Option nationale - Nic Payne songe à se jeter dans la mêlée

Diviser pour unir ( ! )

M. Payne a confirmé au Devoir qu’il « réfléchit sérieusement » à l’idée de se porter candidat à la direction du jeune parti, qui se trouve à un moment charnière depuis la démission-surprise de son fondateur en juin dernier. M. Payne serait le quatrième militant à annoncer sa candidature à la direction d’ON, après le professeur de philosophie Sol Zanetti, le militant indépendantiste André Lamy et l’ex-député péquiste Jean-Claude Saint-André.
« Il y a une base solide pour bâtir Option nationale, dit Nic Payne. Aussant a été une sorte d’étincelle, mais une fois que le feu est pris, c’est parce qu’il y avait de la poudre. » Il se donne encore quelques jours avant de confirmer s’il se lance ou non dans la course.
De son côté, l’ex-député Jean-Claude Saint-André, qui a milité plus de 25 ans au Parti québécois, a confirmé vendredi qu’il sera candidat à la direction d’ON.
« Des milliers de Québécois se sont rassemblés à Option nationale à cause de la clarté des idées exprimées par Jean-Martin Aussant. Son départ a été un choc, mais nous avons de la matière pour continuer. Les idées sont toujours plus fortes que les hommes », dit-il.
Jean-Claude Saint-André avait renoncé à son poste de député péquiste de L’Assomption, en 2008, après une bataille contre son propre parti qui le jugeait trop pressé sur la question de l’indépendance du Québec.
Le PQ avait écarté sa candidature parce que M. Saint-André s’opposait à ce que le PQ renonce à tenir un référendum dès son accession au pouvoir.
L’ancien député péquiste affirme que l’engagement sans faille d’Option nationale envers l’indépendance du Québec force les autres partis souverainistes à garder « le pays » à l’ordre du jour.
Pas question de saborder ON
En attendant le présumé « grand soir » de l’indépendance, les statuts d’ON prévoient que le parti reste disposé à former une alliance avec les autres formations jugées assez indépendantistes. Le candidat Sol Zanetti a provoqué une tempête au sein du parti, cette semaine, en affirmant qu’ON doit travailler à unir les forces souverainistes.
Dans une lettre transmise au Devoir, il indique qu’il n’est « pas question de saborder » le parti, pas plus que de « mettre de l’eau dans son vin » sur les principes chers à ON. « Quelle que soit la forme que prendra le ralliement des forces indépendantistes, nous avons le devoir d’emprunter la voie qui nous mènera le plus vite à notre but, sans compromis sur l’objectif. Pour ce faire, Option nationale a le devoir de clarifier les conditions évoquées dans l’article 2 de ses statuts, qui démontre une ouverture à la collaboration avec d’autres partis qui opéreraient un virage indépendantiste. Il faut dire clairement ce qu’on entend lorsqu’on leur demande d’être “suffisamment indépendantistes”. Ces conditions doivent être connues, précises et élaborées de façon démocratique au sein du parti. Et, bien sûr, la décision finale de l’orientation que doit prendre Option nationale, ce sont les membres qui doivent la prendre. »


Laissez un commentaire



Aucun commentaire trouvé