ÉLECTIONS

Marois veut des anglophones bilingues

Le PQ promet une nouvelle charte de la langue française

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C'est la moindre des choses s'ils veulent vivre au Québec

Pauline Marois veut renforcer l’apprentissage du français pour les étudiants anglophones.
«Nous pensons qu’ils doivent posséder la langue française […] Nous croyons que ça devrait être une obligation. Nous le demandons à tous ceux qui arrivent de partout à travers le monde», a annoncé la chef du Parti québécois à l’occasion d’un point de presse tenu hier à Montréal.
Les cégeps anglophones offrent déjà deux cours de français obligatoires à leurs étudiants. Le PQ entend les obliger à passer une épreuve unique à la fin de leur parcours collégial afin de vérifier leur niveau de maîtrise du français. Cette mesure serait contenue dans la nouvelle charte de la langue française que proposerait le PQ s’il devait être reporté au pouvoir le 7 avril.
Bilinguisme
La ministre sortante responsable de la Charte de la langue française, Diane De Courcy, dit avoir reçu le signal, de la part des cégeps anglophones, qu’il fallait y améliorer l’enseignement du français. «En commission parlementaire, des enseignants en français dans les cégeps anglophones sont venus nous dire “il faut que la maîtrise du français soit nettement améliorée”», a plaidé Mme De Courcy.
«C’est normal, lorsque l’on sort d’une institution publique supportée par des fonds publics, que les [étudiants] puissent posséder une connaissance adéquate du français», a dit Pauline Marois.
De même, un gouvernement du PQ n’interdira pas aux étudiants francophones de fréquenter les cégeps anglophones, contrairement à ce que préconise le programme du Parti. Pauline Marois promet toutefois de renforcer l’enseignement de l’anglais et d’autres langues dans les cégeps francophones. Diane De Courcy a indiqué que le PQ souhaitait juguler le transfert de francophones vers les cégeps anglophones.
Écoles passerelles
De même, un gouvernement péquiste interdira aux entreprises d’exiger le bilinguisme à l’embauche, à moins de pouvoir en démontrer la nécessité. «40 % des entreprises de Montréal exigent systématiquement l’anglais à l’embauche comparativement à 19 % pour les entreprises de l’ensemble du Québec. C’est inacceptable. Avec la charte, on devra faire la preuve que la personne doit être bilingue sinon on n’aura pas le droit de demander le bilinguisme», a expliqué la chef péquiste.
En plus d’une nouvelle charte, le PQ promet d’interdire les écoles passerelles et l’accès à l’école anglaise aux enfants des militaires.


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