Avortement

Si Mgr Marc Ouellet n'avait pas tort ?

Tribune libre 2010

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Monseigneur Marc Ouellet a raison
Je ne suis aucunement pratiquante et mes relations avec le divin est une
affaire personnelle. Je suis anticléricale, même si ma relation avec les
prêtres a toujours été très positive. Je suis baptisée, mes enfants le sont
aussi, mes petits-enfants ne le sont pas. Le mariage religieux n'est pas la
norme chez nous. Ceci dit, j'ai lu les propos de l'archevêque de Québec,
Marc Ouellet au sujet de l'avortement.
Pas une fois, je me suis dit qu'il était capoté, que ses propos étaient
scandaleux. Pas un instant, je n'ai été surprise par ses déclarations.
Marc Ouellet a un jour choisi l'Église catholique. Marc Ouellet est devenu
évêque. Il n'a qu'un boss, le pape. Le pape déclare qu'il est inadmissible
pour tout catholique qui se respecte de prendre la pilule, d'avoir des
relations sexuelles entre conjoints de même sexe, de subir un avortement.
L'Église a pour assises les dix commandements de Dieu et les sept
commandements de l'église.
Le scandale est, selon moi, tous ces non-pratiquants (qui ne vont pas aux
offices religieux), donc des gens qui ne sont pas vraiment membres de ce
club sélect qu'est l'Église catholique, manquer de charité, jurer avec le
nom de Dieu, ignorer le respect de ses parents, avoir des relations
sexuelles en dehors du mariage, consommer de la pornographie, faire la
guerre, abuser des enfants et j'en passe. Si vous vous inscrivez dans l'un
ou l'autre de ces éléments retords, vous ne devriez pas vous dire
catholiques ni ne devriez pas condamner les allégations de Monseigneur
Ouellet. Lui, il a décidé de porter le message de son patron. Il est tenu
de le faire. Il ne fallait pas être surpris.
Je discutais avec un ami, blogueur reconnu depuis 1995, qui se disait
contre les homosexuels qui veulent être prêtres. Il a raison. L'Église
catholique condamne les gais. Il faut être vachement entêté pour vouloir
être prêtre si l'on est gai ! Comme si un Noir voulait faire partie du
Ku-Klux-Klan. Pareil pour les femmes qui veulent devenir prêtres et qui
crient ô meurtre parce que le pape ne veut pas leur accorder le droit à la
prêtrise. Moi, je fonderais ma propre religion avec des prêtresses, mais je
n'irais pas vers une église qui accorde l'hégémonie aux hommes !
Faut juste être conséquents.
Marc Ouellet a dit des conneries, selon vous ? Il n'a dit que ce qu'il
devait dire. Il a été un bon fils de Dieu selon les Catholiques. Il a dit :
on ne doit pas tuer la vie même si elle ne fait que commencer dans le
ventre de la mère. En connaissez-vous des femmes qui se disent :
lalalalère, je viens de me faire avorter ! L'avortement est la chose la
plus triste qui soit pour toutes les femmes. Mais, il y a quelques années
encore, une femme voulant interrompre une grossesse pour des raisons qui ne
regardaient qu'elle, devait passer devant un comité composé d'infirmières,
de médecins et de travailleuses sociales. Et ce droit d'interrompre n'était
pas acquis d'avance. C'était pour éviter ce qui a fini par arriver : toutes
ces femmes qui considèrent l'avortement comme un « autre » moyen de
contraception. La société médicale québécoise regarde ces femmes avec
sévérité. L'avortement n'est pas un moyen de contraception. Il est le moyen
ultime à utiliser lorsque TOUS les autres moyens de contraception ont été
repoussés.
L'intelligentsia internationale s'affiche contre l'église, contre les
gouvernements qui interdisent l'avortement dans les pays en voie de
développement, mais agissent avec la pire des attitudes racistes envers
tous ces peuples... qui peuplent. Belle mentalité !
Alors, moi, dans les circonstances, je félicite Marc Ouellet de s'être tenu
debout, d'avoir été conséquent avec ses croyances, d'avoir osé se prononcer
là où nos gouvernants n'arrivent pas à le faire.
Vous avez été surpris de ses allégations, vous ? Pas moi.



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14 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    4 juin 2010

    Madame Allard n'a pas tort
    Mgr Ouellet a le droit de le penser. Et le droit de le dire. Les choix se font dans le choc des discours... même si certains d'entre eux peuvent... choquer... certains d'entre nous...
    Notre démocratie est basée sur le droit de tenter d'influencer les autres sur la place publique. C'est ce que font les souverainistes, ici-même !
    J'ai le droit de ne pas penser comme Mgr Ouellet. Et de le dire !
    Le procès médiatique qu'on lui intente part de fausses prémisses. On reproche à Mgr Ouellet de dire ce qu'il pense vraiment, alors qu'on reproche à tant de personnalités "publiques" d'avoir une langue de bois et de masquer les valeurs profondes qui animent leurs choix socio-politiques.
    L'Église catholique est l'héritière de l'Empire romain. Ce n'est pas une démocratie participative. Tous ceux qui y adhèrent en prétendant ne choisir, dans ses dogmes et sa morale, que ce qui leur convient, s'accrochent à une Grande Illusion ou se cachent derrière elle.
    Je suis reconnaissant à Mgr Ouellet de nous rappeler la valeur de la vie... même si je n'applique pas cette valeur de la même façon que lui.

  • Archives de Vigile Répondre

    2 juin 2010

    L'avortement est un suicide collectif pour ce qui est de la nation Québecoise et comme cette destruction de la nation Québecoise prend trop de temps les avorteurs qui ont mentis aux femmes pour généraliser l'avortement se préparent à endoctriner tout le monde à banaliser le suicide- assisté et l'euthanasie.

  • Élie Presseault Répondre

    1 juin 2010

    Nous n'en objecterons pas moins. Premièrement, il me semble que pointer les sacres du doigt... La lune étant ce qu'elle est... Un moyen de s'opposer à l'avortement? Si tous les chemins mènent à Rome, je ne crois pas que le doigt du sage songe à virer par-dessus bord une institution vieille de... nous pouvons trouver que le délire interprétatif du texte laisse pantois.
    Le raisonnement, ok... le médecin spécialiste peut bien se trouver démuni, défait, il doit se contenter de soutenir l'aspect psychologique de ses tâches envers les patient-e-s et démontrer de la chaleur humaine. Être professionnel, ok, mais contraindre? Le médecin n'a pas plus de droits que le patient selon les approches thérapeutiques modernes.
    L'institution catholique doit vivre avec ses contradictions et ses défaites. Elle est condamnée à se moderniser et reconnaître les torts de son passé, comme si l'histoire s'oubliait...? La révolution théocratique... so what? Nous en avons fini avec la royauté, la suprématie des prophètes et l'influence masculine déclinante... l'éclipse vient vite nous confondre sur un plan collectif.

  • Archives de Vigile Répondre

    1 juin 2010

    Sur la révolution, Mme Allard
    À l’ère des ti-clins et des mam’chose, n’importe qui a le droit de venir faire son tour de piste dans les médias, et donner sa recette de la tarte aux pommes. Voici la mienne.
    Nous avons du goût pour le déguisement. Montréal et tout le Québec est devenu un lieu festif où on se déguise avec sérieux. Un de nos clowns est même allé dans l’espace.
    Mais qu’un homme sérieux déguisé en cardinal quitte son église et vienne témoigner sur la place publique, citoyenne, ce n’est pas son message qui n’est pas entendu, c’est son déguisement qui est refusé.
    Le seul message que les clins et les choses veulent entendre est celui enregistré et répété en boucle : la recette publicitaire.
    Bof le sens ! Et bof la révolution ! Que le cardinal retourne donc dans son église de machos.
    Mais n’est-ce pas précisément dans sa mosquée que Khomeny a fait sens et préparé une révolution ?
    Ne pensez pas que je suis croyant. Je l’ai été. Je sais sacrer comme d’autres savent aboyer.

  • Serge Charbonneau Répondre

    1 juin 2010

    Mme Allard, je suis en total désaccord avec vous lorsque vous dites:
    " Toutes les femmes souffrent psychologiquement lorsqu’elles y ont recours. "
    Non, ce ne sont absolument pas toutes les femmes qui se laissent entraîner par les moralistes et les religieux à souffrir de leur choix.
    L'avortement n'est pas une partie de plaisir. Découvrir qu'on est enceinte lorsqu'on ne le désire pas, ce n'est jamais une partie de plaisir et c'est toujours traumatisant, inquiétant. L'opération de l'avortement, ce n'est pas se faire arracher une dent, c’'est pire et aucune femme n'utilise l'avortement comme moyen de contraception.
    Mais lorsque la pilule, le stérilet, la mousse ou le diaphragme n'a pas bien fonctionné ou que la passion a fait oublier la précaution, il y a parfois des grossesses «non désirée».
    «Non désirée». Mettre au monde un enfant « non désiré » voilà, le traumatisme. Il faudrait être une femme sans cœur pour ne pas souffrir psychologiquement toute sa vie après avoir mis au monde un enfant non voulu, rejeté à la naissance. Oui, une femme qui met au monde un enfant «non désirée» reste traumatisée le reste de ses jours. Bien que cet enfant puisse lui être «enlevé» dès sa naissance, il aura toujours son sang et elle saura toujours que quelque part vit «son» enfant.
    Il est tout à fait faux de dire:
    " Toutes les femmes souffrent psychologiquement lorsqu’elles ont recours à l'avortement. "
    Je connais personnellement plusieurs femmes qui se sont fait avorter parce qu'elles sont tombées enceintes pendant leurs études, pendant leur jeunesse. Elles considèrent toutes que la décision d'avorter est une des meilleures décisions de leur vie. Plusieurs d'entre elles ont aujourd'hui deux et même trois enfants qu'elles aiment de tout leur cœur et elles peuvent leur offrir la meilleure vie qui soit. Aujourd'hui, elles ont des enfants désirés et elles en sont très heureuses.
    Et certaines autres qui se sont fait avorter parce qu'elles n'étaient pas prêtes à en avoir ne se sentent toujours pas prêtes à en avoir et s'il leur arrivait un autre "accident" elles auraient toujours recours à l'avortement sans en être affecté "psychologiquement".
    J'invite les femmes qui se sont fait avorter à nous faire part de leur expérience.
    Sûrement certaines femmes, traumatisées par dieu se sentent coupables (comme on se sent coupable de se masturber par que dieu nous regarde et n'aime pas ça. Que voulez-vous, il n'a pas de zizi, dieu, et il est jaloux !), mais je crois que plusieurs peuvent témoigner qu'elles n'ont jamais été grandement "affectées" «psychologiquement». L'affection est surtout «morale». Une affection imposée par la société puritaine et moraliste.
    Serge Charbonneau
    Québec

  • Archives de Vigile Répondre

    1 juin 2010

    J'aime votre texte Mme Allard.
    Je suis plutôt en désaccord avec les commentaires qui font suite à votre texte. L'avortement n'est pas juste une question pour la femme, mais aussi pour le conjoint et la société. Et avant tout, c'est une question vis-à-vis Dieu.
    Sur le forum le Québécois, nous avons amplement débattu le sujet sous l'enfilade intitulée "Déclarations du cardinal Ouellet à Mongrain" http://lequebecois.actifforum.com/actualite-f1/declarations-du-cardinal-ouellet-a-mongrain-t12998.htm
    Daniel Roy, C.A.

  • Claude G. Thompson Répondre

    31 mai 2010

    Madame Allard
    Je veux bien que le cardinal Ouellette parle au nom de son « patron » (sic), mais qu’en est-il si ledit patron est le représentant d’une ère qui a fait son temps et qui n’a plus rien qui la puisse relier aux réalités du monde dans lequel nous vivons.
    Saviez-vous, chère madame, que dans cette institution machiste et complètement corrodée qu’est l’Église catholique, les femmes sont à 10 contre un chez les clercs. 10 contre un et elles continuent à se faire exploiter par les curés, les évêques, les cardinaux et toute la clique des bien pensants mâles qui en participent tout en s’arrogeant le droit de parler de situations sur lesquelles ils ne détiennent aucune compétence et que seules les femmes sont en droit de gérer. Les femmes et éventuellement leur conjoint lorsque la chose est possible, bien entendu.
    J’ai infiniment de respect pour les hommes de Dieu qui vivent selon leur croyance et leur conviction spirituelles et philosophique. Je n’en ai aucun pour ceux qui se croient permis de voir la paille dans l’œil de leurs ouailles (sic) tout en ne voyant pas la poutre qu’ils ont dans le leur.
    Personnellement, j’aurais envie de dire au cardinal Ouellette que je respecterais son point de vu s’il avait le courage et la dignité d’agir en véritable homme de Dieu et de faire comme mère Théresa qui elle, en véritable femme de Dieu et en parfaite congruité avec elle-même, déclara qu’elle était contre l’avortement, mais qu’elle ne jugerait jamais les femmes qui désiraient y recourir, leur offrant toutefois d’y renoncer et de lui amener les enfants après leur naissance parce qu’elle les accueillerait et en prendrait soin. On peut juger d’une telle attitude comme on voudra, elle a le mérite d’être congruente. Si donc monseigneur Ouellette suggérait aux Québécoises qu’elles lui envoient leurs enfants à naître plutôt que d’en avorter, je le jugerais d’une tout autre façon. Évidemment, j’entends déjà les vois inquiètes de ceux qui nous rappelleraient les Enfants de Duplessis et les orphelinats…
    Ouais… ce n’est peut-être pas une si bonne idée finalement…
    Claude G. Thompson

  • Francine Allard Répondre

    31 mai 2010

    Je suis pour le libre choix. Je ne ferai jamais de propagande contre l'avortement, mais les sbires de l'opinion, bande d'intellectuels contemporains, n'ont pas à juger sévèrement ceux qui ne partagent pas la leur. Mon mari est omnipraticien et je peux vous jurer que la plupart de ses collègues pensent que l'avortement est trop grave pour qu'on le considère comme un moyen contraceptif. Toutes les femmes souffrent psychologiquement lorsqu'elles y ont recours. Il faut les accompagner, leur apporter du support, de l'affection. Dans quelle religion donc parle-t-on de l'amour du prochain? Où tu dois aimer ton prochain?
    Je ne suis pas croyante. Je l'ai été. Ce que je dis, c'est que si tu es pour l'avortement, vraiment en faveur, tu débarques de la religion catholique ou tu fais une révolution, tu vas à Rome et tu revires tout à l'envers.

  • Élie Presseault Répondre

    31 mai 2010

    Tout d'abord, suivant une certaine ligne des réactions recueillies de part et d'autre, il me semble que l'opinion de Mme Allard est fortement contrastée et même ambigue jusqu'à dénoter une certaine tentative de propagande en faveur de la mentalité anti-avortement.
    M. Ouellet peut fort bien militer, pontifier sur son saint-siège, nous ne dirons jamais assez la nécessité de maintenir la liberté d'opinion. Là où le bât blesse, c'est qu'il faudrait que les non-croyants s'abstiennent de juger et critiquer les actions de l'Église? Il me semble à tout le moins que cette dérive éclabousse l'arroseur - et donc l'arroseuse.
    Reconnaître la notoriété, miser sur l'opinâtreté d'une forte personnalité, c'est parfois s'abstraire de la nécessité d'une certaine sagesse en face des humbles. La crédibilité vient parfois de la plus simple condition. Pour ma part, je préfère qu'une femme avorte plutôt qu'elle en vienne à plonger dans la misère la plus absolue.
    Nous ne pouvons prêter à quiconque des intentions et des motifs quant à l'intentionnalité de pratiquer l'avortement. Tu avortes ou tu n'avortes pas, c'est aussi simple que cela. Imposer le non-avortement m'apparaît fort dangereux sur un certain plan moral. La vie est un droit strict et du moment que tu es né, tu assumes la libre détermination de ton destin. Le libre arbitre est un enjeu dont la sagesse me semble plus sûre quant à une certaine notion d'avenir de l'humanité.

  • Archives de Vigile Répondre

    31 mai 2010

    Je regrette d'être aussi léger sur un sujet aussi grave que l'avortement, mais Francine Allard. vous me faites penser à un épisode de Seinfeld.

    Elaine doit changer de numéro de téléphone. Le technicien arrive chez elle pour régler le problème. Le nouveau numéro dans la région de New York deviendra un interurbain avec frais pour la plupart des amis d'Elaine qui voudront l'appeler. Elaine essaie de convaincre le technicien (qui ressemble à Yvon Deschamps dans "Deux femmes en or") de garder le même indicatif régional pour éviter les interurbains. Elle le fait de manière telle que le technicien lui dit: "Don't try to lure me into circular logic" "N'essaie pas de me tromper avec ta logique circulaire."
    ◦ En anglais: Circular logic is where one bullshit argument is proven by another bullshit argument until your original argument is proven by itself. Stupid people will actually fall for this and then the winner is you; clever people however will see through your flawed points.

    Traduction: La logique circulaire apparaît quand un argument bullshitteux est prouvé par un autre argument bullshitteux jusqu'à ce que le premier argument se prouve par lui-même. Les gens stupides vont être impressionnés par cela et vous serez la gagnante. Les gens plus perspicaces toutefois vont s'apercevoir des défauts de votre argumentation. Et là vous serez la perdante.

    Un exemple: (Nous, évidemment, c'est les Américains)
    1- Bush dit que nous sommes en guerre.

    2- Bush fait tout ce qu'il veut.

    3-Tout ce que fait Bush est légal parce que nous sommes en guerre.

    4-Cette guerre ne se termine pas quand Obama arrive en poste à cause de Bush, même s'il a tort parce qu'il est Bush.
    Francine Allard, pouvez-vous intégrer à votre argumentation le cas concret suivant?
    Une femme de quarante ans a un fils de 18 ans. Séparée de son premier mari, elle se remarie et tombe enceinte.
    Elle se demande si elle va garder l'enfant. Pour connaître le sexe du futur enfant, elle va passer une échographie et s'aperçoit qu'à 12 semaines on voit tout: l'enfant est formé, la tête, la colonne vertébrale, le petit pénis (c'est un garçon) etc. Femme moderne, elle est pour l'avortement. Devant l'échographie qui montre un être vivant en formation, elle s'interroge: a-t-on le droit d'interrompre ce processus vital? Avec votre logique circulaire, madame Francine Allard, cardinal Ouellet ou pas, que lui dites-vous?
    Robert Barberis-Gervais, Vieux-Longueuil, 31 mai 2010

  • Archives de Vigile Répondre

    31 mai 2010

    Je vous invite à lire le troisième commentaire dans un texte de Vigile « Avortement : péché ou progrès » par François Munyabagisha,28 mai 2010 ....surtout le lien caricature.
    http://www.vigile.net/Avortement-peche-ou-progres

  • Marie-Hélène Morot-Sir Répondre

    31 mai 2010

    Bonjour Madame Allard,
    Tout comme Monsieur Serge Charbonneau il me semble que nous avons heureusement tous notre libre arbitre et cela depuis pas mal de temps à présent, chez nous un peu plus longtemps que vous sans doute, mais il n'y a plus grand monde qui accepte de se laisser dicter sa vie, ses actes et ce qu'il doit être par l'église ou par ses représentants, nul ne doit plus décider pour nous .. ..
    Monsieur Fortin nous dit qu'aujourd'hui tous les croyants qui forment la communauté de l'église doivent largement prendre leur place et leur opinion doit peser sur l'autorité des instances dirigeantes.. c'est une chose remarquable en effet, mais cela fait-il changer d'un iota les opinions archaïques de cette église ?
    Vraiment ne serait-il pas venu le moment où cette église devrait avancer au même rythme que les croyants, et se rapprocher des gens, nous avons quand même largement passé l'an 2000 ? Alors il ne faut pas s'étonner que tant de personnes s'éloignent des bancs de leur paroisse ..

  • Archives de Vigile Répondre

    31 mai 2010

    J'ai lu avec grand intérêt votre réflexion qui se comprend d'autant plus qu'elle explicite votre perception de 'Église catholique: une organisation dont le grand Patron est le Pape et ses collaborateurs (les Évêques) qui en sont des porte-paroles fidèles. Dans ce contexte, quoi que dise le Patron, ça devient "Parole d'Évangile" et tous et toutes doivent s'y soumettre pour continuer à s'identifier à cette organisation qu'est l'Église. En ce sens les prises de position du cardinal vous édifient non pas tant pour leur contenu mais pour le courage qu'il a de livrer un combat à contre courant.Ceux qui le critiquent, tout en se disant croyants et/ou non pratiquants, vous apparaissent plutôt comme des faibles, pour ne pas dire des lâches.
    Mais si l'Église était autre chose que cette "organisation" et que la "fonction du Pape" était d'une autre nature que celle d'un grand "Patron", peut-être, alors, pourriez-vous comprendre que beaucoup de théologiens et de croyants puissent exprimer un point de vue différent de celui du cardinal, sans pour autant être des exclus de l'Église. Étant moi-même croyant et engagé dans la foi, j'ai réagi aux propos du cardinal qui n'ont rien d'une vérité révélée bien que se réfèrant à des valeurs de vie que toute personne de bonne volonté respecte au meilleur de sa conscience. C'est souvent l'usage qui est fait d'un certain discours qui pose problème. Le cardinal a évidemment droit à ses opinions tout comme d'autres membres de l'Église l'ont.
    Je me permets de vous référer à un article que j'ai écrit dans le contexte de ces déclarations et que le site "Culture et Foi" a publié.Si vous lisez quelques autres articles qui s'y retrouvent, vous comprendrez que c'est un devoir pour les chrétiens et chrétiennent de prendre également la parole et de sortir l'Église de l'exclusivité d'une organisation qui en fait une pensée unique et un messager unique, alors que la pensée et les messagers de l'Église sont multiples dans un même Esprit. Vatican II mériterait une relecture attentive sur ce qu'il dit sur l'Église et sur l'Autorité.
    http://www.culture-et-foi.com/dossiers/cardinal%20ouellet/oscar_fortin.htm

  • Archives de Vigile Répondre

    31 mai 2010


    Deux points:
    - 1 – Sonseigneur Ouellet a-t-il dit des conneries ?
    Oui. Absolument.
    - 2 – Est-il surprenant qu'il dise ces conneries ?
    Non, absolument pas.
    Le discours disant que sonseigneur n'a fait que sa job et qu'il répète avec zèle, faut-il le noter, ce que son boss lui dit de dire, est bien clair.
    Bien entendu, sonseigneur répète comme un imbécile ce que le grand pape qui se fait baiser la bague, lui dit de dire. Il n'y a rien à s'étonner. Et je crois que personne ne fustige le sonseigneur à cause de la "surprise" (sic) qu'il cause.
    Donc, ce "conseil" donné disant de ne pas s'étonner qu'il fasse sa job n'est vraiment pas justifié.
    Et, de donner raison à ce grand bonze de la religion qui dicte aux fidèles et surtout à ces femmes tueuses (sic) comment mener leur vie est tout à fait déplacé.
    La religion c'est personnel. Si une femme choisit de ne pas se faire avorter par conviction religieuse, je n'irai pas lui dire qu'elle a tort. Elle a parfaitement raison d'agir selon son âme et conscience. Là où je m'indigne, c'est lorsque des gens qui pètent un peu au dessus de leur trou viennent faire la morale au monde entier en se disant le porte-parole d'un dieu.
    Je crois que le sonseigneur, s'il ne veut pas se faire avorter, c'est ses affaires et je ne lui dirai pas qu'il a tort. Mais je crois que le sonseigneur doit se mêler de ses affaires et laisser les Québécoises agir selon leur âme et conscience. Ce monsieur élu (sic) par dieu ne représente rien pour les citoyens du monde.
    La différence entre les pro-vie et les pro-choix, c'est que les pro-choix ne se mêlent pas de la vie des autres. Tandis que les pro-vie voudraient faire la loi pour tous et imposer leur manière de voir à tout le monde.
    Je crois que nous devons remettre à leur place ces suceux de bagues qui se prennent pour des porte-paroles de dieu.
    Non, Madame Allard, sonseigneur »Oullet a droit à ses opinions et à ses croyances, mais il n'a aucune autorité pour "guider" le Québec.
    Nous sommes sortis du joug de ces inqualifiables, il n'est pas question de leur accorder une quelconque "autorité" ni légale, ni morale.
    Serge Charbonneau
    Québec