Pauline Marois n’a plus le choix

Le mystérieux départ de François Legault

Tribune libre

Cette fois, Pauline Marois n'a plus le choix. Sa politique de régression, copie conforme de l'affirmation nationale n'emballe personne. À preuve, elle vient de baisser à 25% dans le dernier sondage Léger marketing pour le choix du meilleur chef de parti.
Et chose encore plus remarquable, encore une fois la souveraineté est plus populaire que le PQ !
Y en a-t-il qui vont enfin comprendre le message qu'il y a péril en la demeure et qu'un très grand ménage s'impose au sein de ceux qui rejettent odieusement les desiderata de militants de la base.
La semaine dernière, quand j'ai publié ma lettre ouverte aux élus du PQ, je leur apportais sur un plateaux d'argent une solution gagnante, celle développée plus largement dans ces pages par Me Pierre Cloutier.
La réaction ? Beaucoup de militants m'ont écrit pour appuyer notre démarche républicaine, trois ou quatre accusés de réceptions, renvoyés automatiquement par la machine à répondre aux courriels...et un seul député, Jean-Martin Aussant, représentant du comté de Nicolet-Yamaska,qui , bien que me trouvant un peu sévère envers sa formation m'affirme et je cite: " Je suis d'accord qu'il faille concentrer notre message et nos efforts sur le fait de donner le goût du pays à nos concitoyens. Il faut leur indiquer clairement où on veut les mener et pourquoi ils devraient y courir avec nous".(fin de la citation)
Eh bien, si on veut indiquer clairement à la population où on veut les mener et pourquoi, il faut leur parler de République, ce que le PQ a toujours omis de faire, sauf Pierre DeBellefeuille, qui a finalement démissionné à force de prêcher dans le désert.
La démission de François Legault y serait-il pour quelque chose dans la perte de plumes de Marois ? Car depuis son départ, plus personne ne parle de la perte inacceptable des 45 milliards de dollars de la Caisse de dépôt et de placements, dont les dirigeants ont joué avec notre argent comme s'ils s'amusaient au casino !
J'aimerais bien que quelqu'un nous révèle la véritable raison du départ de Legault dont le rôle de critique financier en faisait un joueur de premier plan. Mon petit doigt me dit que la Marois n'est pas étrangère à ce malheureux départ...
Le fait d'avoir ordonné à ses députés de boycotter le seul journal indépendantiste, Le Québécois, n'a sûrement pas aidé à faire briller la pâle étoile de madame...
Quoiqu'il en soit, le Québec indépendant sera républicain ou ne sera pas. Et pour reconstruire le vaisseau amiral, pour redonner aux millions de Québécois le goût du pays, il faut un autre capitaine que Pauline.
Un capitaine qui sait où il s'en va et qui n'aura pas peur de dire les vraies affaires, qui sera ouvert au rassemblement des forces républicaines.
J'espère qu'elle a compris le message et qu'elle ne s'accrochera pas au pouvoir que lui confère son poste. Allez, madame, quittez dignement le navire avant que vos matelots ne se mutinent.


Laissez un commentaire



3 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    8 septembre 2009

    Je ne vois pas dans les discours de Madame Marois, dans ses réponses à l’Assemblée Nationale, dans tous ces propos, enfin, je ne vois pas et je ne lis pas cet appel pressant nous conviant à la lutte pour notre liberté. Je ne vois qu’une femme se débattant obstinément, fermement contre un adversaire confiant en sa force et qui semble imbattable – parce qu’appuyé par le POUVOIR de l’ARGENT - C’est le combat de l’éléphant et de la souris. Tout le monde sait que c’est inutile de battre comme plâtre la peau de l’éléphant : ça ne le chatouille même pas ! Mais si la souris lui entre dans le nez…ça, c’est une autre histoire. C’est ce qu’on m’a raconté.
    Madame Marois tape, tape et retape sur la cuirasse de Charest, rien n’y fait : à part quelques montées de rougeurs « commandées », il reste imperturbable. Des paroles inutiles qui enfoncent Madame.
    Pourquoi Madame Marois s’occupe t-elle de se désolidariser elle et ses suivants, ici et là, à droite, à gauche, comme une maman oie qui réprimande, pourquoi n’engage t-elle pas le combat pour la République Souveraine du Québec ? Pourquoi a t –on l’impression, d’après ses agissements, qu’elle regarde danser Charest, Harper et tous ces fédéralistes et qu’elle a envie « d’entrer dans la danse en faisant le signe de la révérence…. »
    Pourquoi ne parle t-elle pas de notre grand rêve de liberté ? Nous l’avons tous, ce rêve d’être libres. C’est comment le concrétiser qui nous importe…Je ne comprends pas pourquoi les gens qui ont une pensée claire – ici, sur Vigile - ces gens, dis-je, n’ont pas encore été invités par Madame Marois, à son chalet, le modeste, à l’occasion d’épluchette de blé d’Inde sympa pour discuter de plan, de stratégie, de tactique. On va me dire que ça ne se fait pas.
    Nous sommes comme au temps des Rois, aucun accès à la cour…
    Ben, merde !
    Je copie ces mots de Pierre Falardeau dont je regrette infiniment l’absence aujourd’hui…
    « La liberté est une vieille chose. La plus vieille chose du monde. Et pourtant une chose simple. Si simple que même les animaux la défendent jusqu’à la mort. […] La liberté pour pouvoir respirer, tout simplement. D’ABORD SORTIR DE LA CAGE. Ensuite, on verra. »
    (Les animaux en cage, même bien traités, ne vivent pas, ils s’atrophient lentement.)

  • Jean-François-le-Québécois Répondre

    7 septembre 2009

    @ M. Schneider:
    Pourquoi François Legault est parti?
    Peut-être qu'après avoir donné plusieurs années de sa vie à la cause souverainiste, pour voir le NON l'emporter, puis pour voir Charest se faire donner un troisième mandat, entre autres choses, que Legault s'est dit qu'il en avait assez de travailler pour une nation québécoise qui participe joyeusement à sa propre destruction.

  • Archives de Vigile Répondre

    7 septembre 2009

    Les années où Pauline Marois s'était retirée de la politique furent très riches et productives. Elle était sur toutes les tribunes littéraires, culturelles et sociales. Elle développait une nouvelle carrière qui lui allait comme un gant.
    Depuis qu'elle est revenue en politique; elle s'est tue!Elle a cessé de se prononcer et de prendre position. Son discour de la langue de bois et de la rectitude politique a atteint des sommets.
    Lorsque les gens de la Presse l'encensent et la trouvent extraordinaire, moi ça m'inquiète!
    Madame Marois doit partir! J'entend déjà des voix s'élever pour dire et qui va la remplacer? Au moment où j'écris ces lignes, je vous dirais qu'au point où on en est rendu,on aurait les mêmes résultats avec la Poune, Mado Lamothe ou Badaboum! Est-ce qu'on se comprend bien?
    Y a un gros ménage à faire au PQ et un chef intérimaire pourrait parfaitement faire le travail en attendant que Duceppe débarque en force!