Mettre temporairement les autres causes en veilleuse

Recentrons-nous tous sur la cause de l'indépendance comme priorité

Environnement, droits des minorités, tout ça peut attendre encore un peu

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Tribune libre

Si on veut atteindre l'objectif du pays du Québec d'ici 5 ans, il faut que l'ensemble des militants de toutes les autres causes réajuste ses priorités, mette les leurs en veilleuse, et se rallie d'emblée au grand projet prioritaire que représente la souveraineté de notre nation.



Dès Jules César dans la Rome antique, on a affirmé qu'il fallait "diviser pour mieux régner", le moyen le plus efficace pour ralentir et paralyser les plus grands projets.



De nos jours plus qu'avant, les gens semblent se chercher une cause à défendre par désœuvrement, pour se désennuyer, pour s'extirper du vide existentiel qu'ils ressentent, de ce petit confort douillet qui ne rime plus à rien. Les gens ne demandent qu'à s'impliquer pour donner un sens à leur quotidien, se sentir utiles à la société. Tout ceci est on ne peut plus louable.



Mais le désavantage dans la situation actuelle, c'est qu'il existe une myriade de causes pour combler ce vide que ressentent les gens, pour les allécher et les gober. Chacun défend son sous-groupe bien circonscrit, au détriment de la grande cause générale de l'indépendance qui doit être rassembleuse. Tout le monde disperse ses énergies. Tout le monde défend "sa" cause, au lieu de se concentrer sur "la" grande cause.



Mais l'effet qui en résulte de cet éparpillement est qu'il ne reste plus assez de monde de disponible pour se rallier à la cause supérieure de la création d'un pays depuis trop longtemps opprimé par un régime fédéraliste centralisateur et dénigreur de la nation québécoise.



Voici quelques causes tendance qui nous privent de militants actifs pour l'indépendance: environnement, pacifisme, la défense du français, aide humanitaire mondiale, droits des minorités raciales et ethniques, droits des gais, droits des malades mentaux, droits des femmes, droits des femmes violentées, droits des enfants à naître, droits des handicapés, équité salariale homme/femme, parité homme/femme, syndicalisme, droit au télétravail, les véganes anti-viande, groupes anti-pollution de l'air (quartier Limoilou, Fonderie Horne), groupe anti-tramway de Québec, groupe anti troisième lien Lévis/Québec, groupe anti coupage d'arbres, groupe défenseur des cerfs de Longueuil, Metoo, le bénévolat, les banques alimentaires.


Cette énumération des plus sommaire (!) n'est que la pointe de l'iceberg des causes multiples actuellement sur le marché qui cherchent à solliciter notre participation active.



Mais qu'on les rassure tous d'emblée, toutes ces causes pourront avancer et reprendre de plus belle leur lutte une fois le pays réalisé. En attendant, on a besoin de ces personnes engagées et militantes pour nous venir en aide. Il faut se regrouper.



Il s'agit d'abord et avant tout d'établir un ordre de priorité. Et la priorité, c'est l'indépendance.


1- Il faut faire comprendre aux gens qui défendent une cause quelconque que l'indépendance est prioritaire pour les 5 prochaines années, et qu’ils pourront retourner à leur cause de prédilection une fois que celle-ci sera réalisée


2- Tous ceux qui sont militants pour une cause doivent être invités à venir militer temporairement pour l'indépendance, à bifurquer vers nous le temps qu'il faudra


3- Que le Parti québécois ratisse large afin de recruter le plus grand nombre de voix persuasives qui se feront entendre leurs convictions sur toutes les tribunes, dans tous les médias dans un effet de convergence


4- Cela créera le sentiment d'union de tous pour la bonne cause, avec cette idée que le temps presse et que le pays est en marche, indiquant que tout le monde a décidé de mettre le cap vers lui


5- Il faut regénérer le groupe des artistes pour l'indépendance, surtout parmi les jeunes pour convaincre leur catégorie d'âge


Dans une télésérie, le personnage de la mère recommandait sagement à un jeune couple désirant se marier mais quelque peu hésitant à poser le geste: "il n'y a jamais de moment idéal pour quoi que ce soit. Vous voulez le faire, faites-le, n'attendez pas". Je crois que cela règle le cas des attentistes hésitants, des étapistes, des procrastinateurs, qui attendront toujours les supposées "conditions gagnantes" pour lancer le processus référendaire toujours repoussé.


On veut un pays bien à nous, c'est maintenant le temps de le faire.



L'appui à l'indépendance est à la hausse. Continuons sur cette lancée prometteuse. Rallions les troupes, et que les équipes des autres causes se joignent à nous le temps d'atteindre notre grand objectif émancipateur.



Plus nous serons nombreux, unis et centrés résolument vers le but à atteindre, plus nous progresserons et abattrons un à un les obstacles qui se dressent devant nous.



Le Beatle pacifiste John Lennon avait fait écrire sur des panneaux publicitaires au plus fort de la guerre du Vietnam: "War is over. If you want it" (La guerre est finie. Il suffit de le vouloir).


Paraphrasons: Le Québec libre, c'est pour demain. Si on le veut vraiment.




Note: cliquez sur les termes surlignés en bleu pour approfondir davantage votre réflexion sur le sujet


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Réjean Labrie880 articles

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Réjean Labrie est natif de Québec. Il a fait une partie de sa carrière dans la fonction publique provinciale.

Il tire la plus grande fierté d’être un enraciné de la 11ème génération en sol natal. Son élan nationaliste se porte sur la valorisation de la culture québécoise et sur la préservation de l'identité culturelle québécoise et de sa démographie historique.

Il se considère comme un simple citoyen libre-penseur sans ligne de parti à suivre ni carcan idéologique dont il se méfie comme des beaux parleurs de la bien-pensance officielle.

L'auteur se donne pour mission de pourfendre les tenants de la pensée unique, du politiquement correct, de la bien-pensance vertueuse, toutes ces petites cliques élitistes qui méprisent le bon peuple.

Près de 900 articles publiés en ligne ont été lus un million et demi de fois par tous ceux qui ont voulu partager une réflexion s'étendant sur une période dépassant 15 ans. À preuve que l'intérêt pour une identité nationale québécoise affirmée ne se dément pas, quoi qu'on en dise.





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