Oléoduc Keystone XL: les États-Unis poursuivront leur étude malgré la demande de TransCanada

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Mauvaise nouvelle pour Trans-Canada qui souhaitait voir son dossier tranché par la prochaine administration





WASHINGTON |  Les États-Unis poursuivront leur étude du projet d’oléoduc controversé transfrontalier avec le Canada, Keystone XL, en dépit de la demande lundi de la société TransCanada de suspendre le dossier qui traîne depuis des années, a indiqué mardi le département d’État.


«Nous avons reçu leur lettre adressée au secrétaire d’État John Kerry. Nous sommes en train de leur répondre (...) Mais nous allons continuer notre processus d’étude», a déclaré une porte-parole de la diplomatie américaine, Elizabeth Trudeau.


Elle a souligné que dans son courrier au ministre Kerry, TransCanada sollicitait «une pause» dans l’étude du projet et non un «retrait de sa demande de permis».


La porte-parole était interrogée après que TransCanada, opérateur d’oléoducs, eut écrit lundi à John Kerry pour lui demander «d’interrompre l’étude de la demande de permis présidentiel» déposée par TransCanada en 2008, selon une copie de cette lettre consultée par l’AFP. TransCanada justifie cette suspension par le dépôt, le 5 octobre, d’un dossier auprès des autorités du Nebraska requérant l’approbation du tracé de l’oléoduc dans cet État.


La demande de suspension de ce projet est survenue 48 heures avant l’entrée en fonction du nouveau Premier ministre canadien, Justin Trudeau, qui, sans être opposé à Keystone XL, s’est déclaré plus soucieux des enjeux environnementaux et climatiques que son prédécesseur Stephen Harper, ardent défenseur de l’oléoduc.


Fin octobre, John Kerry avait souligné que la victoire du Parti libéral de Justin Trudeau n’influencerait pas la décision à venir de Washington.


La porte-parole du département d’Etat a rappelé que son ministre voulait que le dossier soit bouclé «aussi vite que possible».


Le projet Keystone XL, long de 1900 kilomètres, dont 1400 aux Etats-Unis, vise à transporter le pétrole canadien des sables bitumineux de l’Alberta jusqu’au centre des Etats-Unis, dans le Nebraska, d’où il pourra rejoindre les raffineries américaines du golfe du Mexique.


Aucun dossier environnemental n’est plus emblématique du fossé idéologique qui existe aux États-Unis sur l’énergie et l’environnement.


Pour les conservateurs, et quelques démocrates des régions concernées, le chantier est synonyme d’emplois et d’indépendance énergétique. Les démocrates, à l’inverse, appellent le président américain Barack Obama à refuser le permis de construire au nom de la lutte contre le changement climatique et de la protection de l’environnement.




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