Yves St-Louis - Le respect de la langue de Molière est un incontournable à Québec si nous ne voulons pas nous «montréaliser». Cette fin de semaine, au Salon de la femme, nous avons été indignés de constater que de nombreux exposants s'affichaient uniquement en anglais, tandis que d'autres faisaient une place marginale au français allant jusqu'à le cacher sur le devant de la table, endroit peu visible à cause de la présence des visiteurs.
Quand on interpelle quelques représentants, ils répondent tous que leur entreprise est américaine ou «canadian». Ce n'est certes pas une raison valable, car imaginons qu'ils participent à un tel salon en Allemagne. Quelle langue y serait affichée? Il y a même un représentant qui était fier de nous dire que ses produits étaient cuisinés à Vanier, ici à Québec, alors que son affichage laissait croire à un produit purement américain.
Les organisateurs de ces événements à Québec auraient tout intérêt à inscrire une clause contractuelle prévoyant le respect de la loi 101, même si cette responsabilité revient d'abord à l'exposant lui-même.
En rapport avec les publicités de l'Office de la langue française, ces exposants pourraient toucher de généreuses subventions pour traduire leurs affiches plutôt que de se voir imposer des sanctions comme tous les citoyens délinquants. Après tout, ils sont en infraction et, de ce fait, ils doivent être subventionnés au même titre que les commerçants délinquants. À quand l'imposition des sanctions que prévoit la loi? Au Québec sommes-nous des imbéciles heureux tolérant l'intolérable?
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Yves St-Louis - Québec, le 20 novembre 2011
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