Le sexe des anges

Tribune libre

Le sexe des anges
Vous avez probablement tous entendu parler de l’Appel Citoyen qui tente de rallier le plus de signataires possible dans le but, évident, d’avoir plus de poids politiquement parlant. Nous, Québécois, avons hérité de nos glorieux ancêtres français ( incluant les missionnaires……hum !) de beaucoup de qualités mais aussi de quelques défauts dont celui d’être individualistes à l’excès. Il est extrêmement difficile de faire consensus. Certains esprits chagrins vont dire que la virgule est mal placée, qu’on aurait dû dire ceci plutôt que cela. Si nous suivons ce chemin, il n’y a plus de limites à la dispersion. Certains sont frustrés d’avoir été pris de vitesse pour présenter leur version de la même chose et vont pérorer sur du détail. Certains autres poussent la frustration jusqu’à traiter l’Appel Citoyen de mal rédigé, alambiqué, élitiste enjoignant leurs adeptes, d’une manière dictatoriale, à rejeter l’Appel Citoyen. L’un n’empêchant pas l’autre, pourquoi encore se combattre plutôt que de s’unir.
Je sais aussi que certains égos démesurés ne peuvent accepter d’adhérer à une union de tous dans une fraternité de bon aloi plutôt que « tirer la couverte » de leur côté pour tenter d’aller se chercher une gloriole personnelle. Même si cela a été mentionné à plusieurs endroits, cet Appel Citoyen a été élaboré par une réunion d’une dizaine de personnes et ce n’est donc pas l’appel Archambault / Thompson même si ces deux dernières personnes y ont contribué. Ceux qui ont utilisé cette appellation l’ont fait consciemment sachant que ce n’était pas exact. Ils l’ont fait par esprit étroit de dénigrement.
Il va toujours se trouver des zigotos pour miner par en –dessous tout mouvement populaire qui nous permettrait d’avancer. Il est évident que rien n’est parfait en ce bas monde et qu’il est impossible de plaire à tous. Il y aura toujours des mécontents. Divers mouvements de rassemblements citoyens s’amorcent actuellement. Unissons-nous plutôt que de « foutre le bordel ». Nous n’avons plus le choix, nous nous unissons ou nous disparaissons, ce n’est pas très compliqué à comprendre. C’est la raison pour laquelle, dans un texte précédent, je demandais à messieurs Le Hir et Barberis-Gervais, deux personnes que je respecte beaucoup, de cesser leurs petites querelles ennuyeuses. Je sais que plusieurs personnes, dont ces derniers, vont trouver à redire. Quel est ce plaisir d’ergoter sur le sexe des anges….pour prouver qu’on est au dessus de la mêlée ? Ne serait-il pas possible, pour une fois, d’arrêter de couper les mouches en quatre et faire consensus, tous ensembles vers un même but, l’indépendance ?
Ivan Parent

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Ivan Parent403 articles

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Pianiste pendant une trentaine d'années, j'ai commencé
à temps partiel d'abord à faire du film industriel, de la vidéo et j'ai
fondé ma compagnie "Les Productions du LOTUS" Les détails seront visibles sur mon site web.
Site web : prolotus.net





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5 commentaires

  • Marie-Hélène Morot-Sir Répondre

    30 mai 2010

    Votre texte, cher Monsieur Parent nous apporte une profonde réflexion en effet. Merci de nous permettre, une fois encore de mieux réfléchir aux évènements..
    Tout paraît tellement complexe, que nous ne pouvons laisser de côté la critique, qui se révèle absolument nécessaire, avant d'établir définitivement quelque idée que ce soit, comme nous le souligne Monsieur Christian Montmarquette, puisque si on empêche tout débat la démarche s'appauvrit d'autant..
    Certes, mais ceci posé, n'est-il pas alors possible de ne pas sans cesse vouloir demander la perfection, toujours difficile si ce n'est impossible à obtenir, et de passer alors à l'Essentiel, Essentiel qu' offre à tous cet "Appel Citoyen" ?
    Tout comme le dit "Grandpapa" cet Appel a un très grand mérite, même si les chicaneurs de tous bords peuvent ne pas le trouver parfait, il porte cette importante valeur de vouloir rassembler sur un seul et unique thème, fort propice à obtenir l'aval de tous et de chacun, quelles que puissent être par ailleurs les idées politiques.. Soyons alors nombreux à le soutenir, sans réserve !
    Quant à désirer que l'expérience des générations précédentes puisse nous servir, n'a-t-on pas souvent observé que nous préférions non pas regarder avec lucidité et sagesse, ce que ces générations ont pu tirer comme leçon de leurs erreurs, mais plutôt faire nos propres expériences, quitte à replonger dans les mêmes graves aberrations !
    Cependant grand merci Monsieur Sauvé, de nous rappeler les écrits de Vegèse, Publius Flavius Végétius Renatus, ce romain du IVème siècle, écrivain principalement militaire et en particulier son " De re militari.." dans lequel il prônait une réforme approfondie de l'armée romaine mais aussi plus particulièrement son troisième volume, recelant des maximes aussi diverses que variées, dans lesquelles au cours des siècles de nombreux généraux ont puisées y compris en Chine, y compris en France, et cela dès qu'après le Moyen Age ses textes furent traduits en Français.
    Ainsi le très célèbre " Si vis pacem para bellum" si tu veux la paix prépare la guerre, le lecteur intéressé y trouve d'autres maximes moins connues mais fort prisées et bien souvent utilisées comme par exemple :" réduire l'ennemi par la famine ou battre l'ennemi par la surprise ou ne jamais envoyer se battre sur le terrain une personne non entraînée .." et tant d'autres dans la même veine..

  • Archives de Vigile Répondre

    29 mai 2010

    Je suis content de ce texte. Il faut bien commencer quelque part sapristi. Ce n'est pas parfait, pi après...Pour arriver au but il faut, entre autre, un énoncé clair, précis et compréhensible du but à atteindre par toutes et tous. Ça va encore s'améliorer, n'ayez crainte les libres penseurs sceptiques.
    Cet appel citoyen mérite au moins du respect et même plus : des adhésions multiples et sincères. M. Luc et ses compagnons font un travail fort intéressant.

  • Archives de Vigile Répondre

    29 mai 2010

    Monsieur Sauvé,
    Votre mot m'a rappelé Lao Tseu:
    "Si le prince n'a pas de droiture, la droiture sera une erreur et l'homme de bien sera mal jugé. Il y a si longtemps que les hommes sont dans l'égarement! C'est pourquoi le sage se conduit sans blesser autrui. Désintéressé, il ne porte tort à personne. Droit il ne cherche à redresser quiconque. Sa lumière n'éblouit pas."
    Claude G. Thompson

  • Archives de Vigile Répondre

    29 mai 2010


    Placoter sur le sexe des anges plutôt que pourvoir à l'essentiel, c'est ce qu'ont fait les Byzantins à la prise de Constantinople le 29 mai 1453, il y a
    exactement 557 ans ajourd'hui. Capturés par les Mamelouks, les Byzantins ont subi un horrible massacre. Constantinople est devenue Istanbul, une ville turque.
    C'était hier et c'est encore une leçon pour nous. Pourtant, Constantinople avait vécu mille ans de paix, grâce aux enseignements du Romain Vegetius Renatus sur les moyens à prendre pour éviter la guerre: Si vis pacem para bellum.
    Très exigeant ce traité de cinq volumes qui expose toute une politique et une manière de penser fondées sur la rigueur et la détermination consciente et compétente.
    Constantinople est situé sur le Bosphore, le détroit qui relie la Méditerrannée à la mer Noire, un lieu fréquenté par des pirates depuis les temps les plus reculés.
    Les Québécois vont-ils comprendre et apprendre par l'Expérience des autres?
    JRMS

  • Christian Montmarquette Répondre

    29 mai 2010

    Cher Monsieur Parent,
    Je partage l'avis de Serge Charbonneau qui remarque à juste titre, qu'ici au Québec, dans notre belle culture coloniale et judéo-chrétienne, que pas mal de monde ont tendance à prendre les débats pour de la chicane.
    À mon avis, c'est une attitude intellectuellement bien faible qui risque fort de niveler, appauvrir et étouffer la démarche, en plus que de miner ses chances réelles de réussite.
    La critique est essentielle pour tester une idée et savoir si elle tient le coup ou si elle se détruit à la première offensive, ou bien, si elle peut être améliorée ou modifiée avant de l'adopter.
    Quant à une soi-disant compétition entre deux groupes et à la mesquinerie, vous n'avez pas fait partie d'une des deux démarches en cours, pour savoir que j'ai passablement critiqué «l'autre» à l'interne dont je faisais partie, puisque cette autre démarche ne m’a pas encore reçue de publications chez Vigile.
    Nous avons applaudi le PQ pendant 40 ans sous une presque omerta sans rien dire pour nous retrouver devant un vide abyssal sur la question nationale. Si je souhaite en changer, ce n'est pas pour me retrouver devant le même bâillonnement.
    Ceci dit, il y a des gens qui se plaignent de la chicane et qui pourtant se plaisent à jeter de l'huile sur le feu.
    On voit si bien la paille dans l'oeil de l'autre…
    Christian Montmarquette
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