RÉGIMES DE RETRAITE

Les retraites comme enjeu électoral

Ce27d1e40a646d1758bcfe6e8227b749

Agnès Maltais lance et compte

QUÉBEC - À quelques jours du déclenchement probable d’un scrutin provincial, les maires des grandes villes, dont Québec et Montréal, veulent faire de la restructuration des régimes de retraite du secteur municipal «un enjeu électoral important».
Les maires de Québec et de Montréal se sont montrés extrêmement satisfaits du dépôt annoncé pour jeudi du projet de loi de la ministre Agnès Maltais. Même si ce texte n’est pas encore public, les maires ont remercié la ministre d’avoir «tenu sa promesse» de déposer son document législatif au cours du mois de février.
«On est heureux de la situation. Pendant les élections, on pourra en débattre», s’est félicité le maire Labeaume.
« Marchandise livrée »
Éric Forest, président l’Union des municipalités du Québec (UMQ), a qualifié la future et probable campagne électorale de «commission parlementaire universelle» qui permettra à chacun des partis politiques de se positionner.
«On était partis pour un forum qui durait des mois. On est sortis avec une promesse qu’il y aura un dépôt de projet de loi cette semaine. Pour nous, c’est marchandise livrée, a répété le maire Labeaume. Les partis politiques vont devoir prendre position par rapport au contenu d’une loi. Il va falloir qu’ils expliquent beaucoup plus précisément ce qu’ils veulent.»
S’abritant derrière les arbitrages gouvernementaux qui seraient contenus dans le projet de loi, les maires Régis Labeaume et Denis Coderre sont demeurés prudents. Ils n’ont pas voulu s’attarder sur les points de litige ayant persisté entre les Villes et les syndicats au cours des rencontres des dernières semaines des comités techniques.
Réaction syndicale
Le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) a déploré de son côté la politisation de ce débat, craignant des dérapages durant l’éventuelle campagne électorale. «On ne peut pas transposer la campagne municipale du maire Labeaume au niveau provincial, ça n’a vraiment pas de sens», a tonné le secrétaire général Denis Bolduc.
Le SCFP a appelé les maires à faire preuve de «respect» envers la ministre Agnès Maltais et le processus mis en place pour pérenniser les régimes de retraite.
«Nous, on veut continuer à négocier. Ce qu’il risque d’arriver, c’est que des municipalités vont arrêter de négocier en attendant de voir ce qui va arriver et ça, c’est dangereux», a indiqué Marc Ranger, directeur adjoint du SCFP, qui représente quelque 30 000 employés du secteur municipal.
– Avec la collaboration de Marianne White


Laissez un commentaire



Aucun commentaire trouvé