Les Mohawks ne viennent pas du Saint Laurent

Nous ne leur devons rien

Pourtant, nous avons fait preuve à leur égard d'un humanisme qu'ils voient comme une faiblesse à exploiter

Crise d'Oka - 20 ans plus tard... et aujourd'hui

Tout statut territorial s'accomplit d'abord dans les faits et se fonde sur l'investissement collectif à long terme. C'est la Loi de la Nature, qu'elle soit écrite ou non dans des textes juridiques,qui en faussent parfois le sens.

En Amérique du Nord, il ne faut pas comparer les relations qui se sont établies entre les Autochtones du nord qui ont fréquenté l'axe du Saint Laurent et ont rencontré les colons venus de Normandie, Bretagne, Poitou, Anjou, Vendée et Aquitaine avec les Autochtones du sud, qui se sont soudainement confrontés aux Anglais, Hollandais, Suédois, Espagnols, Portugais et Danois.

Il s'agit de mondes, de milieux géographiques, de vies et de coutumes radicalement différents.

Au nord, le Golfe et le Fleuve étaient pratiquement inaccessibles, la région venant à peine de sortir de l'ère glaciaire. Les sols étaient recouverts de moraines, de marais, d'anciennes plages sablonneuses de la mer Champlain, de graviers, de forêts épaisses, d'argiles, parsemés de blocs erratiques et quelques rares terres noires dispersées dans un paysage peu hospitalier.

Tout était à faire. Il fallait défricher, arracher à la forêt des espaces qu'il fallait ensuite épierrer mètre carré par mètre carré, bonifier avec ce qu'on pouvait trouver, labourer, herser, semer, arroser et attendre en espérant que la courte saison végétative ne subira pas de tempête de grêle capable de ruiner en quelques minutes le rude travail de plusieurs mois.

Pour vivre, il fallait aussi chasser, pêcher et piéger, construire des maisons et des granges, préparer du bois et des conserves pour les longs mois d'hiver, subir le froid glacial avec des moyens de fortune, se préparer à recommencer au printemps. Il fallait également aménager des puits, des chemins, des quais, déblayer la neige en hiver avec les moyens du bord (N'oublions pas que la souffleuse mécanique est une invention québécoise très très récente), abattre des arbres et préparer des planches, toujours avec la force des bras.

Ce travail s'est poursuivi de génération en génération pendant quatre siècles.

Il est vrai que maintenant, avec la machinerie moderne et l'électricité, on ne sent plus l'effort comme auparavant, c'est-à-dire jusqu'aux lendemains de la seconde Guerre mondiale. J'ai travaillé dans une ferme de la région de Joliette pendant l'été 1946 alors que j'avais 15 ans et tout le travail se faisait encore à force de bras et avec l'aide du cheval. L'électricité et autres équipements motorisés sont venus plus tard.

Que je sache, les tribus Autochtones originaires du Saint Laurent n'ont pas exécuté un tel travail. Par contre, les Atikameks, les Micmacs et les Abénakis et Hurons, qui ont vécu près de nous, ont fait de bonnes affaires avec les colons, ce qui leur a permis de mieux vivre que dans la nature et par la nature.

Les outils fabriqués par nos forges leur ont rendu comme à nous de grands services.

Les Mohawks ne viennent pas du Saint Laurent mais des régions au sud de la frontière américaine, à plus de 500 kilomètres de distance. Ils sont venus au nord pour la chasse et surtout la guerre des fourrures.

Nous ne leur devons rien. Pourtant, nous avons fait preuve à leur égard d'un humanisme qu'ils voient comme une faiblesse à exploiter. Ils ne peuvent manquer de réaliser que la vallée du Saint Laurent n'est pas la vallée de l'Hudson ni de la Mohawk, dans lesquelles les Newyorkais ont construit leurs canaux et chemins de fer sans qu'aucun Mohawk n'ose s'objecter.

La nature québécoise ne donne rien. Il faut tout lui arracher à coups de travail et d'aménagements. Ce travail exténuant, c'est nous, Québécois, qui l'avons fait. Nous sommes les premiers et principaux investisseurs du Québec et personne ne peut maintenant le nier.

Au sud de notre frontière, jusqu'en Amérique du Sud, l'histoire a été différente parce que la géographie est radicalement différente. Les paysages sont doux, riches en produits naturels de toutes sortes, très peuplés de populations Autochtones qui vivaient bien en pleine nature, ce qui est impossible au Québec, pays trop rude et trop froid.

Ces territoires très riches ont fait l'objet de guerres et de massacres épouvantables, ce qui n'a pas été le cas au Québec où la nature dure et hostile oblige d'abord à se battre pour vivre et à coopérer.

Les chefs Mohawks qui tentent de nous culpabiliser n'ont en réalité aucun pouvoir sur nous, sauf le pouvoir qu'Ottawa, notre ennemi à nous, leur accorde.

À nous de nous défendre et cesser de nous laisser détruire par une fausse culpabilité.

Nous avons investi pour déficher, développer et mettre en valeur un des territoires les plus hostiles mais aussi les plus grandioses du monde.

Nous en sommes devenus les possédants légitimes.

Notre investissement à long terme a fait de nous un peuple et une nation et de plus, nous avons construit les assises de notre propre État. Nous avons acheté les terres, domaines et propriétés des Anglais, Écossais, Irlandais et Loyalistes du Québec, qui ont pris l'argent que nous leur avons donné pour aller se réinstaller grassement en Ontario méridional.

Nous avons contribué à la construction des canaux, ponts et chemins de fer qui ont permis aux Orangistes et Loyalistes de déménager leurs pénates vers l'Ontario méridional et l'Ouest.

Nous ne devons rien à personne et nous n'avons pas à plier l'échine devant personne, en commençant par les Mohawks.

JRMS



Featured 751d93ca198caacf4590a022022f5bc8

René Marcel Sauvé217 articles

  • 252 877

J. René Marcel Sauvé, géographe spécialisé en géopolitique et en polémologie, a fait ses études de base à l’institut de géographie de l’Université de Montréal. En même temps, il entreprit dans l’armée canadienne une carrière de 28 ans qui le conduisit en Europe, en Afrique occidentale et au Moyen-Orient. Poursuivant études et carrière, il s’inscrivit au département d’histoire de l’Université de Londres et fit des études au Collège Métropolitain de Saint-Albans. Il fréquenta aussi l’Université de Vienne et le Geschwitzer Scholl Institut Für Politische Wissenschaft à Munich. Il est l'auteur de [{Géopolitique et avenir du Québec et Québec, carrefour des empires}->http://www.quebeclibre.net/spip.php?article248].





Laissez un commentaire



34 commentaires

  • Laurent Desbois Répondre

    13 mars 2017

    Il reste un travail de décolonisation énorme à accomplir avant même de parler de réconciliation, mais ce travail ne peut se faire dans le mépris des faits.
    Samuel Mercier, 10 mars, 2017 :
    https://www.facebook.com/sam.mercier/posts/10158292869515291
    La ligue des droits et libertés, plusieurs autres institutions et récemment même Denis Coderre semblent vouloir insister pour souligner que la ville de Montréal est construite "sur un territoire non cédé de la nation Mohawk". Bien qu'il soit possible de voir d'un bon œil cette volonté de donner enfin un rôle aux premières nations dans le récit communautaire, le problème évident de cette tentative de réconciliation est qu'elle repose sur une affirmation fausse.
    Si le territoire montréalais est sans doute occupé par les premières nations depuis la période archaïque et que les preuves archéologiques et historiques de l'occupation de la région durant le sylvicole abondent, les derniers occupants en date étaient non pas les Mohawks, mais les Iroquoiens du Saint-Laurent. Nous savons que ces derniers sont "disparus" à la fin du XVIe siècle. Bien qu'il soit difficile de déterminer les causes exactes de cette disparition (le choc microbien du contact avec les Européens ayant sans doute un rôle à jouer), la mention de guerres avec la ligue iroquoise dans la Relation des jésuites de 1642 qui en auraient "banny les habitans" intégrés par la suite aux nations voisines (notamment les Hurons) indique assez clairement que l'île est plus une zone d'échanges et de contentieux au moment de fonder Montréal qu'un territoire Mohawk.
    Les sources historiques ne font donc pas état d'une occupation du territoire par les Mohawks, pas plus que ne le font les preuves archéologiques.

  • Laurent Desbois Répondre

    12 juillet 2015

    Ce livre a été réédité en français, suite à l’épuisement de la première édition… mais aucun éditeur dans le Canada anglais n’a jugé bon de la publier en anglais ! MDR
    La loi des indiens d’Ottawa n’est non seulement raciste, mais aussi sexiste !
    La crise d’Oka a été créé pour bifurquer l’attention des Québécois suite au rejet de l’accord du Lac Meech !
    « La crise d'Oka aurait pu durer moins longtemps si le fédéral avait fait preuve de plus d'ouverture, affirme aujourd'hui l'ancien ministre des Affaires autochtones du Québec » John Ciaccia, ex-ministre libéral.
    VOIR : « OKA: DERNIER ALIBI DU CANADA-ANGLAIS »
    Par ROBIN PHILPOT, 2000 , V.L.B. ISBN : 9782890057555 (2890057550)

    http://lesintouchables.com/afficherlivre.php?id=538&demandeCouvs=%5Btype+Function%5D&toutAfficher=%5Btype+Function%5D&greffeOmbre=%5Btype+Function%5D&greffeCurseur=%5Btype+Function%5D&decortiquerListe=%5Btype+Function%5D&toutReduireAuFormat=%5Btype+Funct
    Je me permets de vous souligner certains des titres se rapportant à ces sujets dans le livre de Philpot mentionné ci-haut :
    • Revenu moyen : « Les Indiens connaissent un meilleur sort au Québec. ».
    • Moins de ménages Indiens vivant sous le seuil de pauvreté au Québec.
    • Les Amérindiens conservent davantage leur langue au Québec qu’en Ontario.
    • Billy Diamond : « Le conseil scolaire Cri possède plus de pouvoirs qu’aucune autre commission scolaire… »
    • Conditions d’habitations dans les réserves, par rapport au chauffage central.
    • « Le plus haut taux de suicide au monde! » Au Canada oui, mais pas au Québec.
    • Conventions et négociations de nation à nation au Québec.
    • Moins d’Indiens sont incarcérés au Québec, que dans le reste du Canada.

  • Archives de Vigile Répondre

    26 janvier 2015

    Un texte issu d'une ignorance crasse de l'histoire des premières nations! Des millénaires d'occupation du territoire comparé à 400 ans de colonisation. Il faudrait oublier que l'installation des colons européens en Amérique s'est fait en collaboration étroite avec les peuples présents avant nous (méthode française) ou par l'extermination et l'esclavage (méthodes Espagnoles, Hollandaises et Anglaise) ? Ignorons d'où nous venons et marchons aveuglément vers l'avenir !

  • Archives de Vigile Répondre

    15 juillet 2010


    De toute évidence, Monsieur Desbois, ces Autochtones
    ont passé sur ces endroits, transitoirement pour
    pratiquer chasse et pêche pendant la chaude
    saison et non pendant l'hiver. Leur poterie ne pouvait venir que des régions du sud du 40e parallèle.
    La question géopolitique, stratégique et juridique est:
    quest-ce qu'ils ont investi pour défricher le territoire
    le mettre en valeur et vivable en toutes saisons comme
    NOUS AVONS FAIT?
    Là est la question centrale, statutaire, stratégique et
    juridique. Une visite touristique de chasse et de pêche n'EST PAS STATUTAIRE.
    Compte tenu de la
    leur culpabilité morbide, la simple évocation de cette visite d'il y a 2400 ans, si les données sont vraies, suffit pour empêcher les Québécois de dormir.
    Partout en Europe, des populations primitives se sont retrouvées sur place avant les investisseurs des Nations et États actuels. Ést-ce que des descendants des Étrusques sont venus dire aux Romains de foutre le camp, qu'ils n'étaient pas les PREMIERS venus?
    Les OSTROGOTHS OCCUPAIENT LA SCANDINAVIE AVANT L'ARRIVÉÈ DES VIKINGS, DES SVERS ET DES SUOMEN. Est-ce que les descendants des Ostrogoths vont dire aux Scandinaves de foutre le camp ?
    Ce qui compte, ce n'est pas qui a passé là le premier comme dans une file d'attente au cinéma mais qui a INVESTI ET MIS LE TERRITOIRE EN VALEUR.
    JRMS

  • Archives de Vigile Répondre

    15 juillet 2010

    En rabaska vers le site iroquoïen au parc national des Îles-de-Boucherville
    http://www.monteregieplus.com/contenu-0404040431363939-10538.html
    De recherches archéologiques effectuées il y a une dizaine d'années ont permis de mettre à jour des vestiges qui indiquent que l'archipel aurait été utilisé par des populations amérindiennes il y a plus de 2400 ans.

  • Archives de Vigile Répondre

    13 juillet 2010

    Merci à Hasting de corriger Tétrahèdre.
    La seigneurie du Sault qui deviendra Kahnawake, fut attribuée aux fugitifs Agniers catholiques qui fuyaient le martyr par leur compatriotes païens.

  • Archives de Vigile Répondre

    13 juillet 2010

    Chacun d'entre nous devons aller porter le message de la vérité auprès de nos amis autochtones. Nous devons leurs rappeler que ce sont les anglo-saxons qui se sont livrés à un véritable génocide de leurs peuples aux États-Unis, reniant tous les traités et ententes qu'ils avaient signés les réduisant à des presqu'esclaves sur leurs propres terres.Nous devons leurs dire que c'est le gouvernement fédéral canadien qui les a confiné dans des réserves sordides. Nous devons leurs parler de notre projet de pays où ils seront nos égaux. Nous devons leurs rappeler la proposition de René Lévesque de 1983 où on leurs proposait de se constituer en municipalité autochtone autonome avec plein pouvoir de taxation. Le Canada nous divise depuis 1759. Ces salopards savent que nous marchions main dans la main à une certaine époque. Celle où nos ancêtres occupaient toute l'Amérique du Nord, celle de la Nouvelle-France. Ils espèrent que nous finirons par oublier. Ils nous connaissent mal!Le jour est proche où nous referont celle alliance sacrée et ce jour-là, ils vont prendre leur trou!

  • Archives de Vigile Répondre

    13 juillet 2010


    Si l'Angleterre accepte le passeport iroquois, elle créera un précédent qui fera notre jeu.
    JRMS

  • Laurent Desbois Répondre

    13 juillet 2010

    L'équipe nationale iroquoise de crosse, les Nationals de la Confédération iroquoise des Six Nations qui tente de se rendre à Londres pour les championnats du monde avec en poche seul le passeport iroquois.
    Mardi 13 juillet 2010 | Mise en ligne à 8h47
    Les limites du passeport iroquois
    http://blogues.cyberpresse.ca/hetu/2010/07/13/les-limites-du-passeport-iroquois/?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_bloguesaccueilcp_BO3_accueil_ECRAN1POS2

  • Archives de Vigile Répondre

    13 juillet 2010

    La dernière intervention est de Denis Julien de Lotbinière.

  • Archives de Vigile Répondre

    13 juillet 2010

    Je ne peux rien rajouter de mieux que ce petit paragraphe écrit par la personne précédente qui a omis de nous mettre son nom ..
    " La solution réside dans la réédition de la grande coalition franco-autochtone établie par nos ancêtres en 1701. Le PQ de Pauline Marois doit se donner cela comme objectif. Marois doit aller rencontrer les chefs autochtones du Québec afin de les associer à notre grand projet de pays. Le gouvernement fédéral nous divise pour mieux régner. Nous devons mettre fin à cela, ça presse !
    Nous devons recréer cette grande alliance avec nos frères et soeurs autochtones pour le pays du Québec"
    Ah, cent pour cent d'accord ! c'est ce que j'ai essayé de dire dans les commentaires précédents, l faut recréer cette grande alliance, retrouver cette grande amitié perdue, cela doit être encore possible, cela est urgent, çà presse...
    Souvenons-nous que les Français ont toujours recherché l'amitié de leurs alliés Amérindiens ..qui les ont toujours soutenus et appuyés.. Comment a-t-on pu laisser se perdre cela?

  • Archives de Vigile Répondre

    12 juillet 2010

    La crise autochtone de 1990 au Québec fut fomentée entièrement par le gouvernement fédéral canadian à la suite de l'échec de Meech. Il est ironique qu'une crise autochtone de cette ampleur ait pu se produire dans la province du Canada où ils sont les mieux traités. Allez voir comment ils vivent dans certaines réserves de l'ouest où l'alcoolisme, la toxicomanie, l'analphabétisme et le chômage sont une véritable plaie sociale.
    Cette crise organisée visait deux objectifs. Le premier était de faire baisser la pression nationaliste qui donnait un appui de 70% à la souveraineté. Le deuxième qui visait à dénigrer et à discréditer le Québec à l'étranger. Des dizaines d'articles furent écrits dans les journaux du Canada-anglais et des États-Unis qui nous décrivaient comme des gens sanguinaires et qui allaient presqu'à la chasse aux autochtones.
    Rappelez-vous la couleur du visage du ministre du gouvernement du Québec de l'époque John Ciacia lorsqu'il revint de la barricade. Il était vert! Il avait vu de ses propres yeux les bandits qui s'y trouvaient et qui n'avaient aucun rapport avec les véritables revendications autochtones.
    J'ai écouté aujourd'hui l'émission de ligne ouverte de la radio de Radio-Canada ce midi. Était invité un monsieur Lepage anthropologue et négociateur du fédéral dans le dossier autochtone. C'est incroyable ce qu'il a dit! Il a déclaré que le gouvernement fédéral actuel ne négociait pas aujourd'hui avec les gens masqués de 1990. Qu'en sait-il ? S'ils étaient masqués en 1990 comment peut-il nous donner l'assurance que ce ne sont pas les mêmes personnes? Monsieur Lepage est un naïf et un jovialiste ou il ne sait carrément pas ce qu'il dit. Mais une chose est certaine; je pense qu'il nous prend pour des imbéciles. À moins qu'il connaissait ces truands masqués de 1990, n'est-ce pas?Tout cela ne tient pas la route!
    En ce qui concerne madame Gabriel interwievée par Beauchamps ce midi, pourquoi ne dénonce-t-elle jamais ces mêmes bandits qui prirent en otage la majorité des gens honnêtes de sa communauté? Tout cela n'est pas clair!
    Y a des gens qui ont intérêts à ce qu'aucune négociation n'aboutisse, et en premier lieu, le gouvernement fédéral canadian.
    La solution réside dans la réédition de la grande coalition franco-autochtone établie par nos ancêtres en 1701. Le PQ de Pauline Marois doit se donner cela comme objectif. Marois doit aller rencontrer les chefs autochtones du Québec afin de les associer à notre grand projet de pays. Le gouvernement fédéral nous divise pour mieux régner. Nous devons mettre fin à cela, ça presse!
    Nous devons recréer cette grande alliance avec nos frères et soeurs autochtones pour le pays du Québec.

  • Archives de Vigile Répondre

    12 juillet 2010

    DANS LE MÊME ORDRE D’IDÉES, VOICI UN MESSAGE QUE J’AI REÇU RÉCEMMENT :
    Les Mohawks refusent les lois canadiennes et font de la contrebande pour ne pas payer nos taxes, mais ils ne se gênent pas pour profiter du système de santé canadien et de tous nos autres services sociaux, lesquels sont justement payés par nos taxes et impôts...

    Faudrait peut-être leur rappeler un jour qu’ils sont arrivés au Canada environ 150 ans APRÈS les Européens, et que les véritables terres / territoires "mohawks" sont autour de la Mohawk River dans l’État de New-York, aux USA...

    Des Mohawks ignorants nous crient parfois de « retourner en France ». On devrait peut-être retourner les Mohawks chez eux, aux States...? Pas sûre toutefois que les Américains seraient aussi mous et tolérants que nous envers les violences des Mohawks, ou les violences des Warriors...!

    (C'est signé Martine Gervais mais je ne sais si c'est l'auteur ou une expéditrice du message.)

  • Archives de Vigile Répondre

    12 juillet 2010

    Il est incroyable de lire les textes de ces deux personnes, M. René-Marcel Sauvé du Québec et Mme. Marie-Hélène Morot-Sir de France. Ces lignes d'une grande qualité nous font réfléchir sur l'humanité et la prise de conscience que nous devons avoir envers nos origines et notre histoire.
    Lors de la dernière crise d'Oka, j'arrivais du ViêtNam et j'étais concierge d'un édifice à logement à Châteauguay, rue Mercier, pas très loin de la barricade de Kahnawake. Nous nous préparions pour une évacuation, étant dans ce que les autorités policières appelaient la zone orange. J'arrivais avec mon épouse viêtnamienne d'un pays qui avait connu la guerre pendant une centaine d'année, une guerre que les américains avaient alimentée après le départ des colonisateurs français en 1954. Elle arrive ici, dans un pays de « paix » et que voit-on peu de temps après son arrivée, des soldats, des tanks, des transport de troupes passer en face de chez-nous pour aller stationner au poste de police l'autre côté de la rue. Un ami policier m'avait dit qu'à l'époque des rassemblements aux barricades, des agents provocateurs venaient dans la foule pacifique provoquaient des émeutes et quand le bal était parti, eux s'éclipsaient, comme par enchantement. Personne ne savait d'où ils venaient. Le département des armes de Canadian Tire avait dû fermer car des citoyens en colère s'armaient pour contrer les indiens. Des tam-tams mohawks étaient entendus (par un système puissant de haut-parleurs) vers la ville de Châteauguey dans le but évident de provoquer la haine, le désordre. L'arrivée de l'armée canadienne a été d'un ridicule accompli. Une grosse farce pour déprécier les québécois, pour nous faire passer pour...des racistes. Tout ça avait été planifié par les autorités en place, autant à Ottawa qu'à Québec et le maire d'Oka de l'époque. La population de Kahnawake a beaucoup souffert de ça car il faut comprendre que tout venait des USA, warriors et armes. Pour nous impressionner, des jets de la Royal Canadian Air Force avaient survolé Châteauguay à quelques reprises mais n'avaient pas réussi à neutraliser un petit Cessna à la fin de la confrontation. Celui-ci devait sortir les armes de Kahnawake! Une grotesque farce! Les menaces de faire sauter le pont Mercier ont bien impressionné les gens mais ils n'ont pas pensé que ce sont les Mohawks eux mêmes qui auraient été les premiers pénalisés, le pont aurait explosé sur leur village.
    Finalement toute cette histoire a jeté de l'ombre sur tous les autres autochtones, les autres nations qui vivent en paix avec nous.
    Encore une fois à Oka, certains malfaisants politiques tentent de rouvrir cette plaie et de provoquer des troubles. On ne doit plus tomber dans le panneau de la haine.
    Merci M. Sauvé pour cette prise de conscience ainsi que Mme. Morot-Sir pour ces paroles de réconfort quand la haine est de nouveau à nos portes, instaurée par les sales pouvoirs politiques en place.
    Ivan Parent

  • Archives de Vigile Répondre

    12 juillet 2010

    En effet, madame Morot-Sir, il faut retrouver toutes ces amitiés perdues au cours des ans. C'est ce que je me suis employée à faire lors du Conflit autochtone de 1990.
    Un jour, en haut lieu, on me signale que le Grand Chef de Kahnawake n'est pas content parce que je suis unilingue française et qu'on devra me remplacer. J'avais prévu le coup et j'avais du personnel pour me servir d'interprète, le cas échéant.
    Devant l'extravagance, je me dis qu'il faut que je prévienne les autorités de Kahnawake que je suis métisse d'origine onontaguée et autres. Et que mon premier petit ami avait été un Montagnais. Et par la suite, je n'ai plus entendu parler de ma tare linguistique. L'affaire était remontée jusqu'au plus haut niveau du gouvernement Bourassa.
    Ce mépris de l'Indien, un peu aussi comme celui envers les Français, est entretenu, par nos ennemis depuis toujours. Nous faisons leur jeu continuellement. Ils nous divisent pour mieux régner et nous contrôler. Et nous conduire à la misère sous toutes ses formes.
    Quant à moi, je suis fière de ce que je suis.

  • Archives de Vigile Répondre

    12 juillet 2010

    Au temps de la crise d'Oka, c'était le Parti Libéral qui était en poste à Québec. Avec l'actuel Plan Nord, ce sont les cris de la Baie-James qui menacent. Qui est au pouvoir à Québec? Tiens donc: encore le Parti Libéral.
    Il faut écouter les autochtones. Des cris ont témoignés que des individus arrivent souvent sur leur réserve et deviennent «plus indien que les indiens». Ensuite, ils entamment des poursuites au nom des cris contre le gouvernement québécois. Il semble que Québec ai le même problème à leur endroit avec le Parti Libéral...
    Je crois que nous devons éviter à tout prix à nous en prendre aux indiens, coute que coute, et faire comme Frontenac faisait: riposter directement à l'instigateur. Aujourd'hui, Bay Street, Ottawa et le West Island. S'ils nous opposent l'un l'autre, n'est-ce pas parce qu'ils craignent comme la peste notre réunion?

  • Archives de Vigile Répondre

    12 juillet 2010

    "Catherina Kathewika surnommée" le lys des Agniers"
    Et pourtant, chez l'Iroquois, l'identité est héritée de la mère. Or, la mère de Catherine Tekakwitta était une Oueskarini (Petite Nation), cette petite nation sur la terre dont s'installera bien plus tard Louis-Joseph Papineau. Sa mère fut une des rares survivantes captives du génocide de son peuple par les Mohawks en raison de leur loyauté envers nous.
    La propagande de culpabilisation consiste à détruire notre sens d'honneur et ainsi nous affaiblir en nous rendant moin combatifs.
    Selon la tradition iroquoise, Tekakwitta était toujours une algonquine oueskarini, mais on reniera la tradition pour s'accaparer la sainte.

  • Archives de Vigile Répondre

    12 juillet 2010

    C'est terriblement triste et décevant de voir combien il existe de distance entre vous tous, vous les descendants des Français et tous les descendants Amérindiens, qui autrefois avez réellement fusionné en amitié profonde, sincère.. mais aussi en amour, ne l'oublions pas .. puisque vous avez eu ensemble bien souvent des enfants ...

    Les conquérants ont vraiment bien manoeuvré en donnant des avantages aux uns pour les séparer des autres .. et leur faire miroiter les droits qu'ils ont sur vous, comme nous avons pu le voir pour certains descendant Wendat réclamant cette terre de Lorette .. oui, mais cette terre a été seulement une concession donnée par les jésuites, en 1674 aux Wendat Hurons réfugiés à l'île d'Orléans, où depuis 1650 trois cents d'entre eux, trois cents pauvres rescapés avaient été sauvés et amenés, à leur demande, par le père Ragueneau, et cela au bout de 35 jours de marche à pied, marche épuisante et terrible croyant toujours qu'un parti Odionossonis allait surgir des hautes herbes, ou d'un fourrévoisin pour les achever, après avoir détruit tous leurs villages et les avoir pratiquement tous tués.. c'est ainsi qu'ils sont arrivés depuis la baie georgienne et donc depuis leur Huronnie, car leur terre est là-bas, s'ils veulent la revendiquer elle est là, et non à Québec .
    Le père Chaumonot, après un voyage en Italie où il avait été guéri par Notre Dame de Lorette, a construit la petite chapelle à qui il a donné ce nom .. et c'est également devenu plus généralement le nom de tout le quartier Lorette ..
    Les Odinossonis avaient juré l'extermination de ce peuple Wendat, autrefois faisant partie de leur nation Odinossonis, mais à une époque lointaine ils avaient fait secession .. Encore toute une longue histoire !

    Les Français, ne l'oublions pas, s'entendaient aussi avec beaucoup d'Odinossonis, comme nous l'avons constaté et cela s'est vu particulièrement pendant de longues périodes, entre autres avec les Onnaontagué, et leur grand sachem Garakontié.
    Retrouver cette amitié ancienne devrait être important aujourd'hui .. et surtout ne pas rentrer dans le jeu, de ceux qui veulent continuer à toujours plus vous diviser, car c'est aussi un signe de leur pouvoir..
    Votre Passé est totalement incroyable .. Vous pouvez en être terriblement fiers ! Vous pouvez relever enfin et définitivement la tête devant ceux qui n'ont rien fait si ce n'est vous prendre votre pays, cette Nouvelle France où tout fonctionnait déjà, et où ils n'ont eu qu'à s'installer .. Ceux-là, peuvent être uniquement satisfaits de s'être installés chez vous et de vous avoir poussés le plus à l'écart possible, faute d'avoir pu vous chasser... et c'est vous qui devriez vous excuser ? Impensable !..
    Quel peuple a autant fait que le vôtre,? Tout ce qu'ont créé vos pères et les pères de vos pères avant eux.... Toutes les terres qu'ils ont défrichées, comme nous l'expose si bien Monsieur Sauvé, à la seule force de leur courage, de leur joie de vivre et de leur époustouflant enthousiasme.. Toutes les découvertes qu'ils ont faites dans cet immense pays avec le peu de moyens dont ils disposaient, à cette époque ancienne .. tant de choses énormes, inouïes que nous pourrions décrire.. les explorations jusqu'aux montagnes Rocheuses, jusqu'à la Baide d'Hudson ou encore celle de la Salle jusqu'au golfe du Mexique.. tous les forts ou postes de traite qu'ils ont construits, y compris aux Etats-Unis et qui ont été le fondement de nombreuses villes tant états-uniennes que canadiennes.. Ahurissant !
    Beaucoup de gens ressentent de l'orgueil pour mille fois moins que cela ! Vous êtes des milliers à porter encore aujourd'hui leurs noms, quelle fierté pour vous tous... ils vous ont passé le relais, car à présent votre pays est entre vos mains, et leur sang qui coule dans vos veines ne vous donnera-t-il pas la force de relever ce nouveau défi, de rejeter enfin ce que tant aimerait voir inéluctable ?..

  • Jacques Bergeron Répondre

    12 juillet 2010

    Merci monsieur Sauvé de contribuer à déculpabiliser nos frères et nos soeurs.Il ne nous reste qu'à vous reconnaître comme «Patriote de l'année» pour qu'on ne vous oublie pas.Ce serait une merveilleuse occasion de vous remercier de ce que «vous faites»pour nous.Puis-je ajouter que êtes fait de la trempe des Dompierre et Chaput ,Angers, Duceppe/père, Parizeau,Raymond Lévesque et autre Andrée Ferretti qui ont reçu ce titre amplement mérité, car comme vous, ces gens ont oeuvré à la déculpabilisation et à la reconnaissance de notre peuple, fier et dynamique. Voilà pourquoi la «Section Montréal-nord-riv-des-prairies avait créé ce titre en 1975. Avec ces «Patriotes indépendantistes» vous avez bien mérité cette «reconnaissance» de la «Patrie Québécoise» (avec des majuscules) et de son peuple!
    Jacques Bergeron, Ahuntsic, Montréal

  • Archives de Vigile Répondre

    11 juillet 2010


    Au moment de la crise d'Oka, le Parlement fédéral (députés et ministres) avait été informé par ses conseillers juridiques que les revendications des «Mohawks» de l'endroit ne reposaient effectivement sur rien. Comment auraient-ils maintenant des «droits territoriaux ancestraux» sur une seigneurerie? La question se pose aussi pour Max Gros-Louis et compagnie qui revendiquent la seigneurerie de Sillery alors que le territoire ancestral huron est situé à la baie Georgienne, en Ontario? Au fait le «traité Murray-Sioui» (la Cour suprême dixit) était en fait un sauf conduit qui a été également accordé à nos ancêtres miliciens rentrant chez eux après la reddition française.

  • Archives de Vigile Répondre

    11 juillet 2010

    Ils nous doivent vraiment quelque chose :
    Expéditions de "John Charles Fremont":
    Expedition Participants
    First Expedition
    Mr. Charles Preuss native of Germany assistant topographer
    L. Maxwell Kaskaskia hunter
    Christopher Carson "Kit Carson" guide
    Clement Lambert*
    J.B. L'Esperance*
    J.B. Lefevre*
    Benjamin Potra*
    Louis Gouin*
    J.B. Dumes*
    Basil Lajeunesse*
    Francois Tessier*
    Benjamin Cadotte*
    Joseph Clement*
    Daniel Simonds*
    Leonard Benoit*
    Michel Morly*
    Baptiste Bernier*
    Honore Ayot*
    Francois Latulippe*
    Francois Badeau*
    Louis Menard*
    Joseph Ruelle*
    Moise Chardonnais*
    Auguste Janisse*
    Raphael Proue*
    Henry Brant 19 yrs old son of Col. J. B. Brant of St. Louis
    Randolph Benton 12 yrs old son of the Hon.Thomas H. Benton
    * All of these participants are described by Fremont as follows: I had collected in the neighborhood of St. Louis twenty-one men, principally Creole and Canadian voyageurs , who had become familiar with prairie life in the service of the fur companies in the Indian country.
    Second Expedition
    Mr. Thomas Fitzpatrick guide
    Mr. Charles Preuss assistant topographer
    Mr. Theodore Talbot Washington city
    Mr. Frederick Dwight Springfield, Mass
    L. Maxwell hunter
    Alexis Ayot
    Francois Badeau
    Oliver Beaulieu
    Baptiste Bernier
    John A. Campbell
    John G. Campbell
    Manuel Chapman
    Ransom Clark
    Philibert Courteau
    Michel Crelis
    William Creuss
    Clinton Deforest
    Baptiste Derosier
    Basil Lajeunesse
    Francois Lajeunesse
    Henry Lee
    Louis Menard
    Louis Montreuil
    Samuel Neal
    Alexis Pera
    Francois Pera
    James Power
    Raphael Proue
    Oscar Sarpy
    Baptiste Tabeau
    Charles Taplin
    Baptiste Tesson
    Auguste Vasquez
    Joseph Verrot
    Patrick White
    Tiery Wright
    Louis Zindel native of Germany in charge 12lb. howitzer
    Jacob Dodson Washington city free young colored man
    Two Delaware Indians hunters »
    Source:
    http://www.benedictine.edu/benedictine.aspx?pgID=1774

  • Archives de Vigile Répondre

    11 juillet 2010

    Non, c'est plutôt eux qui nous doivent quelque chose:
    Voir ce site fort instructif :
    NAMES OF PEOPLE IN THE WEST DURING THE FUR TRADE
    http://www.xmission.com/~drudy/mtman/html/names/names.html

  • Archives de Vigile Répondre

    11 juillet 2010

    En effet, pourquoi nous déprécier sans cesse. Nous avons parcouru l'Amérique et le Canada; nous avons des villes et villages un peu partout qui nous rappellent notre existence. Des ancêtres au Pays des Illinois, au Nébraska et jusqu'au Nouveau-Mexique qui a été fondé par les Juchereau-Duchesnay.
    Qui sait entre autres que la grande vedette du country américain Lucille Starr n'est autre que Marie Raymonde Lucille Savoie, née à Saint-Boniface au Manitoba en 1938.
    Que Marlon Brando avait des origines françaises et portait le nom de Marlon Brandeau et originaire du Nébraska.
    Et la liste serait sans fin si nous nous y mettions sérieusement.
    Quant à moi, je ne me sens pas insignifiante du tout comme on veut souvent nous le faire croire.
    Ne comptons que sur nous-mêmes et cessons nos comportements de colonisés.

  • Archives de Vigile Répondre

    11 juillet 2010

    Un autre mythe qui s'écroule: Que les Français débarquent encore chez nous pour chercher des Québécois emplumés.
    Autant de Français, autant d'opinions (Tot capitis tot sensus) Ne pas tomber dans le piège des GÉNÉRALITÉS.
    Merci marie-hélène morot-sir pour ces précisions sur NOS autochtones. À ne pas oublier.
    Ouhgo

  • Archives de Vigile Répondre

    11 juillet 2010


    J'ai oublié: Avec nos commis-voyageurs, appelés coureurs de bois, nous avons construit un immense réseau commercial vers les Grands Lacs et jusqu'au Pacifique et dont les Anglais ont profité par la suite. Nous avons fondé des villes et des institutions dont profitent les États Unis et le Canada anglais.
    Nous n'avons aucune raison de nous déprécier et nous laisser déprécier.
    Mes excuses pour cet oubli important.
    JRMS

  • Archives de Vigile Répondre

    11 juillet 2010

    @ Hastings
    En effet, les familles Rice et Stacey sont bien connues à Kahnawake.

  • Archives de Vigile Répondre

    11 juillet 2010

    Cher Monsieur Sauvé,
    Merci de nous amener à réfléchir sur cet épineux problème Odinossonis (iroquois) et paticulièrement les Mohawks Ils étaient appelés Agniers par les Français ( à partir de leur nom Annierronnons) Ce sont les Anglais qui les ont baptisés Mohawk, tout comme la rivière des Agniers est devenue la rivière Mohawk.
    Cette tribu Annierronnon vivait au sud du Saint Laurent le long de la côte Est des Etats-Unis d'aujourd'hui, rejoignant ainsi l'île de Manatte où les Hollandais s'étaient fixés, les quatre autres tribus Odinossonis s'étalaient en éventail jusqu'aux rives du lac Ontario et le long de la rivière Chouanon (oswego) , où se trouvait le territoire des Onnaontagués. Plus tard,lorsque les Anglais s'empareront de la Nouvelle Amsterdam en 1664, ces derniers feront tout pour monter cette tribu, plus particulièrement, contre les Français et la Nouvelle France.. mais aussi bien entendu entraînèrent les quatre autres tribus formant ces Cinq Cantons.
    Pendant pratiquement tout le Régime Français, en dehors de rares périodes de paix, ce peuple des Odinossonis a empêché les Français de vivre tranquilles, de cultiver leurs champs, de construire aisément leurs maisons, de défricher la terre.. et tant et tant de travail ainsi que vous nous le décrivez Monsieur Sauvé,...
    Combien de personnes attaquées et tuées en plein au milieu de leurs cultures, combien de temps perdu, pour les colons de la petite colonie, à construire des palissades pour s'en protéger ? cf. Pierre Boucher à Trois Rivières, ou la construction du fort Richelieu sur la rivière du même nom. qui servait de porte d'entrée aux Annierrronons pour débouler à toute heure du jour où de la nuit sur la Nouvelle France...
    Combien de discussions et de Traités de Paix, passés avec eux, afin que les Français puissent se consacrer à autre chose qu'à leur défense et à leur survie, mais ces Traités c'étaient encore et toujours ces Agniers, qui les violaient !
    Pourtant Frontenac était arrivé à une bonne entente avec ces peuples, lors de son Grand Parlement à Cataracoui en 1673.
    Depuis pas mal d'années on voyait beaucoup d'Odinossonis convertis,et entre autres de cette tribu Agnier, venir s'installer à la Prairie de la Madeleine, vivre-là au plus près des Français, comme en effet Catherina Kathewika surnommée" le lys des Agniers", tant sa pieté était grande !
    Il a fallu la Grande Paix de Montréal du 4 juillet 1701 pour qu'enfin, ces Odinossonis acceptent non seulement, de faire une paix définitive avec les Français, mais surtout de faire cette paix avec toutes les autres tribus autochtones.. Cette grande paix a été d'autant plus extraordinaire, que les Français ont voulu avant tout que toutes ces premières Nations la fassent entre elles, avant de la faire avec eux..
    Cela ne s'était pas vu jusque-là et cela ne s'est plus jamais vu depuis ..un peuple arrivant sur un sol et ne voulant pas en chasser les habitants, ne voulant pas les exterminer pour leur prendre leurs terres, mais au contraire voulant vivre en bonne entente, en amitié avec eux..
    Les Odinossonis ont pourtant bien eu le temps de constater, au cours de siècles écoulés, comment les Anglais les ont traités, les Anglais s'en sont servis contre les Français et lorsqu'ils ont pu s'emparer enfin de la Nouvelle France, ils les ont rejetés, ils leur ont pris leurs territoires, et à part, quelques avantages,distribués du haut de leur "grande bonté" afin principalement, de toujours bien les contenir contre vous, ces Mohawks comme vous les appelez, n'ont toujours pas compris combien ils ont été manipulés..
    Vraiment triste !
    Cette entente Franco Amérindienne, avait été incroyablement forte, au point même, comme nous le dit Monsieur Hastings que le métissage avait bien eu lieu en effet, si bien qu'un nouveau peuple était né, le peuple Franco Amérindien.
    C'est donc encore plus difficile de constater que les anglo saxon ont si bien joué que personne ne se rappelle de cette entente, et de cette immense amitié, diviser pour mieux régner c'est hélas bien connu .. voilà ce qui est arrivé, et ce qui se poursuit encore aujourd'hui !
    Comment faudrait-il s'y prendre, que faudrait-il faire pour contrer enfin cela, et faire resurgir cette grande amitié, avec non seulement les Agniers, mais avec tous les Amérindiens ? Cette amitié unique entre des peuples aux coutumes si différentes, cette amitié jamais observé jusque-là est-elle perdue à jamais ? les Anglais ont-ils aussi réussi à occulter totalement cela ?

  • Archives de Vigile Répondre

    11 juillet 2010

    @ M. Denis Julien
    Pour avoir vécu la crise autochtone de très très très près, à Châteauguay et Kahnawake, autrement dit sur le terrain, je peux affirmer que les Warriors n'ont rien en commun avec la population de Kahnawake. D'ailleurs j'ai retrouvé ce matin, souvenirs obligent, une plume qui m'avait été envoyée par un résident de Kahnawake, en signe d'amitié et de reconnaissance.
    Rappelée d'un autre mandat à la Sécurité civile (tremblement de terre de novembre 1988), j'y suis arrivée, si je me souviens bien, à la fin de juillet au moment où il était question d'évacuer la ville de Châteauguay au complet. Et j'y suis demeurée jusqu'en juin de l'année suivante. Je connais donc tout le quotidien de cette affaire.
    J'écoutais hier et encore ce matin, les « officiels » interrogés, tels Parisella et Ciaccia, ainsi que les journalistes et j'ai limpressions qu'on parle de toute autre chose. Une ancienne députée ministre libérale pourrait vous en dire long sur l'aspect politique du dossier. Il y avait des mois qu'elle s'en plaignait au Conseil des ministres et personne ne la croyait, on s'en moquait même, de même que toutes les personnes de Châteauguay que j'ai fréquentées lors de ce conflit. D'ailleurs que sont devenues toutes les personnes qui y ont été associées de près, à part avoir perdu leur emploi pour la plupart parce qu'elles en savaient trop. Y compris moi-même, bien que Claude Ryan m'ait envoyé une carte de remerciements pour avoir été d'un grand professionnalisme tout au long de l'affaire. Ce fut là, mon arrêt de mort.
    Enfin, je pourrais vous en parler des heures et des heures, depuis mon arrivée sous les balles des uns et des autres jusqu'à mon départ. Châteauguay était devenue une ville ouverte comme au temps du Far West. Une chose est certaine les habitants de Kahnawake n'étaient pas du tout d'accord avec les Warriors, et sans doute encore aujourd'hui. Je les ai revus hier, toutes ces bonnes personnes, à la télé, quitter la Réserve sous une pluie de pierres...
    C'est curieux, je n'ai jamais eu peur, même quand on me faisait le signe du haut des estrades à l'aréna de Châteauguay où l'on m'indiquait par un geste qu'on allait m'étrangler ou encore m'étêter. Ce devait être mon destin.
    Alors vous comprendrez que ce ne sont pas les fédéraux qui me font peur... Je ne suis pas née de la dernière pluie.

  • Archives de Vigile Répondre

    10 juillet 2010

    Il y avait des mohawks et autres iroquois "convertis" en Nouvelle-France qui cultivaient la terre :
    « Et l'on bâtit une chapelle, la même année. Ce site fut illustré par les vertus et la sainte mort de Catherine Tekakwitha, venue du pays des Agniers en 1678, décédée le 16 avril 1680. Cette seconde mission, a été nommée : Kateri tsi thaiatat « endroit où Catherine fut enterrée ».
    ...Mais la culture est encore en souffrance dans ce site. En 1715, les autorités civiles et religieuses délibèrent sur un changement de local. En 1716, des familles sont établies sur l'emplacement actuel : la maison des missionnaires - la même aujourd'hui - y fut bâtie; l'église aussi, de 1717 à 1719. Le Père de Charlevoix y passa la quinzaine de Pâques en 1721 : « La situation, dit-il, en est charmante; l'église et la maison des missionnaires sont deux des plus beaux édifices du pays; et c'est ce qui fait juger qu'on a pris de bonnes mesures pour n'être plus obligé de faire de nouvelles migrations. »
    Mgr G. Forbes, continuant l'exposé de l'historique, ajoute : « Outre les chrétiens iroquois des divers cantons qui se sont fixés à Saint-Louis du Saut à différentes époques, la population s'est accrue d'un certain nombre de prisonniers de guerre, amenés des Renards du Wisconsin en 1728, des Chicachas des Carolines en 1739, de la Nouvelle-Angleterre en 1704 et dans la suite. Les registres de baptême portent cette annotation « pris à la guerre ». Quant aux blancs également capturés, ils mentionnent : « Autrefois baptisés par les Anglais », mais sans indication de leurs noms patronymiques. C'est à ces derniers, pris en Nouvelle-Angleterre qu'il faut attribuer les noms qu'ils portent encore dans leur postérité, comme Tarbell, Rice, Williams, Jacobs, Hill, Stacey, MacGregor, etc. Tous ces captifs, sauvages ou blancs, subissaient l'influence du milieu, quant à la religion, à la langue, aux coutumes, devenant Iroquois et catholiques. D'ailleurs, une fois adoptés, ces étrangers étaient considérés comme faisant partie de la tribu, traités avec égards, devenant même chefs ou capitaines. « Aujourd'hui, en raison de ces mélanges, il n'est plus une seule famille purement iroquoise à Caughnawaga, bien que l'on n'y parle guère que l'iroquois. » »
    Source : LE JEUNE, L., « Caughnawaga », dans Dictionnaire Général de biographie, histoire, littérature, agriculture, commerce, industrie et des arts, sciences, mours, coutumes, institutions politiques et religieuses du Canada, Vol. 1, Ottawa, Université d'Ottawa, 1931, 862p., pp. 329-330.


  • Archives de Vigile Répondre

    10 juillet 2010

    Les warriors ne sont rien d'autres que des criminels et des mercenaires au service du gouvernement canadian.
    Ils se livrent au commerce de la drogue, des armes à feu illégales et des cigarettes.Ils déshonorent les premières nations du Québec, composés de gens honnêtes. La crise autochtone fut montée de toute pièce à la suite de l'échec de Meech.Il faut le dire haut et fort!

  • Archives de Vigile Répondre

    10 juillet 2010

    Tout à fait d'accord avec ce que vous dites monsieur Sauvé : «À nous de nous défendre et cesser de nous laisser détruire par une fausse culpabilité.»
    J'en ai ras le bol des entreprises de culpabilisation qui nous arrivent de tous bords. La semaine dernère le cinéaste Tierney, maintenant les amérindiens à la mémoire défaillante.
    En effet, cessons de nous laisser détruire. Et j'ai comme le sentiment que cette attitude s'installe tranquillement. Il faut l'amplifier. Arrêtons de geindre et commandons le respect.

  • Archives de Vigile Répondre

    10 juillet 2010


    ...........
    Par un retour de l'histoire, les Mohawks qui ont fourni 4000 wariors lors de la guerre de 7 ans, ont vu leur victoire se retourner contre eux par la suite, quand les yankees ont vaincu les britanniques, leurs alliés. Ils en ont payé le prix.
    Moins de 15 ans après la chute du Régime français, ils avaient perdu tous leurs territoires ancestraux. En compensation la Couronne britannique leur a céder un bout de terrain en Ontario, ils se battent présentement contre des développeurs de condos pour le conserver. La guerre de Sept ans n'est pas terminé.
    Il ne leur vient à l'idée qu'aussi longtemps que la Grand paix de 1701 a été respecté tous les nations indiennes ont conservé leurs territoire. Leurs sorts étaient liés a celui de la Nouvelle France ! Et que c'est avec le retour de l'État du Québec qu'un certains nombre d'entre eux ont été tiré hors de la misère.
    Le sort des Premières Nations est historiquement lié à celui des capacités de l’État du Québec:
    http://www.vigile.net/Quebec-un-etat-optimal-pour-un
    JCPomerleau

  • Archives de Vigile Répondre

    10 juillet 2010

    Bonjour M.Sauvé
    Tout ce battage médiatique pour culpabiliser les Québécois a pris son envol lors de la visite de Reine Élisabeth 11 en Ontario le 4 juillet 2010 à 10h55, sans que personne ne soulève la moindre ironnie iroquoise. La monarque avec des chapeaux en forme d'abat-jour a assisté à une présentation de clochettes symbolisant la fidélité des Mohawks qui ont appuyés les britanniques durant la révolution américaine.
    En entendant ça, j'ai aussitôt fait le rapprochement avec la crise d'Oka où la fidélité des Mohawks à la reine est demeurée sauve. La reine était en service commandé au Canada, entre ses bains de foule.
    http://www.royaltour.gc.ca/itiner/itiner-fra.cfm

  • Archives de Vigile Répondre

    10 juillet 2010

    Les Mohawks sont arrivés ici avec les loyalistes pour ne pas se faire massacrer aux USA , l'Église catholique Québecoise leur a offert de leurs terres , ils n'ont donc aucun droit sur le territoire Québecois .
    Et pour ce qui est des amérindiens Québecois dès 1534 nous avons tous métissés et les Québecois sont tous plus ou moins des métis et le Québec appartient à tous les citoyens du Québec et pas plus à une tribus ou une ethnie .
    Les fédéralistes pour faire peur aux Québecois suite à l'échec de Meech ont organisés la crise d'oka , Bourassa après avoir déclaré des masures de guerres abusives pour la deuxièmew fois s'est caché durant 3 mois avec sa gang et la canadian army de service défendait les bandits Mohawks contre les Québecois .
    L'histoire nous rendra un jour justice