Pas encore

Tribune libre 2010


Je regardais la finale de foot tantôt, ce but espagnol qui a semé la joie dans le coeur de tous les immigrés espagnols d'ici et je me demandais quand ? Quand pourrons-nous, enfin, nous voir lors d'une compétition internationale, un tournoi de hockey par exemple, non mais juste avoir la chance de nous voir, de voir notre drapeau, de voir nous, de nous reconnaître, et même pas nécessaire de gagner, mais savoir qu'on existe — enfin !
Ces Québécois d'origine espagnole criant leur joie dans les rues de Montréal, même après deux générations parfois, savent d'où ils viennent et qu'ils ont un pays d'origine. Bien sûr, nous aussi on sait d'où on vient, mais on n'a pas de pays.
Pas encore.
Celui qu'on avait, on nous l'a usurpé. On vit dans le pays des autres, sous le drapeau des autres, sous les lois des autres, et le reste du monde ne sait même pas qui nous sommes.
Pas encore.
André Vincent


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4 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    12 juillet 2010

    Je tiens à préciser que ce propos ne parlait pas des minorités ethniques qui votent en bloc contre nous ; il évoquait un sentiment de jalousie de ma part envers ceux qui ont un pays qui existe, un pays qui fait partie du concert des nations. Je disais que ça me fait mal de ne pouvoir « nous» voir dans les grands tournois internationnaux.
    En ce qui a trait aux immigrés d'ici, et particulièrement à leurs associations, je veux dire que j'ai le plus profond mépris pour le congrès Juif, le congrès Italien, ainsi que le congrès Grecs, et que tout comme le grand Pierre (sa voix nous manque), je considère que tous ceux parmi les immigrants qui votent libéral les yeux fermés ne sont pas des Québécois, mais des Canadians.
    Lorsqu'un groupe vote à 95% NON à notre souveraineté politique, cela s'appelle du racisme. Quant aux Iroquois, le mépris ouvert que les mafieux de ce peuple affichent envers nous me donne l'envie de leur cracher au visage. Ils sont gros, violants et prétentieux, et la belle image de reconciliation dans les pages de Gesca et sur les écrans de Radio-Can me laisse un arrière goût de merde. Il ne faut absolument pas leur céder un pouce de terrain.
    Le respect ne peut être mutuel que s'il existe des deux côté de la barrière. La première chose que j'exigerais si nous devions un jour négocier avec eux, ce serait que la négociation se déroule en français, question de replacer les choses à leur place.

  • Archives de Vigile Répondre

    12 juillet 2010

    Trois des joueurs de l'équipe sont catalans. Ils ont célébré la victoire avec un drapeau catalan. Vous imaginez le scandale à Vancouver si Bergeron ou Brodeur avait sorti le drapeau bleu?
    L'ennemi numéro un du Québec ce n'est pas le Canada. Ce n'est pas les "Anglais". Ce n'est pas la Reine. Ce ne sont pas les immigrants. L'ennemi c'est nous.

  • Archives de Vigile Répondre

    12 juillet 2010

    Je me suis fait à peu près les mêmes réflexions, M. Vincent, me rappelant une belle-soeur d'origine irlandaise qui était d'abord et avant tout irlandaise, ensuite canadienne et finalement québécoise. Elle n'a jamais voté OUI.
    Nous fermons les yeux sur ces immigrants qui vivent ici depuis des générations et qui fêtent leurs origines. Sont-ils vraiment intégrés ? Et ces Irlandais, y compris notre PM, qui fêtent la Saint-Patrick sous nos yeux. Sont-ils intégrés? Et ces Italiens, ces Grecs, ces Juifs, et bientôt ces Arabes...
    Rappelez-vous la visite du Général de Gaule en 1967. Que n'a-t-on pas dit sur cette visite qui nous appelait à nous souvenir, nous aussi, que nous étions d'origine française.
    Tous nos ennemis, incluant sans doute aussi des immigrants s'y sont mis. Ce fut infernal. Nous étions des racistes, des xénophobes et j'en passe. On nous ridiculisait sur la place publique. Nous n'avions pas droit à l'existence.
    Alors quand je vois ces Québécois d'origine espagnole se réclamer de l'Espagne, je suis plutôt en colère. Et le sport est de plus en plus un véhicule pour ces nationalismes tant dénoncés depuis les années soixante et la dernière guerre. Curieusement, on les tolère maintenant (pourquoi ?) et je ne vois pas pourquoi nous nous gênerions quand nous parlons de NOUS.

  • Archives de Vigile Répondre

    12 juillet 2010

    Quand j'observe ces minorités étrangères nationalistes au Québec ces minorité qui nous dénoncent pour notre nationaliste et vote contre ils nous méprisent et nous ferment le monde . Quelle hypocrisie