Maxime Bernier écrit, [dans son blogue->34841], qu'il ne s?attendait pas à susciter une telle tempête en réitérant sa croyance «qu'on devrait laisser les gens agir comme des individus libres et responsables».
PHOTO: JACQUES BOISSINOT, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE
Lina Dib La Presse Canadienne Ottawa - La dernière sortie de Maxime Bernier, qui a déclaré que le Québec n'a pas besoin de la loi 101 pour protéger la langue française, en hérisse plusieurs.
Le député conservateur de Beauce a tenu ces propos en entrevue à une radio de Halifax, vendredi, avant de la reprendre dans son blogue au cours de la fin de semaine.
Sur ce site internet, on pouvait retrouver lundi, plus de 200 réactions d'internautes. Le cinquième de ceux-ci félicitaient M. Bernier en anglais.
Mais dans les milieux politiques à Ottawa comme à Québec, on s'est montré plutôt dur à l'endroit du député.
En entrevue, le chef bloquiste Gilles Duceppe a dit que M. Bernier ne le surprenait plus.
«Ce n'est pas la première déclaration farfelue qu'il fait. Mais celle-là est porteuse de conséquences graves», a-t-il ajouté, reprochant à M. Bernier de se renier lui-même dans le but de mousser sa popularité auprès de certains.
Une accusation que reprenait le néo-démocrate Thomas Mulcair durant un point de presse, lundi après-midi.
«Maxime Bernier est en train de jouer avec le feu comme d'habitude et il le fait pour ses propres intérêts politiques», a-t-il lancé.
«Maxime Bernier s'attaque aux droits des Québécois (...) de travailler, de vivre en français. Ni plus ni moins. Alors Stephen Harper a une obligation aujourd'hui. Il doit dire si oui ou non il est d'accord», a-t-il ajouté, braquant le projecteur sur le premier ministre conservateur.
Si M. Duceppe soupçonne M. Harper de partager les opinions de M. Bernier, les libéraux ont offert la chance au premier ministre de se prononcer sur la question.
En Chambre, lundi après-midi, le député montréalais Pablo Rodriguez demandait à M. Harper s'il est d'accord avec son député de Beauce. La seule réponse qu'il a pu obtenir des bancs du gouvernement a été livrée par le ministre Christian Paradis qui a vanté «la paix constitutionnelle» dont son gouvernement est l'instigateur, selon lui.
Peut-être soucieux de préserver cette paix, Jean Charest a eu une réaction des plus retenues. Lors d'un point de presse à Montréal, il s'est contenté de dire que «M. Bernier a dû constater qu'il y a un consensus très fort au Québec qui ne reflète pas son point de vue à lui.»
Maxime Bernier refuse de donner des entrevues aux médias depuis cette sortie, vendredi. Il écrit, dans son blogue, qu'il ne s'attendait pas à susciter une telle tempête en réitérant sa croyance «qu'on devrait laisser les gens agir comme des individus libres et responsables». Et il ajoute que sa position n'implique aucunement son parti ni son gouvernement.
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