Remaniement ministériel à Ottawa

Rachel Bendayan, ministre des minorités linguistiques

Gisèle Pelicot, une battante implacable

Tribune libre

Lors de son premier point de presse en tant que ministre fraîchement désignée des Langues officielles, Rachel Bendayan, députée d’Outremont, a argué que son rôle comme ministre était de s’assurer que «nous maintenions le bilinguisme...que la minorité anglophone au Québec soit protégée et que la minorité francophone hors Québec soit protégée». En revanche, après avoir négligé de répondre à l’égard du déclin du français au Québec, elle s’est finalement résignée, après une pléiade de critiques, à répondre timidement sur X que «c’est vrai que le français est en déclin au Québec» tout en s’empressant d’ajouter que «c’est aussi vrai que je suis là pour supporter les minorités linguistiques».

De toute évidence, Rachel Bendayan, dont le père est francophone et la mère anglophone, a littéralement raté son départ à titre de première défenderesse des deux langues officielles au Canada en empruntant plutôt le chemin du bilinguisme et en refusant de la sorte de s’attaquer au déclin du français au Québec. En termes clairs, encore une fois, le gouvernement libéral de Justin Trudeau intensifie ses efforts pour accentuer sa prédilection pour la minorité anglophone au Québec au détriment du déclin imminent du français.

Gisèle Pelicot, une battante implacable

Dans la foulée du mouvement Me#Too qui a pris véritablement son envol avec l’affaire Harvey Wenstein en 2017, le procès intenté à la suite des révélations ahurissantes de Gisèle Pelicot à l’égard de viols crapuleux dont elle été la victime alors qu’elle était inconsciente sous l’effet de fortes doses d'un puissant anxiolytique se sera échelonné du 2 septembre au 19 décembre 2024, et conclu par la condamnation de cinquante-et-un accusés dont son ex-conjoint Dominique Pelicot, le maître d'oeuvre de cette saga innommable. Or le plus incroyable dans cette poursuite judiciaire réside dans la ténacité implacable dont a fait preuve la victime tout au cours des procédures afin, selon ses dires, que "la honte change de camp" nonobstant le refus odieux des accusés de reconnaître leur responsabilité.

Gisèle Pelicot a été nommée par la BBC une des 100 femmes marquantes de l'année 2024 et est perçue internationalement comme une inspiration pour la lutte contre les violences faites aux femmes. En ces temps tumultueux de perfides attaques sexuelles contre les femmes, la septuagénaire de l'affaire des viols de Mazan incarne une battante qui aura contribué de façon exceptionnelle à vaincre les tabous sur la dénonciation des agressions sexuelles envers les femmes.


Henri Marineau, Québec



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1 commentaire

  • François Champoux Répondre

    23 décembre 2024

    INHUMAIN EST UN NON-MOT


    Nous les hommes, nous les mâles humains

    Nous sommes des monstres, inhumains 

    “Non-mot” est “inhumain”, il faut dire “homme”

    Machiste, phallocrate, misogyne, sexiste




    La France d’où sortent ces mots 

    est avec Gisèle Pelicot

    le pays d’une incroyable honte

    qui pour toujours, maintenant la ronge




    Au lieu de reconstruire Notre-Dame,

    les Français auraient dû la laisser en ruine

    afin de montrer au monde entier

    la fin de cette phallocratie sans nom. 




    “L’homme fait à l’image de Dieu”, indigne

    Quel homme a dit ça? L’indigne.


    A-t-on déjà oublié Simone de Beauvoir

    Benoîte Groult et sa soeur Flora

    « Le deuxième sexe » sans respect

    A-t-on enfoui si creux leur mémoire

    A-t-on si peur d’aimer l’autre tu l’auras?




    “Inhumain” est “non-mot”, il faut dire homme

    il faut dire crapule, pervers, dépravé, commerce.

    Il faut dire canaille, escroc, bassesse,




    il faut dire répugnance, haut-le-cœur

    Il faut le dire très haut, très fort, “crosseur”, fourreur




    Nous les hommes, nous les mâles humains

    Nous sommes des monstres en puissance, réels,

    Des sans respect de celles qui aiment




    “Inhumain” est un “non mot”; il faut dire homme

    ceux qui ne savent pas aimer,


    qui ne savent pas prendre soin.




    Taisons-nous, hommes, taisons-nous

    Nous sommes des… Taisons-nous.

    Corrigeons nos erreurs.


    Le pouvons-nous?


    Merci M. Marineau de votre texte.


    François Champoux, Trois-Rivières