Réponse à Madame Bombardier

Tribune libre

Mauvaise foi, mauvaise foi, quand tu nous tiens…
La rue aurait gagné et avec elle tous ceux que griserait une formidable émotion de solidarité momentanée dégagée de toute contrainte, de toute obligation et de toute responsabilité à long terme.
À n’en pas douter, madame Bombardier se prépare pour le festival juste pour rire.
Après tout, le bon gouvernement a été fragilisé par des années d’un pouvoir exercé dans des tourmentes successives et peu de périodes d’accalmie. Et puis ; je dirais ; et surtout, qu’ “[…il fait maintenant face à de jeunes leaders grisés de leur omnipotence médiatique et qui n’ont pas encore l’âge de comprendre qu’il y a plus difficile que de savoir perdre, et c’est gagner sans triomphalisme...]”.
Mme Bombardier dans sa suprême lucidité nous écrit qu’ “ […Après tout, ils finiront par retourner à l’université et plus tard se joindront sans doute aux partis politiques qui s’offrent en alternance ou aux mouvements de contestation du système, tout en sachant que la rue est la voie royale et la plus enivrante pour imposer leurs idées…]”.
Il nous faut comprendre que : “[…les foules qui ont manifesté leur mécontentement ont un effet de contagion, car elles n’exigent, pour en faire partie, que de plonger dans l’irrationnel grisant. Ces foules effacent momentanément l’angoisse et les inquiétudes de ceux qui les composent. Elles n’engagent à rien d’autre, et surtout pas à prolonger l’engagement dans l’austère et dure réalité du long travail pour convaincre l’adversaire du bien-fondé de ses idées et, plus ardu encore, pour les faire triompher par les canaux institutionnels…]”.
Bien sur, nous aurons compris qu’il ne suffit que “[...d’entendre la gravité du silence sans lequel aucune pensée ne peut naître…]” pour prendre conscience de l’égarement dont font preuve les manifestants face au gouvernement qui n’a tenté que « d’imposer sa politique en exerçant le pouvoir que les élections lui ont conféré ».
C’est que voyez-vous, le « pôôôvre » gouvernement est victimes des attaques
sournoises “[…d’une extrême gauche longtemps souterraine et de ce fait hyperactive, pour qui le noyautage, l’infiltration et l’intoxication selon les meilleures références soviétiques d’avant l’effondrement du mur de Berlin servent de praxis. Des groupuscules anarchiques, anticapitalistes qui radotent sur un Cuba du Nord et qui, comme le leader du Front de gauche en France, Jean-Luc Mélanchon, affirment sans hésitation que Cuba est une démocratie. S’ajoutent à ces personnes des indignés, des déçus, des nostalgiques des années du lyrisme nationaliste et des militants inconditionnels des droits et des libertés…]”.
Aucun doute, Mme Bombardier en fume du bon…
Chère madame, c’est à vous de retrouver vos esprits “[…après tant d’excitation, de fébrilité, de haine aussi, une haine sans retenue, violente, collante, épeurante, véhiculée à travers les médias sociaux d’abord, dans les médias traditionnels ensuite, où devraient pourtant exister des filtres plus efficaces, et dans le discours public des matamores de tous genres… ]”. Médias dont vous êtes partie prenante et que vous ne dédaignez pas d’utiliser pour nous insulter, nous traiter comme si nous n’avions ni bon sens ni raison.
Qui élit nos gouvernements ?
Qui s’attend au respect de promesses des élus ?
Qui paie pour leurs magouilles, leur incompétence, leurs mensonges, leurs ignominies, leurs crapuleries, leur corruption, leur immoralité, leur cynisme, leur laxisme, leurs malversations, leurs fraudes, leur irrespect des règles, leur tripotage des lois, leur vénalité, leur prévarication, leurs magouilles…
Vous ne me faites pas rire du tout, vous m’écoeurez !
Votre prétention n’a d’égal que votre fantasme à vous croire au-dessus de l’entendement. Vous ne volez pas haut, chère madame. Vos propos dégoulinent sous nos regards ébahis en lisant votre prose emplie de suffisance, d’arrogance et de vanité.
Avant de prétendre que “[…le calendrier politique va nous plonger bientôt dans une campagne électorale dont on n’ose imaginer l’atmosphère avec la rue comme lancinante tentation des flambeurs, pyrotechniciens et autres extrémistes allergiques à la parole contraire…]”, commencez par vous regarder dans un miroir et demandez-vous si vous « participez des meilleurs d’entre nous, nous, le peuple québécois perturbé, inquiet, espérant et raisonnable. »
Si le chaos, la désorganisation sociale, la déstabilisation institutionnelle nous guettent, ce n’est certes pas le fait du mouvement étudiant des derniers mois ni celui des centaines de milliers de citoyens qui comprennent et appuient leur démarche.
Un futur gouvernement, même minoritaire, ne trouvera sa légitimité que dans sa capacité d’écoute, de respect et d’application des devoirs que lui imposera la victoire que lui aura procuré le peuple qui l’aura élu. Vous aurez beau faire, vous aurez beau dire, vous aurez beau prétendre ce que vous voudrez, l’actuel gouvernement libéral de M. Charest n’a accumulé que démérite, opprobre déshonneur et tout le mépris qui les accompagnent.
Puisse le joyeux tintamarre actuel servir à empêcher que se perpétue l’omerta dans laquelle tente de nous maintenir un pouvoir occulte que ne cessent de dénoncer les plus lucides d’entre nous.
Claude G. Thompson


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5 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    28 mai 2012

    En complémentarité du commentaire de M. Cloutier, je dis habituellement: Dis-moi qui te finance et alors je te dirai qui tu défendras.
    Luc Fortin

  • Archives de Vigile Répondre

    27 mai 2012

    Quand Mme Bombardier défend l'ordre établi, elle défend ses intérêts de classe et de journaliste super connue qui a fait et fait beaucoup d'argent avec son métier de vedette.
    Combien TVA payait-t-elle pour les services de Mme Bomabrdier?
    Combien?
    Le reste c'est juste de la boulechite.
    Elle défend l'ordre établi, comme Gilbert Rozon et tous ceux et celles qui pensent d'abord à leurs intérêts privés avant l'intérêt public.
    Dis-moi combien du gagnes par année et je te dirai - sauf quelques rares exceptions - qui tu es. Un patriote, un vrai démocrate ou un salaud.
    Ceux et celles qui réussissent très bien dans ce système égoïste et individualiste vont toujours défendre le statu quo. Mais il y a des exceptions. Sont rares, mais il y en a.
    Pierre Cloutier

  • Archives de Vigile Répondre

    27 mai 2012


    L'attitude de madame Bombardier n'a rien d'étonnant car elle semble être une fan de Jean Charest. Pour elle, ce dernier ne peut être "un petit" Premier ministre tout simplement parce que cela est impossible qu'un Premier ministre soit "petit". Donc, dans son esprit, J.C. ne peut être qu' "un grand" Premier ministre. C'est du moins ce qu'elle a déjà déclaré à la radio 98.5 il y a un bon moment. Alors, comment une femme aussi peu en contact avec la réalité peut-elle faire une analyse sérieuse de la situation présente au Québec. Quelle femme naïve elle est!

  • Archives de Vigile Répondre

    27 mai 2012

    Elle pourrait demander dans un article a Jean Charest de faire appliquer une loi qu'il as toujours refuser de faire appliquer malgré les milliers de plaintes déposés pour qu'elle soit appliquer et respecter
    Et pourquoi Jean Charest as t-il toujours refuser de la faire appliquer ?
    Parce que Charest ne veut pas déplaire a sa clientèle électorale qui précisément baffoue cette loi particuliêrement a Montréal.
    Madame Bombardier ne se formalise pas non plus dans son article de la violation de la loi référendaire par le camp du oui lors du dernier référendum auquel Jean Charest s'était associé.
    Un Charest qui as toujours refusé de condamner la violation de cette loi par Ottawa a travers son programme des commandites .
    C'est de l'hypocrisie et de la mauvaise foi de la part de madame Bombardier qui demande que les lois anti démocratique de Charest soient respecter et qui ne dit mot des lois que Charest ne veut pas faire respecter comme la loi 101 qui est une loi fondamentale pour la protection de la langue française .
    je n'accorde aucune crédibilter a des personnes du deux poids deux mesures comme madame Bombardier qui tout a coup demande le respect des lois alors qu'il se taisent quand il s'agit de faire respecter la loi 101 que Charest refuse de faire respecter pour ne pas déplaire non pas a la rue mais a sa clientèle électorale de fédéralistes .
    Madame Bombardier fait parti de cette clique de bien pensant qui croit que seul les lois de Charest doivent être respecter et que celle qui ne font pas leur affaire comme la loi 101 et la loi référendaire ...on peut s'essuyer les deux pieds dessus .

  • Archives de Vigile Répondre

    27 mai 2012

    M. Thompson, vous m’enlevez les mots de la bouche. Cet après-midi, je lisais dans Le Devoir cette odorante chronique hebdomadaire de Mme. Bombardier. Pourtant, après avoir envoyé mon dernier texte, ‘’le roi des prestigitateurs’’, je mentionnais que Le Devoir avait vraiment, à mon avis, délaissé le propagandisme éditorial pour des écrits fort bien faits et plus proches de la réalité…mais je n’avais pas encore lu ce que Mme. Bombardier avait commis. Il est dommage que Le Devoir publie de telles âneries prétentieuses, de telles insultes. Cela rabaisse sa crédibilité. Elle doit avoir une piètre idée d’elle-même pour enfler à ce point ce personnage qu’elle joue. Elle doit vouloir cacher son abyssale insignifiance pour prétendre planer au-dessus de la mêlée. En fait, c’est une pauvre femme frustrée qui déverse son fiel comme elle le peut.

    Ivan Parent