Les chiffres disent parfois la vérité

Réponse à M.Bousquet

Tribune libre

M. Bousquet.
Pour les amateurs de chiffres, votre texte intitulé « La liberté d’être contre la totale liberté » relance le débat bien mieux que ne le pourraient faire tous les voyageurs partant et revenant de par le monde.
Ici, maintenant, pas ailleurs, ni plus tard, il y aurait 84% de non-francophones qui s’opposent à la souveraineté. La réalité—si elle garde encore ses droits ici—c’est que la très veille stratégie du P.Q.n’a pas fonctionné. Je parle de celle qui a demandé à un peuple de cesser son affirmation pour qu’il devienne « inclusif », comme si notre peuple avait été faciste auparavant, mais que, depuis, le souverainisme salvateur étant en montée (à 52%...quand ça compte pas), il serait devenu comme ingrat de la part de notre peuple de trop s’affirmer.
Telle est la nature de la nation « civique » : celle d’être multiculturelle. « Interculturelle » tant qu’on voudra. Mais molle et antinationale. Supposée (supposée seulement !) être ouverte à tous les voyageurs du monde entier.
La contrepartie évidente est qu’à 48 % les franco s’opposent à la souveraineté. Ici, à force de toujours chercher à se contorsionner, prendre souvent les effets pour des causes, on ne remarque pas suffisamment le pouvoir attractif du français (malgré qu’il est nettement en déclin à Montréal). C’est aussi en français, oui, oui, en français, que le peuple « multiculturalisé », en expansion, refuse la souveraineté, l’indépendance, la liberté.
Ne cherchons pas beaucoup plus loin le piétinement historique de la gauche au Québec. Le N.P.D. fédéral ou provincial n’a jamais eu beaucoup de prise au Québec, parce qu’il ne s’est jamais intéressé au peuple québécois. Il préférait s’adresser au peuple canadien-français. Pour d’autres raisons, maintenant, le même sort attend Q.S.
Plus à gauche que le P.Q., surtout moins nationaliste, Q.S. est pris à revers par le multiculturalisme qui s’amplifie, et va rester un parti marginal. Dévoué, certes, fidèle aussi, mais de peu d’utilité au P.Q.et à l’indépendantisme, au souverainisme, au confédéralisme.
Et le Bloc lui-même, si important à la cause souverainiste, risque très gros à la prochaine élection dans la seule axe gauche-droite.
Vos chiffres indiquent, M. Bousquet, que la cause souverainiste a une partie difficile à jouer.
C’est pas avec une analyse de type multiculturaliste « d’ouverture », c’est-à-dire d’effacement national, de renoncement national, finalement d’abdication nationale, que le P.Q. va s’en sortir. Mais le pire—il y a pire-- serait pour lui cependant de se mettre à vouloir plaire à l’électorat marginal de Q.S. Il perdrait alors le peu d’élan qu’il a dans le 450.À cet égard, le Bloc ferait bien d’ajuster sa lunette.
L’avenir du P.Q. n’est déjà plus sur l’île de Montréal*.
Il y a là une réalité incontournable. La banlieue triomphe. Les rouges triomphent. Et pour le vérifier, pas besoin de prendre l’avion, suffit simplement de prendre son char, le bus, son vélo, ou s’y rendre à pieds. N’importe quoi ! N’importe comment ! Mais cesser de s’imaginer et se fabriquer un « peuple », québécois ou canadien-français, ouvert ou prolétaire.
* Pratte fait un bon papier ce matin sur la banlieue. Oui, oui, c’t’en français.





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7 commentaires

  • Marcel Haché Répondre

    26 juillet 2009

    @Jean François le Québécois
    Une première réponse a été censurée ou tombée dans les limbes ou c’est mon ordinateur. Rien de grave là.
    Voici : je crois que pour beaucoup de membres des communautés ethniques---j’y ai de l’expérience—ils ont choisi le Canada. Mais mollement. Comme vous-même peut-être vous choisiriez Cuba mollement, si vous déménagiez définitivement à Cuba, et que c’était votre seul choix possible. (Avec notre été de c. on comprendrait …)
    Notre sens « inclusif », nous du Québec, permet un espace, un choix possible. Que vous n’auriez pas, vous, si vous déménagiez à Cuba.
    Ici, notre qualité (sens de l’inclusion) devient notre faiblesse. L’ìle de Montréal va finir par devenir un continent étranger.
    Le P.L.Q profite de cette situation. Pas le P.Q.L’électorat québécois, « canayen », est déconcerté.
    @ O
    Vous avez raison. Et vous faites avec les moyens modestes de Vigile, ce qui est du DEVOIR pourtant, d’la gang de Cyberpresse…et du Devoir lui-même.
    @ Luc Archambault.
    Nous avons échangé sur votre texte à vous.

  • Jean-François-le-Québécois Répondre

    24 juillet 2009

    @ Luc Archambault:
    Bon, je constate que vous avez répondu en écrivant presque un roman, comme je crains que cela soit une habitude chez vous, monsieur Archambault...
    Bon, je comprends très bien ce que vous voulez dire, je pense, mais replaçons les choses dans le contexte de l'Affaire Amber: le dit personnage ne semble voir que son statut de membre de la majorité anglophone canadienne.
    Je ne crois pas que ça vaille la peine de se montrer «inclusif» (sic), face à quelqu'un comme Amber et ceux qui pensent comme lui. Que ce soit en tant que majorité magnanime qui souhaite être reconnue, ou en tant que minoritaires à l'échelle canadienne, ayant quand même certains droits!
    Un type comme Amber, semble imperméable à autre chose que ses propres petites idées d'anglophone toujours prêt à jouer, soit la carte du racisme, soit celle du gars qui engueule les francophones sous prétexte que quiconque n'adopte pas comme langue d'usage le fait parce qu'il ou elle est un(e) ignare qui ne connaît pas, ou mal, la langue de Shakespeare. Il n'y a rien à faire, je le crains, avec un individu comme celui-là.

  • Jean-François-le-Québécois Répondre

    24 juillet 2009

    @ Monsieur O :
    C'est que je pense bien que notre ami Amber, n'avait pas prévu, que la troupe de théâtre visée, au lieu de garder cette histoire pour elle, en parle à d'autres. Et que l'affaire devienne publique, à Montréal et dans le reste du Québec!
    Maintenant, le sinistre personnage en question, rit jaune, et fait mine de s'excuser, tout en n'acceptant pas vraiment toute la responsabilité qui lui revient.
    Je ne sais pas si Eric Amber pense qu'il sauve la face, mais je crois qu'on peut dire qu'il peut bien, au point où il en est, «mettre la clef dans la porte» de son théâtre, comme il l'a dit!

  • Archives de Vigile Répondre

    23 juillet 2009

    Suite
    Nous sommes le peuple souverain du Québec
    Nous sommes le peuple démocratique et souverain du Québec, majoritairement d’origine ancienne française et de langue moderne française.
    Ce qui compte donc, c'est la majorité. En démocratie du moins. Le peuple démocratique et souverain du Québec est majoritairement d'origine française ancienne. De plus en plus ses nouveaux arrivants proviennent de la francophonie. Cette tendance doit s'accentuer. Et cela pourra mieux se faire dans un État valide, légitime et souverain émanant des voix majoritaires du peuple souverain du Québec, mieux que dans un État abusif invalide incapable de respecter nos LOIS linguistiques, même sur notre territoire national.
    Seule l'UNION de cette majorité pourra invalider un État du Canada illégitime sur son territoire national et fonder une République du peuple souverain du Québec libre, démocratique et souveraine.
    Celle-là, participant de l'apport de ses minorités ethniques de plus en plus. Ce en quoi ces minorités sont aujourd'hui parties de cette majorité que nous voulons. Ce pourquoi nous devons les inclure comme toute nation digne de ce nom dans la contemporanéité qui est la nôtre le fait et doit le faire. Comme toute nation politique le fait et doit le faire. Si nos minorités ne s'étaient pas senties incluses dans cette majorité, elle serait toujours contre elle à 99,9%. Ce qui n'est plus le cas. C'est tout dire ! Leur intérêt aussi est le nôtre et vice-versa. C'est l'intérêt qu'il y a à vivre au Québec, la diversité culturelle qui impose la survie de la culture québécoise et celle de la langue française en Amérique du Nord. Ce qui fait du Québec un lieu de vie unique et si agréable pour les anciens et nouveaux arrivants. Nous avons le même intérêt et c'est sur lui que nous pouvons fonder un État qui émane légitimement des voix de cette majorité que nous sommes, en tous nos anciens, nouveaux et à venir métissages, comme en sont pétries toutes les nations de l'Humanité.

  • Archives de Vigile Répondre

    23 juillet 2009

    @ M. Jean-François-le-Québécois
    Vous dites :
    « Ça sert à quoi, au fond, de vouloir se montrer « inclusifs », face à des gens qui ne nous ressemblent en rien, et dont les intérêts peuvent être diamétralement opposés aux nôtres ? »
    Comme je vous le précise au titre De la canadianisation du nationalisme québécois en commentaire complémentaire de votre réponse au pseudo Gébé Tremblay, alias Zach Gebello, être inclusif nous sert à nous manifester en tant que majorité. Ce que nous ne sommes pas au Canada. Mais sur notre territoire national du Québec, nous sommes la majorité.
    La majorité a une communauté d'intérêts qui est déterminante, qui peut s'imposer. Comme peut le faire au Canada la majorité Canadian. Cette majorité n'a besoin que de son nom pour se qualifier Canadian sans se qualifier autrement, tout en étant inclusive jusqu'à l'absurde multiculturalisme. Elle se pose en majorité ainsi. Et comme elle l'entend, parvenant à s'imposer sur la minorité que nous sommes dans ce Canada-là.
    Nous, les Québécois, nous sommes une majorité d'origine française. Émane. doit émaner de la démocratie en Acte, ce que cette majorité désire pour elle. Les minorités ethniques (Premières nations en sus ) ne forment pas de peuple distinct à part entière, ni au Québec ni au Canada, sauf le peuple souverain du Québec. Ce sont des groupes ethniques. Nous, nous sommes un peuple. Nuance !
    Nous sommes un peuple que les Actes fondateurs abusifs de cet État unilatéral illégitime du Canada ne considèrent pas, pas même son existence. Nous ne sommes qu'un groupe ethnique parmi d'autres, en voie du reste d'être supplanté par d'autres groupes ethniques bientôt ou déjà plus nombreux.
    Voilà pourquoi ce peuple du Québec doit pouvoir invalider l'État du Canada jamais nommément soumis à ses voix pour fonder un État du Québec démocratique républicain valide et légitime majoritairement d'origine française ancienne.
    Dans tel État valide, la majorité d'origine française pourra se constituer comme elle l'entend, dans le respect de ses minorités d'appartenances autres que d'ascendance ancienne française. Cela en accueillant une immigration essentiellement de langue française, française donc, belge aussi, et suisse, haïtienne, maghrébine, libanaise, vietnamienne, polonaise, etc, venant de partout dans la francophonie mondiale et désireuse de s'implanter ici pour devenir québécoise, de plus en plus québécoise les générations se succédant. Comme nous l'avons pu faire avec l'immigration antérieure, française, irlandaise, écossaise, allemande, italienne et autre.
    Nos minorités ethniques qui choisissent de vivre au Québec aiment vivre au Québec dans un environnement français. Leur choix implique la défense de la diversité culturelle de l'Humanité qui veut ici s'affirmer en langue française. Cette diversité ne peut assurer sa pérennité ici que dans l'unilinguisme officiel et citoyen, les citoyens québécois de toutes origines, ici nouvellement arrivés ou descendant d'anciens nouveaux arrivants ont intérêt à préserver cette culturo-diversité, tout comme nous, de la majorité d'origine française. Sinon, quel intérêt de vivre au Québec ?
    Et comprenant cela, ils sont de plus en plus nombreux à être parties de cette majorité qui répudie l'État assimilateur canadian, qui, dans ses institutions fédérales sur notre territoire national du Québec, ne respecte pas la LOI de l'unilinguisme de l'État du Québec.
    16% appuient la souveraineté de cet État maintenant nous dit Gilles Bousquet. (La liberté d’être contre la totale liberté - Gilles Bousquet - Tribune libre de Vigile 2009 07 22. On commence sûrement à se distancier de l'unanimisme d'antan. Nous sommes sur la bonne voie.
    Nous sommes un peuple
    Suite ici-bas

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    23 juillet 2009

    Inclusifs… Oui, mot magique, que l’ennemi utilise hypocritement quand il joue la victime, la minorité en danger…ou qu'il brigue les suffrages.... Les Lake of Stew nous l’ont servi à la Fête nationale, minorité exclue de la fête, pour conclure du même souffle, le pied dans laporte, que l’idée d’indépendance est la bullshit des années de R. Lévesque. Hier c’est Amber, du Théâtre Ste-Catherine, pressé par Zoofest du Juste pour rire de s’excuser de ses propos racistes qui ruinent la business, qui s’exécute :
    « Il m’attriste donc de constater que suite aux actions marquées de quelques individus qui avaient pour but précis d’encourager la haine et l’extrémisme, l’harmonie culturelle de notre ville de Montréal est affectée. Je suis déçu par le niveau d’intolérance présent dans les centaines de courriels et de lettres que nous avons reçus cette semaine, surtout parce que je suis profondément convaincu que malgré ces incidents isolés, la culture Française est essentiellement forte et inclusive au Québec ».
    Ceci après avoir affirmé que sa colère n’avait pas explosé contre le Québec, contre le français, puisqu’il est né dans la Beauce et fut transplanté très jeune dans l’Ouest (ce qui explique son français plus qu’approximatif) L’hypocrisie de Ignatieff dont les parents maternels reposent au Québec. Mais le sinistre Amber, qui s’excuse en accusant les médias d’avoir rapporté ses propos, qu’avait-il donc proféré, juste d’un individu à un autre? (Troupe théâtre ayant reçu publicité unilingue anglaise, exigeait le français!)
    « Si vous ne lisez pas l’anglais, c’est que vous êtes un « uneducated bigot » et « go fuck yourself! »
    Il s’excuse, mais en accusant d’intolérance les Québécois vivant sous la Charte de la langue française, qui exigent d’être servis dans leur langue, langue française, langue officielle. Y a-t-il un Québécois fier de l’être qui puisse affirmer que ceci est un cas isolé? C’est pourtant la seule défense que nous propose le Premier Ministre du Québec dans ces situations : C’est à vous d’exiger le français! L’Office de la langue française sous la férule de Mme Boucher? Castré ! « L’agenda caché » : L’assimilation au p.c.!

  • Jean-François-le-Québécois Répondre

    23 juillet 2009

    Ça sert à quoi, au fond, de vouloir se montrer «inclusifs», face à des gens qui ne nous ressemblent en rien, et dont les intérêts peuvent être diamétralement opposés aux nôtres?