Suite à l’élection dernière, la CAQ s’est réunie ce jeudi 6 octobre à Brossard. Une occasion de se féliciter et de mettre de l’avant une première attaque sur le front de l’immigration. À la sortie de la rencontre, suite aux questions des journalistes, Sonia Lebel, Martine Biron et François Legault, ont tous dit qu’ils partaient à la recherche de plus de pouvoirs dans le domaine de l’immigration pour la nation québécoise auprès du gouvernement central canadien. Un geste louable.
Les absents suite à cette rencontre? Les oppositions. Rien, aucun commentaire de personne. Et pourtant, c’est bien ça être dans l’opposition, de répondre, de riposter aux déclarations du gouvernement, non?
Bon, c’est un peu normal de rien entendre d’Angalde, elle qui voulait augmenter substantiellement les seuils migratoires. Idem pour Nadeau-Dubois. Les deux trouvent la situation actuelle, bien correct. On peut aussi comprendre l’absence de Duhaime n’ayant pas de représentant à l’Assemblée nationale.
Mais là où c’est incompréhensible c’est la part du Parti québécois et du chef St-Pierre-Plamondon. Est-ce normale, voir souhaitable de demeurer muet et invisible sur un tel enjeu? Mais où est donc le PQ sur cette question fondamentale? Pourquoi le chef du PQ ne se présente pas avec une déclaration publique sur le sujet? Il est chef d’opposition, non? Alors? Où est-il?
Pourquoi ne prend-t-il pas position publiquement? Il y a ici une occasion en or de faire valoir les valeurs québécoises.
Deux possibilités; ou bien il vient appuyer la position de la CAQ ou au contraire il s’en dissocie. Il doit prendre position.
Le pour et le contre
Si St-Pierre Plamondon appuie Legault, il vient renforcir la position de force envers Ottawa. Les 41% de la CAQ et les 14% du PQ font 55%. 55% des Québécois appuient la position de contrôler d’avantage l’immigration.
Le PQ appuie la CAQ, il en sort gagnant parce qu’il aide a aller chercher plus de pouvoirs du fédéral. Et si ça fonctionne, et que oui, le Québec obtient plus de pouvoir, le PQ gagne. Face aux électeurs de la CAQ, c’est un bon joueur. C’est même un parti de rechange lorsque la CAQ commencera à perdre des appuis.
Et si le Québec n’obtient rien, le PQ gagne car ceci sera un argumentaire de plus pour faire la souveraineté.
Dans les deux cas, le PQ gagne. Mais rester à côté de ce débat, le PQ perd.
Je me demande sérieusement si, il y a des stratèges et des conseillers au PQ.
Il semble que la question de l’immigration ne plaise pas à St-Pierre-Plamondon. Il évite toujours le sujet, et pourtant combien de Québécois ont votés pour la CAQ justement à cause de cette réalisation de disparaître face à une immigration hors-contrôle?
En intervenant sur la question, le PQ ne peut faire autrement que gagner. Rester muet, il perd.
Laissez un commentaire Votre adresse courriel ne sera pas publiée.
Veuillez vous connecter afin de laisser un commentaire.
Aucun commentaire trouvé