Assad cède devant la ténacité de la Société Radio-Canada

Radio-Canada «légalement» à Damas !

Deux ans de tractations pour obtenir cette victoire !

Tribune libre

Mme Marie-Êve Bédard, soudainement en Syrie "légalement"!!!

Mais quelle nouvelle !
Tout à coup, les visas ont été "débloqués" !!!
Étrange pourtant alors que la guerre ne va pas très bien du côté fabuleux des vaillants et «BONS» rebelles !
Le «MÉCHANT» Assad a "soudainement" octroyé un permis de journalisme à Radio-Canada !!!
Ce simple constat est en soi une nouvelle «MAJEURE» !
Comment est-ce possible que dans tous les bulletins de nouvelles de la SRC on n'ait pas fait la Une avec cette victoire d'être sur place à Damas ???
D'ailleurs, le premier reportage de Mme Bédard à Damas est presque passé inaperçu.
Il faut dire que Mme Bédard, même à Damas, ne nous apprend pas beaucoup, il faut le reconnaître.
Sur le site de Radio-Canada à la section Marie-Bédard, on ne voit même pas ses reportages de Damas affichés ! (On va sûrement corriger la situation suite à cet article.)

Définitivement, comme premier reportage, il aurait été nettement plus important que Mme Bédard nous raconte, directement de Damas, comment se sont déroulées les démarches radio-canadiennes pour obtenir ce fameux visa pour lequel Radio-Canada disait faire des démarches depuis «deux ans».
Deux ans de démarches de la SRC pour obtenir que ses journalistes puissent nous faire «voir» et entendre les Syriens et Syriennes de la rue de Damas et de la Syrie toute entière.
Imaginez, «deux ans» de tractations avant cette victoire «incroyable»: être à Damas avec une caméra !!!
Comment ne pas en faire une nouvelle ???
C'est totalement incompréhensible !!!

Que nous apprend donc Mme Bédard à Damas ?
Pas beaucoup.
Que nous montre donc la caméra de Mme Bédard dans son premier reportage?
Elle nous montre «Madame Bédard» !

Et lors de son second reportage guère plus.
On voit cependant que ce qui semble être les rues du camp de Yarmouk sont des rues totalement désertes et dévastées. On semble nous montrer sur quoi règnent les fabuleux rebelles. Il aurait été utile de nous situer un peu mieux ce qu'on nous montre.
Dommage que Mme Bédard n'ait pas connu James Bamber celui qui nous enseignait de faire parler nos images. James n'avait pas besoin de beaucoup de mots pour nous expliquer ce qu'il nous «montrait» avec sa caméra parlante.
Mme Bédard n'a malheureusement pas connu cette génération de journalistes qui faisaient parler leur caméra (c'est ça le reportage télé: faire parler la caméra). Mme Bédard nous fait du reportage radio devant la caméra ou alors elle nous montre du pain lorsqu'elle parle du pain.
Lors de son premier «stand-up» à Damas, on peut toujours dire qu'il y a l'arrière-plan !
Effectivement, nous avons cette clôture qui démarque le camp de réfugié palestinien dont les rebelles se sont emparés.
Mme Bédard a tout de même l'honnêteté de dire que beaucoup de ces Palestiniens dont le camp a été envahi, se sont réfugiés de l'autre côté de la clôture, c'est-à-dire dans le centre de Damas, toujours contrôler par ce Assad bien évidemment classé «méchant» dans notre esprit suite aux longs mois de propagande dans ce sens.
Les réfugiés palestiniens se sont en bonne partie réfugiés dans le centre de Damas pour y retrouver une sécurité «relative», dit-elle !!!
Pourquoi «relative» ???
Pourquoi donc ces gens n'ont pas trouvé la sécurité «relative» auprès des bons et vaillants rebelles qui ont l'appui de la «communauté internationale» et qui contrôlent, dit-on, pratiquement toute la Syrie ?
Elle nous dit, du même souffle que la sécurité est «relative», mais que le gouvernement démontre une "obsession" pour la sécurité ! Comme si la chose était "anormale". Quel gouvernement ne serait pas "obsédé" par la sécurité après deux ans de terrorisme ?
Il aurait été intéressant d'entendre les gens à l'intérieur du camp ainsi que ceux s'étant réfugiés du côté d'Assad afin de savoir pourquoi les gens ont fui le camp et pourquoi d'autres ont choisi d'y rester ?
Il serait très intéressant que Mme Bédard découvre le Vox-Pop.
Elle nous montre une magnifique file d'attente derrière elle, elle aurait pu avec l'aide d'un interprète, nous faire entendre ce que ces gens ont à dire.
La moindre des choses serait de donner le micro à ces gens qui souffrent du terrorisme et des embargos occidentaux depuis deux ans déjà.
Comment une journaliste professionnelle peut ne pas penser laisser parler les gens ???
Aurait-elle peur de devoir couper au montage la majorité de leur propos pour demeurer conforme à la ligne éditoriale de son employeur (le gouvernement Harper) ?
Que nous apprend Mme Bédard ?
Très très peu.
Ses deux reportages nous disent:
- que la guerre n'est pas drôle.
- que les gens sont fatigués et dans la misère.
- que les gens doivent attendre en file interminable pour obtenir une bouchée de pain.
Ce sont les mêmes trois points qu'on nous avait "appris" lors de son premier passage dans le camp des valeureux et «BONS» rebelles (fin novembre 2012).
La seule différence cette fois-ci avec ses reportages précédents en Syrie, c'est qu'elle ne nous émeut pas avec les portraits touchants des vaillants rebelles. Le volet : « Mohamed était étudiant en littérature avant de prendre les armes ou Mohamed était mécanicien paisible avant de réparer des AK-47 », ce volet est absent.
L'abandon de ce volet redondant présent dans tous les reportages de nos médias occidentaux de masse depuis deux ans démontre que la situation évolue. Il est devenu gênant de faire l'apologie de ces braves rebelles. Leur manie de filmer leurs exploits honteux et souvent bestiaux contrecarre le baume que nos braves journalistes leur offraient.
Les stratèges de la communication n'ont visiblement pas pu faire comprendre à ces rebelles «imbéciles et fanatiques» la stratégie visant à les rendre «bons» aux yeux l'auditoire occidental.
Lors de son second reportage, Mme Bédard nous offre des Syriens nous expliquant que tout va mal.
Sans avoir Mme Bédard sur place, on s'en doute bien!
Ce qui serait intéressant de savoir c'est pour qui donc penche le cœur des Syriens et des Syriennes. Mme Bédard cible mal ses questions. On le sait bien que ce n'est pas drôle la guerre et les embargos occidentaux, mais qui donc sont les responsables de cette misère pour le Syrien de la rue ? C'est cela qui est intéressant de savoir. Et c'est sur ce point qu'une journaliste véritable chercherait à questionner les gens.
Mme Bédard, nous dit que, «bien sûr» du côté de Damas centre-ville, les habitants ont une tendance pour le »méchant» Assad, sa photo est partout !
Lors de ses deux reportages, un point important que la caméra de Mme Bédard nous montre.
Paradoxalement, ce point très «important» passe «totalement» inaperçu.
Que voit-on autour du cou de Mme Bédard ?
Un foulard !
Un élément essentiel pour se balader du côté «rebelle».
Mme Bédard aurait dû nous parler de ce foulard qu'elle a mis sur ses épaules le temps de son «stand-up».
Mme Bédard aurait dû nous dire quand elle devait le porter pour couvrir ses "indécents" (sic) cheveux et quand elle pouvait le retirer.
Cet élément essentiel est un des importants volets de cette guerre. Les vaillants rebelles, comme le notait d'ailleurs Mme Bédard lors de son passage en Syrie en novembre dernier [1] (sans doute avec la réticence de son chef de pupitre), sont tous «islamiques». Elle nous disait qu'elle pouvait sentir le degré d'islamisme des différents rebelles. Une sensation sûrement "inconfortable" et peu rassurante pour une femme. Le hijab devient alors le salut ! À certains endroits rebelles (comme au Mali), se promener sans hijab, c'est le risque de viol et de mort presque assuré.
Mme Bédard devrait avoir l'honnêteté de bien nous faire voir ce volet important. Cet enjeu important pour les Syriens et surtout pour les Syriennes. Asma al-Assad, la première dame du Pays ne porte généralement pas de foulard. Mme Bédard, si elle était une journaliste ayant un peu d'initiative, devrait tenter de rencontrer Mme Assad pour l'interroger, entre autres, sur le volet islamique de cette guerre.
Espérons que Mme Bédard fasse un peu plus parler sa caméra et surtout donne le micro sans censure aux gens sans non plus aller les choisir.
Le coin d'une rue où circulent densément les gens est le meilleur endroit pour un Voxpop à la volée.
Espérons que Mme Bédard fasse équipe avec un caméraman qui sait faire parler les images pour nous montrer ce qu'il a sous les yeux et sous le nez.
Bravo à Radio-Canada pour sa présence «légale» à Damas.
Serge Charbonneau
Québec
[1] http://blogues.radio-canada.ca/correspondants/2012/11/29/ou-sont-les-femmes/


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9 commentaires

  • Serge Charbonneau Répondre

    15 février 2013


    Si vous aviez cliqué sur mon lien suggéré dans mon passage:
    «Sur le site de Radio-Canada à la section Marie-Bédard», vous auriez constaté que je dirige les lecteurs vers ce lien que vous nous suggérez.
    De plus dans mon commentaire concernant les liens à visiter (mon 2e commentaire en haut)
    « Informations complémentaires (suite) Le foulard et les liens »
    Vous auriez pu noter que je suggère encore une fois ce même lien
    http://blogues.radio-canada.ca/correspondants/2012/11/29/ou-sont-les-femmes/
    Mme Bédard ne pouvait nier cette réalité.
    Par contre, elle évite clairement de la dénoncer.
    Elle s'évertue à dénoncer le "régime" de Bachar, mais ne fait que «constater» ce qui crève pourtant les yeux, le fanatisme islamique.
    Pourquoi donc Mme Bédard ne fustige pas avec la même énergie qu'elle fustige le "régime" Assad, ces fanatiques islamiques qui terrorisent les gens ?
    De plus, lorsque je dis qu'elle ne donne pas suffisamment le micro aux gens, je parle de Vox-pop à la volée par exemple sur le coin d'une rue passante de Damas, là où l'on peut prendre rapidement le pouls des citoyens et citoyennes syriennes.
    Mme Bédard vit dans un hôtel de Damas.
    Il serait intéressant de connaître l'ambiance de l'hôtel.
    Il serait intéressant de connaître l'opinion des employés.
    Il serait intéressant de connaître la vie courante du quartier.
    Il serait intéressant de connaître l'opinion des commerçants, et des vendeurs des kiosques de journaux de Damas.
    Nous pourrions à travers la caméra, juger «nous-mêmes» si ces gens s'expriment librement ou avec réticence.
    Une caméra sert à nous faire voir les gens qui s'expriment.
    Il y a les mots et il y a aussi les regards et les attitudes.
    Une journaliste professionnelle sait poser des questions favorisant les réactions que l'on souhaite faire ressortir.
    Serge Charbonneau
    Québec

  • Archives de Vigile Répondre

    14 février 2013

    "Il serait très intéressant que Mme Bédard découvre le Vox-Pop."
    "Comment une journaliste professionnelle peut ne pas penser laisser parler les gens ???"
    Lisez le Blogue des correspondants de Radio-Canada-Marie-Ève Bédard et plus particulièrement le billet du 29 novembre 2012 intitulé 'Ou sont les femmes?'

  • Archives de Vigile Répondre

    14 février 2013

    Si cette journaliste est en Syrie, ce n'est pas pour de la décoration ou de la figuration.
    Cela sent un futur 'spin' médiatique sur la nécessité d'une intervention en Syrie.
    N'oublions pas que Radio-Caca a déjà fait un 'REPORTAGE' sur les rebelles en Syrie en onde de UNE HEURE SUR TERRE. Qu'est-ce qu'ils n'ont pas dit sur ces rebelles? Est-ce que Jean-François Lépine est un 'spinner'? Ces rebelles étaient en réalité des mercenaires à la solde de l'OTAN. Et le Canada fait partie de l'OTAN! Maudus est-ce que c'est compliqué à comprendre?!
    Si CNN et/ou Fox sont ou seront en Syrie prochainement, gageons qu'il y aura du grabuge et que l'Occident en récoltera les fruits. Comme en Libye. Et Radio-Caca, pour une fois depuis bien longtemps, se vantera d'être aux premières loges de l'actualité et dans le feux de l'action! Comme jadis lorsque Radio-Canada avaient de nombreux correspondants et des bureaux à l'étranger dans les années 80. Comme en Palestine. Maintenant, aucune!
    C'est pitoyable de louanger ce média qui n'est plus cette grande boite de la nouvelle depuis plus de 10 ans...

  • Jean-Claude Pomerleau Répondre

    13 février 2013

    Merci M Charbonneau votre particpation permet à Vigile de contribuer au décodage de la médiacratie. Appelons cela de la ré-information.
    En complément d'info pour explqiuer pourquoi la médiacratie donne des signes de réaligment de sa narration sur la Syrie. La raison est est fort simple :
    Les États Unis en sont venu à une entente avec la Russie pour une solution négocier, sans le départ de Assad. Le premier signe étant leur refus d'armer les terroristes il y a deux mois.
    On s'achemine vers un réglement qui aboutira à une résolution au Conseil de sécurité (ONU) possiblement après le voyage d'Obama au M O.
    Donc la narration de la médiacratie s'ajuste à cette réalité et prépare les opinions publiques à cette solution (Russe). Un exemple. The Guardian (centre gauche pro-empire) qui change de ton et annonce la couleur :
    "An all-Syrian table of negotiators will have more chance of achieving success, or of even being convened, when all the different Syrian groupings are aware of understandings reached by Moscow and Washington, and even more so of those between Tehran and Riyadh. The two non-Syrian tables will help to avoid the spreading of a conflict outside Syria's borders, which is the real immediate danger."
    http://www.guardian.co.uk/commentisfree/2013/feb/12/help-syria-talk-iran-saudi-arabia
    (Notons que L'Arabie Saoudite semble s'être rangé du coté américain, alors que la France et le Quatar traine la patte, complètement hors jeu avec la Turkie)
    ...
    Cet article est une reprise de :
    Oxford Research Group website
    ...
    JCPomerleau

  • Oscar Fortin Répondre

    13 février 2013

    M. Charbonneau, je ne puis qu'admirer votre persévérance et constance à assurer la veille journalistique de notre Société d'État RC.. MERCI de nous garder éveillés à ces manipulations de l'information et à cette désinformation dont nous sommes les victimes.

  • Archives de Vigile Répondre

    13 février 2013

    Toute une nouvelle en effet ! J'ai vue son reportage hier soir aux nouvelles et j'en croyait à peine mes yeux. Enfin une carriériste.... oups , journaliste, canadienne à Damas! Mais comment est-ce possible? Assad n' est -il pas un tyran sanguinaire ? Ne devrait- il pas l' arrêter sur le champ? Malgré toute la mauvaise foie de notre SRC à l'égard du régime en place ils ne réussissent pas à cacher qu'eux même, craignent plus ces rebelles enragés que le soit disant régime voyou qu'ils dénoncent à grand coup de mensonges. Pathétique...Mais peut-on blâmer cette jeune carriériste? Comme l'a si bien dit Alain Soral,les journalistes sont soit des putes, soit au chômage.
    Courage Syrie

  • Archives de Vigile Répondre

    13 février 2013


    Désinformation et propagande

    Syrie : Radio-Canada sur le terrain
    http://www.vigile.net/Syrie-Radio-Canada-sur-le-terrain
    Serge Charbonneau
    Tribune libre de Vigile
    mercredi 5 décembre 2012 2275 visites 17 messages

  • Serge Charbonneau Répondre

    13 février 2013

    Le foulard !
    L'élément essentiel pour se balader du côté «rebelle».
    Ce foulard, symbole religieux, est un élément essentiel concernant un des importants volets de cette guerre.
    Depuis la Lybie en passant par le Mali puis depuis deux ans en Syrie, le «allah wakbar» est scandé comme un cri maladif.
    À certains endroits rebelles (comme au Mali), se promener sans hijab, c'est sans doute le risque de viol et de mort presque assuré. On coupe des mains et on égorge alors, une femme la chevelure découverte court de grands risques.
    Mme Bédard va-t-elle avoir l'honnêteté de bien nous faire voir ce volet islamique ? Un volet primordial!
    On nous dira qu'une entrevue avec Asma al-Assad est impossible.
    C'est un peu comme le visa… Mme Bédard va-t-elle seulement tenté d'obtenir une telle entrevue.
    Voyez ici, Asma al-Assad s'adressant à un forum de femmes pour la Paix en mars 2008
    http://www.youtube.com/watch?v=oc4ZZ-yXaOQ
    Asma al-Assad doit pouvoir se faire entendre.
    Cette dame devrait de se faire interviewer.
    Serge Charbonneau
    Québec
    Premier reportage à Damas de Mme Marie-Ève Bébard, journaliste de la Société Radio-Canada :
    http://www.radio-canada.ca/audio-video/pop.shtml#idMedia=undefined&lang=fr&pl=0of1&posMedia=0&startPosition=3.471&urlMedia=http://www.radio-canada.ca/Medianet/2013/RDI/2013-02-11_14_07_35_RDIDIRECT_0000_01_500.asx
    Le plan syrien de Kofi Annan
    http://www.liberation.fr/monde/01012398631-le-plan-syrien-de-kofi-annan
    Second reportage de Marie-Ève Bédard à Damas:
    http://www.radio-canada.ca/widgets/mediaconsole/medianet/6588730
    Troisième reportage de Marie-Ève Bédard à Damas:
    http://www.radio-canada.ca/audio-video/pop.shtml#idMedia=undefined&lang=fr&pl=0of1&posMedia=0&startPosition=1.139&urlMedia=http://www.radio-canada.ca/Medianet/2013/CBFT/2013-02-12_11_30_00_tjmidi_2531_10_500.asx
    Survol du passage d'une équipe de Radio-Canada dans le camp rebelle d'Alep.
    http://www.vigile.net/Syrie-Radio-Canada-sur-le-terrain
    http://blogues.radio-canada.ca/correspondants/2012/11/29/ou-sont-les-femmes/
    Asma al-Assad s'adressant à un forum de femmes pour la Paix en mars 2008
    http://www.youtube.com/watch?v=oc4ZZ-yXaOQ

  • Serge Charbonneau Répondre

    13 février 2013

    Informations complémentaires
    Radio-Canada «légalement» à Damas !
    Deux ans de tractations pour obtenir cette victoire !
    Étrange que le gouvernement syrien ait ainsi cédé.
    Bachar al-Assad semble toujours en contrôle et son armée toujours aussi solide. Il n'a aucune raison de céder, à moins que ce soit Radio-Canada qui ait décidé de cesser de nous dire être "incapable" d'obtenir un visa pour ses journalistes !
    Bachar al-Assad avait répété plusieurs fois être totalement d'accord avec le Plan de Paix de Kofi Annan, entre autres, le point 5 disant:
    Liberté pour les journalistes : assurer aux journalistes la liberté de circulation dans tout le pays et mettre en place une politique de visas non discriminatoire à leur égard.
    http://www.liberation.fr/monde/01012398631-le-plan-syrien-de-kofi-annan
    On ne saura vraiment jamais si c'est Assad qui céda ou si c'est Radio-Canada qui cessa de nous raconter des histoires pour ne pas se rendre sur place nous montrer la population de Syrie, entre autres, celle de Damas.
    Mais peu importe la véritable victoire c'est d'avoir une caméra "officielle" à Damas. Encore faut-il qu'elle soit «utilisée» pour nous montrer la vie de Damas et qu'elle nous fasse rencontrer les Damascènes.
    Un reportage télé se fait avec une caméra pour faire voir la réalité aux téléspectateurs.
    Aucun tournage du centre-ville, aucun tournage de la vie courante (sauf cette boulangerie et cette file d'attente dont on nous parle depuis déjà des mois. On le sait!)
    Il est temps de nous montrer autre chose que les armes et les lignes de front.
    Il est temps de nous montrer la vie des gens ordinnaires, ceux qui vivent tant bien que mal à Damas et dans toute la Syrie. Il y a des millions de gens qui n'ont pas d'armes. Marie-Ève Bédard va-t-elle nous les montrer, nous montrer la circulation et les gens sur le trottoir ?
    La caméra lors de son 3e reportage ne sert toujours qu'à nous montrer… « Mme Bédard. »
    http://www.radio-canada.ca/audio-video/pop.shtml#idMedia=undefined&lang=fr&pl=0of1&posMedia=0&startPosition=1.139&urlMedia=http://www.radio-canada.ca/Medianet/2013/CBFT/2013-02-12_11_30_00_tjmidi_2531_10_500.asx
    Du reportage radio devant la caméra ou voit du pain lorsqu'elle parle du pain !
    Mme Bédard nous offre des Syriens nous expliquant que tout va mal. Sans être sur place, pouvait-on en douter ?
    Mme Bédard manque totalement d'imagination pour nous apprendre ce que nous voulons savoir: De quel côté est la majeure partie de la population ?
    Voilà ce qui serait intéressant de savoir: pour qui donc penche le cœur des Syriens et des Syriennes ?
    Mme Bédard cible mal ses questions. Est-ce volontairement ou par incompétence ? Espérons que ce ne soit que par incompétence.
    Nous savons bien que la guerre et les embargos occidentaux, c'est la misère.
    Ce que Mme Bédard, visiblement ne semble pas vouloir éclaircir, c'est, qui donc sont les responsables de cette misère pour le Syrien de la rue ?
    Voilà ce qui serait intéressant de savoir. Et c'est sur ce point qu'une véritable journaliste compétente chercherait à questionner les gens.
    Serge Charbonneau
    Québec