Sait-on encore quelle est la voix de la France ?

Un réveil s'impose

Voici que les Français sont sommés de choisir entre deux camps. Depuis quelques jours, l’on voit s’affronter dans les rues de Paris les radicaux musulmans et les extrémistes juifs et y importer leur conflit au rythme de son développement. Deux bandes (les frères musulmans d’un côté et la Jewish Defense League [LDJ] de l’autre), dont chacune est classée comme organisation terroriste, tiennent la rue et y font régner la violence. Imaginez un instant Russes et Ukrainiens s’affrontant aux abords des églises orthodoxes, ou Sud et Nord-Coréens en découdre en plein quartier asiatique ?
Où est donc cette voie que la France avait su trouver entre États-Unis et Russie, en des temps plus crispés, entre les deux superpuissances militaires ? Aucun homme politique, aucun chef, aucune voix n’a été capable, à ce jour, de se débarrasser de la charge émotive de ce conflit pour prendre la hauteur nécessaire et renvoyer dos à dos ces gens et leur querelle picrocholine.
Politiquement, l’heure est grave, car cela signifie que le pays est devenu un enjeu d’opinion, voire un potentiel champ de bataille pour un conflit importé. Conflit qui lui est absolument étranger, si ce n’est du fait de l’importance que des « communautés » s’estiment en droit de prendre, depuis les stades de foot jusqu’aux repas « casher » ou « halal » servis dans les cantines et les prisons.
Comment en est-on arrivé à une telle impuissance ? Sans doute la France est-elle gênée aux entournures. Son actuel ambassadeur en Israël était précédemment en charge, au Quai d’Orsay, de valider les transferts d’armements, c’est-à-dire entre autres de ceux qui ont pu être livrés à quelques groupes pour le moins arabisants et islamisés, en Libye, en Syrie ou ailleurs. Lesquels groupes ont commis quelques exactions, si l’on en croit YouTube. Et ne sont pas sans connexions avec le Hamas. Concomitamment, la Caisse des dépôts faisait rebaptiser le théâtre de Fontainebleau « Cheikh Khalifa ben Zayed al Nahyane » contre monnaie sonnante et trébuchante de la rente pétrolière.
D’amitiés en liaisons, de compromissions en conflit d’intérêts, de tractations de coulisses en décisions à huis clos, de fistons indélicats en maîtresses de passage, voici la France paralysée, au point que la politique étrangère s’invite aujourd’hui à l’intérieur même d’un pays aux dirigeants si impopulaires qu’ils sont devenus potiches. Dirigeants qui ne s’en dépatouillent plus à force de vouloir toujours croire influencer le cours de l’Histoire et engranger des dividendes à l’extérieur, du « printemps arabe » à la « révolution ukrainienne », faute d’être aptes à gérer la maison France en bons pères de famille.


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