Quelque 800 000 Québécois sont actuellement en attente d’un médecin de famille. Aux yeux du premier ministre François Legault, cette situation résulte en partie du fait que certains omnipraticiens ne prennent pas en charge un nombre suffisant de patients. Visiblement excédé par cette situation, M. Legault jongle avec l’idée de légiférer pour avoir le pouvoir de remettre les noms des médecins dont il a obtenu la liste de la RAMQ aux PDG des CISSS et des CIUSSS.
À mon avis, le premier ministre, en faisant fi de la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ), se hasarde dans un sentier dangereux. C’est ni plus ni moins qu’une déclaration de guerre avec la FMOQ qui devrait, dans un mécanisme de saine gestion, agir comme l’interlocuteur tout désigné dans ce conflit.
Pourtant, François Legault devrait avoir retenu une leçon dans le conflit avec les infirmières eu égard à l’obligation d’être vaccinées d’ici le 15 novembre, Or des rumeurs circulent à l’effet que des accommodements puissent être proposés par le ministre de la Santé. Ne risque-t-on pas de vivre une situation semblable avec les omnipraticiens inscrits sur la « liste noire » de François Legault?
Somme toute, ne serait-il pas préférable de privilégier le dialogue avec la FMOQ plutôt que l’oppression envers certains omnipraticiens? À mon avis, François Legault s’illusionne s’il entend « mater » les médecins de famille visés. En relations de travail, la menace n’est pas une bonne conseillère. Seul un sain dialogue peut ouvrir la voie à une entente entre les parties.
Alors, M. Legault, rangez vos armes , elles ne feront qu’envenimer une situation déjà assez tendue, et faites preuve d’ouverture en vous assoyant à la table avec les représentants de la FMOQ,
« On t’aime, Guy ! »
L’émotion était palpable à la place Jean-Béliveau lors du dévoilement de l’œuvre d’art rendant hommage à Guy Lafleur, représentant le passage du Démon blond avec les Remparts de Québec de la LHJMQ avec qui il a récolté le nombre époustouflant de 233 buts en 118 parties de saison régulière.
C’est un Guy Lafleur affaibli par les séquelles de son cancer qui le gruge depuis des années et envahi par l’émotion qui est venu s’adresser à ses partisans qui scandaient « On t’aime, Guy ! », « Prends ton temps ! », « Lâche pas, t’es capable !»
C’est Guy Lafleur, l’être humain, qui a servi aux jeunes une leçon de courage au moment où il a abordé l’importance d’avoir des rêves dans la vie : « On doit tous avoir des rêves et c’est ce qui est important, aller au bout de ses rêves et ne pas lâcher. Il faut toujours avoir espoir jusqu’à ce qu’on trouve une solution, peu importe le problème. De mon côté, je vis au jour le jour… Aujourd’hui est un privilège et on doit savourer chaque moment. »
Guy Lafleur est un phénomène de la nature. Lorsqu’il sautait sur la patinoire, on sentait la fébrilité s’emparer des spectateurs, debout pour l’encourager. Alors, le numéro 4 des Remparts s’emparait de la rondelle et amorçait une montée à l’emporte-pièce, contournant les joueurs adverses avec adresse et déjouant habilement le gardien … À ce moment-là, c’était l’euphorie dans l’enceinte du Colisée pleine à craquer.
Guy Lafleur a incarné, pendant toute sa carrière, le batailleur infatigable, toujours prêt à fournir le dernier effort pour vaincre ses rivaux. Aujourd’hui, son rival est coriace et sournois. Toutefois, la dose d’amour qu’il a reçue lors de cette cérémonie ne pourra que l’encourager à continuer son dur combat contre cette terrible maladie…« On t’aime, Guy !
Henri Marineau, Québec
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