Signes religieux: Pas de désaccord malgré les positions divergentes de Québec et Paris

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Pourtant Manuel Valls a poliment remis Philippe Couillard à sa place





Le premier ministre français Manuel Valls ne supporterait pas d'être comparé à un parti populiste en raison de ses politiques sur le port des signes religieux.


«Je respecte profondément les choix des Québécois mais je demande en retour, ce qui est le cas avec Philippe Couillard, qu'on respecte (...) les positions (de la France). Je parle en démocrate, en homme de gauche et fervent partisan de l'égalité entre les hommes et les femmes et toute comparaison avec les positions populistes, que je combats, me sont tout à fait insupportables, donc respectez aussi la France», a déclaré, vendredi, M. Valls à l'occasion d'une conférence de presse clôturant sa visite au Québec.


Philippe Couillard, qui se trouvait à ses côtés, venait d'attaquer le chef du Parti québécois pour sa position sur le porte des signes religieux. «Quand on accuse un de ses adversaires s'être affilié à la mouvance radicale, lorsqu'on parle d'armes à feu sous les vêtements, le ton utilisé pendant la campagne (au leadership du PQ) n'est pas celui de la République française, ni celui d'autres pays», a soutenu M. Couillard.


Dans une attaque précédente, le premier ministre du Québec avait comparé la position de Jean-François Lisée à celle de «partis populistes d'Europe». Le nouveau chef du PQ préconise une réduction du seuil d'immigration, l'interdiction du port de vêtements religieux pour les juges, les policiers et les gardiens de prison et suggère un débat sur le port du voile intégral dans l'espace public.


Jeudi, le premier ministre français a expliqué pourquoi la France interdit le port de vêtements tels le voile intégral et la burqa sur la place publique. «Je considère que le voile intégral est un élément profond de la négation de la femme (...) Ce n'est pas un problème de religion, mais de valeurs démocratiques», a déclaré Manuel Valls.


Au Québec comme au Canada, les gouvernements libéraux refusent d'interdire le port de signes religieux sur la place publique. Le Québec et la France ne sont pas en désaccord pour autant, a signifié Philippe Couillard. «La France a ses débats, le Québec a ses débats dans des contextes historiques, sociaux et géopolitiques totalement différents. Comparer les deux situations serait abusif», a plaidé M. Couillard.


Jean-François Lisée estime pour sa part que Philippe Couillard s'est fait remettre à sa place. «Je n'avais jamais vu en politique québécoise (...) un invité étranger remettre aussi durement à sa place son hôte (...) Je pense que M. Couillard le méritait amplement et j'espère que M. Valls a remis les pendules du premier ministre Couillard à l'heure.»




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