Legault joue la trappe

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« Le nationalisme québécois est si mal foutu qu’on ose à peine en parler. Ce n’est pas un champ de ruines qu’on a sous les yeux, c’est Tchernobyl, c’est la Nouvelles-Orléans après Katrina... »

Il n’avait pas besoin d’en rajouter, le chef de la CAQ. On le sait bien que le Québec ne se séparera pas du Canada. Les jeux sont faits. Rien ne va plus. Nulle part.


On ne mobilise pas un peuple à répétition; il finit par se fatiguer, par en avoir marre. Légitimement, vient l’épuisement.


C’est foutu, peu importe celui qui dira le contraire... Et peu importe ce que Legault dira ou ne dira pas. On ne peut même plus plaider la majorité historique. La mode est à l’amnésie.


On le voit bien, ces temps-ci, que la curée est commencée. La gogauche radicale, qui tétait patiemment aux mamelles syndicales, qui infectait la jeunesse, elle a fini par se faire les dents et se transformer en blaireau... Un jour, nos vénérables centrales seront convoquées à leur procès...


La pensée unique lamine grave désormais. Les artistes, même les plus grands, doivent fermer leur gueule, remballer leurs décors et prendre l’air contrit du colonisé; c’est maintenant la seule et unique attitude politiquement correcte. Les flancs mous du Festival de Jazz ont ouvert les vannes de l’intolérance...


Les artistes les plus bavards, les plus riches et les plus vaniteux, ceux qu’on voit partout, ceux-là ne disent rien.


Sans doute  soupirent-ils entre eux sur le Plateau, à Saint-Lambert ou dans les Laurentides, là où ils ne risquent rien... Certains se disent désolés, sans plus. Sur Twitter ou entre deux questions plantées à la radio... Ils ne trouvent pas leurs couilles, les eunuques, naturellement...


Il fut une autre époque. On disait qu’un peuple, quand ça se comporte comme un peuple, ça se fait respecter comme un peuple.


C’est Bouchard, le grand Lucien, qui disait ça en 1995, en plein cœur du Plateau, dans le Parc Éphémère... Qui porta finalement trop bien son nom...


On a peut-être cru le contraire mais les Lucien, ça ne court pas les rues. Et celui qu’on a eu ne reviendra pas jouer au con.


Le nationalisme québécois est si mal foutu qu’on ose à peine en parler. Ce n’est pas un champ de ruines qu’on a sous les yeux, c’est Tchernobyl, c’est la Nouvelles-Orléans après Katrina...


Le PQ passe au Miss Clairoll sans effet aucun. Le Bloc s’est suicidé durant un an à la télé. Quant à Québec solidaire, restons poli devant l’imposture.


Alors quand François Legault fait sa génuflexion dans le West-Island, il parle pour parler. Québec, un pays? Ne vous en faites pas avec moi, j’y pense même plus... What else could he say?


Remarquez qu’il devrait tout de même se méfier. L’amour-propre est une denrée rare de nos jours mais pas tout à fait disparue. Certains en auront jusque dans la tombe.


Les résignés sont d’un naturel passif, il ne faudrait toutefois pas les embaumer avant l’heure. Ou les prendre pour des cons...


François 1er courrait moins de risque en promettant la lune. En compatissant avec les uns, les autres et ceux qui s’en viennent. En promettant des garderies, des ponts ou des onguents...


Après tout, il a rendez-vous avec l’Histoire et ce sera tout sauf facile...