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Les Québécois derrière Bellemare

Un sondage Agence QMI-Léger Marketing démontre à nouveau que le premier ministre Charest a perdu la confiance du public.

L'affaire Bellemare - la crise politique


Rémi Nadeau - Près de 7 Québécois sur 10 croient que l’ex-ministre Marc Bellemare a bel et bien informé le premier ministre Jean Charest des pressions qui auraient été exercées sur lui pour la nomination des juges en 2003 et 2004.
Un sondage Agence QMI-Léger Marketing démontre à nouveau que le premier ministre Charest a perdu la confiance du public.
Le coup de sonde éclair mené hier dans la foulée de « l’affaire Bellemare » révèle que 69 pour cent des Québécois croient davantage l’ex-ministre de la Justice que Jean Charest, lorsqu’il dit l’avoir avisé que des collecteurs de fonds du Parti libéral du Québec ont dicté la nomination de certains juges.
Seulement 16 pour cent des répondants croient davantage M. Charest, qui a nié en bloc les allégations explosives.
Près de deux Québécois sur trois (64 pour cent) croient aussi davantage Marc Bellemare à l’effet qu’il ait été forcé de nommer des juges sous la pression des contributeurs du PLQ.
« Il y a un problème de crédibilité et de légitimité qui se pose pour le premier ministre », a commenté le vice-président à la recherche de Léger Marketing, Christian Bourque.
Selon lui, l’écart observé quant à la confiance accordée aux deux hommes est très élevé, puisqu’il favorise un ex-ministre ayant occupé peu de place sur la scène publique depuis six ans, au détriment de l’actuel premier ministre du Québec.
Crédibilité
D’ailleurs, 66 pour cent des Québécois jugent que Marc Bellemare a attendu trop longtemps avant de déballer son sac, ce qui démontre, selon M. Bourque, qu’il n’est pas considéré à l’abri de tout soupçon.
« C’est un peu comme les témoins délateurs. Ils ne sont pas 100 pour cent propres, mais les citoyens croient que leur témoignage apporte un éclairage très utile », a illustré le sondeur.
Quant à la pertinence de tenir une commission d’enquête publique sur le processus de nomination des juges, les Québécois sont partagés.
Bien que 62 pour cent d’entre eux appuient la décision de Jean Charest, seulement 32 pour cent disent faire pleinement confiance à cette commission pour faire la lumière sur les allégations de M. Bellemare.
La pression augmente
Une vaste majorité des Québécois (81 pour cent) réclament une enquête plus large sur la corruption liée à l’industrie de la construction.
La pression à cet effet est loin de s’estomper, puisque ce taux a augmenté depuis le sondage effectué en février dernier (74 pour cent).


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