On assiste depuis deux décennies à une désaffection des citoyens concernant la chose politique. Nous le constatons à chaque élection où des milliers de citoyens boudent systématiquement les urnes.
Qui n'a pas entendu autour de lui, des amis, des collègues de travail, des membres de sa famille déclarer qu'ils n'ont plus de temps à perdre avec la politique?
Il y a des raisons très profondes à ce phénomène et nous avons tort de ne pas nous inquiéter de cette tendance non seulement pour l'avenir de l'option indépendantiste mais pour l'avenir même de notre démocratie.
À titre de citoyen ordinaire et sans aucune prétention de ma part; j'ai lu quelques essais sur le sujet et vous en recommande plus particulièrement deux assez bien écrits.
Le premier écrit en 2006 par André Lrocque, Au Pouvoir Citoyens! ou Mettre fin à l'usurpation des partis politiques. Éditions BLG.
Le deuxième tout récent, qui se veut une suite logique ou un complément très approprié du premier écrit par Philippe Bernier Arcand, Je vote moi non plus ou Pourquoi les politiciens sont les seuls responsables du cynisme et de la désaffection politique.Chez Amérik Média.
Au risque de me répéter, je vous invite fortement à la lecture des ces deux courts essais qui nous éclairent sur entre autre, l'absence de projet de société au Québec ainsi que le manque flagrant de leadership exercé dans la conduite du combat pour l'indépendance du Québec.
Si la tendance se maintient; nous élirons bientôt des gouvernements avec moins de 20% des électeurs, des gouvernements moches, insipides qui ne feront que de la gestion à court therme et où les citoyens continueront de dormir au gaz.Je pense que mes compatriotes québécois méritent plus!
Pourquoi les électeurs boudent-ils les urnes.
Le temps est venu d'instaurer une véritable démocratie citoyenne!
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4 commentaires
Raymond Poulin Répondre
22 mai 2009Monsieur Picard, aux États-Unis, aucun membre de l’exécutif n’est élu, et le président n’est pas élu par les citoyens mais par un collège électoral, lequel n’est pas tenu obligatoirement de voter selon le mandat qu’il a reçu. Le Congrès et le Sénat peuvent bloquer l’exécutif quant au budget mais seulement à certaines conditions et pour un certain temps. Quant à la méfiance des citoyens envers le gouvernement, elle est souvent réelle mais n’empêche pas vraiment l’exécutif d’en faire à sa tête, et certainement pas depuis le 11 septembre 2001. Le Patriot Act annule à toutes fins utiles les libertés individuelles garanties par la Constitution, y compris l’habeas corpus, et une loi autorise la torture des gens accusés (sans preuve légale et sans procès) de terrorisme; on peut aussi les détenir indéfiniment sans les déférer à une cour. Contrairement à ce qu’il a promis, Obama n’a rien fait pour abroger ces lois, de sorte que depuis qu’elles ont été sanctionnées par un vote presque unanime autant chez les Démocrates que chez les Républicains, les États-Unis ne sont plus une démocratie mais un État totalitaire installé, si l’on peut dire, démocratiquement... Et les fonds pour les campagnes électorales, comme toujours depuis l’existence de la république américaine, proviennent à plus de 90% des grandes entreprises et non des personnes. Vous pouvez vérifier, rien de cela n’est secret. Le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple? Oui, les shérifs et même les juges sont élus. Et que pensez-vous qu’il arrive? Les juges rendent leurs décisions en fonction de leur prochaine élection, c’est-à-dire dans le sens des préjugés populaires, et les États-Unis ont, parmi tous les États de la planète, le plus haut taux de citoyens emprisonnés, surtout, bien entendu, des Noirs et des Latinos. Si la démocratie consiste à flatter les préjugés des esprits bas et à faire approuver l’impérialisme par une propagande basée sur la peur des supposés terroristes musulmans (et, avant 1991, sur la peur des Soviétiques), alors oui, c’est une démocratie, mais là, il faut oublier le sens des mots. Quant à la manière dont on se sert des référendums, soit en même temps que les élections, cela aboutit à des bulletins de vote parfois aussi longs et complexes qu’un contrat notarié; vous croyez, vous, que les électeurs ont pris le temps de peser le pour et le contre pour chaque question?
Cela dit, je n’entends pas défendre le système politique tel qu’il est chez nous.
Frédéric Picard Répondre
22 mai 2009Un peu à l'instar de O, je dirais que notre système démocratique est vicié à la base. Il y a si peu de "Check & balance" que nous vivons dans une monarchie élective. Ce comportement de Monarques élus se représente très bien dans les divers partis politiques (le PQ le premier). Le premier ministre et/ou le chef de parti a tous les pouvoirs et le brave peuple doit attendre 4-5 ans pour changer de direction.
La démocratie américaine est beaucoup plus saine selon moi. En effet, inspirée des valeurs de Montesquieu et de Locke, elle compte plusieurs contrepoids démocratiques ainsi que des élections sur des bases régulières(aux 2 ans pour le congrès). Là bas, le procureur général d'un état est élu. Le sheriff de la ville est élu.
Ça c'est sans compter le référendum d'initiative populaire, qui permet de forcer la main à un gouvernement, même élu.
Les américains sont fondamentalemenet méfiants envers leurs gouvernements. Nous devrions l'être un peu plus.
Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre
22 mai 2009INDIRECT RULE !
C’est le procédé utilisé par l’Empire britannique pour diriger ses colonies. Au Canada, colonialisme de conquête, donc criminel parce qu’en plus d’être un vol de territoires, c’est aussi une occupation permanente, une domination politique et économique, une oppression exercée sur un peuple distinct, les Canadiens-français, et des peuples amérindiens, les premiers occupants. * Pour se donner bonne presse, le conquérant recourt à des « notables » parmi le peuple colonisé pour occuper les hautes fonctions administratives (indirect rule). Quand l’administrateur devient trop peu coopératif, on le remplace par un « plus compétent » (CDPQ)
Ainsi, au Québec, la population qui n’a pas été éduquée à suivre de près la politique s’exaspère de voir que les grands scandales politiques sont souvent signés de beaux noms français : Référendum tripoté, scandale des commandites, médias vicieux, bourse transférée, corruption administrative, vente ou délocalisation de sièges sociaux, caisse de dépôt et placement détournée… INDIRECT RULE ! Marionnettes aux mains du conquérant. Diviser le peuple pour régner. Quelle meilleure façon de le diviser que de le démotiver ? Bay Street peut alors facilement diriger en appauvrissant la colonie tout en lui prélevant taxes et chair à canon.
Monsieur Jean Dorion, ex-prés. SSJQ, promène actuellement dans le Québec une éclairante conférence sur la conquête et ses conséquences. Il nous y rappelle de troublantes réalités sur la DÉCAPITATION SOCIALE. Le remplacement des élites françaises par des élites anglaises (parfois déguisées) : une infériorité durable ! Parmi la bourgeoisie économique, certains sont partis, d’autres restèrent. Et pour se faire une carrière, choisirent de collaborer avec l’occupant. Mais ils n’en furent pas plus appréciés. Tout employé de la fonction publique dut renoncer à son identité en se prêtant au Serment du Test. Sans acrimonie, le conférencier rappelle que les Français ayant été refoulés à l’agriculture de subsistance(louée par le clergé) (toute la structure vitale des conquis mise à mal), les grandes fortunes anglaises se sont élaborées par des pratiques sans scrupules. Ex. : 1763, McGill dans la fourrure, utilisait ces « fiers canadiens-français » les « voyageurs » pour parcourir le continent dans sa collecte de peaux auprès des Amérindiens…
Depuis quelques mois, plusieurs vigiliens ont cité le volume de Normand Rousseau : « L’Histoire criminelle des Anglo-Saxons » éd. L.Courteau, 2008*. Il vaut la peine d’y jeter un oeil. On constate que l’Empire britannique s’était fait la main sur plusieurs continents avant de venir nous imposer son INDIRECT RULE, dont nous souffrons toujours, jusque dans la désaffection à l’élection et la division des groupes indépendantistes.
Archives de Vigile Répondre
22 mai 2009Bonjour!
Les vigiles trouveront réponses à la question en se resdant là.
L’avenir du Québec est dans une profonde grisaille.