Malgré la volonté de Washington d'élargir les sanctions occidentales contre Moscou et Damas en réponse à l'attaque chimique présumée, attribuée à l'armée syrienne par les Etast-Unis, les ministres du G7 ne se sont pas mis d'accord à ce sujet.
«Actuellement il n'y a pas de consensus pour d'autres nouvelles sanctions comme instrument efficace» contre des responsables syriens ou russes, a déclaré le ministre italien des Affaires étrangères Angelino Alfano, le 11 avril, lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères du G7 en Toscane. «Il y a de toute évidence des sensibilités différentes», a-t-il reconnu, précisant que la rencontre avait réaffirmé son appui aux sanctions déjà en place.
La réunion internationale, centrée sur le dossier syrien, réunissait les chefs de la diplomatie des membres du G7 (Etats-Unis, Japon, Allemagne, France, Royaume-Uni, Italie et Canada) mais aussi, exceptionnellement, la Turquie, les Emirats arabes unis, l'Arabie saoudite, la Jordanie et le Qatar.
Le ministre français Jean-Marc Ayrault a confirmé que la question des sanctions contre Moscou et Damas avait été soulevée, mais qu'elle n'avait pas fait l'objet d'une véritable discussion.
Le 10 avril, le ministre britannique des Affaires étrangères Boris Johnson avait évoqué la possibilité de sanctions «contre des responsables de l'armée russe impliqués dans la coordination des opérations syriennes».
Le 9 avril, l'ambassadeur des Etats-Unis auprès de l'ONU, Nikki Haley, avait assuré que le président Donald Trump n'excluait pas d'élargir les sanctions occidentales contre la Russie (liées à la crise ukrainienne), en raison de la coopération entre Moscou et Damas.
Le secrétaire américain au Trésor, Steven Mnuchin, avait expliqué que ses services préparaient de nouvelles sanctions économiques contre la Syrie.
Sans fournir de preuves, Washington accuse le gouvernement syrien d'être responsable d'une attaque chimique présumée survenue dans la province d'Idlib, le 4 avril. En guise de représailles, des avions de guerre américains ont bombardé la base militaire syrienne d'Al-Chaayrate, le 7 avril, action dénoncée comme une violation du droit internationale par le Kremlin.
Rex Tillerson, le secrétaire d'Etat américain, est attendu les 11 et 12 avril à Moscou, dans le cadre d'une visite où la situation syrienne devrait tenir une place importante.
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