PARTI QUÉBÉCOIS

PKP promet de placer ses actions dans une fiducie

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Il entend se conformer aux règles

S’il se porte candidat à la course à la chefferie du Parti québécois, Pierre Karl Péladeau, en plus de mettre ses actions de Québecor dans une fiducie sans droit de regard, ferait « une déclaration sur l’honneur » à l’effet qu’il n’interviendra jamais dans la ligne éditoriale de ses médias.

Alors que la Coalition avenir Québec s’apprête à présenter une motion pour que les règles de déontologie qui visent les élus soient changées pour forcer la vente de cet actif par Pierre Karl Péladeau s’il demeure député, celui-ci a fait une déclaration devant les journalistes, mercredi matin, sans toutefois accepter de répondre à leurs questions.

Le député de Saint-Jérôme a dit qu’il entend conserver le « patrimoine » que lui a légué son père, Pierre Péladeau, et qu’il entend le léguer à son tour à ses enfants. Il a indiqué qu’il respectait en tous points la loi et le code d’éthique et de déontologie des députés de l’Assemblée nationale. Les électeurs de Saint-Jérôme l’ont élu « en toute connaissance de cause », a-t-il affirmé.

« Je n’ai pas à choisir », a-t-il dit. Le forcer à choisir entre son siège de député et la propriété de Québecor, comme le veut la motion, serait « une porte ouverte à déterminer qui peut ou qui ne peut pas se présenter » à une élection comme député, a-t-il fait valoir. Il a assimilé la motion à une manifestation d’une « partisanerie déplorable ».

Pierre Karl Péladeau a indiqué que sa décision de se présenter comme candidat à la direction du PQ n’était pas prise. « Ma réflexion est ouverte », a-t-il dit, soulignant qu’il ne pouvait pas prévoir qu’il aurait à prendre ce genre de décision quand il s’est lancé en politique, sous-entendant qu’il s’attendait à faire partie d’un gouvernement dirigé par Pauline Marois.
Il a toutefois jugé que la motion de la CAQ va trop loin et fait preuve de partisanerie en proposant de modifier le code d’éthique des députés pour interdire à tous les élus de l’Assemblée nationale de contrôler une entreprise médiatique.
«Une porte grande ouverte serait dorénavant là pour déterminer qui peut et qui ne peut pas se présenter devant la population et être élu pour remplir cette noble fonction de député», a-t-il dit.
Appuis?
De son côté, le chef de la Coalition avenir Québec, François Legault, s’est dit ouvert, mercredi matin, à préciser sa motion, qui vise à interdire à M. Péladeau de garder le contrôle de son empire médiatique Québecor.
M. Legault, qui disait avoir bon espoir que les libéraux vont l’appuyer dans sa démarche, a notamment répondu aux critiques du député péquiste Jean-François Lisée, qui juge la formulation de la motion trop large.
«Je pense que M. Lisée est mal pris dans son parti actuellement et qu’il cherche à s’en sortir, a-t-il dit. Sur le fond, on dit la même chose. Si M. Lisée veut apporter des amendements, on est ouvert à ça, mais ce qu’on dépose, c’est une motion, pas un projet de loi.»
M. Legault a affirmé que, même si M. Péladeau avait placé ses actions dans une fiducie, les mêmes questions demeureraient sur son influence potentielle sur les médias du groupe Québecor.
«La fiducie est totalement inutile», a-t-il dit.
La motion de la CAQ, dont les retombées concrètes restent encore à déterminer, sera débattue en Chambre mercredi, et doit faire l’objet d’un vote mercredi en fin de journée ou jeudi. La position des libéraux n’est pas encore connue, mais au PQ M. Bédard a précisé que les députés pourront voter librement.
Les caquistes ne peuvent compter pour l’instant que sur l’appui des trois députés de Québec solidaire.


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