Plus ça change…

Tribune libre

Corruption, collusion, copinage, contributions occultes, etc. Le phénomène n’est pas nouveau.
Aucun des commentateurs accrédités par les médias de masse n’oserait s’aventurer à dire que, depuis la privatisation massive des services publics amorcée par les équipes de Jean Charest et de Gérald Tremblay - tous deux apparentés aux réseaux mafieux des firmes d’ingénieurs et de construction de la grande région montréalaise - les enveloppes brunes bourrées de fric s’échangent frénétiquement, surtout depuis qu’Harper a lancé son programme d’infrastructures l’an dernier.
Et les gouvernements, tant provinciaux que municipaux, suggèrent de nous imposer des tarifs et d’augmenter nos taxes pour éponger les dégâts de leur incurie.
Face aux nombreuses révélations qui semblent croître exponentiellement au sujet de la corruption tant au niveau municipal que provincial, beaucoup de commentateurs patentés de la presse normalisée comparent la situation actuelle à celle qui prévalait de l’époque de Duplessis. Pourquoi ne pas la comparer à une époque un peu plus récente, mettons à celle de Chrétien? Lui aussi ne savait rien.
Quand le ministre Jacques P. Dupuis fait tout pour retarder une enquête publique, c’est qu’il veut laisser le temps au réseau libéral d’effacer les traces ou de détruire des documents compromettants. L’escouade spéciale de la SQ nommée «Marteau», annoncée hier par le ministre Dupuis et son équipe de lavettes, n’est qu’un atermoiement.
Par ailleurs, comment faire confiance à la SQ, surtout quand on sait que trois de leurs sergents provocateurs avaient infiltré un groupe de manifestants afin de faire de la casse lors du sommet de Montebello en août 2007. Quant à être absurde, pourquoi ne pas confier ça à la GRC? Les révélations de Benoit Labonté, aussi peu crédible qu’il le soit, font la démonstration magistrale de l’urgence d’une enquête publique au plus sacrant.
Cette semaine, j’ai entendu Richard Bergeron dire qu’on pouvait se fier à lui, John Gomery ayant endossé sa candidature. Il faudrait rappeler à M. Bergeron, qui fraye beaucoup avec les déviationnistes de QS et du NPD, que l’enquête de M. Gomery, tout comme celles de Bouchard-Taylor et de Johnson, avait été bâclée et que le p’tit gars de Shawinigan avait réussi à l’intimider. Au lieu d’aller chercher sa médaille de bon petit scout de roi neigre chez sa reine, il aurait dû être emprisonné avec les autres vrais bandits à cravate tels que Jean Pelletier, André Bol de Toélette et consorts.
Daniel Sénéchal
Montréal


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3 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    24 octobre 2009

    Bonjour M.Sénéchal
    Ce qui distingue la démocratie des autres régimes de banane, c'est la qualité de l'image.
    Jean Charest, souvent imité, jamais égalé...

  • Archives de Vigile Répondre

    24 octobre 2009

    Au sujet du ministre Dupuis...
    Je trouve assez inquiétant le fait que ce soit la seule Sûreté du Québec qui ait été désignée pour l'opération Marteau. Cognera-t-il du marteau sur tous les coupables ou présumés coupables ?...
    Je n'ai aucune confiance en ce ministre...surtout lorsqu'il a un marteau dans les mains. N'est-il pas la grand patron des policiers de la SQ?...

  • Jean-François-le-Québécois Répondre

    23 octobre 2009

    @ Monsieur Daniel Sénéchal:
    Vous dites, André Bol de Toélette...?
    Voulez-vous dire, André Arthur?
    Si oui, j'avoue que ça m'a fait rire et que j'aime bien le nouveau sobriquet que vous avez donné au personnage! Merci beaucoup!