Pierre Karl Péladeau part à la rencontre des «décideurs économiques» du Québec afin d'élaborer une stratégie pour stimuler l'économie.
Le chef du Parti québécois prendra rendez-vous avec des chefs d'entreprises, les dirigeants d'Hydro-Québec, de la Caisse de dépôt et placements, les recteurs des universités, des chercheurs, les fonds de travailleurs etc. «Si le premier ministre Philippe Couillard refuse de les réunir, moi je vais aller vers eux, discuter de solutions, de projets porteurs», a promis M. Péladeau au moment de clôturer le caucus de ses députés qui s'est tenu ces deux derniers jours à Rimouski.
PKP a quitté la capitale du bas Saint-Laurent en pourfendant la «logique comptable et doctrinaire du président du Conseil du trésor (Martin Coiteux). Il n'hésite pas à sacrifier le modèle québécois au nom d'un déficit imaginaire, gonflé à sept milliards $. L'austérité libérale, ça ne marche pas. Le Québec a perdu 11 600 emplois depuis juin», a dit M. Péladeau.
L'économie ralentit, a continué le chef du PQ, avec pour conséquence que les revenus de l'État diminuent même si le fardeau fiscal des familles augmente. Suivant un calcul du PQ, une famille de deux enfants gagnant 90 000 $ par année et vivant à Longueuil a vu son fardeau fiscal bondir 1479 $ cette année. «Les libéraux n'ont pas de plan économique, ils ont une machine à taxer», a accusé le chef du PQ.
Clin d'oeil à la CAQ
Par ailleurs, le chef du Parti québécois entend courtiser les militants de la Coalition Avenir Québec qu'il considère proches du Parti québécois. «Il y a certainement des nationalistes à la CAQ. J'ai tendance à penser qu'il y a d'anciens souverainistes (...) Il y a un ensemble commun entre les électeurs de la CAQ et du PQ. Nous allons expliquer.»
«Bullshit big time»
Par ailleurs, Pierre Karl Péladeau entend choisir le ton de ses discours au gré des circonstances. «Je vais utiliser le ton qui me plaît d'utiliser, il y a des tons qui doivent être utilisés dans des réunions militantes comme il y a des attitudes à utiliser dans d'autres environnements. Il n'y a pas de règle générale en cette matière.»
Le chef du PQ répondait à un journaliste qui lui demandait de s'expliquer sur les termes «bullshit big time» qu'il a utilisés à l'occasion d'un discours prononcé en début de semaine devant des militants à Rimouski. Alors qu'il parlait du «déficit imaginaire de 7 milliards $» évoqué à répétition par les libéraux, un militant avait crié «bullshit». M. Péladeau s'était empressé de répéter ce mot anglais en y ajoutant «big time».
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