Le Québec pourrait contribuer à assurer le succès de la reprise éventuelle du processus de paix entre Israéliens et Palestiniens, selon le premier ministre Philippe Couillard.
Dans la limite de ses moyens, le Québec pourrait certainement, selon lui, jouer un rôle pour dénouer l’impasse du conflit israélo-palestinien et favoriser la construction de deux États vivant en paix, côte à côte.
Le premier ministre a fait cette déclaration au moment où, tant du côté israélien que palestinien, on croise les doigts, estimant possible que de nouvelles négociations puissent avoir lieu, avec l’élection récente de Donald Trump, à la tête des États-Unis, l’allié indéfectible d’Israël.
Le président Trump débarque en Israël lundi et en Palestine le lendemain, un geste qui permet tous les espoirs de raviver le processus de paix, ont indiqué dimanche des dirigeants politiques des deux camps avec lesquels le premier ministre Couillard a pu s’entretenir dans le cadre de sa mission en Israël et en Cisjordanie.
La ville sainte, Jérusalem, est en liesse en prévision de cette visite de M. Trump, qui ne passera pas inaperçue. Le drapeau américain flotte un peu partout et les murs de la ville sont placardés du slogan : « Trump make Israel great » (Trump donne sa grandeur à Israël).
À Ramallah, en Cisjordanie, le ministre de l’Économie et de l’Industrie de l’Autorité palestinienne, qui parle un excellent français, Shukri Bishara, a estimé dimanche que les deux parties en présence, Palestiniens et Israéliens, ont tout à gagner de cette visite, peut-être annonciatrice d’un nouveau processus de paix.
« Cela donne beaucoup d’espoir. Le fait que le président Trump s’est engagé dans le processus de paix a pris tout le monde par surprise. Pour résoudre ce conflit, cela prend beaucoup d’imagination », a commenté le ministre qui a vécu deux ans à Montréal, en se qualifiant d’optimiste quant à la possibilité de régler le conflit israélo-palestinien, en marge de sa rencontre avec M. Couillard, lors d’une mêlée de presse avec les journalistes québécois.
De son côté, le premier ministre Couillard a dit vouloir faire du Québec « un partenaire qui peut bâtir les capacités du futur État palestinien », notamment par des échanges en ce qui a trait à l’éducation et à l’organisation des services publics.
« Avec ses atouts et dans la limite de ses moyens, le Québec peut également jouer un rôle dans le processus de paix », selon lui.
Par exemple, le Québec a annoncé dimanche qu’il donnera un coup de pouce aux Palestiniens en éducation, par des programmes d’échange d’étudiants et de chercheurs, des stages offerts à des étudiants et des chercheurs, et l’exemption de frais de scolarité à cinq étudiants palestiniens.
« La destination que nous souhaitons tous, c’est une entente à deux États », a-t-il réaffirmé en point de presse, reprenant la position traditionnelle du Canada, et la contribution du Québec au processus de paix serait d’aider la Palestine à construire un État moderne.
Le niveau de vie observé en Palestine n’a rien à voir avec celui, beaucoup plus élevé, d’Israël. « Il faut vraiment les amener à ce point de gérer eux-mêmes », a dit M. Couillard.
« Ce conflit-là doit être un jour réglé, mais ce n’est pas simple, c’est très, très compliqué », a-t-il reconnu.
Le Canada et le Québec « pourraient jouer un rôle très important lorsqu’on va être très près » d’un processus de paix, pour contribuer à assurer une transition harmonieuse.
M. Couillard a aussi pu s’entretenir avec le premier ministre de l’Autorité palestinienne, Rami Hamdallah. Jeudi, il rencontrera le premier ministre israélien, Benjamin Nétanyahou, au terme d’une mission axée d’abord sur l’innovation, mais qui lui aura aussi permis d’échanger avec les leaders politiques de la région.
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