Le dernier rapport de la protectrice du citoyen, Marie Rinfret, notamment eu égard à la « qualité » des soins dans les CHSLD, est accablant. De nombreux cas d’absentéisme et de roulements de personnel, un ratio personnel-résidents qui ne tient pas compte, dans certains cas, des besoins plus lourds d’une partie de la clientèle hébergée, pour ne nommer que ces irritants, conduisent à des reports de bains hebdomadaires, de soins d’hygiène buccale, de rasage et de coiffure.
Des situations qui sont devenues si fréquentes que « des CHSLD ont élaboré des directives écrites guidant les décisions du personnel quant à la réorganisation des tâches et au report ou à l’annulation de certains soins ou services », des directives contraires à la loi qui prescrit que ce sont les besoins des personnes hébergées qui doivent guider les décisions en matière d’organisation des services.
Un tel état de situation s’apparente à de la maltraitance selon la définition qu’en fait la Loi visant à lutter contre la maltraitance envers les aînés et toute autre personne majeure en situation de vulnérabilité, la maltraitance étant définie comme « un geste singulier ou répétitif ou un défaut d’action appropriée qui se produit dans une relation où il devrait y avoir de la confiance et qui cause, intentionnellement ou non, du tort ou de la détresse à une personne ».
Nonobstant le fait que le nouveau gouvernement écope des décisions du précédent, il n’en demeure pas moins qu’il lui appartient maintenant d’apporter les correctifs à ces lacunes inacceptables qui pourrissent la qualité des soins et de vie des bénéficiaires des CHSLD.
Henri Marineau, Québec
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