Nouvelle hausse de 2,9% du prix de l’électricité

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Les Québécois vont payer pour les cadeaux faits aux amis des Libéraux








Après deux augmentations des tarifs d’électricité au-dessus de l’inflation en 2013 et 2014, la Régie de l’énergie vient d’en accorder une troisième de 2,9 % à Hydro-Québec, à compter du 1er avril 2015.


Alors que l’écart avec le prix du gaz naturel ne cesse de s’élargir pour chauffer une maison au Québec, cette augmentation décrétée par la Régie représente pour un bungalow consommant 26 000 kWh une augmentation annuelle de plus de 60 $.


La Régie n’avait guère le choix.


Des 2,9 % d’augmentation, 2,1 % sont en fait attribuables aux décisions du gouvernement du Québec d’imposer par décret sur la facture des consommateurs le coût des parcs éoliens, des usines de biomasse forestière des compagnies de pâtes et papier, et des minicentrales hydroélectriques, toutes contrôlées par des intérêts privés avec des contrats garantis à long terme.


Depuis deux ans, l’électricité patrimoniale à 2,84 cents le kWh, produite par les grandes centrales hydroélectriques de la société d’État, est maintenant assujettie à une indexation annuelle par le gouvernement du Québec.


Afin de couvrir les coûts de cette indexation, Hydro-Québec a demandé une augmentation de 0,4 % des tarifs. La Régie la lui a accordée.


À la baisse


La Régie a revu à la baisse la hausse de 1,4 % des coûts d’exploitation demandée par Hydro-Québec pour couvrir ses coûts de distribution et de transport. La Régie a jugé cette demande trop élevée et a réduit en conséquence de 1 % la demande initiale.


Cette décision explique la réduction de la hausse de tarifs de 3,9 % demandée l’été dernier.


Étalement


Pour la première fois de son histoire, les 4 millions de clients résidentiels et industriels de la société d’État vont rembourser, avec un intérêt de 2,7 %, leur facture d’électricité déjà consommée pour l’hiver froid de 2014.


En 2005, la Régie avait refusé tout étalement tarifaire afin de refléter le coût réel de l’électricité. Cette fois, elle accepte la proposition de la société d’État afin d’éviter un choc tarifaire.


Sans ce remboursement de la facture de l’hiver froid de 2014, qui sera étalé jusqu’en 2020, l’augmentation des tarifs d’électricité aurait pu être de 7,6 %.


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