Crise financière mondiale

Revue de presse - 3 septembre 2011

Chronique de Richard Le Hir

CITATIONS DU JOUR

"L'économie mondiale entrera dans une nouvelle phase dangereuse cet automne"
Robert Zoellick, président de la Banque Mondiale

ET

"Donnez à Karl Marx la chance de sauver l'économie mondiale" - Bloomberg
George Magnus, conseiller économique principal, UBS Investment Bank, Londres, et auteur de plusieurs ouvrages et articles parus dans des publications économiques réputées


- L’économie mondiale dans une «nouvelle phase dangereuse»

CRISE | Le président de la Banque mondiale Robert Zoellick estime que l'Europe connaît une grave crise des dettes souveraines. L’Union monétaire, les banques et la compétitivité en font les frais.
Les Etats-Unis et l'UE sont au coeur des préoccupations.


L’économie mondiale va entrer dans une "nouvelle phase dangereuse cet automne", a estimé samedi à Pékin le président de la Banque mondiale (BM) Robert Zoellick, à l’ouverture d’une conférence sur l’avenir de la Chine à l’horizon 2030.
"La crise financière en Europe est devenue une crise des dettes souveraines, avec de graves implications pour l’Union monétaire, les banques et la compétitivité de certains pays", a-t-il déclaré.
"Les Etats-Unis sont confrontés aux questions de la dette, des dépenses, de la réforme de l’impôt pour soutenir la croissance du secteur privé", a poursuivi le président de la Banque mondiale.
"Dans le contexte international actuel d’une croissance ralentie et d’une confiance affaiblie", M. Zoellick a appelé la Chine à accélérer son passage d’une économie tirée par l’investissement et les exportations à un modèle accordant une plus large place à la consommation, à l’innovation ainsi qu’à "l’intégration sociale pour surmonter la division entre citadins et ruraux".
"En juillet de cette année, le groupe Banque mondiale a classé la Chine dans la catégorie des économies à revenus moyens supérieurs. La Chine est bien positionnée pour rejoindre le groupes des pays à hauts revenus d’ici 15 à 20 ans à venir", a-t-il expliqué.
"Mais c’est une transition que seuls peu de pays ont accomplie - et malheureusement, beaucoup ont échoué", a averti le président de la BM, qui se trouve en Chine jusqu’à lundi.
"Les pays à revenu moyen ne peuvent plus dépendre de modèles de croissance qui ont fonctionné lorsqu’ils étaient pauvres, sinon ils risquent de perdre dans la compétition avec les pays à bas salaires ainsi que vis-à-vis des pays à revenus élevés en matière d’innovation et de changement technologique", a-t-il encore dit.
Jugeant que "les responsables chinois savent ce qu’il faut faire", ils les a appelés à "transcrire leurs projets en actions".
Les partenaires commerciaux de la Chine, Etats-Unis en tête, demandent à Pékin une réévaluation du yuan ainsi qu’un meilleur accès au marché chinois afin d’équilibrer leurs échanges avec la deuxième économie mondiale.
"Les décisions en Europe, aux Etats-Unis, les décisions en Chine nous affectent tous", a souligné Robert Zoellick, selon lequel "le monde a besoin de moteurs de croissance".


- Les 5 chiffres qui font trembler les Etats-Unis

Mauvais chiffres de l'emploi, croissance en berne, les banques américaines poursuivies, Wall Street en forte baisse... rien ne va plus du côté de l'Oncle Sam.
N'en jetez plus, la coupe est pleine ! Jeudi soir et vendredi ont apporté un sacré lot de mauvaises nouvelles aux Etats-Unis, plongeant un peu plus la première puissance mondiale dans la crise.
1 - 12 banques poursuivies dans l'affaire des suprimes
Les autorités fédérales américaines envisagent d'engager des poursuites judiciaires contre une douzaine de banques pour leur rôle dans la titrisation de crédits hypothécaires. Dans le collimateur ? Rien de moins que la Bank of America, la JP Morgan Chase, Goldman Sachs ou encore la Deutsche Bank. Ces poursuites devraient être officiellement engagées vendredi ou au plus tard au début de la semaine prochaine, selon le Wall Street journal, qui cite trois sources anonymes.
2- Zéro création d'emploi en août
En août, la première économie américaine n'a pas créé le moindre emploi ! La plus mauvaise performance depuis septembre 2010. La publication de ce chiffre intervient à six jours d'un discours attendu de Barack Obama devant le Congrès américain lors duquel il doit présenter un nouveau programme pour relancer les créations d'emplois dans le pays.
Ce très mauvais chiffre va également mettre la pression sur la Réserve fédérale, qui discutera lors de son prochain Comité de politique monétaire (les 20 et 21 septembre) de la mise en place de nouvelles mesures de soutien à l'économie américaine. Ce matin à Wall Street, le mot "QE3" (troisième phase d'assouplissement quantitatif) était ainsi sur toutes les lèvres. De quoi mettre la pression sur la Réserve fédérale, dans l'attente d'un QE3. Et sur Barack Obama qui présentera jeudi un plan pour stimuler le marché du travail.
3 - Une croissance révisée à 1,7% pour 2011
Barack Obama a annoncé jeudi soir revoir à la baisse ses prévisions de croissance pour cette année mais aussi l'année suivante. Cette révision résulte des coupes budgétaires concédées cet été pour relever le plafond de la dette. Cette révision à la baisse est en grande partie due aux coupes budgétaires qui ont accompagné début août l'accord entre républicains et démocrates sur le relèvement du plafond de la dette américaine. Dans ce contexte, l'exécutif américain table désormais sur une croissance économique pour cette année de 1,7% contre 2,7% en février et de 2,6% en 2012 contre 3,6%.
En outre, le déficit devrait atteindre 8,8% du PIB cette année, contre une précédente estimation de 10,9% publiée en février.
4 - Wall Street ouvre en chute de 2%
Vers 15h45 heure française, le Dow Jones perdait 2,09% à 11.253 points, le S&P 500 reculait de 2,24% à 1.177 points et le Nasdaq abandonnait 2,17% à 2.491 points. Wall Street a ainsi abandonné tous les gains enregistrés en début de la semaine. Déjà jeudi, les places américaines avaient reculé, nerveuses avant la publication des chiffres mensuels du marché de l'emploi en août. Très attendus, ils étaient encore plus mauvais que redouté, relançant les craintes sur la solidité de la reprise aux Etats-Unis.
Du côté des valeurs, Bank of America plonge de 8,09% à 7,27 dollars. La première banque américaine pourrait être poursuivie par les autorités pour avoir trompé les investisseurs sur la qualité des titres adossés aux crédits hypothécaires vendus avant la crise financière, rapporte ce vendredi le New York Times. JPMorgan (-4,13% à 34,80 dollars) et Goldman Sachs (-4,47% à 107,15 dollars) sont également concernées par cette procédure. En outre, la Réserve fédérale auraient demandé, selon le Wall Street Journal, à Bank of America de fournir des éléments sur sa solidité financière, ce qui alimente les inquiétudes
5 - 14 banques risquent une amende dans le scandale des saisies immobilières
Comme quatorze autres groupes financiers américains, Goldman Sachs est poursuivie par la Réserve fédérale dans le scandale des saisies immobilières irrégulières.
La banque centrale des Etats-Unis (Fed) a annoncé jeudi qu'elle envisageait d'imposer une amende à la banque américaine Goldman Sachs pour les "pratiques anormales" de sa filiale Litton Loan Servicing.
Goldman Sachs a vendu lundi cette société impliquée dans un gigantesque scandale de saisies immobilières irrégulières, mais "sera responsable du paiement" de toute amende qu'infligera la Fed, indique la banque centrale dans un communiqué.


- Whites become minority in America


Eight of the largest metropolitan regions in America have seen a decline in the percentage of white inhabitants over the last decade, signaling a majority of minorities in some of the USA’s biggest hubs, including New York and DC.
New census data analyzed by the Washington Post reveal that non-Hispanic whites are now a minority in 22 of the 100 biggest urban areas in America. While metropolises such as Los Angeles, San Antonio and San Francisco have seen minority-majorities prior to 2010, now NYC, San Diego, Las Vegas and Memphis have witness the change firsthand, as Black, Asian and Hispanic populations in those areas outnumber that of white residents.
The data suggests that the population of whites shrank in only 42 of the 100 cities profiled, but every single one of the metro regions saw an overall decline in the percentage of whites per capita.
Researchers say that the generally younger crowd of Hispanics and Asians outnumber the percentage of whites still in their childbearing years, and are thus reproducing at a greater rate. Eight percent of adults in America over the age of 65, for example, are non-Hispanic whites. Preliminary data from the 2010 US census revealed earlier this year that the number non-Hispanic white children being born in America had taken a backseat to an increase in minority births in the last decade, and that whites would become the minority by the roughly 2050. In some of the largest cities in America, however, that change has already occurred.
While the change is mostly evident in large cities itself, the change is showing up more and more in the outlying suburbs of the metropolitan regions. In metropolitan areas, minorities were responsible for 98 percent of the population growth in the decade leading up to the 2010 census.
“What’s happened is pivotal,” says demographer William Frey of the Brookings Institution who conducted the analysis.“Large metropolitan areas will be the laboratories for change. The measures they take to help minorities assimilate and become part of the labor force will be studied by other parts of the country that are whiter and haven’t been touched as much by the change.”
Workforce aside, demographers note that that the politics associated with minority groups could show a change in control in some formerly white-dominated locales. The Post notes that in Faifax, Virginia, for example, a moderate Republican community has switched over to a Democratic-minded city. In the Northern Virginia Regional School District, enrollment between 1995 and 2010 rose by nearly 119,000, though only 1,000 of those students were white.

- BofA, JPMorgan Among 17 Banks Sued by U.S. for $196 Billion

By Bob Van Voris and Patricia Hurtado -
Enlarge imageBank of America - Bank of America Corp. is one 17 banks being sued by the Federal Housing Finance Agency on behalf of Fannie Mae and Freddie Mac for $196 billion. Photographer: Chris Keane/Bloomberg
Bank of America Corp. and JPMorgan Chase & Co. (JPM) were among 17 banks sued by the U.S. to recoup $196 billion spent on mortgage-backed securities bought by Fannie Mae and Freddie Mac.
The Federal Housing Finance Agency, on behalf of Fannie Mae and Freddie Mac, filed 17 lawsuits yesterday in New York state and federal courts and in federal court in Connecticut. The FHFA accuses the banks of misleading Fannie Mae and Freddie Mac about the soundness of the mortgages underlying the securities.
“The loans had different and more risky characteristics than the descriptions contained in the marketing and sales materials provided to the enterprises for those securities,” the FHFA said in a statement.
FHFA is seeking to rescind the transactions plus other damages, including civil penalties and punitive damages in cases alleging misconduct.
In addition to JPMorgan and Bank of America, the agency filed complaints in federal court in Manhattan yesterday against Citigroup Inc. (C), Goldman Sachs Group Inc. (GS), Merrill Lynch & Co., Barclays Plc (BARC), Nomura Holdings Ltd., HSBC Holdings Plc (HSBA), Societe Generale SA, Credit Suisse Group AG (CSGN), Deutsche Bank AG (DBK) and First Horizon National Corp. (FHN)
The FHFA sued Ally Financial Inc., Countrywide Financial Corp., General Electric Co. (GE) and Morgan Stanley in state court in Manhattan, according to the agency. It sued Royal Bank of Scotland Group Plc (RBS) in federal court in Connecticut.


- U.S. wants confident Canada as closer ally

JOHN IBBITSON OTTAWA— From Saturday's Globe and Mail

A chastened United States is looking to Canada to help it carry the weight of the world.
The question for the people of this increasingly confident and internationally engaged nation is how much of that weight we should bear, and what it means for Canada-U.S. relations.
The debate will dominate public discourse in Canada over the coming months as the two countries unveil plans for closer economic and security ties.

U.S. Ambassador David Jacobson acknowledges that, after the Sept. 11 attacks, his country made the terrible mistake of trying to shape its war on terrorism unilaterally.
“The idea that the United States can go it alone in the world … it just doesn’t work,” he said in an interview with The Globe and Mail.
Mr. Jacobson is a close political ally of President Barack Obama, so it’s not surprising that he lays much of the blame at the feet of George W. Bush. But that’s all right; most Canadians feel the same way.
The United States, a country that considers hope one of its chief exports “started exporting fear,” he said. Canada took some of the brunt of that through increased border security, passport requirements – Mr. Jacobson himself has twice been stopped at the border because someone with the same name as his was on the do-not-fly list – and stinging rebukes from the Bush administration when former prime minister Jean Chrétien refused to have anything to do with the invasion of Iraq.
While the United States floundered in its Middle Eastern quagmire, alienated almost every friend it had and then sent its economy plunging into the abyss, Liberal and Conservative governments in this country balanced the budget, rebuilt the military, fought in Afghanistan and, when recession came, discovered the blessings of sound and conservative banking rules.
As a result, Mr. Jacobson observes, Canadians feel “more confidence in the Canadian economy, in the ability to create jobs, in the banking system, all those things,” while in the United States “we’re having our troubles, both politically and economically.”
But the Obama administration has repaired at least some of the damage to his country’s reputation. Witness the close co-operation of U.S., Canadian and other NATO nations in supporting the rebels who overthrew the Gadhafi regime in Libya.
Canadians and Americans must now decide whether to bind themselves more closely in continental security and cross-border trade when the Beyond the Border action plan is released later this month.
Mr. Jacobson is hoping that both countries will embrace most or all of its recommendations because it is in their mutual interest and because, “fundamentally, I believe the Canadian people like the American people.”
On Friday, Mr. Jacobson unveiled an exhibit of photographs taken on Sept. 11 of cards, candles, flowers and such that Canadians left at the U.S. embassy after the attacks. It reminds us of the remarkable solidarity between Canadians and Americans in those days, when Mr. Chrétien promised another U.S. ambassador, Paul Cellucci, before a throng on Parliament Hill: “We will be with the United States every step of the way: as friends, as neighbours, as family.”
Mr. Jacobson’s greatest hope is that this still holds true.



- Subprimes : la Société Générale poursuivie

Les banques avaient facilité l'accès aux prêts immobiliers des ménages américains pour recruter de nouveaux clients et leur vendre des logements souvent trop chers.
Les banques avaient facilité l'accès aux prêts immobiliers des ménages américains pour recruter de nouveaux clients et leur vendre des logements souvent trop chers.Crédits photo : JOE RAEDLE/AFP
Dix-sept institutions financières, dont une française, sont visées par une plainte des autorités fédérales américaines pour leur rôle dans la crise des subprimes. Des milliards de dollars leur sont demandés.
» Washington veut faire payer la crise immobilière aux banques
L'heure de payer la facture a sonné. L'Agence fédérale de financement du logement (FHFA) a déposé vendredi à New York une plainte pour fraude à l'encontre des banques qu'elle considére comme responsables de la crise des subprimes. Au final, ce ne sont pas douze, comme initialement annoncé par le New York Times,mais dix-sept établissements financiers (dix américaines et sept étrangères) qui sont visés par cette plainte. Parmi eux, la banque française Société Générale.
Près de 200 milliards de dollars de titres
La FHFA reproche à l'ensemble de ces établissements d'avoir vendu des produits financiers adossés sur des prêts immobiliers aux deux établissements parapublics de crédits hypothécaires Fanny Mae et Freddie Mac, entre 2005 et 2008. A l'époque, les banques avaient facilité l'accès aux prêts immobiliers des ménages américains pour recruter de nouveaux clients et leur vendre des logements souvent trop chers en pariant sur la hausse des prix. Le système avait fini par s'effondrer au cours de l'été 2008, entraînant dans sa chute Fanny Mae et Freddie Mac.
La FHFA estiment que les dix-sept banques ont dissimulé certaines caractéristiques des titres qu'elles ont vendu, mentant notamment sur la réalité des vérifications sur la solvabilité des ménages emprunteurs. «Les plaintes font état d'infractions à la loi fédérale régissant les actifs financiers et au droit (common law) dans la vente de titres adossés à des prêts hypothécaires résidentiels conçus par ces établissements», précise la FHFA.
L'ensemble des pertes enregistrées par les deux organismes, qui assuraient alors 40% de l'encours des prêts immobiliers accordés aux États-Unis, est estimé à 30 milliards de dollars. Placés sous tutelle publique, Fannie Mae et Freddie Mac ont à ce jour coûté 170 milliards de dollars aux contribuables américains.
La FHFA a évalué pour chacune des banques le montant en dollars des titres vendus aux deux géants du crédit (voir encadré). Au total, ce sont près de 200 milliards de titres qui auraient été vendus. La plus impliquée, l'américaine JPMorgan (États-Unis) aurait vendu à elle seule pour plus de 33 milliards de dollars de titres. La Société Générale quant à elle en aurait cédé pour 1,3 milliard.
«Fannie et Freddie savaient»
La plainte de l'Agence fédérale devrait se solder par des négociations et un éventuel accord financier afin d'éviter un procès. Dans tous les cas, la procédure pourrait coûter très cher aux établissements incriminés, en particulier à la plus grande banque des États-Unis par les actifs, Bank of America. Le groupe doit en effet défendre non seulement ses propres agissements, qui ne sont pas les plus graves selon la FHFA, mais aussi ceux du prêteur immobilier Countrywide et de la banque d'affaires Merrill Lynch, rachetés en 2008. En juin dernier, la banque américaine avait affirmé qu'elle avait accepté de verser 8,5 milliards de dollars pour mettre un terme aux poursuites de plusieurs investisseurs et comptait passer une provision supplémentaire de 5,5 milliards de dollars pour apurer la situation avec Freddie Mac et Fannie Mae. Le Wall street Journal relevait alors qu'il s'agissait de l'accord de dédommagement le plus important jamais signé. Le groupe a par ailleurs annoncé dans la nuit de vendredi à samedi qu'il envisageait de réduire ses effectifs de 10%, ce qui équivaut à la suppression de 30.000 postes.
La ligne de défense de Bank of America est aujourd'hui que Fannie et Freddie savaient très bien ce qu'ils faisaient. «Ils affirmaient comprendre les risques» et «cherchent maintenant à tenir d'autres opérateurs de marché comme responsables de leurs pertes», a indiqué le groupe dans un communiqué.
Concernant la banque française Société Générale, aucun chiffre n'a été donné, mais le préjudice est considéré comme «important» par l'Agence fédérale de financement du logement.


Montant des titres vendus par les banques

1. JPMorgan (Etats-Unis): plus de 33 milliards de dollars
2. Royal Bank of Scotland (Royaume-Uni): plus de 30,4 milliards
3. Countrywide (Etats-Unis, groupe Bank of America): environ 26,6 milliards
4. Merrill Lynch (Etats-Unis, groupe Bank of America): plus de 24,9 milliards
5. Deutsche Bank (Allemagne): plus de 14,2 milliards
6. Credit Suisse (Suisse): plus de 14,1 milliards
7. Goldman Sachs (Etats-Unis): plus de 11,1 milliards
8. Morgan Stanley (Etats-Unis): plus de 10,6 milliards
9. HSBC (Royaume-Uni): plus de 6,2 milliards
10. Ally (Etats-Unis, anciennement GMAC): plus de 6 milliards
10. Bank of America (Etats-Unis): plus de 6 milliards
12. Barclays (Royaume-Uni): environ 4,9 milliards
13. Citigroup (Etats-Unis): plus de 3,5 milliards
14. Nomura (Japon): plus de 2 milliards
15. Société Générale (France): près de 1,3 milliard
16. First Horizon (Etats-Unis): près de 900 millions
17. General Electric (Etats-Unis, maison mère de GE Capital): environ 550 millions


- La crise économique et sociale s'aggrave en Grèce

Par Alexia Kefalas - Vendredi, les station de métro sont restées fermées à Athènes, en raison d'une grève de 24 heures. Les autorités craignent désormais d'avoir du mal à contenir la colère des Grecs.
Vendredi, les station de métro sont restées fermées à Athènes, en raison d'une grève de 24 heures. Les autorités craignent désormais d'avoir du mal à contenir la colère des Grecs. Crédits photo : ARIS MESSINIS/AFP
La récession sera de 5% en 2011, plus grave que prévu, ce qui entraînera une envolée du déficit public à 8,8% du PIB. Les experts du FMI, de la BCE et de la Commission ont précipitamment quitté Athènes vendredi.
La crise de la dette grecque tourne au psychodrame et à la tragédie. Mardi soir, une commission d'experts du Parlement révélait dans un rapport officiel que l'endettement du pays était «hors de contrôle». Le lendemain, démentis et critiques fusaient, Evangelos Venizélos, le ministre des Finances, ne mâchant pas ses mots, affirmant que ces experts-comptables ne disposaient «ni des connaissances, ni de l'expérience, ni de la responsabilité nécessaire pour juger de la dette»; quelques heures plus tard, la directrice de la commission parlementaire incriminée démissionnait.
Effondrement de la Bourse
Vendredi, un degré supplémentaire a été franchi avec l'annonce surprise de la suspension, pendant dix jours, de la mission engagée en début de semaine àAthènes par les experts de la troïka (Union européenne, BCE et et Fonds monétaire international). Ce départ précipité a provoqué un tollé dans le pays et la Bourse s'est effondrée dès l'ouverture, entraînant les places financières européennes dans son sillage. Le ministre des Finances a tenté de minimiser l'événement: «Il n'y a pas eu de rupture des discussions entre le pays et la troïka», a-t-il assuré. Mais Evangelos Venizélos n'a pas réussi à convaincre, d'autant qu'il a admis, dans la foulée, que «la Grèce ne tiendra pas ses objectifs de réduction du déficit public en 2011 en raison de l'aggravation de la récession dans le pays». Le PIB devrait reculer d'au moins 5% cette année, prévoit désormais le gouvernement, ce qui le conduit mécaniquement à prévoir un déficit de 8,8% du PIB fin 2011, contre une précédente estimation de 7,4%.
C'est un fait, près d'un an et demi après la mise en place du premier plan de rigueur, la Grèce est à nouveau au pied du mur. Les mesures d'austérité ont engendré une forte récession et plombé la croissance, la compétitivité et la production. Le taux de chômage a atteint les 16,6% le mois dernier. «La commission parlementaire avait raison. La dette est vraiment hors de contrôle parce qu'elle ne cesse d'augmenter et continuera sa croissance», analyse Stefanos Manos, ancien ministre des Finances. «Il est désolant de voir que le gouvernement n'a rien fait depuis plusieurs mois. Aucune réforme du système étatique, aucune privatisation, mais seulement l'imposition de taxes et des coupes sur les salaires ! Il y a plus de dépenses publiques qu'en 2009, soit avant la crise, souligne-t-il. Cette fois, il y a urgence, la faillite nous pend au nez. Les dirigeants internationaux doivent taper du pied. Ils devraient refuser d'accorder la sixième tranche du prêt des 110 milliards d'euros accordé à la Grèce si ces mesures ne sont pas appliquées.» C'est probablement le sens du départ de la troïka, qui veut par ce geste spectaculaire mettre la pression sur le gouvernement.
Mais ce jeu de poker menteur lasse les Grecs qui subissent de plein fouet l'austérité. Dernière mesure marquante, l'augmentation de la TVA dans la restauration de 13 à 23%. «Un pas de trop , selon Giorgos Delastik, analyste politique. Les Grecs sont épuisés. Ils pensent surtout que le plan de rigueur appliqué n'est pas la bonne solution pour sauver leur pays de la crise, tout comme pour l'Irlande et le Portugal».
Les grèves et manifestations ne se sont pas fait attendre. Après le métro d'Athènes et le personnel enseignant, les indignés appellent à une grande mobilisation ce soir devant le Parlement. Pour Ilias Iliopoulos, secrétaire général du syndicat des fonctionnaires, les Grecs jouent leur va-tout. «On est au bord d'une explosion sociale», affirme-t-il. «En 2010, pour que le déficit soit réduit de cinq points, les Grecs ont dû faire d'énormes sacrifices. Aujourd'hui, ils ne peuvent plus accepter d'autres mesures ou de nouvelles coupes sur les salaires». Pourtant, la troïka demande 2,5 milliards d'économies d'ici à la fin de l'année. Les autorités craignent désormais d'avoir du mal à contenir la colère des Grecs, qui s'est radicalisée après la pause estivale.



- Dernière chance ? Il faudrait mettre la Grèce sous tutelle... mais on ne peut pas


"La dette grecque est maintenant hors de contrôle", c'est le constat accablant d'une commission d'experts nommée par le ministère des Finances grec. Certains envisagent, pour le salut de la zone Euro, de mettre la Grèce sous tutelle. Est-ce seulement possible ?

Scénario catastrophe pour la Grèce et l'Europe
Atlantico : Comment expliquer que la Grèce, même avec l’appui du Fonds de soutien européen, ne puisse toujours pas restaurer l’état de ses finances ?
Nicolas Bouzou : Les Grecs connaissent une forte récession. L’arithmétique d’une dette est assez simple : on ne peut la rembourser que lorsque les recettes fiscales (taux de croissance économique plus inflation) sont supérieures aux taux d’intérêts.
En France, on a une croissance économique d’une moyenne d’1,5% et une inflation de 2%, cela fait des recettes fiscales qui augmentent de 3,5% par an. Les taux d’intérêts sur la dette étant autour de 3%, nous sommes à la limite mais cela reste supportable. La Grèce connait aujourd’hui une récession de 5%. Cela veut dire que même si on leur prêtait de l’argent à un taux d’intérêt zéro, ce qui n’est bien sûr pas le cas, sa dette continuerait d’augmenter mécaniquement. Or, la Grèce, si elle s’endette aujourd’hui sur les marchés, s’endette à 15 ou 20% et quand elle s’endette auprès du Fond de soutien européen, c’est à un taux moyen de 5%.
Le comité d’experts a raison. A l’heure actuelle, la dette de la Grèce est insoutenable. Au minimum, si l’on était sérieux, il faudrait que le Fonds de soutien prête à la Grèce sans intérêts.

En quoi le fait que la dette grecque soit "hors de contrôle" est-il une menace pour l’Union européenne ?
C’est une menace pour l’Union européenne parce que les banques ont passé des dépréciations d’actifs sur la Grèce qui, je crois, ne sont pas assez suffisantes. C’est d’ailleurs l’idée qui est en train de tourner dans la tête des régulateurs internationaux. A partir du moment où la dette grecque est hors de contrôle, cela veut dire que l’on va avoir un défaut, sur une partie de la dette grecque, supérieure a ce qui a été provisionné, déprécié par les banques. Pour les créanciers de la Grèce, c’est quand même un vrai sujet d’inquiétude.
Dès le début de cette affaire, il aurait fallu prêter à la Grèce des sommes extrêmement importantes à des taux d’intérêts nuls. Plus on attend, plus cela sera compliqué à faire.

La dernière solution serait-elle de mettre la Grèce sous tutelle ?
Idéalement, oui, il faudrait mettre la Grèce sous tutelle. Mais on ne peut pas car les traités ne le prévoient pas. Théoriquement, on pourrait procéder de la même manière qu'en France où les collectivités locales peuvent être mises sous tutelle de l’Etat. L’Etat les financerait et les gèrerait totalement. En théorie, cela pourrait se passer comme cela mais comme l’intégration européenne en termes économique et financier n’est pas allée très loin, on a de grosses difficultés à intervenir sur le budget grec.
Là où il faut agir aujourd’hui, c’est plus sur la question de la croissance que sur celle du budget. Les Grecs, contrairement à ce que l’on peut dire, ont fait énormément d’efforts. Il est difficile de leur demander aujourd’hui d’aller plus loin en termes d’austérité. On voit bien que cela a, en plus, des effets négatifs sur la croissance.





- Trichet: réduction du déficit italien "décisive" pour la crédibilité du pays


Le président de la Banque centrale européenne (BCE) Jean-Claude Trichet a estimé samedi que le respect par le gouvernement italien des objectifs de réduction du déficit, contenus dans son nouveau plan de rigueur, était "décisif" pour la "crédibilité" de l'Italie.
"Il est essentiel que l'objectif qui a été annoncé pour diminuer le déficit soit pleinement confirmé et mis en oeuvre", a déclaré M. Trichet. Il avait déjà pressé l'Italie de tenir ses objectifs, dans un entretien publié vendredi par le quotidien économique Il Sole 24 Ore.
"Cela est absolument décisif pour consolider et renforcer la qualité et la crédibilité de la stratégie italienne et de sa solvabilité", a ajouté M. Trichet, lors du Forum Ambrosetti, sorte de mini-Davos à l'italienne réunissant jusqu'à dimanche des personnalités du monde politique et de la finance à Cernobbio, sur les rives du lac de Côme (nord).
M. Trichet a également appelé à renforcer la "flexibilité" de l'économie italienne.
Le président de la BCE a formulé ses remarques dans le cadre d'une question au président italien Giorgio Napolitano, figure au rôle essentiellement honorifique très respectée en Italie.
"Je suis convaincu qu'il est essentiel que les objectifs soient confirmés et traduits en actes concrets", lui a répondu M. Napolitano, en liaison vidéo depuis Rome, faisant part de sa "confiance" mais appelant toutefois la majorité et l'opposition à entériner "rapidement" le plan de rigueur au Parlement.
Afin de calmer les marchés, le gouvernement de Silvio Berlusconi a adopté en urgence le 12 août un nouveau plan de rigueur draconien de 45,5 milliards d'euros, qui doit permettre à l'Italie de parvenir à l'équilibre budgétaire en 2013, et non en 2014 comme prévu auparavant. En 2010, le déficit italien s'est élevé à 4,6% du PIB.
Mais le gouvernement a depuis renoncé à l'une des mesures phares de ce plan, une "taxe de solidarité" sur les revenus élevés, ainsi qu'une mesure contestée sur les retraites.
Afin de compenser le manque à gagner, il a annoncé le renforcement de la lutte contre l'évasion fiscale, dont les résultats sont toutefois difficiles à estimer. La Commission européenne s'est d'ailleurs inquiétée vendredi de ce poids accordé à la lutte contre l'évasion.
Plus globalement, M. Trichet a ensuite appelé "tous les gouvernements européens" à "respecter la discipline budgétaire", lors des travaux qui n'étaient pas ouverts à la presse, ont rapporté des participants.
"La BCE ne peut pas se substituer aux gouvernements dans la solution de la crise", a-t-il insisté.


- Le Québec veut attirer les investissements chinois

Le Premier ministre québécois Jean Charest, en visite à Shanghai, a déclaré hier que la Chineétait très importante aux yeux du Québec dans le contexte de morosité économique aux États-Unis et dans d'autres pays développés. M. Charest dirige une délégation commerciale composée de plus de soixante-dix représentants de secteurs clés de l'économie québécoise.
Un accord sera signé avec les autorités de Shanghai aujourd'hui pour élargir la coopération dans les domaines de la technologie, la recherche océanique, la recherche médicale et les échanges éducatifs. « Le Canada a beaucoup à offrir, et la Chine a besoin d'investir à l'étranger », a-t-il déclaré, en soulignant que cela permettrait à l'économie chinoise d'atteindre un nouveau niveau, tandis que le Canada possède de vastes ressources naturelles et des technologies de pointe.
Avec une superficie de 1,2 million de kilomètres carrés, ou deux fois la taille de la France, le Québec dispose d'un potentiel colossal dans le secteur minier et hydroélectrique. Le territoire abrite d'immenses forêts et de grandes ressources en faune et flore, sans oublier ses réserves en eau douce qui font partie des plus importantes du monde.
french.china.org.cn




- ITALIE - Tour de passe-passe sur le plan de rigueur


"Le plan de rigueur est dans le chaos. Tout est à refaire" : ainsi La Repubblica résume l’état d’avancement des mesures d’ajustement annoncées il y a moins d’un mois par le gouvernement. A l’époque, l’Italie était en proie aux attaques spéculatives des marchés sur sa dette publique qui menaçaient d’emporter l’euro avec elles et il s’agissait de rassurer d’urgence les investisseurs, rappelle le quodidien. Mais le plan, censé remettre la dette publique italienne (la deuxième du monde en terme de pourcentage du PIB) dans des limites plus soutenables, a changé quasiment tous les jours : contribution de solidarité des plus riches, abolition des provinces, réduction des coûts de la politique, réforme des retraites…Les mesures proposées jusqu’à présent ont été régulièrement modifiées et retirées après les protestations de tel ou tel parti de la majorité menée par Silvio Berlusconi.
Une telle incertitude suscite l’inquiétude de la Banque centrale européenne, qui a garanti la dette italienne en achetant massivement des bons du trésor, ainsi que les pays de la zone euro, à commencer par l’Allemagne. "Notre gouvernement est en train de donner raison à ce groupe de députés conservateurs allemands qui s’opposent à un renforcement du Fonds européen de stabilisation financière", écrit l’économiste Tito Boeridans le quotidien romain : "Non seulement nous ne sommes pas en train de favoriser la coordination des politiques fiscales fondamentale pour résoudre la crise de la dette dans la zone euro, mais en plus nous sommes en train de contribuer à ce que cette solution s’éloigne". Le texte définitif devrait être approuvé le 6 septembre par les députés.


- Entre protéger la planète ou protéger l'industrie américaine, Obama a tranché


Cédant aux inquiétudes de l'industrie, le président américain a contre toute attente demandé vendredi à l'Agence de protection de l'environnement (EPA) de retirer un projet visant à lutter contre la pollution atmosphérique.
Cédant aux inquiétudes de l'industrie, le président américain Barack Obama a contre toute attente demandé vendredi à l'Agence de protection de l'environnement (EPA) de retirer un projet visant à lutter contre la pollution atmosphérique.
Cette décision, explique-t-il dans un communiqué, s'inscrit dans une volonté d'alléger le poids des réglementations pesant sur l'activité des entreprises.
Le projet était dénoncé par les industriels qui affirmaient que sa mise en oeuvre entraînerait la perte de milliers d'emplois et une facture de plusieurs milliards de dollars à un moment où l'économie américaine continue de se débattre pour renouer avec une croissance solide.
Diffusées peu de temps avant l'annonce d'Obama, les statistiques de l'emploi ont révélé vendredi que le chômage était resté inchangé en août, à 9,1% de la population active.
Mais ce virage à 180° a été sévèrement jugé par les associations écologistes. "L'administration Obama cède face aux gros pollueurs au détriment de la protection de l'air que nous respirons. C'est une énorme victoire pour les pollueurs industriels et une énorme perte pour la santé publique", a déploré Gene Karpinski, président de la League of Conservation Voters.
Ed Markey, élu démocrate à la Chambre des représentants et membre de la commission sur les ressources naturelles, a exprimé sa déception. Ce projet de réglementation, a-t-il dit, "aurait contribué à éviter à des milliers d'Américains des maladies respiratoires et cardiaques".
L'EPA avait déjà différé à plusieurs reprises ce projet dont l'architecture visait à limiter les émissions d'oxydes de nitrogènes et autres composés chimiques à l'origine du "smog", sorte de brouillard industriel.
Son administratrice, Lisa Jackson, arguait qu'il permettrait d'économiser jusqu'à 100 milliards de dollars sur les dépenses de santé et d'éviter jusqu'à 12.000 décès prématurés liés à des problèmes cardiaques et pulmonaires.
A la Maison blanche, on se défend d'avoir cédé aux pressions de l'industrie. "C'est un jugement au mérite", a déclaré un responsable de la présidence, insistant que l'urgence allait à la défense de l'emploi.


- Grèce: le Premier ministre socialiste sûr que son pays va sortir de la crise


Le Premier ministre socialiste Georges Papandréou a affirmé samedi être certain que son parti allait sortir la Grèce de la crise économique et de l'endettement, lors de la conférence nationale du Parti socialiste grec (PASOK).
"Nous continuons la bataille, non seulement parce que nous croyons qu'il n'y a pas d'autre solution, mais aussi parce que nous avons confiance en nos capacités, dans les capacités de l'hellénisme, dans les possibilités de notre pays. Je suis certain que nous réussirons", a-t-il déclaré dans son discours.
"Les citoyens nous jugeront en 2013, et d'ici là, non seulement nous aurons réussi à sortir la Grèce de la crise, mais nous aurons également mis en place de nombreuses et importantes réformes qui poseront les bases d'une évolution différente de la Grèce dans l'avenir", a-t-il ajouté, coupant court aux rumeurs d'élections anticipées.
Le Premier ministre a également accusé l'ancien gouvernement conservateur d'être le principal responsable de la crise financière actuelle.
Le porte-parole du principal parti d'opposition Nouvelle Démocratie, Yannis Mihelakis, a aussitôt réagi.
"Il (Georges Papandréou) reconnaît l'impasse économique, mais ne dit rien de sa politique, qui a détruit l'économie et la société", a-t-il rétorqué.
L'an dernier, Athènes a reçu un plan d'aide de 110 milliards d'euros de l'Union européenne et du Fonds monétaire international (FMI).
Lors de leur sommet du 21 juillet, les pays de la zone euro ont accepté de verser un nouveau prêt de 109 milliards d'euros à la Grèce, auquel s'ajoute une participation du secteur privé, sur la base du volontariat, pour un montant de 50 milliards d'euros.
Les représentants de la "Troïka" (UE, BCE et FMI) en mission à Athènes ont évoqué vendredi de "bons progrès" et donné 10 jours au gouvernement pour faire avancer les réformes structurelles dans le pays.





- Un milliard de dollars planqués en Suisse par des diamantaires belges

FRAUDE | Quelque 800 Belges, dont 170 acteurs du très important secteur diamantaire anversois, sont soupçonnés par le fisc d’avoir dissimulé plus d’un milliard de dollars en Suisse, rapporte samedi le journal économique belge De Tijd.
© KEYSTONE | Les enquêteurs de l’Inspection spéciale des impôts (ISI) se penchent actuellement sur les 500 comptes les plus importants, sur les 800 à leur disposition.

Ces diamantaires figurent sur une liste de contribuables résidant en Belgique volée par un ancien employé de la banque britannique HSBC dans une de ses filiales suisses et transmise à Bruxelles par les autorités françaises en 2010, selon le quotidien des milieux économiques flamands, qui assure avoir pu consulter cette liste.
Selon le Tijd, le fisc belge a notamment dans son collimateur trois hauts dirigeants de l’Antwerp Diamond Bourse, la bourse diamantaire la plus importante d’Anvers, l’une des capitales mondiales du secteur diamantaire.
Le président de l’Antwerpsche Diamantkring, la plus grande bourse mondiale de diamants bruts, ainsi que d’anciens responsables de la vitrine de l’industrie diamantaire locale, l’Antwerp World Diamond Center (ex-Conseil supérieur du diamant), sont également soupçonnés d’avoir dissimulé de l’argent en Suisse, ajoute le journal.
Selon le quotidien francophone L’Echo, les enquêteurs de l’Inspection spéciale des impôts (ISI) se penchent actuellement sur les 500 comptes les plus importants, sur les 800 à leur disposition.
Ils ont adressé des demandes de clarification à leurs détenteurs, sans toutefois dévoiler les informations dont ils disposent déjà. Plusieurs personnes visées ont alors riposté en lançant des procédures devant le Conseil d’Etat, le plus haut tribunal administratif du pays, pour obliger le fisc à dévoiler ses cartes. Ces procédures sont toujours en cours, selon L’Echo.
La presse belge avait également rapporté l’an dernier que des Français résidant en Belgique faisaient partie des détenteurs de comptes en Suisse, mais l’information n’avait pas été confirmée officiellement.
L’usage par les administrations fiscales de ces listes, également transmises aux autorités allemandes et espagnoles, est délicate, car il s’agit à l’origine de fichiers volés. Fin 2010, la Cour constitutionnelle allemande a toutefois validé le principe de l’utilisation de données bancaires volées pour traquer les fraudeurs au fisc.



- Central bank flight to Federal Reserve safety tops Lehman crisis
A key warning signal of global financial stress has shot above the extreme levels seen at the height of the Lehman crisis in 2008.
Graph: Factors Absorbing Reserve Funds - Reverse Repurchase Agreements - Foreign Official and International Accounts


By Ambrose Evans-Pritchard - Central banks and official bodies have parked record sums of dollars at the US Federal Reserve for safe-keeping, indicating a clear loss of trust in commercial banks.
Data from the St Louis Fed shows that reserve funds from "official foreign accounts" have doubled since the start of the year, with a dramatic surge since the end of July when the eurozone debt crisis spread to Italy and Spain.
"This shows a pervasive loss of confidence in the European banking system," said Simon Ward from Henderson Global Investors. "Central banks are worried about the security of their deposits so they are placing the money with the Fed."
These dollar accounts are just over $100bn (£62bn) and are small beer compared to the vast sums invested in bonds as foreign reserve holdings. Yet they serve as stress indicator, reflecting the operating decisions of the world's top insiders.
The dollar data refers specifically to reverse repurchase agreements.
Lars Tranberg from Danske Bank said European banks are reduced to borrowing dollar funds for "a week at a time" rather than the usual six to 12 months. "This closely resembles what happened in late 2008, though the difference this time is that the major central banks have dollar swap lines in place. If the dollar funding markets completely freeze up, the European Central Bank can act as a backstop."
Mr Tranberg said dollar deposits of US banks have increased by $400bn since mid-June, mostly offset by dollar reductions in Europe. "It is clear that the problem lies with the European banks. The credit default swaps on these banks are very high and provide a risk gauge."
The Bank for International Settlements says European and British banks have a dollar "funding gap" of up to $1.8 trillion stemming from global expansion during the boom that relies on dollar financing and has to be rolled over. This is not normally a problem but funding can seize up in a crisis.
European officials hotly disputed claims in a leaked document from International Monetary Fund claiming that a realistic "mark-to-market" of Italian, Spanish, Greek, Irish, Portuguese and Belgian sovereign debt would reduce the tangible equity of Europe's banks by €200bn (£176bn).
"French banks passed stress tests which were extremely tough less than a month ago: there is no cause for worry," said Valerie Pecresse, France's budget minister.
"It is ill advised to provoke alarm," said Michael Kummer, head of Germany's BdB bank federation.
The IMF was attacked as a Cassandra when it warned early in the credit crisis that debt write-downs would reach $600bn, yet losses have since reached $2.1 trillion.
European banks are still struggling to access America's $7 trillion money market funds. Fitch Ratings said last week that Spanish and Italian banks have been cut off altogether.
Investors do not fully believe EU pledges that the 21pc "haircut" agreed for private holders of Greek debt is the end of the story, or will remain confined to Greece, as the second Greek rescue is already unravelling. A Greek parliament report concluded that deep recession is pushing the country into a downward spiral, causing debt dynamics to fly "out of control". Public debt will reach 172pc of GDP next year.
Simon Derrick from BNY Mellon said Germany, Holland, and Finland may balk at a third rescue in the current tetchy mood, implying bigger haircuts instead. That will set a precedent for Portugal, and others. Until markets can see an end to the blood-letting, Europe's banks will remain untouchables.


- [Give Karl Marx a Chance to Save the World Economy: George Magnus
Karl Marx and the World Economy->http://www.slate.fr/lien/43137/psychopathe-dirigeant-entreprise-un-sur-25]

By George Magnus - Policy makers struggling to understand the barrage of financial panics, protests and other ills afflicting the world would do well to study the works of a long-dead economist: Karl Marx. The sooner they recognize we’re facing a once-in-a-lifetime crisis of capitalism, the better equipped they will be to manage a way out of it.
The spirit of Marx, who is buried in a cemetery close to where I live in north London, has risen from the grave amid the financial crisis and subsequent economic slump. The wily philosopher’s analysis of capitalism had a lot of flaws, but today’s global economy bears some uncanny resemblances to the conditions he foresaw.
Consider, for example, Marx’s prediction of how the inherent conflict between capital and labor would manifest itself. As he wrote in “Das Kapital,” companies’ pursuit of profits and productivity would naturally lead them to need fewer and fewer workers, creating an “industrial reserve army” of the poor and unemployed: “Accumulation of wealth at one pole is, therefore, at the same time accumulation of misery.”
The process he describes is visible throughout the developed world, particularly in the U.S. Companies’ efforts to cut costs and avoid hiring have boosted U.S. corporate profits as a share of total economic output to the highest level in more than six decades, while the unemployment rate stands at 9.1 percent and real wages are stagnant.
U.S. income inequality, meanwhile, is by some measures close to its highest level since the 1920s. Before 2008, the income disparity was obscured by factors such as easy credit, which allowed poor households to enjoy a more affluent lifestyle. Now the problem is coming home to roost.
Over-Production Paradox
Marx also pointed out the paradox of over-production and under-consumption: The more people are relegated to poverty, the less they will be able to consume all the goods and services companies produce. When one company cuts costs to boost earnings, it’s smart, but when they all do, they undermine the income formation and effective demand on which they rely for revenues and profits.
This problem, too, is evident in today’s developed world. We have a substantial capacity to produce, but in the middle- and lower-income cohorts, we find widespread financial insecurity and low consumption rates. The result is visible in the U.S., where new housing construction and automobile sales remain about 75% and 30% below their 2006 peaks, respectively.
As Marx put it in Kapital: “The ultimate reason for all real crises always remains the poverty and restricted consumption of the masses.”
Addressing the Crisis
So how do we address this crisis? To put Marx’s spirit back in the box, policy makers have to place jobs at the top of the economic agenda, and consider other unorthodox measures. The crisis isn’t temporary, and it certainly won’t be cured by the ideological passion for government austerity.
Here are five major planks of a strategy whose time, sadly, has not yet come.
First, we have to sustain aggregate demand and income growth, or else we could fall into a debt trap along with serious social consequences. Governments that don’t face an imminent debt crisis -- including the U.S., Germany and the U.K. -- must make employment creation the litmus test of policy. In the U.S., the employment-to-population ratio is now as low as in the 1980s. Measures of underemployment almost everywhere are at record highs. Cutting employer payroll taxes and creating fiscal incentives to encourage companies to hire people and invest would do for a start.
Lighten the Burden
Second, to lighten the household debt burden, new steps should allow eligible households to restructure mortgage debt, or swap some debt forgiveness for future payments to lenders out of any home price appreciation.
Third, to improve the functionality of the credit system, well-capitalized and well-structured banks should be allowed some temporary capital adequacy relief to try to get new credit flowing to small companies, especially. Governments and central banks could engage in direct spending on or indirect financing of national investment or infrastructure programs.
Fourth, to ease the sovereign debt burden in the euro zone, European creditors have to extend the lower interest rates and longer payment terms recently proposed for Greece. If jointly guaranteed euro bonds are a bridge too far, Germany has to champion an urgent recapitalization of banks to help absorb inevitable losses through a vastly enlarged European Financial Stability Facility -- a sine qua non to solve the bond market crisis at least.
Build Defenses
Fifth, to build defenses against the risk of falling into deflation and stagnation, central banks should look beyond bond- buying programs, and instead target a growth rate of nominal economic output. This would allow a temporary period of moderately higher inflation that could push inflation-adjusted interest rates well below zero and facilitate a lowering of debt burdens.
We can’t know how these proposals might work out, or what their unintended consequences might be. But the policy status quo isn’t acceptable, either. It could turn the U.S. into a more unstable version of Japan, and fracture the euro zone with unknowable political consequences. By 2013, the crisis of Western capitalism could easily spill over to China, but that’s another subject.
(George Magnus is senior economic adviser at UBS and author of “Uprising: Will Emerging Markets Shape or Shake the World Economy?” The opinions expressed are his own.)


- Au moins un dirigeant d'entreprise sur 25 est un psychopathe

Les psychopathes qui par nature sont charmeurs et manipulateurs ont naturellement une partie des qualités ou des défauts requis pour prendre le pouvoir dans les entreprises ou ailleurs... Ils ne sont pas forcément ces tueurs en série qui vivent reclus... au contraire. En tout cas, une étude américaine très sérieuse menée par le célèbre professeur de psychologie new yorkais Paul Babiak et citée par le Guardian souligne que les psychopathes peuvent très longtemps dissimuler leur maladie mentale derrière leur statut et en charmant et manipulant leur entourage.
Dans un documentaire réalisé par la BBC qui sera diffusé le 7 septembre (Are you good or evil (Etes-vous bon ou mauvais)) où il révèle les conclusions de son étude, Paul Babiak explique que «les psychopathes ne sont pas vraiment les personnes que nous pensons qu'elles sont. En fait, vous pouvez vivre et même être marié avec un psychopathe pendant plus de 20 ans et ne pas savoir que c'est un ou une malade mentale dangereuse et insensible.». Les psychopathes sont capables d'infliger les pires souffrances aux autres sans éprouver de culpabilité.
Paul Babiak a découvert ce qu'il appelle les «psychopathes qui réussissent». «Une grande part du problème tient au fait que ce que nous cherchons chez nos dirigeants peut être facilement imité par les psychopathes», souligne-t-il.
Paul Babiak et le professeur Bob Hare de l'Université de Colombie britannique au Canada, un expert reconnu en psychologie et en psychopathie, ont construit un questionnaire en 111 points qui permet de découvrir les psychopathes «cachés». Bob Hare estime que pas moins de 1% des Américains peuvent être considérés comme des psychopathes.
Bien sûr, les psychopathes dirigeants d'entreprises et cadres supérieurs ne sont pas vraiment performants ou efficaces, mais ils sont capables de gravir les échelons en masquant leurs échecs et leurs faiblesses en usant de leur charmant vis-à-vis de leurs supérieurs et de leurs subordonnés.
«Plus le psychopathe est atteint, meilleure est son apparence, beaucoup de charisme et de talents d'orateur. Bonne apparence et performance lamentable. Il faut considérer les psychopathes comme des personnes ayant à leur disposition une large palette de comportements: le charme, la manipulation, l'intimidation, tout ce qui est nécessaire pour qu'ils parviennent à leurs fins», souligne Paul Babiak .
«Ils peuvent se mettre dans votre peau intellectuellement et émotionnellement. Ils peuvent comprendre ce que vous pensez, mais attention ils ne peuvent pas ressentir ce que vous ressentez» conclut M. Babiak. Ils ne comprennent pas la douleur des autres, c'est pourquoi parfois emportés par leur instinct destructeur ils l'infligent sans compter.



- UK construction new orders suffer biggest fall since 1980

Cuts to school building partly to blame – although private sector housebuilding remains muted and shopping centre construction has almost ground to a halt

Phillip Inman - UTCs aim to produce a new generation of builders, engineers and technicians
Construction industry employment was down for the third month in a row. Photograph: Chris Ison/PA
The chancellor, George Osborne, is expected to come under renewed pressure from opposition politicians and business leaders to stimulate the economy after official figures revealed the sharpest fall in new orders for the construction industry since 1980.
The Office for National Statistics found that new orders were 16.3% lower in the second quarter on the previous three months and 23.2% lower than in the same period last year.
Analysts said they had been expecting the figures to show a slowdown across the construction sector – but were shocked by the sheer scale of the slump.
Cuts to government school building along with other infrastructure projects were partly to blame, according to experts, though private sector housebuilding remains muted and the building of retail outlets and shopping centres has almost ground to a halt.
Areas in the south and west were hardest hit – with north London, Bristol and the Medway in Kent suffering some of the largest falls. The north-east also suffered heavily – with new orders in Tyne and Wear dropping by almost half on the previous quarter.
A survey of construction industry purchasing managers found a similar picture, with employment down for the third month in a row. The survey showed the sector was continuing to expand, albeit slowly, but with lower margins and confidence at its lowest for eight months.
The PMI stood at an eight-month low of 52.6 in August from 53.5 in July and a 2011 peak of 56.5 in February.
Double whammy
Howard Archer, chief UK economist at IHS Global Insight, said the two surveys were a double whammy for the sector, which has yet to climb out of the slump triggered by the financial crisis.
"There can be no doubt that the Bank of England will keep interest rates down at 0.5% at the September meeting of the MPC next week and for a considerable time to come thereafter. Furthermore, pressure is building for action to try and help the economy through more quantitative easing," he said.
The Labour party has called for short-term tax cuts to promote growth and prevent the economy slipping back into recession.
Archer added: "While the purchasing managers' survey does at least indicate that construction activity is still expanding, it shows output growth slowing, incoming new business at a seven-month low, employment in the sector contracting at an increased rate, squeezed margins and business expectations deteriorating. Meanwhile, the data from the ONS is horrible. This bodes ill for output prospects in the near term at least."






- UK manufacturing contracts as exports slide

British manufacturing has gone into "reverse gear" as factory activity stalls around the world amid deepening economic gloom, a string of leading surveys confirmed.


By Emma Rowley - August saw activity at UK factories slump for the second month in a row, according to the closely watched purchasing managers' index (PMI) from researchers Markit and the Chartered Institute of Purchasing and Supply.
The decline was driven by falling new orders for exports, which saw their steepest slide in five years as overseas demand worsened amid intensifying fears for growth.
The index's headline reading dropped to a 26-month low of 49, where anything below 50 signals contraction. The latest figure, coming after July's 49.4 reading, reinforced concerns that manufacturing - recently the UK recovery's success story - will prove a drag on growth as a slowdown hits factories worldwide.
"The second half of 2011 has so far seen the UK manufacturing sector, once the pivotal cog in the economic recovery, switch into reverse gear," said Rob Dobson, economist at Markit.
The August slump came as manufacturing contracted in the eurozone for the first time in almost two years, according to the PMI for the region, which likewise fell to 49 - the first time since September 2009 it has fallen below 50.
France, Italy and Spain all saw activity at their factories shrink. That left Germany alone of the region's biggest four economies in seeing its factories keep growing.
However, their new export orders fell at the fastest rate of all the nations surveyed, boding ill for Germany's economic prospects.
Separate figures showed economic growth in Germany slowed to just 0.1 pc in the second quarter, adding to the worrying data for Europe's powerhouse economy. Analysts at Barclays Capital warned an "industrial recession looms" in the eurozone, fears which saw the shared currency lose ground against the dollar.
PMIs for Asian nations added to the gloom, as they showed problems facing debt-laden Western nations are hitting factories in the East as demand weakens. Manufacturing contracted in South Korea and Taiwan as new export orders slipped.
The PMI reading for China from HSBC showed growth in factory activity was still continuing at pace, but at a slower rate than before. "The West's deteriorating growth outlook is becoming an increasingly heavy burden to bear," said Donna Kwok, an economist with HSBC.
An index tracking factory activity in the US just managed to stay in growth territory at 50.6, stronger than markets had anticipated.




- [Cassandre: Système bancaire européen :
demain le crash ?->http://www.atlantico.fr/decryptage/banques-europennes-crise-fmi-christine-lagarde-173732.html]

Le Wall Street Journal a publié jeudi un rapport semi-secret de Goldman Sachs évoquant le risque d'effondrement du système bancaire européen confronté à un besoin de recapitalisation qui atteindrait mille milliards d'euros. Christine Lagarde s'est faite critiquer pour avoir tiré la sonnette d'alarme. Et si elle avait raison ?

Le FMI précise ses calculs : les banques européennes ont besoin de 200 milliards d’euros.
A peine nommé à la tête du FMI, Christine Lagarde est montée au créneau pour affirmer que les banques européennes manquaient de fonds propres : « il est urgent de recapitaliser les banques. Elles doivent être suffisamment solides pour faire face aux risques que représentent les dettes publiques et la faiblesse de la croissance. C’est essentiel pour mettre fin à la contagion. Sinon, la fragilité économique pourrait facilement s’étendre aux pays du cœur de la zone euro, ou pire encore, une crise de liquidité catastrophique pourrait éclater » a-t-elle déclaré vendredi à Jackson Hole lors d'un colloque réunissant les grands banques centrales de la planète.
L’avertissement est clair, « une crise de liquidité catastrophique » signifie des faillites bancaires en chaine, les épargnants qui se précipitent à leur agence et trouvent le rideau de fer baissé, leurs comptes bloqués. Un cataclysme économique sans précédent depuis la crise de 1929.
« Il ne faut pas s’inquiéter » répondent immédiatement des responsables de la Commission européenne ou Christian Noyer, le directeur de la Banque de France, assurant que nos banques sont solides. Qui a raison ? Notre ancienne ministre de l’Économie ! Celle-ci semble trouver à Washington une liberté de parole dont elle n’usait pas à Bercy…
Le FMI précise en effet ses calculs : les banques européennes ont besoin de 200 milliards d’euros. Comment l’institution parvient-elle à ce chiffre ? Tout simplement en comptabilisant les dettes des États de la zone euro à leur valeur de marché, qui subissent pour certaines (Grèce, Irlande, Portugal) de fortes décotes. Les banques doivent donc compenser cette perte de valeur par de nouveaux fonds propres.
Voici le motif d’incompréhension, les autorités européennes refusent d’envisager le défaut partiel ou total d’un pays sur sa dette, ou même une simple décote lors de la revente, convaincues que les plans d’aide stabiliseront les choses. Déjà les stress-tests réalisés en juillet dernier n’avaient pas pris en compte cette possibilité, se contentant d’un vague scénario macroéconomique récessif (baisse du PIB de 0,5%). Personne n’avait accordé foi à ces résultats, mais l’Union européenne persiste dans le déni.
Le FMI nous ramène à la réalité, oui le défaut d’un pays sur sa dette est possible, les marchés l’ont déjà intégré en décotant les titres grecs ou irlandais, et ne pas en tenir compte expose les banques à un sérieux risque de liquidité, avec des faillites à la clé.
Il serait temps, pour les autorités européennes, d’ouvrir les yeux et d’aller dans le sens d’un renforcement des fonds propres des banques. Il en va de la sécurité de notre épargne.








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1 commentaire

  • Archives de Vigile Répondre

    6 septembre 2011

    Aucun commentaire.....ceci en dit plus que tout sur l'irréalisme de la majorité des lecteurs et commentateurs de Vigile.
    Quand il faut glosser sur le cancer de Jack Layton, il y a un déluge de commentaires et d'affabulations.
    Ici on voit bien que les participants de Vigile n'ont dans leur ensemble aucune idée du tsunami financier qui arrive et l'on risque de s'apercevoir que le modèle québécois et l'exception canadienne ne permettront pas plus de résister que les autres modèles, tout aussi intégrés au système capitaliste.
    Je m'attends a ce que nous ayons des tribunes accusant encore Gesca, Power, etc de vilenies supplémentaires (ils ne sont pas innocents...).
    Le consommateur canadien est endetté, beaucoup trop endetté. Il existe une énorme bulle financière et immobilière soutenue de facon très imprudente par le gouvernement fédéral (500 MILLIARDS DE $ a la CMHC), un dollar canadien qui est a parité, au minimum, avec le dollard us et un baril de pétrole (brent) qui crise ou pas crise se maintient jusqu'a présent a 115 $...
    En cas de retournement financier dramatique, qui pourrait l'empecher maintenant, on va assister a la faillite de nombreux ménages canadiens et la remise en cause des régimes de retraite a prestations déterminées va suivre (régime publics ou privés).