Pauline Marois, un travail colossal !

L'oeuvre d'une vie bien remplie

Tribune libre

La jeune fille d’un mécanicien de la basse-ville de Québec, une certaine Pauline, a réussi un parcours prodigieux avec excellence. Il faut dire qu’elle ne l’a jamais eu facile dans un monde d’hommes. Toujours présente sur le terrain, gravissant les échelons du plus bas au plus haut. La résilience fut son essence et son honneur. Tout a débuté lorsque la jeune fille, imaginez, de la basse-ville a étudié dans un collège très huppé pour gens cossus de la haute ville (Collège Jésus-Marie à Sillery). Montrée du doigt par les élèves parce que son père n’était pas juge, dentiste, député, chirurgien, ministre, notaire ou un président bien en vue. Elle avait la couenne dure cette fille, Pauline a fait son chemin, pourtant, plus loin que les parents des autres élèves. Tiens donc !

On pourrait facilement écrire sa biographie en donnant le titre suivant : « De la basse-ville aux plus hauts sommets ». Cela représenterait clairement Mme Marois à travers tout son cheminement professionnel. À l’instar de Mme Alice Roby ou de M. Roger Lemelin, ce parcours, d’en bas jusqu’au succès, est parsemé d’embûches importantes. Mme Marois l’a réussi sans broncher à travers une politique très assumée. Des coups durs, dans un climat inquiétant, comme les défections de M. Curzi, Mme Lapointe, Mme Beaudoin ainsi que M. Aussant l’ont fait tituber, jamais elle ne baissa les bras ni ne tomba, car ce fut son Épiphanie. Pourtant ces départs plaçaient un immense feu rouge, mais le soleil brilla plus tard. Nous connaissons tous la suite jusqu’au sommet de la pyramide, elle a agi plus qu’elle n’a réagi. Bravo, Mme Marois !


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4 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    12 juin 2014

    Le PQ a commencé sa descente aux enfers avec Lulu Bouchard dès le lendemain du dernier référendum de 95 et Pauline Marois a tout simplement poursuivi l'œuvre de destruction .
    Le PQ est au bord du gouffre ! Prions pour sa survie !

  • Pierre Tremblay Répondre

    12 juin 2014

    Marois?
    Elle a retiré toute la substance du PQ soit son objectif numéro 1, la souveraineté
    du Québec.
    C'est elle qui a perdu les élections en étant pas prête à se faire questionner sur la question de l'indépendance du Québec car elle n'y a jamais réellement cru. Lorsqu'on s'achète une Ferrari, ça veut tout dire sur ses priorités dans la vie. Lorsque son but c'est de s'enrichir, on ne peut pas penser à l'indépendance du Québec.
    Pendant plusieurs années, elle aurait dû faire la promotion de l'indépendance et sa pédagogie comme Parizeau l'avait fait. Non et les fédéralistes l'attendaient sur cette question et ils ne l'ont pas manquée. Elle a démontré à cette occasion pendant la campagne son incompétence sur cette question fondamentale.
    Le PQ n'est pas le parti de l'indépendance du Québec et il se sert des souverainistes pour gagner des sièges mais moins on parle de souveraineté et moins on a de sympathisants. Pour avoir des voteurs de son bord, il faut les cultiver! Moins on cultive et moins on récolte. C'est ce qui arrive chez les jeunes.
    Pendant ce temps, les fédéralistes avec leurs journaux continuent à frapper le clous même si le PQ est à terre. On voit que c'est une bataille à finir et ce ne sont même pas les Anglais qui se battent , non, ils envoient des Canadians français , colonisés et payés pour faire le travail!
    Que c'est désolant en plus d'entendre Leitao dire le budget en anglais. Une première depuis longtemps alors que Robert Bourassa avait annoncé que le Français est la seule langue officielle du Québec.
    Ils sont contents, les Libéraux, le Québec est dans les faits une province bilingue par le gouvernement lui-même qui parle dans les deux langues.
    Est-ce qu'ils font ça en Alberta?

  • Lise Pelletier Répondre

    12 juin 2014

    Tout à fait en accord avec le commentaire de l'Engagé, depuis les années écolières de mes enfants que j'en fais le constat.
    On a aujourd'hui le résultat par une baisse des normes acceptables pour passer à un niveau scolaire supérieur et ce jusqu'au niveau universitaire. Et ajouter à cela la baisse continuelle de l'aide pédagogique aux enfants avec difficultés d'apprentissage.
    Un vrai gâchis pédagogique qui on le sait, fait bien l'affaire du PLQ, une population qui ignore son histoire et même comment l'écrire.
    Malgré qu'au cours des dernières années je me sois ralliée à la gouvernance souverainiste adoptée par Mme Marois qui contient tout de même quelques bons points, ça ne change rien au fait que cette réforme je ne l'ai toujours pas digérée.
    Les deux défaites successives, celle du Bloc et celle du PQ, malgré des erreurs de parcours durant les campagnes, la cause principale vient de ces trente années d'éducation de plus en plus cheap.

  • L'engagé Répondre

    11 juin 2014

    On en a rien à ciré des réussites individuelles et des biographies de perdants. Les chefs lèguent-ils une organisation, des instruments et une doctrine qui favorise la victoire après leur sortie? Oui ou non? La seule chose que l'on puisse retirer de l'ère Marois concerne ses échecs. Il faut autant apprendre des erreurs que des réussites, alors concentrons-nous sur ce qui nous permet d'être meilleurs dans la lutte et voilà l'héritage de Marois. Son histoire personnelle est de la poutine provinciale pour ceux qui veulent se contenter de cette médiocre réalité. Pour les libérateurs de peuple, ça n'a absolument aucune importance. Par contre il faut disséquer son héritage, une seule chose me semble capitale :
    Pauline Marois était la Ministre lors des États généraux de l'éducation en 1996, lesquels se concluaient par une recommandation pour une fois largement partagée par TOUS les acteurs de la société québécoise : une réforme du curriculum pressait, une réforme qui aurait mis l'accent sur LE FRANÇAIS, L'HISTOIRE et LES SCIENCES.
    À la place on a fait une rétrograde RÉFORME PÉDAGOGIQUE et l'Histoire s'est perdue dans les méandres des considérations constructivistes, lesquelles ont sapé sa légitimité. Plutôt que favoriser l'attachement à la langue et favoriser la culture avec une politique éducative valorisant, par exemple, la littérature québécoise, ce qui aurait constamment ramené les débats sur le contenu à l'avant plan de l'actualité, plutôt que permettre aux sciences d'éclairer les Québécois sur l'importance de la nation (ex. la socio-lingiustique qui permet de comprendre l'importance de légiférer et de se donner un état pour ne pas être minoritaire, ce que les mathématiques permettent de comprendre) ou de l'économie pour comprendre pourquoi un peuple doit décider et administrer ses PORTS, ses CHEMINS DE FER, SES PONTS et SES AÉROPORTS, Marois a écouté ses fonctionnaires «progressistes».
    Comprenez bien, Marois, alors Ministre et responsable de l'éducation a donné le feu vert pour qu'une extraordinaire reforme, soutenue par la population avec plus de français, plus de science et plus D'HISTOIRE soit TORPILLÉE ET DÉTOURNÉE POUR EN FAIRE UNE RÉFORME PÉDAGOGIQUE.
    Elle en est responsable.
    Aujourd'hui, les jeunes ne sont ni souverainistes, ni politisés (c'est un jugement à l'emporte-pièce, certes mais qui a un fond de vérité, les «engagés» votent pour QS et rejettent le nationalisme, avec raison, ils ne le comprennent pas, ils veulent un pays pour être «verts»..., des jeunes votent... libéral, quelle honte).
    Voilà donc le principal héritage de Marois, une réforme pédagogique qui a vidé les jeunes de leur identité nationale. Au secondaire on lit n'importe quoi. Il n'y a pas de politique nationale de valorisation de la littérature. Le Prix littéraire des collégiens. ne devient pas par exemple l'oeuvre obligatoire en secondaire 5 et acheté par tous les élèves, DONC les meilleures dissertations sur le sujet ne sont pas publiées dans les journaux DONC on subit une morcellement terrible de notre identité.
    Y a-t-il un manuel d'économie proprement québécois qui explique notre histoire économiqu et les conséquence de la provincialisation? Explique-t-il les cégeps, la CDPQ, le fond FTQ, la CSN, etc.?
    NON. Il n'y a pas de manuel (qui nourrirait les débat dans les insipides journaux de la province), parce qu'il n'y a plus de cours d'économie.
    Lorsqu'elle était Ministre de l'éducation, c'était pourtant sa responsabilité. Marois a préféré écouter des petits fonctionnaires «progressistes» et leur a permis de détruire ce que notre système d'éducation avait de bon et le remplacer par des «compétences» qui sont malheureusement des passerelles pour le multiculturalisme, le relativisme et l'individualisme, comprenez ici «le Canada»...
    Elle a écouté quelques fonctionnaires comme elle a écouté ses conseillers en communication.
    Qu'on nous épargne l'histoire de l'ascension de individu, le legs est désastreux. L'aveuglement en pleine campagne électorale, et museler le souffle indépendantiste pour ne laisser place qu'à l'ambiguité sont le signe d'un amateurisme et d'une confiance aveugle envers ses conseillers.
    L'élection de 2014 est le fruit d'une politique semée en 1996 et qui a sapé l'identité québécoise. Sans la compréhension de ce qu'est le Québec et de ce que sont les Québécois, les jeunes ne peuvent pas s'identifier au courant indépendantiste. Si le système d'éducation abandonne culturellement la définition de l'identité collective et des moyens de la renforcer, ce sont les autres générations qui vont suivre.
    Le nivellement par le bas induit par la réforme Marois rattrape maintenant toutes la politique et notre vie collective.
    Un désastre colossal