Éric F. Bouchard Répondre

Somme toute, il n’y a plus de revue nationaliste, de revue qui défende les intérêts  de la nation française d’Amérique. L’Action nationale est péquiste, et donc progressiste depuis le tournant des années 1970; L’Aut’journal  est indépendantiste, mais d’un point de vue encore plus gauchiste; Égards est catho-conservatrice, autrement dit, libertarienne et fédéraliste; et le Harfang semble l’organe de dilettantes d’une sorte d’internationale des identitaires.

Rien pour les Canadiens-Français, surtout si on ajoute à votre liste, la tentaculaire nébuleuse Québécor, dont tous les chroniqueurs ne font, jour après jour, que nous culpabiliser davantage. Pour eux, donneurs de leçons patentés, nous n’en faisons jamais assez contre l’anglicisation, jamais assez pour notre culture, pour notre histoire, etc.

Nous ne serions jamais à la hauteur, alors que dans la réalité, c’est le cadre de la québécitude, notre version provinciale du multiculturalisme canadien (un cadre légal et politique que certains d’entre eux ont contribué à mettre en place), qui induit systémiquement notre indifférence et notre inculture, par l’éducation publique, notamment.

Vous voudriez être l’amorce d’un renouveau nationaliste? Il vous faudrait simplement prendre fait et cause pour les Canadiens-Français. L’immigration, l’anglicisation, l’acculturation ne menacent en rien la diversité québécoise, ni l’État provincial, ni les partis politiques qui la servent. Ces phénomènes n’ont jamais menacé que la nation canadienne-française.

Ne pourrait-on seulement en discuter?