Martin Coiteux évoque des baisses d'impôt

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Obsession idéologique inadmissible en temps de récession

(Québec) Le président du Conseil du trésor du Québec, Martin Coiteux, établit non seulement un lien entre l'obtention d'un règlement avec les plus de 500 000 syndiqués de l'État et la capacité de payer des Québécois, mais avec d'éventuelles baisses d'impôt.
«Il ne peut pas y avoir un règlement basé sur autre chose que la capacité financière des Québécois», a d'abord déclaré Martin Coiteux, mardi, à la sortie du Conseil des ministres du gouvernement de Philippe Couillard.
«Il faut rétablir l'équilibre budgétaire. Une fois qu'il est rétabli, il faut le maintenir, a-t-il poursuivi. Il n'est pas question d'augmenter les impôts des Québécois pour financer des dépenses qu'on n'est pas capables de financer avec les impôts actuels.»
«Au contraire, a-t-il ajouté, on vise une certaine réduction du fardeau fiscal des Québécois. Pourquoi? Parce qu'il est le plus élevé au pays, le plus élevé en Amérique du Nord.»
Martin Coiteux ne l'a pas rappelé lors de cette mêlée de presse, mais le plan du gouvernement est de dégager des surplus budgétaires en 2017-2018. Ils devraient s'élever à 455 millions $. La moitié devrait être consacrée à des diminutions d'impôt. La réduction de la taxe santé est dans la mire.
M. Coiteux dit ne pas s'inquiéter des mandats de grève que les syndicats du secteur public se sont donnés. Il est «normal que les syndicats franchissent les étapes qui sont nécessaires pour éventuellement, si nécessaire, de leur point de vue, appliquer un mandat de grève. Ces étapes sont toujours franchies à chaque négociation, a-t-il noté. Ce n'est pas propre à celle-ci.»
Il refuse de parler de tout éventuel recours à une loi spéciale. «On est en négociations pour en arriver à une entente avec la partie syndicale. C'est ce sur quoi on travaille et on n'a pas d'autre hypothèse que celle-là.»
Un abîme
Il juge les pourparlers «constructifs aux tables de négociations», même si les dirigeants syndicaux insistent pour dire qu'un abîme sépare les parties.
Les offres présentées aux employés de l'État québécois à la fin de l'année dernière par le président du Conseil du trésor reposent sur un gel salarial les deux premières années de leur prochain contrat de travail et sur des hausses de 1 % annuellement les trois suivantes.
M. Coiteux entend par ailleurs faire passer l'âge de départ normal de ses employés de 60 à 62 ans. Leur rente de retraite serait calculée selon la moyenne du salaire de leurs huit meilleures années de travail et non plus des cinq. Et la pénalité applicable pour une prise de retraite anticipée passerait de 4 % à 7,2 % par année.
Les organisations syndicales réclament 4,5 % d'augmentation par an pendant trois ans. Elles demandent le maintien des dispositions actuelles du régime de retraite de leurs membres.


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