C’est un secret de polichinelle, Québec solidaire (QS) est un parti d’abord et avant tout à prédominance socialiste et environnementaliste, et la souveraineté est bien loin de ses priorités. J’en ai pour preuve la désormais «célèbre» sortie d’Amir Khadir lorsqu’il déclara un jour «l’indépendance si nécessaire mais pas nécessairement l’indépendance».
Or, la députée de Mercier et candidate au poste de co-porte-parole de QS en remplacement de Manon Massé, Ruba Ghazal, d’origine palestinienne, souhaite que Québec solidaire reprenne le flambeau de l’indépendance, trop souvent balayé par les hautes instances du parti. Aux yeux de la députée, «la survie de la nation ne passera plus par la revanche des berceaux. Elle va passer par les immigrants et les enfants de la loi 101. C'est comme ça qu'on va assurer la protection du français en Amérique du Nord et au Québec particulièrement»,
Arrivée au Québec à l’âge de 10 ans, Ruba Ghazal est née de parents palestiniens installés aux Émirats arabes unis. En 1948, sa grand-mère, alors âgée de 16 ans, avait dû fuir la Palestine lors de la création d’Israël, si bien que ce passé d’apatride inspire aujourd’hui la députée de Mercier dans son engagement souverainiste. «J'ai deux nations, pas de pays», argue-t-elle. Et d’ajouter Ruba Ghazal, «chez les Palestiniens, ça devient naturel de vouloir devenir un pays. Je veux dire ce n’est même pas une question. Pourquoi ce n’est pas la même chose au Québec?».
Miser sur l’indépendance est également un moyen pour QS de sortir du marasme qui le fait plafonner à douze députés. «Je suis convaincue que c'est une question stratégique pour Québec solidaire. Si on veut avoir des appuis partout au Québec, notamment en région, il va falloir mettre de l'avant le nationalisme. Sinon, j'ai des doutes qu'on puisse percer en région», affirme-t-elle.
Nonobstant le fait que je n’éprouve aucune attirance pour QS, je suis tout de mème d’avis que la démarche de Ruba Gazhal contribuerait à placer la souveraineté du Québec sur l’échiquier politique du parti et, de ce fait, à élargir sa base électorale.
Oui au référendum sur le tramway à Québec
La dernière sortie de la ministre des Transports, Geneviève Guilbault, eu égard à l’importance de l’acceptabilité sociale ayant trait à la construction d’un tramway à Québec a certes contribué à relancer l’idée d’un référendum sur le méga-projet. Et, pour ajouter au désaveu envers le tramway, le dernier rapport du BAPE est dévastateur, et c’est sans compter que le dernier sondage fait état du fait que seulement 32% des citoyens de Québec sont derrière le tramway dont on n’a de surcroît encore aucune idée des coûts estimés.
Dans un tel contexte, force est de constater que le tramway s’achemine vers un «déraillement» de première classe. Alors qu’il aurait besoin d’amour, il est envahi par la suspicion qui émane de toutes parts. Le maire Bruno Marchand a beau encenser le méga-projet de louanges, ses adversaires semblent rallier les citoyens de plus en plus suspicieux,
Conséquemment, je suis d’avis que seul un référendum sur la pertinence d’un tramway à Québec donnera l’heure juste sur l’acceptabilité sociale ou non d’un tel réseau de transport structurant. Le référendum n’a pas de place pour les zones grises, c’est oui ou c’est non. Il est le meilleur instrument pour mesurer l’acceptabilité sociale.
Du côté du maire Marchand, il n’a pas le choix de dévoiler à la population une estimation des coûts des travaux, c’est une simple question de transparence vis à vis ses commettants qui auront, de la sorte, les données utiles pour faire un choix éclairé. Finies les tergiversations oiseuses, et place à la démocratie!
Henri Marineau, Québec
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