Rien d’acquis pour le Québec

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La Caisse a entériné l'achat de trains fabriqués en Inde


Ce n’est pas à prix d’aubaine que la Caisse de dépôt et placement du Québec devient le principal actionnaire de la multinationale française Alstom à la suite de la conversion de ses parts de Bombardier Transport en actions d’Alstom.  


Loin de là ! 


À la lumière des chiffres révélés hier, le placement de 1,5 milliard de dollars américains de la Caisse dans Bombardier Transport vaut aujourd’hui 2,1 milliards de dollars américains. Ce qui représente une plus-value de 40 %. 


Le hic ? Avec ce même placement, la Caisse va maintenant acquérir des actions d’Alstom qui ont augmenté durant la même période de 53 %.  





Lorsque la Caisse a annoncé son investissement dans Bombardier Transport, le 19 novembre 2015, l’action d’Alstom valait 29 euros. Dans le cadre de la transaction de vente de Bombardier Transport à Alstom, la Caisse va acquérir en échange de ses parts dans Bombardier Transport des actions d’Alstom au prix de 44,45 euros l’action. 


Je ne dis pas que la Caisse de dépôt fait, pour autant, un mauvais placement en payant ses actions d’Alstom à un prix supérieur de 13 points de pourcentage à son gain avec Bombardier Transport. 


Mais force est de constater qu’elle paie quand même une bonne prime pour devenir le plus important actionnaire d’Alstom. 


LA CAISSE SE VANTE 


À première vue, la Caisse donne l’impression que le Québec sort grandement gagnant de cette transaction de vente de la division de Bombardier Transport à Alstom, dont elle devient le principal actionnaire. 


Le nouveau PDG de la Caisse, Charles Émond, est bien fier de son coup, affirmant que cet investissement « s’inscrit directement dans notre stratégie et produira des rendements attrayants pour nos déposants », à long terme.  


La Caisse nous vante les « engagements ambitieux » d’Alstom à renforcer ses assises au Québec. 


« Ces engagements incluent notamment un siège social pour les Amériques dans le Grand Montréal, où un Chef des Amériques sera basé, un nouveau centre de design et d’ingénierie ainsi que de recherche et développement en hautes technologies, en plus de l’expansion des activités pour les sites manufacturiers de La Pocatière et de Sorel-Tracy grâce à des opportunités accrues basées sur leurs expertises. » 


SURVEILLONS LA CAISSE 


Je me garde une « petite » méfiance envers les belles paroles de la Caisse de dépôt et placement du Québec. 


Je vous rappelle que la Caisse a eu beau détenir 32,5 % des parts de Bombardier Transport, cela ne fut guère rassurant jusqu’à maintenant. 


Lorsque le moment est venu d’octroyer le super contrat des trains qui vont rouler sur les rails de son Réseau express métropolitain (REM), payé par nos épargnes et nos impôts, qu’a fait la Caisse ? 


La Caisse a préféré acheter les trains indiens d’Alstom (vous avez bien lu ALSTOM), et ce, au détriment des trains Bombardier de La Pocatière. 


Plus anti-Québec que ça, c’est dur à battre ! 


Avoir la Caisse comme partenaire n’avait aucunement aidé les employés québécois de Bombardier à ce moment-là. 


Depuis cette monumentale gaffe des trains indiens de la Caisse, un nouveau gouvernement plus pro-Québec a été élu, celui de François Legault. 


Qu’il surveille la Caisse et Alstom de près. Il n’y a rien d’acquis.  




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