What does Québec want?

Les Québécois veulent-ils vraiment Legault ?

À la recherche d’un leadership fort et responsable, avec une vision large

Chronique de Richard Le Hir


Le Devoir titrait hier « Les Québécois veulent Legault » sur la base d’un sondage effectué par Léger Marketing. Le titre du Devoir surprend, parce qu’une lecture attentive de l’article et des données du sondage ne permet pas d’en arriver à une conclusion aussi tranchée quant à l’appui dont jouirait François Legault auprès des Québécois.
En effet, Jean-Marc Léger, le sondeur, observe que les Québécois ont surtout « un désir profond de changement » et que, « pour l’instant », c’est François Legault qui incarne le changement », tout en prenant bien la peine de relativiser à l’extrême la faveur dont jouit ce dernier :

« Il faut faire attention à l'interprétation qu'on fait des intentions de vote de François Legault. […] Il ne faut pas penser que s'il y avait une élection aujourd'hui, François Legault remporterait les élections, loin de là. Ça peut bouger dans toutes les directions. »

On conviendra qu’il y a toute une marge entre les commentaires assortis de réserves de Jean-Marc Léger et la manchette tonitruante du Devoir.
Ce qu’il faut donc retenir de ce sondage, c’est la confirmation du profond désir de changement que nous avions déjà été à même de constater à l’occasion de la dernière élection fédérale. Pour ce qui est de la capacité de François Legault de pouvoir capitaliser sur celui-ci, c’est une toute autre affaire. On n’improvise pas un parti de gouvernement du jour au lendemain. Et je prends bien la peine de préciser un « parti de gouvernement » pour faire une distinction très claire avec un « parti d’opposition ».
Tant le PLQ que le PQ sont des partis de gouvernement. L’ADQ avait aussi cette prétention au départ, mais tant qu’elle était dirigée par Mario Dumont, l’ADQ n’est jamais parvenue à démontrer qu’elle était autre chose que le parti de son chef, et tant le chef que le parti en ont payé le prix. Aujourd’hui, l’ADQ pourrait avoir cette possibilité si François Legault y greffait son mouvement, mais il n’est pas dit que ce soit une perspective envisageable, ni que cette greffe prendrait facilement.
Monter de toutes pièces un nouveau « parti de gouvernement » est un exercice difficile qui prend du temps, comme s’en souviendront ceux qui ont participé aux efforts pour mettre sur pied le PQ. Entre le moment de sa création et sa prise de pouvoir, il s’est écoulé 8 ans. Et Dieu sait si à l’époque le PQ incarnait un espoir de changement. Même si le nouveau parti de François Legault devait bénéficier d’une conjoncture particulièrement favorable, on voit mal comment il parviendrait à brûler toutes les étapes de la formation d’un parti et d’une équipe de gouvernement crédibles d’ici à la prochaine élection, lorsqu’on connaît tous les obstacles à surmonter.
Ceux qui seraient tentés de référer à l’expérience du Bloc Québécois ou même de la dernière victoire du NPD au Québec devraient se souvenir que le Bloc n’a jamais eu vocation à être un « parti de gouvernement », et que le NPD, même s’il a cette vocation, n’a jamais été perçu par les électeurs, autant canadiens que Québécois, comme susceptible de former le gouvernement.
La seule explication raisonnable au vote des Québécois en faveur du NPD est la conclusion à laquelle ils en sont venus que la réélection du Bloc favoriserait la perpétuation du cul-de-sac, et la nécessité qu’ils voyaient de s’opposer massivement à la vision du de Harper et des Conservateurs. Tout le contraire d’un choix irréfléchi ou irrationnel, même s’il peut sembler injuste pour le Bloc. Celui-ci n’était tout simplement plus le parti de la situation.
Ce que nous montrent donc les résultats de l’élection du 2 mai et le dernier sondage Léger Marketing/Le Devoir, c’est, dans le premier et le second cas, ce que les Québécois rejettent, avec en plus dans le second cas, la recherche de nouvelles approches que, « pour l’instant », Legault semble incarner.
Ceux qui seraient tentés de voir dans cette recherche actuelle des Québécois un rejet de l’indépendance seraient bien avisés de méditer soigneusement les conclusions du sondage effectué dans le cadre de l’exercice de la « Boussole électorale » de Radio-Canada pendant la campagne électorale fédérale. Pour peu qu’on montrerait en quoi l’indépendance est un choix politique pertinent dans le contexte politique et économique actuel, ils pourraient le privilégier, mais le dernier sondage Léger Marketing/Le Devoir nous indique clairement qu’ils ne croient pas que Pauline Marois et le PQ soient à la hauteur des défis qu’ils entrevoient.
Les Québécois font donc une analyse assez sophistiquée de la situation. Ils éliminent Jean Charest et le PLQ pour les raisons qu’on connaît, mais ils refusent également le jeu de l’alternance automatique avec Pauline Marois et le PQ, ne jugeant pas ces derniers à la hauteur de la situation. Tout un pavé dans la mare de Pauline !
Pour le mouvement indépendantiste, les conclusions sont claires. Il doit consacrer tous ses efforts à la démonstration de la pertinence de son option dans le contexte politique et économique actuel, en profitant de chaque occasion que lui fournissent les événements pour le faire, quelle que soit la scène sur laquelle ils se déroulent.
En effet, l’avenir du Québec ne se joue pas qu’à Québec, n’en déplaise au maire Labeaume, ni même qu’au Québec. Il se joue à Ottawa, à Toronto, en Alberta, à Washington, à New York, et dans tous les lieux où convergent des forces et des pouvoirs susceptibles de l’influencer. Les Québécois le savent, et lorsqu’ils ne savent pas, ils le sentent intuitivement.
Ils savent que le provincialisme n’a plus sa place à l’heure où les défis sont mondiaux, et ils sont bien déçus de voir leur classe politique se chamailler sur des enjeux mineurs alors que leur sécurité est en jeu sur tous les plans. L’insécurité qu’ils ressentent est un terreau fertile pour les démagogues de tout poil, et il n’est donc pas surprenant de les voir proliférer à l’heure actuelle.
Le leadership auquel les Québécois aspirent est un leadership auquel ils peuvent faire confiance dans des temps difficiles. Un leadership fort et responsable, avec une vision large. Pour l’instant, ils demeurent sur leur appétit.


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8 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    16 juin 2011

    Pourquoi essaie-t-on encore une fois de nous torpiller clandestinement un politicien comme dans le cas présentement à l'affiche :François Legault, dans la conscience? ... Toujours le même bonyeu de scénario. Ça été la même chose pour Lucien Bouchard, et du reste c'est toujours la même tactique: On embaume la maison jusqu'à ce que le peuple se mette lui-même à désirer l'image inoculée.
    Ce n'est pas d'un ''playboy'' politique que le peuple du Kébek a besoin, mais bien de quelqu'un qui marche avec son peuple vers son accomplissement. Monsieur Legault comme beaucoup d'autres croit qu'il pourrait diriger le peuple. On ne dirige pas le peuple, on marche avec son peuple.
    Celui ou celle qui marchera avec son peuple, obtiendra la clef qui ouvre le royaume souverain du Kébek. On ne s'adresse pas a son peuple avec des promesses, ou des peut-être conjecturaux colonisants et insultants; non, on devient plutôt le peuple et c'est le peuple qui fait les choses du pays.

  • Archives de Vigile Répondre

    14 juin 2011


    Et Bernard Landry de répondre à Legault; « Si les pays membres de l’ONU avaient attendu d’avoir réglé tous leurs problèmes avant de faire leur indépendance,l’institution n’existerait pas ».
    au 98.5 FM,le 14/6/2011

  • Archives de Vigile Répondre

    13 juin 2011

    Richard,
    Je suis tenté de ramener au RIN votre passage sur les gouvernement de pouvoir et d'opposition. Quel serait le véhicule qui mènerait le plus loin l'action du RIN, celui de groupe activiste et de pression, ou celui qui prendrait à son bord des députés (élus)?
    L'affirmation, dans le manifeste du RIN, à savoir qu'il ne deviendra pas un parti politique ne lui pose-t-il pas un obstacle dès le départ à de futurs développements?
    D'autre part, j'aime la comparaison que fait M. Lachaine entre Charles Sirois (grand pote de Charest) et le cheval de Troie. Avant que les Québécois ne succombent aux chants des sirènes du CAQ comme à ceux du NPD, il faut leur faire réaliser qui sont vraiment ces gens.

  • Gaston Boivin Répondre

    12 juin 2011

    Pas certain, monsieur Le Hir, que les Québécois, tant au fédéral qu'au provincial, se font une analyse de la situation aussi sophistiquée que la vôtre.
    Depuis le 2 mai, à entendre et lire les explications d'observateurs politiques chevronnés, les Québécois, lorsque vient le temps de donner leur appui politique et leur vote, seraient des analystes et des stratèges politiques hors du commun, que la CIA aurait sans doute intérêt à consulter régulièrement.
    Personnellement je suis d'avis que la grande majorité des Québécois d'aujourd'hui sont des illettrés au niveau politique, parce qu'ils se désintéressent de plus en plus de la chose politique et de leur situation périlleuse, leur énergie première étant consacrée presqu'exclusivement à l'art de bien consommer et à la satisfaction de tous leurs moindres petits besoins et plaisirs, cherchant pour le reste à oublier toute contrariété en la relativisant dans un humour facile et primaire, où plus rien n'a d'importance, même pas leur destin collectif, étant devenu en cela un terreau fertile où le pouvoir médiatique peut multiplier les doutes en semant ses graines propres à développer un produit qui sert avant tout leurs intérêts, comme tantôt une vague orange ou tantôt un schisme destructeur chez la gent sépératiste, et pour cela, ils utiliseront et grandiront monsieur Amir Khadir et son parti, et ce jusqu'au jour où sa popularité l'aura tellement rapproché du pouvoir qu'alors ils le tasseront, en insistant sur le fait qu'il a officiellement fait alliance avec les communistes en leur accordant un statut officiel dans Québec solidaire.
    Le Québec d'aujourd'hui n'est plus celui de la révolution tranquille où la ferveur et l'effervescence favorisait les prises de conscience et le militantisme actif, le tout dans un contexte, à l'époque, d'une plus grande liberté des organes d'information, alors plus diversifiés et où la censure politique était quasiment inexistante. Cinquante ans ont passé depuis les débuts de la révolution tranquille. Beaucoup de ses acteurs sont décédés et les autres, malheureusement, vont quitter ce monde dans bien moins que cinquante ans. Et il ne reste plus grand chose de cette révolution tranquille et de ses acquis, notre situation collective ayant été mise à rude épreuve depuis une quinzaine d'années au point, à mon avis, où elle est pire qu'avant le début de celle-ci, pire en ce qu'au moins à cette époque notre peuple avait collectivement une conscience identitaire qui le portait, dans l'unité, au combat pour la défendre, laquelle n'existe plus vraiment. Tout ce que l'on vit sur la scène politique depuis ces cinq dernières années, à mon opinion, en est le résultat: L'on a beau , devant tout ce que l'on voit, chercher des coupables, les difficultés premières ont pour cause cette nouvelle façon d'être des Québécois.
    Que faire? S'accuser les uns les autres de n'avoir pas su agir convenablement. Un peu, oui sans doute! Mais je ne crois pas que personne n'ait voulu volontairement mal faire! Continuer à s'attaquer et à s'entre-déchirer n'arrangera rien mais contribuera plutôt à ajouter à nos difficultés et à ravir les fédéralistes et tous ceux qui combattent l'indépendance du Québec.
    Je crois qu'il nous faut créer une coalition d'urgence nationale où tous les talents seront mis à contribution pour
    nous sortir du pétrin où nous sommes en train de nous enliser en nous divisant à l'heure la plus critique de notre histoire: Il faut trouver une nouvelle façon de faire l'indépendance du Québec, et surtout le moyen d'atteindre les Québécois dans leurs fibres profondes, les réveiller de leur torpeur en les reconscientisant mais, pour cela, il nous faut des moyens populaires d'information, similaires à ceux que possèdent nos adversaires fédéralistes: Sans cela, impossible de recréer cette nouvelle révolution tranquille dont nous avons un urgent besoin pour mener notre peuple à son indépendance!
    Nous devons faire en sorte que cesse cette ''largeur d'esprit légendaire des Québécois'' dont parle René-Marcel Sauvé dans sa dernière chronique, que d'autres seraient tentés de qualifier de ''Bonasserie'' . Au fait cette semaine, madame Brousseau était dans son compté, parmis ses malheureux naufragés, et à un journaliste qui lui demandait si elle avait des difficultés à communiquer en français, elle a répondu que c'est l'énervement à vouloir le faire qui provoquait ses difficultés, ajoutant:''...mon...mon...mon...''BRAIN''....''. Au moins, ses électeurs n'ont pas tout perdu: Elle est jolie et a l'air fin! Mais quand même, quand un peuple français, qu'un autre, anglais, veut assimiler, commence à choisir, pour le représenter, une ancienne des leurs, française, maintenant assimilée anglaise, poiur ainsi dire, cela va mal à la ..SHOP''!

  • Fernand Lachaine Répondre

    12 juin 2011

    Bonjour monsieur Le Hir,
    Lorsque nous mentionnons le CAQ de François Legault, je pense qu'il serait important que nous indiquions qu'il s'agit non pas le CAQ de Legault mais le CAQ de Sirois-Legault. Car tel est le cas et vous savez que Charles Sirois est le cheval de Troie de cette nouvelle organisation politique fédéraliste.
    Les médias vont volontairement "oublier" qu'il s'agît bien du tandem Sirois-Legault mais nous les indépendantistes devrions toujours le mentionner. Avec Sirois dans la portrait, ce fédéraliste qui était le recruteur de candidats pour J.J. Charest, CAQ devrait faire réfléchir davantage.
    Fernand Lachaine

  • Archives de Vigile Répondre

    12 juin 2011

    Bonjour M. Le Hir
    Les électeurs du Québec sont découragés, rebutés, désabusés de la politique selon un sondage paru dans La Presse l'an dernier.

    J'ai bien hâte de VOIR quels seront les valeureux candidats "opportinistes" qui se joindront au CAQ de François Legault devenu la nouvelle étoile filante au firmament. Loin de croire que parmi les démissionaires du P.Q.il y en ait qui fasse le grand saut, il sera tout de même intéressant de surveiller les députés tranfuges à l'Assemblée nationale attirés par ce chant des sirènes qui peut durer le temps d'une chanson ou n'être qu'un feu de paille. Le cynisme des électeurs ne risque pas de décroître énormément si en plus ce sont des Tony Tomassi, Monique-Jérôme Forget ou encore Mario Dumont usé à la corde qui peupleront ce nouveau parti de joyeux naufragés.

    http://www.cyberpresse.ca/actualites/quebec-canada/politique-quebecoise/201005/06/01-4277983-les-electeurs-du-quebec-sont-decourages-rebutes-desabuses.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_vous_suggere_4278043_article_POS1

  • Archives de Vigile Répondre

    12 juin 2011

    M. Richard Le Hir
    Dans une analyse publiée dans La Presse du samedi 10 juin intitulée
    Le PQ a gaspillé son avance www.cyberpresse.ca Denis Lessard écrit:
    "Il y a six mois, Jean Charest avait l’air d’un chef condamné. À la fin de la session, en décembre, malmené par les journalistes, il a reconnu que l’année avait été fort éprouvante. Son gouvernement était mal en point -deux ministres avaient dû démissionner- alors que des allégations de favoritisme planaient au dessus de leur tête.
    À l’Assemblée nationale, les libéraux avaient peine à se dépêtrer des allégations faites à la commission Bastarache sur la nomination des juges. On nageait dans les accusations de favoritisme dans l’attribution des permis de garderie. L’opposition associait sans hésiter les libéraux à la mafia et Jean Charest au « parrain » pendant que s’ajoutaient les (250,000 ndlr) noms à la pétition électronique qui réclamaient sa démission. (…)
    L’étonnant réalignement des planètes, six mois plus tard, devrait imposer une bonne dose d’humilité à l’industrie, pourtant florissante, du commentaire politique. Elle était déjà mal en point ce printemps -personne, avant les sondeurs, n’avait vu la fulgurante montée du NPD dans la campagne fédérale. (…)" (fin de la citation)
    Denis Lessard se lance dans le commentaire politique et a le culot de faire l’éloge des sondeurs. Tout le monde devrait savoir le rôle qu’a joué un sondage CROP-La Presse bidon dans ce qu'il appelle "la fulgurante montée" du NPD.
    CROP n’a pas "vu" "la fulgurante montée du NPD dans la campagne fédérale" : CROP a contribué à la créer de toutes pièces dans un des plus étonnants phénomènes de manipulation de l’histoire politique canadienne et québécoise.
    Et on recommence. Après qu'un autre sondage récent CROP ait amplifié une tendance déjà existante, les sondages sont en train de répéter le coup avec François Legault. Même Le Devoir se permet un titre qui induit en erreur. Ça va arrêter quand ces manipulations. On en a marre.
    Ces sondages manipulateurs que nous dénonçons sont une menace pour la démocratie. Le problème c'est que nous n'avons pas un media de masse pour les neutraliser. La Presse et Le Soleil qui travaillent pour Paul Desmarais, l'ennemi des indépendantistes, ont beaucoup plus d'impact et d'influence que nous qui sommes dans ce que Denis Lessard a appelé "l'industrie florissante du commentaire politique".
    M. Le Hir, avez-vous essayé de faire publier vos analyses aussi dans Le Devoir, La Presse ou Le Soleil?
    Salutations et merci pour vos éloges exprimés en commentaire à mon texte sur Lucien Bouchard que j'ai appelé "le marquis de la pétrolière-gazière de la cour du roi Pétaut".
    Robert Barberis-Gervais, Vieux-Longueuil, 12 juin 2011

  • Archives de Vigile Répondre

    12 juin 2011


    Monsieur Le Hir,
    What does Quebec want? J'ai répondu à cette question au
    Canada anglais et surtout aux États Unis, notamment
    aux conférences de Potsdam sur l'ethnicité et à celles
    du Middlebury Institute sur le "séparatisme" et
    les indépendances vers lesquelles tendent maintenant
    beaucoup d'États américains.
    La réponse est claire et simple: Quebec wants STATEHOOD.
    Le Québec veut l'ÉTAT, pas une province, l'ÉTAT,
    son propre et unique ÉTAT. Voilà ce qui est nouveau.
    ET pourquoi le Québec veut-il le STATUT RECONNU D'ÉTAT,
    DE JURE COMME DE FACTO?
    Réponse: Parce qu'il en a déjà les assises.
    Le Québec est déjà dans les faits une Nation et un
    État. Il ne lui reste qu'à se faire reconnaître de
    jure comme de facto.
    ET comment se faire reconnaître?
    En se reconnaissans comme tel en premier lieu.
    Personne ne reconnaîtra le Québec comme Nation et
    État si les Québécois ne se reconnaissent pas comme
    tels en premier lieu. (Géopolitique et avenir du Québec,
    Guérin Montréal 1994: Conclusion)
    Trop simple et aussi trop exigeant alors qu'on préfére
    palabrer sur le sexe des anges.
    Salutations cordiales
    JRMS