On vit à une époque formidable, vous ne trouvez pas ?
Vous payez des impôts pour financer le système d’éducation, mais vous devez payer une école privée à vos enfants, car le système d’éducation est tout croche.
Vous payez des impôts pour financer le système de santé, mais vous devez aller vous faire traiter dans une clinique privée, car le système de santé est tout croche.
Vous payez des impôts pour former de nouveaux médecins, mais quand ces médecins obtiennent leur diplôme grâce à votre générosité, ils lèvent les feutres et déménagent dans un autre pays.
Vous payez des taxes scolaires pour financer les écoles de votre région, mais les gens qui sont censés prendre votre argent et le redonner aux institutions partent avec votre fric, jouent à la Bourse et perdent 35 millions de dollars.
Vous travaillez fort toute votre vie, vous confiez votre régime de retraite à la Caisse de dépôt et placement du Québec, le patron de la Caisse dilapide votre fric dans des placements à haut risque, mais avant que le bateau ne coule, il empoche 379 000 $ en boni, saute dans un canot de sauvetage et se trouve un emploi à Power Corporation, qui lui attribue une prime de 800 000 actions.
Et comme si ce n’était pas suffisant, le nouveau patron de la Caisse de dépôt rencontre les principaux directeurs de Québec Inc. dans les bureaux du nouvel employeur de son prédécesseur, qui a crissé la Caisse à terre ! Un chausson, avec ça ?
Le gouvernement va dépenser deux milliards de dollars pour financer un méga-hôpital, mais vous devrez y aller en métro, car il n’y aura pas de places de stationnement. Un syndicat qui ne vous viendra jamais en aide si vous perdez votre job vous demande de quitter votre job pour lui venir en aide. Si vous dites que ce n’est pas très logique, il vous harcèlera et criera à qui veut l’entendre que vous manquez de solidarité.
L’État prend votre argent pour rénover un casino qui prendra votre argent pour le redonner à l’État qui augmentera la TVQ afin de prendre votre argent pour acheter une loge au Centre Bell, histoire d’améliorer les relations d’affaires de la SAQ et d’Hydro-Québec et ainsi leur permettre de prendre encore plus d’argent dans vos poches. Les municipalités prennent de l’argent dans vos poches pour placer des policiers dans des pièges à contraventions afin qu’ils puissent prendre plus d’argent dans vos poches.
BIENVENUE AU QUÉBEC
L’État prend de l’argent dans vos poches pour financer des programmes contre le surendettement, puis s’endette. L’État prend de l’argent dans vos poches pour financer des campagnes de bonne alimentation, puis finance une agriculture qui vous rend malade.
Un conseil : vous avez des amis étrangers qui n’ont jamais vu le Québec ? Invitez-les cette semaine. Ils verront le Québec dans toute sa splendeur, dans toute sa magnificence. Des contribuables pressés comme des citrons, un État qui gaspille des milliards de dollars dans des projets insensés, un système syndical qui se croit encore dans les années 70 et des gestionnaires qui jouent à la roulette avec l’argent des autres.
Quinze ans après sa publication, le titre du pamphlet d’Hélène Jutras est toujours pertinent : Le Québec me tue. (Richard Martineau)
On peut ajouter : Est-ce ce Québec dont vous désirez tant l’indépendance ?
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1 commentaire
Archives de Vigile Répondre
13 février 2011Anonyme, vous avez oublié quelques intervenants importants dans votre citation:
"Des contribuables pressés comme des citrons, un État qui gaspille des milliards de dollars dans des projets insensés, un système syndical qui se croit encore dans les années 70 et des gestionnaires qui jouent à la roulette avec l’argent des autres." et faut-il ajouter des nantis qui profitent des paradis fiscaux et des diverses dispositions fiscales, pour ne pas payer de l'impôt et s'en mettre plein les poches. Tout celà sous l'oeil bienveillant de responsables gouvernementaux qui leur doivent quelques redevances pour les fonctions qu'ils occupent et de certains journalistes qui se gardent bien d'en parler.
Il me semble que là le tableau est complet et reflète bien la réalité dans laquelle vivent les canadiens et les québécois.