De toute évidence, le meurtre du PDG de l’assureur maladie UnitedHealthcare (UHC), Brian Thompson, révèle de graves tensions aux États-Unis entre les compagnies d’assurance-maladie et les assurés à l’égard des nombreuses réclamations refusées de la part des assureurs. À cet effet, sur les réseaux sociaux, plusieurs personnes se réjouissent de la mort tragique de Brian Thompson assassiné à bout portant par Luigi Mangione. «Aujourd’hui, nous pleurons la mort du PDG de UnitedHealthcare, Brian Thompson, abattu... Attendez, je suis désolé. Aujourd’hui, nous pleurons la mort des 68 000 Américains qui meurent inutilement chaque année pour que des dirigeants de compagnies d’assurance comme Brian Thompson puissent devenir multimillionnaires», lance un utilisateur.
En l’espace de quelques heures, la manchette avait envahi les médias sociaux. Les commentaires d’appui au meurtrier affluaient de partout. Mangione était devenu un héros du fait que la victime incarnait un millionnaire à la tête d’une compagnie d’assurance qu’il jugeait sévèrement à l’égard des réclamations. Or devant un scénario aussi machiavélique, un constat universel s’applique: personne n’a le droit de se faire justice soi-même. Et cela, peu importe la place que la victime visée occupe dans l’échelon social.
«Mes fans voteraient pour moi-même si je tirais au hasard sur un inconnu en plein centre-ville de New York», a déjà clamé haut et fort le président désigné DonaldTrump. N’est-ce pas là un argument-massue qui illustre sans équivoque le climat malsain qui règne aux États-Unis à l’égard du respect de la vie humaine? Un droit pourtant sacré et inaliénable inscrit dans les mœurs des civilisations dites modernes.
Luigi Mangione aurait souffert de douleurs chroniques au dos, selon un ami avec qui il aurait habité à Honolulu.Ses problèmes au dos pourraient être à l’origine d’une rancœur de sa part envers la compagnie d’assurance UnitedHealthcare. Or le citoyen Brian Thompson a été assassiné froidement en plein centre-ville de New York par Luigi Mangione qui doit être dès lors jugé par le système de justice américain.
Henri Marineau, Québec
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3 commentaires
François Champoux Répondre
15 décembre 2024Bonjour M. Marineau,
Merci de votre réponse et de votre dénonciation officielle du moyen.
Je pense modestement, qu’il faut dénoncer les abus de pouvoir, lesquels sont rien de moins qu’une expression de la démesure, laquelle démesure nous est promue et permise par l’autorité (comprendre les gouvernements).
Je donne souvent l’exemple que quand mon père gagnait 5000. $ par année pour nourrir, habiller, éduquer, soigner 7 bouches et que ma mère arrondissait les fins de mois par un travail additionnel à la maison pour une compagnie capitaliste, Gordie Howe en gagnait 50 000. $ comme meilleur joueur de hockey au monde! On était dans un rapport de 10 pour 1 : les riches, les meilleurs encaissaient 10 fois le revenu d’un citoyen ordinaire . Évidemment, je ne parle pas des propriétaires des clubs de hockey qui se permettaient certes des profits démesurés; mais de combien de fois? 25 fois, 50 fois? Aujourd’hui, on parle de centaines de fois plus élevées. Et ça n’arrête pas de croître. La démesure est l’objectif! Et non pas le respect de tout un chacun. C’est même le contraire : la pauvreté est en hausse et l’itinérance en est sa preuve. Où ça va-t-il s’arrêter?
Chez Desjardins, les informations qui nous permettent de savoir de quelle démesure se permet la haute direction devrait créer scandale; au lieu de cela, les gouvernements acquiescent et bénissent sous toutes sortes de considérations légales leurs abus de pouvoir, leur démesure à l’encontre des sociétaires exploités. Ils ont le droit (les lois) d’abuser et rien ne permet de les empêcher. Le petit peuple n’a qu’à se plier ou à dénoncer, mais sans plus.
On a même institutionnalisé des règlements de régie interne (4,6 et 4,7) dans toutes les Caisses pour exclure les sociétaires qui critiquent légalement (en assemblée générale annuelle) les abus d’autorité.
Ainsi l’ont fait les citoyens du Québec contre la religion catholique jusqu’au jour du renversement spirituel et financier de ces situations de menaces infondées (péchés mortels et autres dogmes ridicules). La Révolution tranquille (sans effusion de sang) a mis fin au règne des monarques religieux. Il pourrait en être de même envers cette ancienne coopérative financière de Dorimène et Alphonse Desjardins, malheureusement devenue plus capitaliste qu’une banque à charte fédérale depuis le trop long règne de Claude Béland.
Qui donc a tiré dans le dos des sociétaires des Caisses? Ce sont les dirigeants élus, autrefois bénévoles, qui sont maintenant très bien rémunérés (plus de 150. $/l’heure en 2015) pour endosser les politiques de la haute direction de Lévis-Montréal, politiques qui ne font qu’exploiter encore davantage la crédulité des membres qui se croient toujours dans une coopérative financière démocratique. Ce sont les autorités de la finance mondiale qui dirigent les fausses coopératives financières Desjardins; et ils sont à New Tork!
Le réveil est souvent brutal, mais toujours trop tard : les dégâts sont irrémédiables et souvent mortels, comme pour la religion catholique du Québec… et ce PDG américains…
Desjardins n’est pas en reste, et tout notre système économique et financier : les abus de pouvoir qui vont jusqu’à la démesure finissent pas s’écrouler. C’est comme les dictateurs. Mais à quel prix?
Oui, il faut dénoncer le moyen, c'est-à-dire la démesure jusqu'à la mort de l'autre.
François Champoux, Trois-Rivières
Henri Marineau Répondre
15 décembre 2024Bonjour M. Champoux,
Je ne remets pas en question le message que le meurtrier a voulu livrer mais plutôt le moyen utilisé pour l'exhiber au grand jour!
François Champoux Répondre
14 décembre 2024Bonjour M. Marineau,
L’animal humain est-il vraiment mieux que n’importe quel autre animal qui a faim? “Tu ne tueras pas!” est-il un impératif du système religieux ou du système capitaliste? L’exploitation de tout un chacun et des richesses de la planète, sous une foule de prétextes religieux ou financiers ne sont-ils pas “EXPLOITATION” de toute façon de notre crédulité?
Ce geste du tueur nous place un miroir en pleine figure et nous interroge à savoir jusqu’où exploitons-nous la crédulité de l’autre, chacun de nous. Nos sociétés jouent avec la démesure et celle-ci va maintenant jusqu’à faire la loi puisque les limites se dépassent sans vergogne. Les riches d’aujourd’hui sont riches sans bon sens, et dans une démesure inqualifiable; les pauvres cherchent donc leur justice là où eux aussi, la démesure devient la norme.
Pour moi, c’est ce message que vient de nous lancer bêtement ce tueur, et combien d’autres avant lui?
François Champoux, Trois-Rivières