Qui sont les acteurs derrière les gaz de schiste?

Les Québécois se méfient du gouvernement Charest

La Dépossession tranquille

Deux Québécois sur trois parmi ceux qui ont suivi l'évolution du dossier des gaz de schiste récemment estiment que le gouvernement Charest est plus sensible aux intérêts de l'industrie des gaz de schistes qu'à l'intérêt de la population et du Québec.
La proportion de ceux qui pensent ainsi est «significativement supérieure» chez ceux qui se sont informés sur la question.
C'est ce qui ressort d'un sondage Senergis réalisé exclusivement pour Le Devoir auprès de 1000 répondants. Les entrevues se sont déroulées entre le 3 et le 8 septembre. La marge d'erreur du sondage est de 3,1 %, 19 fois sur 20.
Pour l'instant, la moitié des Québécois seulement ont une opinion sur la question des gaz de schiste, soit 49 %.
Dans l'ensemble de la population, 35 % des répondants se disent «défavorables» à l'exploitation de cette ressource qui dort dans le sous-sol depuis des millions d'années.
Cependant, 14 % se disent favorables à cette exploitation et la même proportion affirme n'avoir aucune opinion. Le sondeur estime donc que l'écart demeure néanmoins important entre les deux groupes aux opinions opposées, le nombre de personnes défavorables étant 2,5 fois plus important que l'autre.
Mais comme le pourcentage des personnes qui se prononcent se limite à la moitié de l'échantillon, on ne peut pas dire à ce stade-ci que la population québécoise s'oppose aux projets d'exploitation gazière.
L'analyse des données permet par ailleurs de constater que ce sont les gens les plus informés sur le sujet qui sont davantage contre ces projets et qui sont, en même temps, les plus critiques envers le gouvernement.
Pour la maison Senergis, ce sondage indique que «les citoyens paraissent méfiants» à l'endroit de Québec dans ce dossier. En effet, même si la moitié d'entre eux ne se prononcent pas à ce moment-ci, le fait que les deux tiers de ceux qui ont opinion sont d'avis que le gouvernement Charest fait davantage le jeu des industriels que de l'intérêt public donne à penser que le dossier pourrait tourner en une crise de confiance plus importante. À moins, bien entendu, d'un revirement important de la tendance qui semble s'amorcer.
Mais tout compte fait, l'ignorance d'une partie importante de la population concernant ce dossier particulièrement médiatisé n'est pas sans étonner. En effet, près de 40 % des répondants (37 %) disent ne pas savoir ce que sont les gaz de schiste ou tout ignorer de ce débat. Ce chiffre, ajouté aux 14 % de l'échantillon global qui disent ne pas avoir d'opinion, indique clairement que la moitié du Québec est encore loin d'avoir fait son lit dans ce dossier.


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