Après Meech, déjà presque 20 ans

Les Québécois sont lents mais le PQ est patient

Faut franciser Indiens et immigrants

Tribune libre

Après l’échec de l’entente du lac Meech en 1990, M. Bourassa déclara, à notre Assemblée nationale, que le Québec demeurait libre aujourd’hui et pour toujours une société distincte, capable d’assumer son destin et son développement « ce qui voulait strictement rien dire comme désir de changement puisque ». Quand une personne déclare qu’elle est libre, ce n’est pas une indication qu’elle désire se libérer davantage. Il se demandait : What does Canada want ? Me semble que la réponse était assez claire…RIEN CHANGER, vu que les Anglos aiment ça, just like it is.
L’entente du lac Meech se résumait comme suit :
1. Une reconnaissance du Québec comme société distincte et de l'existence des faits français et anglais.

2. Que le Québec et les autres provinces disposent d'un droit de veto à l'égard de certains amendements importants à la Constitution.

3. Le droit de retrait d'une province, avec compensation, de tout programme initié par le gouvernement fédéral dans un domaine de compétence provinciale.

4. Une reconnaissance accrue des pouvoirs provinciaux en immigration.

Que les trois juges québécois de la Cour suprême du Canada soient nommés par le gouvernement fédéral sur proposition du gouvernement du Québec.
Nous voyons maintenant que l’idée qui a fait dérailler l’entente dans le ROC était Québec : « la société distincte » qui était une petite niaiserie vu que tous les individus sont distincts et que les Québécois ont été reconnus comme nation depuis ce qui est un peu mieux. Le droit de veto est simplement un droit pour se barrer dans le Canada comme il est là jusqu’à la fin des temps. La nomination des 3 juges demeurait encore fédérale même si le Québec avait le droit de les proposer.
Il y avait une amélioration, mieux que rien : Le droit de retrait des programmes fédéraux, dans le domaine de compétence provinciale, avec compensation.
Comme notre fédération actuelle, pas signée par le Québec, est prise dans le ciment, durci par Messieurs Trudeau et Chrétien, qui voulaient que le Québec y soit solidement enfermé, il ne s’agit plus de tenter de la changer mais de s’en sortir avec ou sens entente avec le ROC en tout ou en partie : De s’en séparer ou de s’y joindre par un mode du genre d’une vraie confédération comme État souverain, l’État souverain du Québec.
S’il est vrai que nos fédéralistes sont lents à épouser la cause de la souveraineté du Québec mais, selon M. Joseph Facal, Les Basques le sont encore plus. Il a écrit que le parti nationaliste basque, fondé en 1 895, « ça fait maintenant 115 ans», a oscillé entre l’indépendantisme, la souveraineté-association et l’autonomisme.
En attendant, tentons tout, avec différentes carottes et lois, pour franciser et gagner à la souveraineté du Québec, nos immigrants qui arrivent au rythme de 50 000 par année et aussi nos Premières nations, Cris et Inuits et autres, qui réclament 50 % du territoire québécois, principalement, du Nord Québécois.


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5 commentaires

  • Gilles Bousquet Répondre

    6 janvier 2010

    Mme Vallée qui écrit : «Comment forcer les Québécois à être autre chose ? »
    Justement, faudrait pas les forcer mais les attirer simplement en démontrant que leurs désirs seraient mieux comblés dans un Québec. C’est quoi les désirs qui ne sont pas comblés des Québécois qui sont encore fédéralistes, selon vous ? C’est ça qu’il faut trouver. Est-ce une meilleure protection de la langue française ? Un meilleur job et un bon boss ? Des échanges plus soutenus avec la France ? Plus d’argent dans les poches ? L’annexion avec les États-Unis pour éviter les frontières au sud vers la chaleur ? Changer le lieutenant-gouverneur pour un président ? Se débarrasser du ROC ? Un seul rapport d’impôt par personne ?
    Et les Indiens ? Ils voudraient quoi de nous...exactement pour se rallier à la souveraineté du Québec ?

  • Marcel Haché Répondre

    6 janvier 2010

    À moins d’émigrer en Suède, M. Bousquet, vous pourriez avoir de la difficulté à trouver un pareil panier de carottes qu’offre le Québec à ses immigrants, en comparaison de partout ailleurs.
    Il se pourrait même qu’on vous montre le bâton bien avant les carottes !

  • Archives de Vigile Répondre

    6 janvier 2010

    Comment forcer les Québécois à être autre chose que des « voyeurs » qui se contentent d'observer par la fenêtre.
    Le malaise est grand et le temps file...

  • Jean-François-le-Québécois Répondre

    5 janvier 2010

    @ Gilles Bousquet:
    «...pour franciser et gagner à la souveraineté du Québec, nos immigrants qui arrivent au rythme de 50 000 par année et aussi nos Premières nations, Cris et Inuits et autres, qui réclament 50 % du territoire québécois, principalement, du Nord Québécois...»
    La difficulté face à la francisation des immigrants, tient notamment au fait qu'eux peuvent dire n'importe quand, qu'ils ont choisi d'immigrer au Canada, où il y a bel et bien deux langues officielles, soit l'anglais et le français. Et que personne ne peut absolument les forcer à dopter le français, car cela serait, selon cette constitution qu'on nous a rentrée dans la gorge, illégal. Anticonstitutionnel.
    Quant à ceux qui réclament environ 50% de notre territoire, alors que ces mêmes groupes ethniques qui, avant l'arrivée ici des Européens, n'en occupaient qu'une petite partie, et de façon nomadique ou semi-nomadique... Je n'écrirai pas grand chose à leur sujet, à part le fait que nos véritables adversaires, à Ottawa, s'en servent contre nous, pour ajouter à nos difficultés à faire respecter nos droits et protéger nos acquis...

  • Archives de Vigile Répondre

    5 janvier 2010

    M. Bousquet,
    Oui, les Québécois sont las et souvent déçus de leurs gouvernements. Ces dernières années, ils se sont beaucoup désintéressés de la politique. Je souhaite un projet novateur qui puisse enflammer leur cœur, les motiver à faire la souveraineté du Québec.