Weiz: l'architecte de la Nakba de 1948

Le spectre de Yossef Weiz, de Ben Gourion à Benyamin Netanyahou

Netanyahou: le " boucher de Gaza "

Tribune libre

Introduction;  1. Yossef Weiz;  2. Ben Gourion;  3. Benyamin Netanyahou;  Conclusion;  Notes.    



« Pour l’Europe, nous constituerions là-bas un morceau du rempart contre l’Asie, nous serions la sentinelle avancée de la civilisation contre la barbarie. » (47) (1) »


Phrase de Theodor Herzl, fondateur du sionisme politique et père spirituel de l’État juif, dans son livre L’État des Juifs:  essai d’une solution moderne à la question juive, publié originellement en allemand en 1896.


« Il faut créer une situation où la vie d’un Arabe ne vaudra pas plus que celle d’un rat.  Comme ça, tout le monde comprendra que les Arabes sont de la merde, que nous sommes, nous et non eux, les véritables maîtres du pays (28) (19) (2) ».


« Raisonnement » à la base des actes terroristes de l’Irgoun, organisation paramilitaire sioniste dirigée, de décembre 1943 jusqu’à sa dissolution officielle le 12 janvier 1949, par Menahem Begin, futur Premier ministre d’Israël de 1977 à 1983.   


« Il n’y aura pas d’électricité, pas de nourriture, pas d’eau, pas de carburant.  Tout est fermé.  Nous combattons des animaux humains et nous agissons en conséquence. » (41) (42) (43) (44) (45) (3) »


Déclaration, le 9 octobre 2023, de Yoav Gallant, ministre israélien de la Défense, qui ordonnait un siège complet de la bande de Gaza. 


« Nous ne combattons pas seulement pour nous, mais nous combattons pour vous aussi, c’est une guerre de civilisation contre le barbarisme. »  

« C’est une guerre de civilisation contre la barbarie, et nous sommes en tête de cette guerre […]. » (4)


Déclaration de Benyamin Netanyahou, Premier ministre d’Israël, le 23 octobre 2024, dans une interview à Europe1/CNews portant sur la guerre à Gaza et au Liban.  


Introduction


     Les milices ou forces paramilitaires sionistes Haganah, Irgoun, Lehi et Palmach ainsi que l’armée israélienne ont commis de nombreux actes de violence politique et de terrorisme.

     Elles ont produit ce qu’on appelle la « Nakba » de 1948, à savoir des massacres de milliers de Palestiniens et une expulsion massive d’environ 800 000 Palestiniens.  

     La Haganah a été créée en 1920.  Elle a agi comme force d’autodéfense juive durant le mandat britannique en Palestine.  Elle était la principale milice juive. 

     L’Irgoun est issu d’une scission de la Haganah en 1931.  

     Le Lehi est né d’une scission de l’Irgoun en 1940.

     Le Palmach est une force d’élite créée en 1941 par la Haganah.

     L’armée israélienne Tsahal a été créée en 1948 à partir de la Haganah puis des autres milices.  

     La Nakba de 1948 s’est en fait poursuivie durant toute l’histoire de l’État d’Israël, pour culminer aujourd’hui en 2023-2024 avec la destruction de Gaza, le massacre de plusieurs dizaines de milliers de civils, voire de centaines de milliers, et la tentative d’expulser les plus de deux millions de Gazaouis (2,3 millions).

     On est donc passé de probablement plusieurs milliers de Palestiniens massacrés en 1948 à plusieurs dizaines de milliers, voire des centaines de milliers, massacrés aujourd’hui même à Gaza; et de 800 000 Palestiniens expulsés en 1948 à une tentative d’en expulser plus de 2 000 000 aujourd’hui même à Gaza.

     Le génocide actuel perpétré à Gaza par l’État d’Israël pourrait en effet, avec les morts indirectes, atteindre 200 000 victimes palestiniennes. (5)  Mais le bilan mortel augmente cependant de jour en jour…

     De plus, beaucoup de gens se sont demandés si Israël voulait faire du Liban un autre Gaza…  Un processus similaire des plus violents, dévastateurs, avec bombardements massifs meurtriers et une grave crise humanitaire, se dessinait clairement avant l’accord de cessez-le-feu conclu le 26 novembre 2024 entre Israël et le Liban…  

     L’architecte de la Nakba de 1948 a été Yossef Weiz; et Ben Gourion, qui a proclamé l’État d’Israël le 14 mai 1948 et qui en a été le premier Premier ministre de 1948 à janvier 1954, puis de novembre 1955 à 1963, a concrétisé cette Nakba d’une main de fer…

     Netanyahou poursuit cette Nakba de 1948…   


1.  Yossef Weiz


     L’expulsion complètement délibérée des Palestiniens par les Juifs sionistes dans le cadre de la Nakba de 1948 est une certitude absolue.

     L’article de Wikipedia (anglais) « Yosef Weitz » (écriture en anglais; en français, c’est Yossef Weiz) ne laisse en effet même pas l’ombre d’un doute sur le caractère complètement délibéré de l’expulsion des Palestiniens par les Juifs sionistes lors de la création de l’État d’Israël.

     Weitz (1890-1972) a été, de 1932 à 1948, le directeur du département des terres et du reboisement (ou département de colonisation, ou département des forêts) du Fonds national juif (FNJ):  « La plupart des activités du FNJ pendant la période du mandat [britannique] étaient étroitement liées à Yossef Weitz, le chef de son département de colonisation. (6) »  

     Il est devenu président du Fonds à la fin de la guerre de 1948.

     Voici une description sommaire de ce Fonds:


     Le Fonds national juif (FNJ), en anglais Jewish National Fund (JNF), en hébreu Keren Kayemeth Lelsrael (KKL, littéralement « fonds pour la création d’Israël »), est un organisme du mouvement sioniste, fondé en 1901 à Bâle (Suisse) [à partir d’une décision du cinquième congrès sioniste de 1901] pour s’occuper de l’achat de terre en Palestine (alors ottomane, puis mandataire) et de la préparation des futurs pionniers juifs.

     Il continue d’exister après la création de l’État d’Israël en 1948.  Il possède et gère aujourd’hui plusieurs centaines de milliers d’hectares (1) en Israël et est connu pour avoir planté de nombreuses forêts. (7)


     Weitz a carrément été:  « l’architecte du transfert » – « transfert » étant un euphémisme pour le nettoyage ethnique qui atteindrait son apogée lors de la Nakba de 1948. (1) (2) (8) »

     Voici deux citations de son journal, respectivement du 20 décembre 1940 et du 22 juin 1941, qui montrent parfaitement et sans l’ombre d’un doute que la Nakba de 1948 était prévue de longue date…


     « Il doit être clair pour nous qu’il n’y a pas de place en Palestine pour ces deux peuples.  Aucun « développement » ne nous mènera à notre objectif d’une nation indépendante dans ce petit pays.  Sans les Arabes, le territoire deviendra vaste et spacieux pour nous; avec les Arabes, le territoire restera clairsemé et exigu…  La seule solution est la Palestine, du moins la Palestine occidentale, sans les Arabes.  Il n’y a pas de place ici pour des compromis!...  Le moyen est de transférer les Arabes d’ici vers les pays voisins, tous, sauf peut-être ceux de Bethléem, de Nazareth et de la vieille ville de Jérusalem.

     Il ne faut pas laisser un seul village, pas une seule tribu.  Et la forme du transfert doit être la création d’un refuge pour eux en Irak, en Syrie et même en Transjordanie.

     Il n’y a pas d’autre issue."
(8) (9);


« La terre d’Israël n’est pas petite du tout, si seulement les Arabes étaient expulsés et ses frontières élargies un peu, au nord jusqu’au Litani, et à l’est y compris les hauteurs du Golan … avec les Arabes transférés dans le nord de la Syrie et de l’Irak…  Aujourd’hui, nous n’avons pas d’autre alternative…  Nous ne vivrons pas ici avec les Arabes. » (17) (10)


     Weitz a en fait même carrément commencé, dès le milieu de 1941, « à élaborer un plan pour la mise en œuvre pratique du transfert des Arabes (11) ».  Voici ce qu’il a écrit entre le 22 juin et le 10 juillet 1941:  


     « Il faut désormais travailler sur un plan secret mais fondamental [sur le transfert des] Arabes d’ici, qui serait mis en œuvre sous la supervision d’un comité américano-britannique. »

     « Notre rédemption ne viendra que si la terre nous est libérée. »
(8) (12)


     Il préparera de fait très concrètement, en 1948, la Nakba, le nettoyage ethnique des Palestiniens:


     Le 18 avril 1948, Weitz écrivait à propos de la liste des villages qu’il souhaitait voir subir en premier lieu un nettoyage ethnique:


« J’ai dressé une liste des villages arabes qui, à mon avis, doivent être évacués pour compléter les régions juives.  J’ai également dressé une liste des endroits où il y a des conflits fonciers et qui doivent être réglés par des moyens militaires. » (13)


     Après l’expulsion des Palestiniens, il fera détruire leurs villages pour qu’ils ne puissent plus jamais revenir:  « Weitz était fermement convaincu qu’Israël ne devait pas les autoriser à revenir et il a convaincu les dirigeants israéliens de raser les maisons et les villages palestiniens vides afin d’empêcher le retour des réfugiés. (1) (14) »;


     En sa qualité de directeur du Département des forêts, il lança des projets de destruction de propriétés arabes, ordonnant au personnel de créer des obstacles pour empêcher les Arabes de retourner cultiver leurs champs, de détruire des villages et de rendre d’autres villages habitables afin de permettre l’installation de colonies juives.  Il avait discuté de ces activités avec Ben Gourion le 8 juin et, selon son journal, avait obtenu son approbation. (16) (15)


     Il a ensuite fait planter des arbres pour couvrir et cacher les villages palestiniens détruits:  « […] son travail de reboisement […] visait en grande partie à dissimuler les villages palestiniens détruits. (4) (16) »;


     En tant que chef du département des forêts du JNF, Weitz […] voulait planter des millions d’arbres non seulement pour embellir le paysage israélien, mais aussi pour couvrir les villages palestiniens vidés de leur population qui avaient été détruits et qui ne pourraient jamais être reconstruits. (1) (17)


     Plusieurs observateurs et historiens comme l’historien palestinien Walid Khalidi ont affirmé qu’il s’agissait là d’« une politique délibérée d’effacer et nier toutes traces de la présence arabe avant 1948 et pour couvrir la destruction des villages arabes (26) (27) (28) (18) ».

     Au sujet des Palestiniens expulsés qui essayaient de revenir, Weitz a suggéré à Ben Gourion de les harceler implacablement pour les en empêcher:


     En ce qui concerne le problème des Palestiniens expulsés qui tentaient de revenir plus tard en 1948, Weitz suggéra à Ben Gourion le 26 septembre qu’une politique de harcèlement implacable (hatrada) par tous les moyens disponibles était nécessaire afin d’empêcher un tel retour. (18) (19)


     Il a ensuite supervisé le programme par lequel le FNJ achetait du gouvernement israélien des propriétés de « propriétaires absents », c’est-à-dire… d’Arabes palestiniens expulsés avec impossibilité de retour sous peine d’un harcèlement implacable!…:  « Après la création de l’État d’Israël en 1948, le gouvernement a commencé à vendre des terres d’absentéisme au FNJ. (20) »…

     Ces « propriétés achetées par le FNJ à l’État dans les années 1950 et appartenant autrefois à des réfugiés palestiniens […] [étaient nommées par le FNJ et l’État d’Israël] « terres des personnes disparues » ou « terres des absents » (21) »!...

     Le FNJ s’occupait enfin de louer ces terres « abandonnées » aux colons juifs: 


     De nombreuses terres cultivées se retrouvent « abandonnées ». […] Après l’interdiction faite aux réfugiés de rentrer chez eux, Yossef Weiz négocie avec le gouvernement pour qu’on les confie au FNJ.  David Ben Gourion finit par en concéder le contrôle au Fonds pour qu’il puisse superviser ou organiser les locations de terres aux colons (8). (22)


2.  Ben Gourion 


     Le plan Daleth (ou plan D) a été établi par la Haganah et autorisé par Ben Gourion lui-même en mars 1948.  L’historien israélien Ilan Pappé et Walid Khalidi considèrent qu’il s’agissait là d’un plan global d’expulsion ou de « nettoyage ethnique »: 


     Selon l’historien israélien Ilan Pappé, [le massacre du village palestinien] Deir Yassin n’était pas une erreur.

     "Le dépeuplement de la Palestine n’était pas un dommage collatéral de la guerre, mais une stratégie soigneusement planifiée, également connue sous le nom de Plan Dalet, qui a été autorisée par [le dirigeant israélien David] Ben-Gourion en mars 1948" […]. (23);


Ils [Ilan Pappé et Walid Khalidi] soutiennent […] que les expulsions faisaient partie d’une stratégie délibérée, connue sous le nom de Plan Dalet et conçue avant la déclaration d’indépendance d’Israël, pour transférer la population arabe et s’emparer de ses terres – selon les termes de Pappé, pour nettoyer ethniquement le pays. (127) (24)


     Gourion et la Haganah dont il était le chef ont définitivement été impliqués dans les massacres et les expulsions de la Nakba.  Les conclusions auxquelles est arrivé l’historien israélien Benny Morris nous révèlent que Gourion a mené de main ferme l’expulsion des Palestiniens, tout en faisant en sorte de ne pas en paraître responsable; et que la Haganah a commis de nombreux massacres.  

     Dominique Vidal, journaliste et historien français spécialiste du conflit israélo-palestinien, résume ainsi ces conclusions:


˗̵̵̵̵̵̵̵̵  Benny Morris décrit en permanence Ben Gourion menant d’une main de fer l’entreprise d’expulsion des Arabes et de confiscation de leurs biens.  Et il le dépeint toujours soucieux de ne laisser aucune trace de sa responsabilité.

˗̵̵̵̵̵̵̵̵  Benny Morris insiste également sur ce qu’il appelle le « facteur atrocité ».  L’historien montre en effet que, loin de représenter une « bavure » extrémiste, le massacre de Deir Yassine a été précédé et suivi de nombreux autres commis par la Hagana, puis par Tsahal, de la fin 1947 à la fin 1948. (25)


     Le massacre le plus connu perpétré par la Haganah est celui de Tantura:  sa brigade Alexandroni a carrément massacré, dans la nuit du 22 au 23 mai 1948, environ 200 habitants arabes palestiniens du village Tantura. (26) 

     La force d’élite Palmach de la Haganah a aussi commis un grand nombre de massacres.   

     L’objectif de Ben Gourion d’un « nettoyage ethnique » est en fait très explicite dans les documents israéliens de 1948:


Le 11 mai 1948, Ben Gourion convoqua le « Conseil »; le résultat de la réunion est confirmé dans une lettre adressée aux commandants des Brigades de la Haganah, leur indiquant que l’offensive de la légion arabe ne devait pas détourner leurs troupes des tâches principales:  « le nettoyage de la Palestine restait l’objectif principal du Plan Dalet. » (54) (27);


     Ian Black, du Guardian, a noté en 2010 que les événements de la Nakba étaient à ce moment-là « largement décrits » comme impliquant un nettoyage ethnique, (13) les documents israéliens de 1948 utilisant eux-mêmes le terme « nettoyer » pour désigner le déracinement des Arabes. (103) (28)


     Mais on n’a en réalité aucunement besoin de se forcer pour prouver que Gourion était totalement en faveur de l’expulsion des Palestiniens.  Il l’a en effet carrément écrit dans son journal en 1937; et il l’a carrément déclaré (avec insistance) au congrès sioniste de 1937; ainsi que dans une réunion de l’exécutif de l’Agence juive de 1938, donc, comme Weiz, longtemps avant 1948…:


     Le procès-verbal d’une réunion de l’exécutif de l’Agence juive du 12 juin 1938 enregistre une déclaration effrayante de David Ben Gourion:

« Je suis pour le transfert forcé; je ne vois rien là d’immoral. »

…………………………………………………………………

     Dans son journal, à la date du 12 juillet 1937, Ben Gourion indique à son fils l’unique moyen d’action ouvert au sionisme:  « Les Arabes devront s’en aller ».

…………………………………………………………………

     […] Ben Gourion […] affirmait avec insistance au congrès sioniste de 1937 que le « transfert », ou nettoyage ethnique, sera la condition sine qua non pour rendre un « projet d’implantation (juive) globale » réalisable […]. (29) 


3.  Benyamin Netanyahou  


     À Gaza, les choses ne se produisent pas exactement comme l’aurait voulu le régime extrémiste israélien de Benyamin Netanyahou.

     D’une part, il n’a pas encore réussi, après plus d’un an de guerre (14 mois), à éliminer le Hamas.  

     D’autre part, il n’a pas encore réussi non plus, malgré toutes ses attaques barbares et ses massacres, à expulser les Gazaouis hors de Gaza et de la Palestine.

     Il essaie cependant le plus possible de les faire mourir par des bombardements dont le poids des obus va jusqu’à 900 kilogrammes (une tonne), et qui causent des dizaines de milliers de morts et encore plus de dizaines de milliers de blessés.  

     Ces blessés ne peuvent guère être soignés convenablement parce qu’il a fait détruire presque tous les hôpitaux de Gaza et ne laisse entrer que très peu de médicaments, de matériel médical.  Des opérations se font donc dans des conditions misérables (absence de désinfection, manque de médicaments, etc.); et des amputations ou d’autres opérations doivent être faites sans anesthésie, même chez des enfants…

     Des travailleurs humanitaires sont même ciblés et tués par l’armée israélienne.

     Non contents de toute cette horreur, Netanyahou et ses ministres extrémistes comme lui que sont Smotrich, Ben-Gvir, etc. ont délibérément provoqué une famine dans la population de Gaza en ne laissant entrer que très peu de nourriture.  

     Ils ont aussi fait détruire très largement les infrastructures civiles de services d’eau et d’assainissement, provoquant un manque d’eau potable et des risques d’épidémie.  

     L’insuffisance alimentaire ou la malnutrition sévère, la déshydratation et les maladies ont déjà tué beaucoup de monde; et elles affaiblissent rapidement les survivants, bébés, enfants comme adultes, au point que beaucoup d’entre eux ne pourront peut-être même plus être sauvés par des médecins s’ils sont blessés par des bombardements ou des tirs de soldats israéliens, et ce si jamais ils ont accès à des soins médicaux.           

     Les Juifs tués dans la Shoah par les nazis allemands l’ont principalement été par chambres à gaz et balles, mais aussi par travail forcé avec sous-alimentation ainsi que par famine dans des ghettos.  Netanyahou massacre les Palestiniens de Gaza à coups de bombes qui vont jusqu’à une tonne de poids et en les affamant et en les privant de soins médicaux et de médicaments.  

     Son inhumanité rivalise avec celle d’Hitler, mais il a quand même le culot de nous dire en plein visage qu’il représente la civilisation contre la barbarie…  Mais c’est vrai que le nazisme fait partie intégrante de la « civilisation » occidentale, et Netanyahou a donc raison sous cet angle de dire qu’il représente la « civilisation »…

     Le site Contre Attaque a résumé l’inhumanité complète des bombardements d’Israël sur Gaza dans un court texte intitulé « Les chiffres d’une opération génocidaire », publié le 28 octobre 2024.  En voici quelques extraits:


     Israël a largué près de 80.000 tonnes d’explosifs sur Gaza […] en l’espace de six mois d’opération génocidaire, entre le 7 octobre 2023 et le 24 avril 2024, […] sur ce petit territoire palestinien, assiégé et densément peuplé.

     80.000 tonnes d’explosifs, c’est l’équivalent de 5 fois la puissance de la bombe nucléaire larguée sur Hiroshima au Japon […].

     Les USA ont fourni à l’armée israélienne des bombes d’une tonne:  les bombes Mark 84 qui pèsent 2000 livres. […]

     […] À Gaza, 90 % des bombes utilisées par l’armée Israélienne pèsent entre 450 kg et 900 kg.  Israël bombarde donc l’une des zones les plus densément peuplées au monde avec des armes 2 à 4 fois plus puissantes que les missiles américains [de 230 kg] qui étaient jugés trop dangereux [par les États-Unis pour être utilisés en milieu urbain] dans sa guerre contre Daesh [en Syrie et en Irak]. 

     Une autre comparaison:  le 13 octobre 2023, une semaine seulement après le 7 octobre, Israël avait déjà bombardé [6000 bombes] «ce que les États-Unis ont tiré en Afghanistan en un an [7.423]» […].  Gaza est une zone 2.000 fois plus petite que l’Afghanistan.  Pendant toute la guerre en Libye, l’alliance de l’OTAN avait déclaré avoir largué 7.600 bombes et missiles.  Les ordres de grandeurs par rapport à Gaza sont incommensurables.

     […] tout le territoire a été dévasté, plus que les villes allemandes à la fin de la seconde guerre mondiale.  65 % de tous les bâtiments sont détruits. […]  C’est une opération d’anéantissement quasiment sans équivalent dans l’histoire humaine, sur un territoire enfermé par des murs, qui n’a pas de véritable armée ni de moyens de défense.

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Et tout cela à l’aide d’armes fournies par le camp du bien et de la démocratie:  USA, Allemagne, Royaume-Uni ou France, et le soutien des puissances occidentales. (30)    


     Le sionisme, de Theodor Herzl à Netanyahou, n’a été que barbarie envers les Palestiniens.

     Dès le début du sionisme politique, Herzl, comme le note l’historien états-unien d’origine palestinienne Rashid Khalidi, a:


confié dans son journal l’idée d’expulser la population de n’importe quel pays qui serait choisi pour un futur État juif pour faire place aux Juifs: (49)


Il faut exproprier avec douceur les propriétés privées des domaines qui nous sont attribués.  Nous essaierons de faire passer la population sans le sou de l’autre côté de la frontière en lui procurant du travail dans les pays de transit, tout en lui refusant du travail dans notre propre pays.  Les propriétaires fonciers viendront à notre côté.  Le processus d’expropriation et l’expulsion des pauvres doivent être menés avec discrétion et circonspection. (31)


     Citant ce même passage du journal de Herzl de 1895, le théoricien littéraire et militant palestino-étatsunien Edward Said et le théologien irlandais Michael Prior ont affirmé « que l’idée d’expulser les Palestiniens était une composante précoce du sionisme […] (348) (32) ». 

     Benny Morris et plusieurs autres historiens ont parfaitement expliqué que l’expulsion des Palestiniens a toujours fait partie intégrante du projet sioniste de création d’un État juif depuis ses tout débuts:


Les sionistes voulaient créer un État juif en Palestine avec autant de terres, autant de Juifs et aussi peu d’Arabes palestiniens que possible. (4) […]  Morris décrit l’objectif sioniste d’établir un État juif en Palestine comme le déplacement et la dépossession obligatoires de la population arabe. (258) […]

     En fait, l’idée d’un déplacement forcé de la population non juive de Palestine était une idée qui a recueilli le soutien de l’ensemble des groupes sionistes, y compris de ses factions les plus à gauche, (fn 3) dès le début du développement du mouvement. (260) […]

     […] Il [Morris] explique que le « transfert » était « inévitable et inhérent au sionisme » et qu’un pays qui était principalement arabe ne pouvait pas être transformé en État juif sans déplacer la population arabe. (264) (33)         


     Toute l’histoire d’Israël est synonyme de génocide du peuple palestinien; elle est basée sur ce génocide.

     L’Occident a lui-même provoqué ce génocide de pair avec les sionistes juifs.

     La rhétorique déshumanisante, haineuse et génocidaire du régime israélien de Netanyahou contre les Palestiniens de Gaza (34) s’inscrit ainsi carrément en droite ligne avec le « raisonnement » qui sous-tendait les actes terroristes de l’Irgoun:  « Il faut créer une situation où la vie d’un Arabe ne vaudra pas plus que celle d’un rat.  Comme ça, tout le monde comprendra que les Arabes sont de la merde, que nous sommes, nous et non eux, les véritables maîtres du pays (28) (19) (2) ».

     Le parti politique Likoud dont Netanyahou est le chef descend d’ailleurs pratiquement en droite ligne de l’Irgoun terroriste de Menahem Begin… (35) 

     D’autre part, la volonté de Netanyahou d’expulser les Gazaouis par des massacres et la destruction de Gaza s’inspire directement de la démarche de Weiz et de Gourion dans la Nakba de 1948, à savoir des massacres dans des villages palestiniens comme Deir Yassin et la destruction de centaines de villages palestiniens. 

     Le réalisateur américain et australien de documentaires Stefan Moore, qui est un Juif laïc plaidant pour la solution à un État laïc et démocratique, accueillant à la fois les Palestiniens et les Israéliens, a clairement fait ce lien entre Weiz et ce qui se passe aujourd’hui à Gaza:


     Aujourd’hui, alors que la guerre génocidaire à Gaza se déroule, le spectre de Yosef Weitz perdure.  Au début de l’invasion israélienne, le ministère israélien des Renseignements a élaboré un projet visant à déplacer de force les 2,3 millions d’habitants de la bande de Gaza, aujourd’hui quotidiennement bombardés et affamés, vers la péninsule du Sinaï, en Égypte, où ils seraient regroupés dans des camps de tentes et privés du droit au retour – un projet qui risque de se concrétiser si rien n’est fait pour y mettre un terme.

     Le projet sioniste de nettoyage ethnique de la Palestine est le péché originel d’Israël.  Depuis la Nakba de 1948, les sionistes ont utilisé le souvenir de l’Holocauste pour faire taire leurs critiques et contrecarrer les droits des Palestiniens.  Mais malgré les tentatives de justifier, de minimiser ou de nier leur passé, Israël ne pourra jamais effacer l’héritage de Yosef Weitz ni leur histoire sanglante.  Il est grand temps de reconnaître la futilité de l’entreprise sioniste. (36)


Conclusion


     L’« humanité » ne tire aucune leçon de l’Histoire…  

     Même si le génocide extrême des Polonais de Volhynie et les massacres de Polonais de Galicie orientale, le génocide extrême des Serbes en Croatie, ainsi que la Shoah et la Nakba se sont produits il y a à peine trois quarts de siècle, et que nombre d’autres génocides et massacres se sont produits depuis, cette « humanité » laisse un autre génocide se perpétrer aujourd’hui même devant ses yeux sans intervenir…

     Se posent ainsi aujourd’hui les mêmes questions à propos du génocide en cours du peuple palestinien que celles qui se sont posées à l’humanité après la Shoah:


     « Comment tout un peuple en voie d’être exterminé a-t-il pu subir pareil destin?  Comment le monde entier a-t-il pu laisser s’accomplir pareille monstruosité sans tenter d’intervenir pour l’arrêter ou au moins pour la freiner?  Comment l’Europe chrétienne a-t-elle pu laisser périr le peuple d’Israël [aujourd’hui le peuple palestinien] quand elle n’a pas contribué elle-même à leur massacre? ».  L’historien et ancien résistant catholique François Bédarida résumait en ces termes les questions angoissantes posées à l’humanité par la Shoah (174). (37)


     Le 24 juillet 2024, Netanyahou, que d’aucuns appellent le « boucher de Gaza », a été reçu en grande pompe par le Congrès des États-Unis…; et la France de Macron a invité le président de l’État génocidaire d’Israël, Isaac Herzog, à la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques d’été à Paris, le 26 juillet 2024… (38)

     L’Histoire maudira l’Occident…

     Heureusement, le 21 novembre 2024, la Cour pénale internationale (CPI) a émis des mandats d’arrêt contre Netanyahou et Gallant pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre, de même que contre le chef militaire du Hamas, Mohammed Deïf, pour crimes de guerre.  

     La CPI s’en remet à la coopération de ses 124 États membres pour arrêter les suspects s’ils se rendent sur leur territoire, car elle n’a pas de forces policières pour exécuter ses décisions.  

     Cependant, Israël et les États-Unis ne sont pas membres de la CPI et rejettent ces mandats d’arrêt…  

     De plus, malgré ces mandats d’arrêt de la CPI et malgré la décision de la Cour internationale de justice (CIJ) du 26 janvier 2024, qui jugeait plausible l’accusation portée contre Israël de génocide à l’encontre des Palestiniens de Gaza, les États-Unis (ou l’Occident en général) continuent de fournir des armes à Israël et à être son complice dans le massacre et le génocide du peuple palestinien…


André Lafrenaie

9 décembre 2024


Notes

1.  « Theodor Herzl », Wikipédia, fr.wikipedia.org, section « Aspects de la pensée de Herzl », sous-section « Mépris de Herzl envers les « orientaux », y compris juifs », note 47:  « Théodor Herzl, L’État des Juifs, Paris, LIBRAIRIE LIPSCHUTZ, 1926 […], Page 95 ».

https://fr.wikipedia.org/wiki/Theodor_Herzl

2.  Cité deux fois dans Wikipédia (les caractères gras sont de nous):

« Irgoun », Wikipédia, fr.wikipedia.org, section « La Grande Révolte arabe (1935-1939) », sous-section « L’Irgoun et la question de la violence », note 28:  « Déclaration d’un responsable du parti révisionniste mentionnée dans Histoire de la droite israélienne, p. 173. » (section « Annexes », sous-section « Bibliographie »:  « Marius Schattner, Histoire de la droite israélienne:  de Jabotinsky à Shamir, Bruxelles/Paris, Éditions Complexe, 1991, 413 p. […] »).

https://fr.wikipedia.org/wiki/Irgoun

« Vladimir Jabotinsky », Wikipédia, fr.wikipedia.org, section « Jabotinsky et la violence anti-arabe », note 19:  « Phrase d’un responsable du parti révisionniste - Cf Daniel Levine - Cité par Marius Schatner, Histoire de la droite israélienne, P. 173. ».

https://fr.wikipedia.org/wiki/Vladimir_Jabotinsky

3.  « Yoav Gallant », trad. par Google, Wikipedia, en.wikipedia.org, section « Political career », sous-section « Minister of Defense », note 41:  « Jankowicz, Mia (9 October 2023). "Israel announces 'complete siege' of Gaza, cutting its electricity, food, water, and fuel". Business Insider. […]. », note 42:  « "Israeli defence minister orders 'complete siege' on Gaza". Al Jazeera. 9 October 2023. […]. », note 43:  « Fabian, Emanuel. "Defense minister announces 'complete siege' of Gaza: No power, food of fuel". www.timesofisrael.com. […]. », note 44:  "Israel announces 'total' blockade on Gaza". Al Jazeera. 9 October 2023. […]. », note 45: « "We are fighting human animals" said Israeli Defence Minister Yoav Gallant. #palestine #gaza, 10 October 2023, […]. ».

https://en.wikipedia.org/wiki/Yoav_Gallant

4.  Europe 1, « Benjamin Netanyahu:  "Notre guerre est aussi la vôtre" (interview exclusive Europe 1/CNews) », traduction des paroles de Netanyahou par Europe 1/CNews, YouTube, 23 octobre 2024, 1:08 à 1:16 et 2:23 à 2:28 (durée totale:  24 min 12 s). 

https://www.youtube.com/watch?v=a7Adz99macg

Cette vidéo a aussi été publiée par Mao-Tsé-Toung sur AgoraVox TV:

Mao-Tsé-Toung, « Benjamin Netanyahu:  "Notre guerre est aussi la vôtre" (interview exclusive Europe 1/CNews) - Europe 1 23 oct. 2024 », AgoraVox TV (Bruxelles), www.agoravox.tv, 24 octobre 2024. 

https://www.agoravox.tv/tribune-libre/article/benjamin-netanyahu-notre-guerre-102966

5.  Rasha Khatib, Martin McKee et Salim Yusuf, « Counting the dead in Gaza:  difficult but essential », The Lancet, 10 juillet 2024:

(Trad. par Google)

« En appliquant une estimation prudente de quatre décès indirects pour un décès direct (9) aux 37 396 décès signalés [au 19 juin 2024; au 9 décembre 2024:  44 758], il n’est pas invraisemblable d’estimer que jusqu’à 186 000 décès, voire plus, pourraient être imputables au conflit actuel à Gaza. »

Note 9:  « Genève.  Secrétariat de la Déclaration.  Le fardeau mondial de la violence armée

https://www.refworld.org/reference/research/gds/2008/en/64390

Date:  2008

Date de consultation:  10 avril 2024 » 

https://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736(24)01169-3/fulltext

6.  « Jewish National Fund », trad. par Google, Wikipedia, en.wikipedia.org, section « History », sous-section « British mandate ».

https://en.wikipedia.org/wiki/Jewish_National_Fund

7.  « Fonds national juif », Wikipédia, fr.wikipedia.org, début de l’article, note 1:  « L’unité de mesure locale est le dounam, qui représente 0,1 hectare. ». 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Fonds_national_juif

8.  « Yosef Weitz », trad. par Google, Wikipedia, en.wikipedia.org, début de l’article, note 1:  « Maltz, Judy (29 June 2021). "Zionist Icon or Arab Oppressor? A Filmmaker Explores the Mixed Legacy of Her Great-grandfather". Haaretz. […]. », note 2:  « Moore, Stefan (April 23, 2024). Israel’s Architect of Ethnic Cleansing. Consortium News. […]. ».

https://en.wikipedia.org/wiki/Yosef_Weitz

9.  Ibid., section « Vision », note 8:  « Simons, Chaim, […] A Historical Survey of Proposals to Transfer Arabs from Palestine, 1895-1947, p. 137-138. […]. ».

10.  Ibid., section « Views and opinions », note 17:  «  Masalha 1992, pp. 134-135 » (section « Bibliography »:  « Masalha, Nur (1992). Expulsion of the Palestinians: The Concept of "Transfer" in Zionist Political Thought, 1882-1948 […]. Institute for Palestine Studies. […]. »).     

Notons qu’Israël a déjà (illégalement en droit international) annexé en 1981 les deux tiers occidentaux du plateau syrien du Golan.

Notons également que le fleuve Litani coule dans la région sud du Liban à environ 30 kilomètres de la frontière israélienne.  Le 30 septembre 2024, l’armée israélienne a commencé une invasion du sud du Liban; plusieurs villes et villages ont été rasés ou ravagés, et il y a eu un exode massif de la population.  Des membres de l’extrême-droite israélienne ont appelé à coloniser le sud du Liban.

11.  Ibid., section « Vision ».

12.  Ibid., note 8:  voir note 9.

13.  Ibid., section « Public service career ».  

14.  Ibid., section « Vision », note 1:  voir note 8.  

15.  Ibid., section « Views and opinions », note 16:  Morris & Kedar 2022, p. 23 n.91 » (section « Bibliography »:  « Morris, Benny; Kedar, Benjamin Z. (19 September 2022). " 'Cast thy bread': Israeli biological warfare during the 1948 War". Middle Eastern Studies. 59 (5): 23 n.91. […]. »).               

16.  Ibid., début de l’article, note 4:  «  Masalha 1992, p. 186 » (section « Bibliography »:  voir note 10).  

17.  Ibid., section « Public service career », note 1:  voir note 8.  

18.  « Fonds national juif », section « Après 1948 », sous-section « Évolution et critique de la politique de reboisement », note 26:  « Susan Nathan, « The Other Side of Israel: My Journey Across the Jewish/Arab Divide. », New York: Nan A. Talese., 2005, p. 151–152. », note 27:  « Pappé 2008, p. 293-294 » (section « Bibliographie »:  « Ilan Pappé, Le Nettoyage ethnique de la Palestine, Fayard, 2008 »), note 28:  « Walid Khalidi, « All That Remains: The Palestinian Villages Occupied and Depopulated by Israël in 1948 », Institut des études palestiniennes, Washington, 1992, p. 169. ».

19. « Yosef Weitz », section « Views and opinions », note 18:  « Morris & Kedar 2022, p. 16 » (section « Bibliography »:  voir note 15).

20.  « Jewish National Fund », section « History », sous-section « State of Israel ».

21.  Ibid., section « Controversies », sous-section « Leasing policy controversy ».

22.  « Fonds national juif », section « Après 1948 », sous-section « Attribution au FNJ des terres abandonnées », note 8:  « Morris 2004, p. 364-365 » (section « Bibliographie »:  « Benny Morris, The birth of the Palestinian refugee problem revisited, Cambridge University Press, coll. « Cambridge Middle East studies » (no 18), 2004, 2e éd., 640 p. […] »).

23.  Al Jazeera, « Pourquoi le massacre de Deir Yassin est-il toujours d’actualité après 75 ans? », trad. par AFPS, Association France Palestine Solidarité (Paris), www.france-palestine.org, 13 avril 2023.

https://www.france-palestine.org/Pourquoi-le-massacre-de-Deir-Yassin-est-il-toujours-d-actualite-75-ans-apres

24.  « Palestinian expulsion from Lydda and Ramle », trad. par Google, Wikipedia, en.wikipedia.org, section « Historiography », début de la section, note 127:  « Khalidi 1961, Khalidi 1988 […] and Pappé 2006. » (section « References »:  « Khalidi, Walid (1961). “Plan Dalet: Master Plan for the Conquest of Palestine”, Middle East Forum, Vol. 37, p.11, […]. »; « Khalidi, Walid (1988). “Plan Dalet Revisited”, Journal of Palestine Studies, Vol. 18: Nos. 1, 5, […]. »; « Pappé, Ilan (2006). The Ethnic Cleansing of Palestine, Oneworld. »).

https://en.wikipedia.org/wiki/Palestinian_expulsion_from_Lydda_and_Ramle

25.  « Comment Israël expulsa les Palestiniens (1947-1949) - conférence de Dominique Vidal », (« Une conférence retranscrite de Dominique Vidal, donnée à Genève le 23 mars 2018 sur la Nakba. »),  Plateforme des ONG françaises pour la Palestine (Paris), plateforme-palestine.org, 15 mai 2019, section « Entre historiens anciens et nouveaux, et au sein même de la nouvelle école, […]. »

https://plateforme-palestine.org/Comment-Israel-expulsa-les-Palestiniens-1947-1949-conference-de-Dominique-Vidal 

26.  « Tantura massacre », Wikipedia, en.wikipedia.org, au sujet du nombre de 200 victimes:  note 3:  « Blackwell, Sue. "Review Essay: States of Denial." Holy Land Studies: A Multidisciplinary Journal, vol. 6 no.1, 2007, p. 113-118. Project MUSE, https://dx.doi.org/10.1353/hls.2007.0016. "Ilan Pappé […] has documented in detail the massacre of some 200 men, women and children at Tantura on 22–23 May 1948" ».

https://en.wikipedia.org/wiki/Tantura_massacre

27.  « 1948 Palestinian expulsion and flight », trad. par Google, Wikipedia, en.wikipedia.org, section « History », sous-section « April–June 1948 », sous-sous-section « Further events », note 54:  « Yehuda Slutzky, ""Summary of the Hagana Book"", pp. 486–7. Cited from Ilan Pappé, 2006, p. 128. »  (section « References », sous-section « Sources »:  « Pappé, Ilan (2006). The Ethnic Cleansing of Palestine. Oxford: One World Books. (2006) […] »).

https://en.wikipedia.org/wiki/1948_Palestinian_expulsion_and_flight

28.  Ibid., section « Historiography », début de la section, note 13:  « Ian Black (26 November 2010). « Memories and maps keep alive Palestinian hopes of return". The Guardian. […]. », note 103:  « "Survival of the Fittest  (Cont.)". Haaretz. 8 January 2004. […]. ».

29.  Iqbal Jassat, « Ben Gourion et le massacre de Deir Yassin », Association France Palestine Solidarité (Paris), www.france-palestine.org, 11 avril 2010.

https://www.france-palestine.org/Ben-Gourion-et-le-massacre-de-Deir

30.  « Les chiffres d’une opération génocidaire », Contre Attaque (Nantes, France), contre-attaque.net, 28 octobre 2024.

https://contre-attaque.net/2024/10/28/les-chiffres-dune-operation-genocidaire/

31.  « Theodor Herzl », trad. par Google, Wikipedia, en.wikipedia.org, section « Diplomatic liaison with the Ottomans », note 49:  « Khalidi, Rashid Ismail (2020). The Hundred Years' War on Palestine: A History of Settler Colonialism and Resistance, 1917–2017. New York: Metropolitan Books, Henry Holt and Company. […]. ».

Cette citation de Herzl se retrouve aussi à la section « Writings » avec la note 114, qui donne la référence bibliographique pour le journal de Herzl:  « 'The Complete Diaries of Theodor Herzl', vol. 1 (New York: Herzl Press and Thomas Yoseloff, 1960), pp. 88, 90 hereafter Herzl diaries. ».

https://en.wikipedia.org/wiki/Theodor_Herzl 

32.  « Zionism », trad. par Google, Wikipedia, en.wikipedia.org, section « Anti-Zionism », sous-section « Characterization as colonialist and racist », note 348:  

« • Said, Edward, The Edward Said Reader, Random House, Inc., 2000, pp. 128–129 

• Prior, Michael P. Zionism and the State of Israel: A Moral Inquiry, Psychology Press, 1999, pp. 191–192 

• Penslar, Derek, Israel in History: The Jewish State in Comparative Perspective, Taylor & Francis, 2007, p. 56. ».

https://en.wikipedia.org/wiki/Zionism

33.  Ibid., section « Role in the Israeli–Palestinian conflict », 

note 4:  

« Manna 2022, pp. 2 […], 4 […], and 33 […];

Khalidi 2020, p. 76 […];

Slater 2020, pp. 49 […], 81 […], 87 […], and 92 […];

Segev 2019, p. 418 […];

Cohen 2017, p. 78 […];

Lustick & Berkman 2017, pp. 47–48 […];

Stanislawski 2017, p. 65 […]

Rouhana & Sabbagh-Khoury 2014, p. 6 […];

Engel 2013, pp. 96 […], 121 […], and 138 […]

Masalha 2012, p. 38 […];

Lentin 2010, p. 7 […];

Shlaim 2009, p. 56 […];

Pappé 2006, p. 250 […];

Morris 2004, p. 588 […] »,

note 258:  

« Morris 2001. [section « References », sous-section « Works cited »:  « Morris, Benny (2001). Righteous Victims: A History of the Zionist-Arab Conflict, 1881-2001. Random House. […]. »] »,

note fn 3 (« fn » renvoie aux notes qui précèdent les notes régulières au bas de l’article:  section « Notes » avant la section « References »):

« À ce sujet, Ben-Ami écrit:  « Voici comment un Brit-Shalom Ihud, membre non sioniste de l’Agence juive, le sénateur Werner, l’a exprimé:  « Si je pèse la catastrophe de cinq millions de Juifs contre le transfert d’un million d’Arabes, alors, en toute conscience, je peux affirmer que des actes encore plus drastiques sont permis. » (32) » [note 32:  « Ben-Ami 2007. » (section « References », sous-section « Works cited »:  « Ben-Ami, Shlomo (2007). Scars of War, Wounds of Peace. Oxford University Press. […]. »)], 

note 260:  

« • Ben-Ami 2007, pp. 25–26

• Slater 2020, Transfer   

• Masalha, Nur (1992). Expulsion of the Palestinians: The Concept of "Transfer" in Zionist Political Thought, 1882-1948. Institute for Palestine Studies. p. 2. "Il ne faut pas croire que le concept de transfert était uniquement défendu par les maximalistes ou les extrémistes du mouvement sioniste.  Au contraire, il était adopté par presque toutes les tendances de l’opinion, de la droite révisionniste à la gauche travailliste.  Pratiquement tous les membres du panthéon sioniste des pères fondateurs et des dirigeants importants l’ont soutenu et l’ont préconisé sous une forme ou une autre, de Chaim Weizmann et Vladimir Jabotinsky à David Ben-Gurion et Menahem Ussishkin.  Parmi les partisans du transfert figuraient des modérés tels que le « conciliateur arabe » Moshe Shertok et le socialiste Arthur Ruppin, fondateur de Brit Shalom, un mouvement prônant l’égalité des droits entre les Arabes et les Juifs.  Plus important encore, les propositions de transfert ont été avancées par l’Agence juive elle-même, en fait le gouvernement du Yishuv." 

• Morris 2001 [voir note 258 dans la présente note 33], p. 139:  « Pour de nombreux sionistes, à commencer par Herzl, la seule solution réaliste résidait dans le transfert.  De 1880 à 1920, certains ont envisagé la perspective d’une coexistence pacifique entre Juifs et Arabes.  Mais de plus en plus après 1920, et plus particulièrement après 1929, pour la grande majorité, un dénouement du conflit semblait inéluctable.  Après le déclenchement de la guerre de 1936, aucun dirigeant dominant n’était capable de concevoir une future coexistence et une paix sans une séparation physique claire entre les deux peuples – réalisable uniquement par le transfert et l’expulsion.  En public, ils ont tous continué à parler de coexistence et à attribuer la violence à une petite minorité de fanatiques et d’agitateurs.  Mais ce n’était qu’une attitude publique, destinée à calmer les habitants inquiets et les Britanniques troublés:  parler à haute voix d’un bain de sang et d’une expulsion inévitables n’aurait pu que saper à la fois la confiance en soi interne et le soutien extérieur à leur cause. » 

• Segev, Tom (2001). One Palestine, Complete. New York: Picador. pp. 404–405. […].

• Finkelstein 2016, Introduction »,

note 264:  

« Morris 2004 [section « References », sous-section « Works cited »:  « Morris, Benny (2004) [1988]. The Birth of the Palestinian Refugee Problem Revisited (2nd ed.). Cambridge University Press. […]. »]:  « Le transfert était inévitable et inhérent au sionisme, car il cherchait à transformer une terre qui était « arabe » en un État « juif » et un État juif n’aurait pas pu surgir sans un déplacement majeur de la population arabe; et parce que cet objectif a automatiquement produit une résistance parmi les Arabes qui, à son tour, a persuadé les dirigeants du Yishuv qu’une majorité arabe hostile ou une large minorité ne pouvait pas rester en place si un État juif devait surgir ou perdurer en toute sécurité. »                   

34.  Sur ce sujet, on peut voir le texte suivant publié deux fois:

André Lafrenaie, « La guerre à Gaza.  Rhétorique israélienne déshumanisante et génocidaire.  Itamar Ben-Gvir, ministre israélien de la Sécurité nationale », Vigile (Montréal), vigile.quebec, 24 mars 2024.

https://vigile.quebec/articles/rhetorique-israelienne-deshumanisante-et-genocidaire

André Lafrenaie, « Rhétorique israélienne déshumanisante et génocidaire contre Gaza:  le cas Itamar Ben-Gvir », AgoraVox (Bruxelles), www.agoravox.fr, 25 mars 2024.

https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/rhetorique-israelienne-253823

35.  En juin 1948, peu après la proclamation de l’État d’Israël le 14 mai 1948, le chef de l’Irgoun, Menahem Begin, a fondé un parti politique officiel nommé Hérout (« Liberté »).

     Begin en était le chef et devenait ainsi candidat au poste de Premier ministre.

     En 1965, le Hérout a fusionné avec le Parti libéral israélien pour former le Gahal. 

     En 1973, le Gahal s’est allié avec le La’am (composé de trois petits groupes assez marginaux), pour former le Likoud (« Consolidation »).  

     Menahem Begin, qui avait auparavant dirigé l’Irgoun de 1943 à 1949 puis le Hérout de 1948 à 1973, était le chef de ce nouveau parti Likoud formé en 1973.

     Le Likoud a été porté au pouvoir quelques années plus tard, soit en 1977, et Begin est alors devenu Premier ministre jusqu’en 1983.

     Les chefs suivants du Likoud ont été Yitzhak Shamir (un des trois chefs du Lehi de 1943 à 1948) de 1983 à 1993 (Premier ministre de 1983 à 1984 et de 1986 à 1992); Benyamin Netanyahou de 1993 à 1999 (Premier ministre de 1996 à 1999); Ariel Sharon de 1999 à 2005 (Premier ministre de 2001 à 2006); et de nouveau Benyamin Netanyahou de 2005 à aujourd’hui (Premier ministre de 2009 à aujourd’hui, sauf du 13 juin 2021 au 29 décembre 2022). 

     La filiation de Begin, chef de l’Irgoun terroriste de 1943 à 1949 puis chef du Hérout de 1948 à 1973 puis chef du Likoud de 1973 à 1983; à Shamir, un des trois chefs du Lehi terroriste de 1943 à 1948 puis chef du Likoud de 1983 à 1993; à Netanyahou, chef du Likoud de 1993 à aujourd’hui sauf de 1999 à 2005 (Ariel Sharon), est on ne peut plus frappante!    

36.  Stefan Moore, « Israel’s original sin: The legacy of Yosef Weitz », trad. par Google, Pearls and Irritations (Kingston, Australian Capital Territory), (« John Menadue’s Public Policy Journal »), johnmenadue.com, 18 février 2024.

https://johnmenadue.com/israels-original-sin-the-legacy-of-yosef-weitz/

37.  « Shoah », Wikipédia, fr.wikipedia.org, section « Attitude du monde extérieur », début de la section, note 174:  « François Bédarida, Le Nazisme et le génocide, introduction. » (section « Bibliographie », sous-section « Ouvrages généraux »:  « François Bédarida.  Le Nazisme et le Génocide.  Histoire et enjeux, éd. Nathan, 1989. »).

https://fr.wikipedia.org/wiki/Shoah 

38.  L’ignominie du président français Emmanuel Macron, qui a invité à la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques le président de l’État génocidaire d’Israël, Isaac Herzog, est parfaitement décrite dans le texte suivant:

Coordination nationale de l’UJFP, « L’horreur à Gaza, Macron et les JO de Paris », Union Juive Française pour la Paix (UJFP) (Paris), ujfp.org, 26 juillet 2024.

https://ujfp.org/lhorreur-a-gaza-macron-et-les-jo-de-paris/



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