La crise du leadership au Québec

Quand le panier de crabes déborde

Le Québec va survivre à la trahison de ses élites

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Le PLQ, le camp fédéraliste, nos élites, la communauté anglophone et la mafia coincés dans une dynamique de soutien réciproque perdante

Les développements politiques actuels sont en train de marquer la fin d’un cycle ouvert en 1967 avec la démission fracassante de René Lévesque du Parti Libéral du Québec à la suite du refus du congrès de se pencher sur son Option-Québec, développée dans la foulée du « Vive le Québec libre » lancé par le Général de Gaulle depuis le Balcon de l’Hôtel de Ville de Montréal, à l’occasion de sa visite à l’exposition universelle.
La proposition de Lévesque avait provoqué tout un émoi dans la mesure où elle plaçait l’élite canadienne-française, largement représentée au sein du PLQ, dans la situation d’avoir à faire un choix entre le Québec et le Canada alors qu’elle s’accommodait fort bien des deux et pensait pouvoir habilement jouer sur les deux tableaux pour assurer autant sa prospérité que sa pérennité.
Si Lévesque n’allait pas entraîner de nombreux représentants de cette élite à sa suite (Robert Bourassa, pressenti, s’était désisté), il allait toutefois s’attirer une rancoeur profonde qui atteindrait presque le stade de la haine dans certaines périodes de paroxysme (à l’occasion d’un référendum, par exemple) pour l’avoir placée dans une situation où sa loyauté envers la collectivité nationale (à une autre époque, Lionel Groulx aurait employé l’expression « la race ») pouvait être mise en doute.
Coupée de sa base qui lui aurait permis de garder les deux pieds sur terre, et enivrée par les succès faciles dont l’assurait sa soif d’enrichissement et la facilité avec laquelle elle était prête à servir d’autres intérêts, cette élite allait se mettre tranquillement à dériver jusqu’à atteindre le point actuel où elle est littéralement en train de se dissoudre sous nos yeux.
On aura beau tout faire pour présenter les écarts de nos dirigeants économiques et politiques comme autant de cas isolés, il n’en reste pas moins que nous en arrivons très rapidement au point où c’est le procès d’une génération et d’une classe toute entière qu’il faudra faire.
En effet, il ne faudrait pas croire que ces écarts se sont limités à la seule industrie de la construction, comme je l’ai découvert en faisant mes recherches pour les deux ouvrages que j’ai publiés depuis deux ans, « Desmarais : La Dépossession tranquille »[[« Desmarais : La Dépossession tranquille », Richard Le Hir, Les Éditions Michel Brûlé, Montréal, 2012]], et « Charles Sirois, l’homme derrière François Legault » [[« Charles Sirois, l’homme derrière François Legault », Richard Le Hir, Les Éditions Michel Brûlé, Montréal, 2013]], et celui que je m’apprête à publier cet automne à l’occasion du Salon du livre de Montréal, « Henri-Paul Rousseau, le siphonneur de la Caisse de dépôt » [[« Henri-Paul Rousseau, le siphonneur de la Caisse de dépôt », toujours aux éditions Michel Brûlé]].
Certains seront tentés de minimiser la portée de la crise des valeurs morales de nos dirigeants en invoquant les précédents historiques, et le fait est qu’il y en a de juteux. Qu’il nous suffise de penser aux scandales effarants des années 1930 qui allaient permettre à Maurice Duplessis de devenir premier ministre en promettant de faire le ménage, avant de tomber lui-même assez rapidement dans les travers qu’il reprochait aux Libéraux, à une échelle tout à fait comparable.
L’arrivée au pouvoir de « l’équipe du tonnerre » de Jean Lesage en 1960 allait entraîner un certain assainissement des moeurs politiques pendant quelques années, avant que l’Union nationale ne reprenne le pouvoir en 1966 et que les magouilleurs de la vieille époque ne tentent de reconstituer leurs réseaux d’influence.
À la perspective du retour de cet ordre pourri, les Québécois portent au pouvoir le PLQ le 12 mai 1970 avec à sa tête Robert Bourassa, croyant renouer avec l’esprit du début des années 1960. Ils déchantent rapidement. Après l’épisode de la crise d’octobre les positions se cristallisent rapidement entre les progressistes qui ont rejoint le PQ et les anti-progressistes qui se cramponnent au fédéralisme, croyant ce camp le plus fort.
Effectivement, il l’est parce qu’il ne répugne pas à employer tous les moyens, y compris les plus indignes, pour maintenir son emprise, comme on l’apprendra plus tard à l’occasion de la Commission MacDonald, de l’affaire Morin, de « la nuit des longs couteaux », du « love-in » de la Place du Canada en 1995, ou des révélations plus récentes de la Commission Charbonneau sur le rôle joué par les firmes de génie-conseil lors de la campagne référendaire de 1995, ou de l’historien Frédéric Bastien dans son livre sur la Bataille de Londres.
Mais revenons-en au gouvernement Bourassa du début des années 1970.
Dès le départ, le ton est donné avec la nouvelle de la compromission du ministre du travail Pierre Laporte avec les milieux mafieux, et notamment les deux principaux lieutenants du clan Cotroni, alors maître de Montréal, Frank Dasti et Nicola Di Iorio.
À l’époque, la rumeur circule que le gouvernement Bourassa a abandonné Pierre Laporte à son sort entre les mains du FLQ parce qu’il redoutait les révélations qui pourraient survenir s’il survivait. Autrement dit, Laporte aurait été moins dangereux pour le PLQ et ses « amis » mort que vivant.
Et le fait est qu’après l’épisode la crise d’octobre, le PLQ tombe en proie aux scandales, à un point tel qu’ils seront à l’origine de la première victoire du PQ en 1976 après une campagne électorale axée sur le thème « On a besoin d’un vrai gouvernement », une suggestion implicite que ce n’était pas le cas du gouvernement sortant.
De 1976 à 1985, pendant les deux mandats du PQ, on ne relève guère de rumeurs de scandale. Et il semble que Robert Bourassa avait bien assimilé les leçons de son second mandat de 1973 à 1976, car le troisième, de 1985 à 1989, et le quatrième, de 1989 à 1994, se déroulent sans qu’on ne perçoive quelque parfum de scandale même si l’on découvrira par la suite de quelle façon l’influence de ces grands leviers que sont l’Hydro-Québec et la Caisse de dépôt avaient commencé à être détournés au bénéfice d’intérêts particuliers.
En fait, lorsqu’on examine le déroulement des événements, on constate que c’est le référendum de 1995 qui va déclencher la vague suivante de scandales tant au fédéral qu’au provincial, d’abord avec l’affaire du « love-in » de la Place du Canada et le scandale des commandites et ensuite avec l’arrivée de Jean Charest, essentiellement en raison des alliances que le PLQ doit faire pour gagner d’abord le référendum, puis les élections.
Ces alliances, on a commencé à les voir émerger avec les déclarations fracassantes de l’ancien ministre de la Justice Marc Bellemare avant, pendant, et après la Commission Bastarache, et, depuis l’automne dernier, à la Commission Charbonneau. Et c’est l’industrie de la construction qui en est le pivot car, de par la nature même de ses activités, elle est le lieu de convergence des entreprises de génie-conseil, des entreprises de construction, et de la mafia.
Or comme le PLQ n’a pas d’autre choix de s’appuyer sur ces milieux pour gagner les élections à cause de la perte du soutien de la grande majorité de l’électorat francophone vu les positions constitutionnelles et linguistiques qu’il a dû adopter pour conserver l’appui des fédéralistes et de la communauté anglophone, il se retrouve aujourd’hui complètement coincé, malgré l’embellie actuelle que lui offre la popularité temporaire de Philippe Couillard qui ne résistera ni à l’érosion du soutien des entreprises de génie-conseil, des entreprises de construction et de la mafia en raison des coups portés par la Commission Charbonneau et par l’UPAC, ni aux révélations à venir dans l’affaire du CUSM où il est personnellement impliqué, ni à celles qui remettent déjà en cause, et qui vont continuer à le faire, l’influence indue de certains prédateurs connus sur ses orientations et ses décisions.
Comme je l’évoquais récemment, le drame que vit le Québec actuellement est celui de l’effondrement moral de sa classe dirigeante . Plus on réfléchit à cette problématique, plus on acquière la conviction que la solution ne réside pas tant dans l’apparition soudaine à l’horizon d’un quelconque chevalier sans peur et sans reproche ou d’une version locale de Jeanne d’Arc, que dans celle d’un projet à la fois audacieux, nécessaire et mobilisateur qui redonnerait aux Québécois un motif de fierté, de confiance et d’espoir, comme l’avait fait au début des années 1960 le projet de nationalisation de l’électricité et la construction des grands barrages de la Manicouagan et de la Baie-James.
Ce projet, il existe. C’est le monorail à grande vitesse (MGV) Trens-Québec, et il aurait en plus la capacité de réconcilier les Québécois avec les industries du génie-conseil et de la construction. Le plus grand défi que présente ce projet, c’est de le mener à bon port à l’abri des prédateurs, sans autre considération que celle de l’intérêt collectif, ce qui ne veut pas dire pour autant qu’il faille en tenir à l’écart le secteur privé. Il s’agit juste de s’assurer que ses intérêts ne l’emporteront pas sur l’intérêt public.
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11 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    8 août 2013

    Attention,s'il est question d,un grand projet comme le monorail vous voir un Desmarais envoyer ses pions pour en tirer le maximum encore une fois.

  • Stéphane Sauvé Répondre

    4 juillet 2013

    Monsieur Lespérance,
    Vous avez un nom que j'aime beaucoup.
    Quel est la différence entre l'espoir et l'espérance ?
    Espérance: Disposition de l'âme qui porte l'homme à considérer dans l'avenir un bien important qu'il désire et qu'il croit pouvoir se réaliser. ...quelle différence il y a entre le désir et l'espérance? » ... « Le désir est un arbre en feuilles, l'espérance un arbre en fleurs, la jouissance un arbre en fruits.» Leclerc. « Le désir est une inclination du cœur, l'espérance une confiance de l'esprit. »
    2. Au-dessus de l'attente est l'espérance, plus généreuse que l'attente, parce qu'elle renonce à la détermination des espoirs immédiats et des calculs inquiets pour offrir une large confiance inconditionnelle à un avenir accepté comme foncièrement bon. Elle implique un acte de foi métaphysique dans la qualité et dans la signification du temps, et, par lui, un désarmement intérieur, un abandon apaisant et actif.

    Je suis donc dans l'espérance que ce monde ne se portera que mieux après avoir traversé sa période "cancéreuse".
    Vous avez raison, ca ne peut qu'aller pire avant d'aller mieux. Mais d'ici ce temps là, on fait quoi ?
    On agit dans la révélation du meilleur qui nous habite et qui habite notre prochain. Elle est là la clé monsieur Lespérance, aussi simpliste pourriez vous percevoir le présent commentaire.
    Ce que je sais, c'est que malgré les tumultes, les épreuves, et même l'ignorance d'une majorité, il y a ceux qui percent l'impossible, et nous donne espoir qu'un avenir meilleur est possible.
    Un exemple de courage et d'espérance ? http://www.youtube.com/watch?v=3Ux5TMfhCgY
    Pour ceux qui n'ont pas trop de problème avec le discours évangélique américain: http://www.youtube.com/watch?v=UjpCD926y20

  • Jean Lespérance Répondre

    4 juillet 2013

    Bien sûr qu'on va survivre à la trahison de nos élites, mais pas plus. Nous ne nagerons pas dans la prospérité, les vols sont trop gros, trop importants.
    Après que l'AÉCG aura arraché l'approvisionnement des moindres pièces bien détaillées qu'Hydro-Québec achète, sans compter d'autres cibles bien choisies, notre économie va ressembler à un gruyère dont le volume des trous va être plus grand que le fromage en entier.
    Tout est tellement bien détaillé que seul un magasinier d'Hydro-Québec est en mesure de fournir autant de détails.
    Et comment peut-on obtenir autant de détails sans connivence à l'intérieur de la part de la direction? Impossible. On va employer le même processus pour nos hôpitaux.
    Vraiment M.Le Hir après que Pierre-Marc Johnson aura perpétré son forfait et que les conséquences se seront matérialisées en un temps record, vous allez vous sentir dans l'obligation morale d'écrire un livre sur lui. Mais le mal sera fait et s'il ne devient pas consultant pour une grande société française ou luxembourgeoise, ça va être un miracle.
    Malheureusement, je ne vois aucun moyen de nous protéger contre les hordes de hyènes prédatrices de notre économie. Les renégats qui leur ouvrent les barrières sont trop nombreux. Nous sommes cuits, Desmarais et ses amis d'outre-mer s'en pourlèchent les babines.
    Si c'était juste le Québec! Mais non, c'est tout le Canada, avec des contrats comme celui avec la Chine d'une durée de 31 ans, comment prospérer? Impossible, on en a pour au moins 50 ans avant de sortir la tête hors de l'eau.
    Notre histoire sera une épopée des plus méprisables exploits jusqu'à ce que le vol soit consommé au complet lors de la prochaine crise financière.

  • Archives de Vigile Répondre

    3 juillet 2013

    @ M. Mathieu Bouchard,
    Je maintiens que la jeune génération de Québécois est davantage américanisé.
    Et je maintiens qu'ils sont autant attachés au Système que les plus âgés.
    Par exemple, à la suite du printemps érable, les jeunes ne se sont pas bouscoulés pour voter QS, le seul parti qui défendait la gratuité scolaire.
    Cela fait réfléchir tout de même...

  • Archives de Vigile Répondre

    3 juillet 2013

    @ M. Bélisle :
    Les jeunes Québécois de 18-35 votent beaucoup moins PLQ et votent beaucoup moins CAQ que les plus vieux, selon plusieurs sondages Léger/CROP de 2012. Par exemple, dans le sondage Léger du 31 août (dit 2 septembre), 21 % des 18-35 voteraient PLQ, incluant les non-francophones ! Si on additionne PQ+QS+ON, ça fait environ 50 % (53 % chez les plus jeunes, 48 % chez les 25-34). Les sondages coupés en 6 tranches comme ça sont plus incertains donc plus variables... un autre sondage de la même époque baissait le PLQ au niveau d'ON chez les 18-24 ans.
    Quant à l'identité, en 2011, Lisée faisait part d'une étude qui montre que l'identité canadienne est en baisse au Québec, versus l'identité québécoise en hausse, et que c'est chez les jeunes que c'est le plus avancé. L'anglicisation de la chanson n'est pas la canadianisation généralisée, le festival d'été de Québec n'est pas le Québec, et l'exemple n'est pas l'ensemble.
    Et finalement, Michel Chartrand a été politicien, et en particulier, il a été candidat en politique provinciale, chef du PSQ, un parti qui a récolté 0,09 % des voix à sa seule élection. L'héritier spirituel du PSQ aujourd'hui est Québec Solidaire (dont Chartrand était membre, et pour qui il avait fait un vidéo en 2008 où il dit accorder toute sa confiance aux porte-paroles). Le revenu de citoyenneté s'appelle maintenant RMG (Revenu Minimum Garanti), le parti se fait régulièrement traiter de communiste (tout comme ce que Chartrand subissait dans le temps), et il a récolté 6,03 % des voix à la dernière élection, soit soixante-sept fois plus que le PSQ de 1966.
    Bref, faut pas sélectionner les faits de manière à nourrir un catastrophisme.

  • Archives de Vigile Répondre

    3 juillet 2013

    Merci M. Le Hir pour éclairer nos lanternes. Vous êtes une vraie vigile. Pour appuyer les dires de M. Le Hir, regardez le vidéo suivant : http://www.tagtele.com/videos/voir/88250

  • Éric Lévesque Répondre

    3 juillet 2013

    @ M. Belzile ; Je trouve dégradant vos propos mais à la fois vrai ; Mais c'est pas tout les jeunes qui sont américanisés. Moi par exemple je suis très européanisé. J'écoute pas de folklore parce que les chansons chantées me rejoigne pas. Moi j'écoute de la musique techno européen, donc c'est pas nécessairement le système le problème, c'est l'intérêt à la chose. Même si l'État encouragerait massivement la culture chanté québécoise, les jeunes ne s'y retrouve pas. On a pas la même mentalité et pas forcément américaine ; C'est l'intérêt et quel musique me rejoint le plus, tout simplement...

  • Marcel Haché Répondre

    3 juillet 2013

    Peu importe le projet s’il est suffisamment porteur de cette idée toute simple que « Nous sommes capables ». Mais vous avez raison Richard Le Hir, cela serait un antidote au cynisme de l’électorat. Surtout, cela serait un redoutable antidote au vecteur de la maladie elle-même, les libéraux…

  • Michel Patrice Répondre

    3 juillet 2013

    J'ai déjà lu un peu à propos du projet de train Trens-Québec et j'ai une question : la technologie du moteur-roue est-elle indispensable?
    Je m'explique. L'avantage de pouvoir, par exemple, utiliser un terre-plein et l'avantage de pouvoir enjamber une route sans viaduc viennent du fait que le rail est suspendu. Rien à voir avec le moteur-roue.
    La plupart des objections au projet que j'ai lues visent le moteur-roue. Développer et utiliser cette technologie québécoise serait très bien, mais si ça ne fonctionnait pas, ce ne serait pas une raison pour abandonner le projet. Le moteur-roue est-il indispensable? Les wagons ne pourraient-ils pas avoir un moteur électrique à l'arrière ou à l'avant?

  • Archives de Vigile Répondre

    3 juillet 2013

    "le drame que vit le Québec actuellement est celui de l’effondrement moral de sa classe dirigeante"
    Bien dit,
    Il s'agit ni plus ni moins de la décadence des élites. Il faut cependant admettre que l'ensemble du peuple est décadent.
    Le plus triste, c'est sûrement la décadence que l'on constate chez la jeune génération de Québécois de souche (18-35) qui ont abandonné leur identité et leurs racines pour une américanisation accélérée.
    À Québec, le Festival d'été qui mettait jadis en vedette des chanteurs francophones a changé de vocation puisque la majorité des artistes qui s'y produisent sont anglophones et ce, à la demande générale de la jeune génération de Québécois de souche qui ne veut qu'entendre de la musique en anglais.
    Un autre signe de cette décadence est l'incapacité de bâtir un quelconque projet de société tellement les valeurs du Système du chacun pour soi et du "au plus fort la poche" dominent la société québécoise.
    On est loin de la génération des Michel Chartrand, lui qui militait pour un revenu de citoyenneté universel afin que tous les Québécois sans exception aient accès à une vie décente et heureuse.

  • Éric Lévesque Répondre

    3 juillet 2013

    Y'a pas juste le monorail, il a aussi Minerai Québec, une autre société d'État qui prendrais en compte d'enrichir le Québec sur ses ressources non renouvelables et aussi, de renchérir ses dépenses avec un transfert d'emploi du pétrole et du nucléaire vers la biomasse, géothermie, solaire, etc. Le moteur roue, si on aurait pas un gouvernement externe pollueur et on pourrait protéger ce brevet qui servirait à la fois écologique, créerait de l'emploi et rehausserait l'économie québécoise que d'aller à Old Harry et accepter les gaz de schiste. Il faut le dire aux Québécois, pas juste utiliser des grandes lignes pour dire qu'un Québec serait mieux sans Ottawa. Il faut présenter l'après indépendance, pas faire sa victime, cela ne mobiliser pas les gens...