Legault ne veut plus parler de la charte

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On se donne le go : une chose et son contraire

(Québec) Quelques heures après avoir avancé que les résidants de du 450 « ne se retrouvent plus » à Montréal, François Legault a affirmé lundi qu'il ne veut plus parler de la charte.
Le chef de la Coalition avenir Québec a affirmé en conférence de presse qu'il refusera désormais de répondre aux questions qui touchent de près ou de loin la charte de la laïcité.
« Vous ne m'embarquerez pas là-dedans, a-t-il dit lors d'un point de presse à Québec. Je ne jouerai pas le jeu de Mme Marois de parler de la charte. Je veux parler d'économie et je vais parler d'économie jusqu'au 7 avril. J'ai dit ce que j'avais à dire sur la charte. »
Quelques heures plus tôt, M. Legault avait donné une série d'entrevues à des stations de radio de Québec, au cours desquelles il a abondamment discuté des commentaires de Janette Bertrand, selon lesquels l'intégrisme représente «un danger» au Québec.
Sur les ondes de CHOI, M. Legault a réitéré que les inquiétudes de Mme Bertrand sont « fondées sur des inquiétudes réelles ». Il a affirmé que les résidents de la banlieue de Montréal sont particulièrement sensibles à la menace intégriste.
« Les gens qui habitent sur l'île de Montréal, qui vivent avec les immigrants tous les jours, ils ne voient pas de problème, a dit le chef caquiste. Les gens qui habitent en banlieue de Montréal, qui viennent travailler à Montréal, arrivent et ils ne se retrouvent plus chez eux à Montréal. Ça les inquiète. »
« Ils se disent, est-ce qu'on peut mettre des balises ? a-t-il ajouté. Il y a eu l'histoire du YMCA, l'histoire du kirpan dans une école. Ils entendent ça et ils disent 'heille, est-ce qu'on peut mettre un cadre' ? »
Dimanche, François Legault a affirmé que les propos de Janette Bertrand n'étaient « pas acceptables », mais il refusé de lui lancer la pierre en affirmant que sur le fond, « elle est inquiète avec raison ».
Lundi, il a une fois de plus soufflé le chaud et le froid. Il a décrit la sortie de Mme Bertrand comme un « dérapage », mais il a de nouveau reconnu que « c'est le genre de propos que j'entends souvent ».
« C'est fondé sur des inquiétudes réelles. Mme Bertrand, avec tout ce qu'elle a fait au Québec, on ne peut pas lui reprocher de ne pas être branchée sur Monsieur et Madame tout-le-monde. Par contre, la façon dont elle l'exprime, c'est là que ce n'est pas acceptable. »


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