Sam Hamad se retire temporairement du Conseil des ministres

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Une demie-sortie qui confirme l'emprise de Sam Hamad sur Philippe Couillard. Chantage ?

Le président du Conseil du trésor Sam Hamad se retire temporairement de son poste le temps que le Commissaire à l'éthique de l'Assemblée nationale enquête sur son rôle dans l'octroi d'une subvention à l'entreprise de son « ami » Marc-Yvan Côté, a annoncé le premier ministre Philippe Couillard samedi après-midi, tout juste après les funérailles nationales de Claire Kirkland-Casgrain, au centre-ville de Montréal.
Le premier ministre a salué le « geste noble et courageux » de Sam Hamad et a réitéré à maintes reprises sa confiance à l'endroit de son allié politique de longue date. « Je connais Sam Hamad, j'ai confiance en Sam Hamad, j'ai confiance en son intégrité, j'ai confiance dans sa capacité de servir le Québec et cette confiance n'est pas du tout diminuée, même par les évènements des derniers jours », a-t-il déclaré en mêlée de presse en insistant sur l'aspect « temporaire » du retrait de Sam Hamad.
Selon Philippe Couillard, le retrait de Sam Hamad s'apparente à un retrait pour des raisons de maladie, à l'instar de la vice-première ministre Lise Thériault récemment. « Il garde son statut parce qu'il n'est pas reconnu coupable de quoi que ce soit. Parce que dans le climat actuel, par respect pour les institutions, et encore une fois de façon très noble, M. Hamad a choisi de se retirer temporairement », a-t-il ajouté.
Le premier ministre a « confiance » que l'enquête du Commissaire à l'éthique de l'Assemblée nationale Jacques Saint-Laurent démontrera l'« intégrité » de Sam Hamad. « J'ai regardé le cas de cette entreprise et l'aide financière qu'elle a reçue. Franchement, il n'y a pas un gouvernement qui n'aurait pas procédé à cette aide-là, avec le fédéral. Ça me semble assez caractéristique de ce qu'on fait souvent au Québec, toutes les semaines, avec des entreprises », a défendu Philippe Couillard.
Des courriels dévoilés par l'émission Enquête semblent démontrer que Sam Hamad aurait fourni des informations privilégiées à Marc-Yvan Côté, vice-président du conseil d'administration de l'entreprise de Rivière-du-Loup Premier Tech, en 2010 et 2012. Selon ces échanges de courriel entre l'ex-ministre libéral Marc-Yvan Côté, arrêté il y a deux semaines pour fraude et corruption, et d'autres dirigeants de Premier Tech, Sam Hamad aurait multiplié les démarches auprès de ses collègues ministres pour aider l'entreprise à recevoir des fonds publics. Les dirigeants et administrateurs de Premier Tech auraient versé 20 000 $ à la caisse du Parti libéral du Québec de 2008 à 2012 selon Radio-Canada.
Le remplaçant de Sam Hamad au Conseil du trésor sera annoncé « aujourd'hui ou demain », a précisé Philippe Couillard. Un ministre actuel prendra en charge cette nouvelle fonction.
Sam Hamad a pris la « seule et unique décision » possible a déclaré le chef du Parti québécois
Pierre Karl Péladeau, en mêlée de presse devant la cathédrale Marie-Reine-du-Monde. « Ce qui est quand même surprenant, c'est que ça a pris 48 heures pour prendre cette décision. Ça soulève de très nombreuses interrogations et plusieurs ramifications dans cette transaction », a affirmé M. Péladeau.
Selon le chef de l'opposition officielle, Sam Hamad devrait carrément se retirer du caucus libéral « comme l'ont fait d'anciens membres du caucus sous l'ancien gouvernement libéral ». Il juge également « assez boiteuse » la comparaison effectuée par M. Couillard entre le retrait pour maladie de Lise Thériault et celui de Sam Hamad pendant l'enquête.


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