Depuis quelques jours, l’armée Israélienne bombarde le territoire nommé « Bande de Gaza », un petit bout de terrain de 41 kilomètres de long sur un maximum de 12 kilomètres de large.
Dans cet enclave, environ 1.7 millions de palestiniens y vivent, la plupart étant des réfugiés de la guerre de 1948 qui a vu des forces armées juives les chasser de leurs terres. Nous disons qu’ils y vivent, mais en fait, nous devrions plutôt dire y survivent, car l’Israel et l’Égypte y imposent un blocus inhumain depuis l’arrivée au pouvoir du Hamas en 2007.
Ce blocus touche la population civile dans ce qu’il y a de primordial : nourriture, médicaments, vêtements, électricité, tous des produits de première nécessité. Des bateaux d’aide humanitaire ont même été arrêtés par les garde-cotes israeliens, au nom de ce blocus, faisant fi d’une résolution de l’ONU condamnant cette pratique.
Pendant longtemps, le plus gros employeur à Gaza fut la construction de tunnels permettant de passer outre le blocus, donnant naissance à un marché noir lucratif pour le Hamas, sur le dos d’une population prisonnière, terrorisée, affamée et malade.
A Gaza, le taux de mortalité infantile y est très élevé (près de 25 enfants sur 1000 naissances). Les palestiniens, pris en étau entre Israel, l’Egypte, le blocus et leur propre gouvernement, sont ni plus ni moins que des étrangers dans leur propre pays, prisonniers d’un camp de concentration à ciel ouvert pas plus grand que Ville Saguenay, au Québec.
Mais à la différence de Ville Saguenay, ils ont l’une des plus grande concentration de population au monde, autour de 4000 habitants par kilomètre carré. Il est difficile d’imaginer leur situation. Pour se donner une idée, on peut écouter ce soldat Israelien (désolé, il parle anglais, mais le message est assez simple à saisir).
Pour bien décrire ce qui se passe, plusieurs osent utiliser le terme maudit de « génocide ». ce n'est pas l'objet du présent débat, mais reste que ça donne une idée du traitement qu’on réserve à cette population captive qui n’est plus chez elle nulle part depuis que des troupes d’occupation l’ont chassée de ses terres.
Présentement, l’enfer se déchaine sur ce petit coin de pays. L’armée d’Israel frappe Gaza du haut du ciel avec des F16, et à partir de la mer avec des navires de guerre. Et quand on s’entasse à 4000 par kilomètre carré, chaque bombe tue. Les chiffres officiels sont de la désinformation pure, étant donné qu’ils n’arrivent pas à dégager les débris et compter leurs morts.
Israel justifie cette boucherie par le fait que des roquettes ont été lancées contre eux par « les terroristes du Hamas ». Lancer des roquettes est mal. Mais il faut comprendre la situation. A titre d’exemple (quelque peu boiteux j’en conviens) imaginons un camp de concentration Nazi, et un captif juif qui prend une arme à un garde SS et le tue. Combien d’entre nous traiterons ce prisonnier de « terroriste » ? Aucun.
L’exemple est grossier, mais il met en relief une réalité difficile à saisir, surtout considérant toute la désinformation entourant ce triste sujet : la population palestinienne est prise en otage par une force d’occupation d’une puissance difficile à saisir. On parle d’une armée ayant combattu dans une vingtaine de guerres, appuyée sur un complexe millitaro-industriel ultra développé, mais surtout soutenue par certains des plus puissants pays au monde, comme les USA ou l’Angleterre.
Alors quelle option reste-t-il pour la population palestinienne ? Se laisser mourir à petit feu, laisser ses enfants crever de faim, sans espoir d’un avenir meilleur ?
On lance des roquettes, on se fait exploser dans un lieu public, on pleure et on prie.
Heureusement, des voix s’élèvent en de nombreux endroits sur Terre. Ici au Québec, une grande manifestation à eu lieu dimanche dernier, à laquelle ont entre autre participé des juifs indignés. Le gouvernement bolivien vient de mettre fin à toute relation avec Israel, en contestation. Independant Juwish Voice, un groupe juif de protection des droits de l’homme, condamne les attaques ici : Israel’s attack on Gaza is a « Pillar of War Crimes ».
Sur Twitter, sur Facebook, des millions d’individus s’indignent, à raison. Nous voulons tous que cela cesse. Mais il semble que ce ne soit pas suffisant. Pendant que les citoyens du monde exigent la paix, nos gouvernements appuient sur l’accélérateur de la voiture millitaire. Ici au Canada, Harper a supporté les frappes israéliennes, et il y a fort à parier que les troupes sont sur le qui-vive devant l’imminense d’un conflit généralisé.
Parce que c’est ce qui semble visé ici. La volonté d’une poignée de grands criminels qui oeuvrent pour obtenir une guerre totale contre le monde arabe, et ma crainte est qu’on est en train de se créer de toute pièce les « conditions gagnantes » pour qu’un tel conflit voit le jour.
En Syrie, en Irak, en Afghanistan, en Palestine : on massacre des arabes, et ce n’est qu’une question de temps avant que l’Iran entre en jeu. Depuis des années, une propagande tenace nous prépare à une guerre contre l’Iran, et les frappes barbares à Gaza sont à même de générer l’étincelle qui allumera le brasier.
Refusez. S’il-vous-plait, je vous en conjuge, refusez d’entrer dans ce jeu de haine. Refusez de vous laisser embarquer dans ces guerres. Écrivez à vos représentants au gouvernement, sur internet, parlez autour de vous : nous ne voulons pas d’une guerre mondiale. Nous ne voulons pas que des civils soient tués ainsi pour des motifs de domination oppressive. Refusez que l’humanité revive les atrocités d’une folie collective mondiale.
Car n’oubliez pas qu’il n’y a pas de guerre si personne ne presse la gachette.