Renforcement des relations Bavière-Québec

En 1989, les deux régions ont signé un accord qui génère encore des échanges.

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MUNICH - La Bavière et le Québec souhaitent raffermir leur partenariat économique, établi il y a près de 20 ans.
"Nous entretenons déjà d'étroites relations d'affaires. Pour nous, la continuité de ces échanges est une priorité", dit Raymond Bachand, ministre du Développement économique, de l'Innovation et de l'Exportation, rencontré lors de son passage à Munich à la fin janvier.
En 1989, le ministre-président bavarois, Max Streibl, et le premier ministre du Québec de l'époque, Robert Bourassa, avaient signé un accord de coopération visant à encourager le commerce et les échanges dans les secteurs de la science, de la technologie et de la culture.
Accords entre grappes
Depuis, quelque 370 projets se sont concrétisés. Citons en exemple, dans le domaine économique, les partenariats conclus dans le secteur des biotechnologies entre la Cité de la Biotech de Laval et Bayern Innovativ, l'alliance bavaroise de l'innovation.
En janvier 2007, Bayern Photonics et le Réseau photonique du Québec ont également signé un accord de coopération pour accroître les échanges entre les acteurs clés du domaine de l'optique et la photonique.
En décembre dernier, Jürgen Kraus, conseiller en gestion de la grappe Bayern Photonics, accompagnait une délégation bavaroise venue rencontrer des représentants de l'Institut national d'optique de Québec et d'universités québécoises. Cette visite avait pour objectif de trouver des partenaires à l'école de troisième cycle en technologies d'optique avancées de l'Université Friedrich-Alexander d'Erlangen-Nuremberg.
Toujours en décembre, des représentants de bavAIRia, la grappe bavaroise de l'aérospatiale et de la navigation par satellite, ont rencontré Aéro Montréal, la grappe aérospatiale du Montréal métropolitain, l'Association québécoise de l'aérospatiale et le Consortium de recherche et d'innovation en aérospatiale au Québec.
Les dirigeants de bavAIRia ont aussi discuté avec des représentants de Bombardier, de Pratt & Whitney Canada et des dirigeants de PME. L'objectif : explorer les possibilités de coopération entre la Bavière et le Québec.
En juin, le ministre bavarois délégué à l'Économie, Markus Sackmann, viendra au Québec avec une délégation économique du domaine de l'aérospatiale.
Les deux régions entendent aussi mettre l'accent sur les secteurs d'industrie à haute valeur technologique et d'innovation, comme les sciences de la vie, l'optique-photonique, les nanotechnologies et les textiles techniques.
"La haute technologie, notamment, offre pour la Bavière et le Québec un grand nombre de secteurs pour une coopération, tant dans l'industrie que dans la science et la recherche", dit Emilia Müller, ministre bavaroise de l'Économie, des Infrastructures, des Transports et de la Technologie.
Un bureau qui devient délégation
Pour confirmer l'importance que le Québec accorde à la Bavière, le gouvernement décidait, en 2006, de hausser le statut du Bureau du Québec à Munich à celui de Délégation générale et d'augmenter ses effectifs. Munich se retrouvait ainsi au même rang que des métropoles telles New York, Londres ou Paris.
"Tous les regards sont tournés vers l'Asie, mais il ne faut pas négliger les relations avec des régions prospères comme la Bavière", souligne le ministre Bachand.
De son côté, la Représentation de l'État de Bavière au Québec a été ouverte à Montréal en 1999. C'est l'une des 20 représentations bavaroises implantées à l'étranger depuis 10 ans.
Enfin, les 7 et 8 mai, le gouvernement du Québec accueillera le ministre-président bavarois, Günther Beckstein, dans le cadre d'une visite qui se veut surtout politique. P.T.
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Les Affaires Cahier spécial, samedi, 3 mai 2008, p. A3


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