Ottawa était son rêve

Stéphane Dion, le cocu content

Il n'avait qu'un drapeau, le rouge.

Tribune libre

Une chose est certaine, peu importe la couleur politique des analystes, tous s'entendent à dire que Stéphane Dion connaît une sortie assez cavalière de la politique fédérale active où la reconnaissance est aussi rare que des orignaux avec des ailes.

Stéphane Dion, natif de Québec, 28 septembre 1955, fils de l'ancien professeur émérite et politologue Léon Dion, a connu une carrière universitaire bien remplie qui lui aura permis d'entrer en politique avec des armes bien fourbies. Sa nouvelle terre de prédilection fut Ottawa où, semble-t-il, était le paradis de tous ses rêves. Ici, la finalité possède plutôt un goût amer.

Cependant, il voua un culte remarquable et indéniable au fédéralisme notamment avec son grand fait d'armes qui est la fameuse loi C-20, adoptée en 2000, qui accorde à Ottawa l'approbation ou non du résultat d'un futur référendum et de la clarté de la question.

Je rejoins entièrement les propos de Mathieu Bock-Côté en ce qui concerne l'action politique de Stéphane Dion et sa loi C-20. «C’est l’Assemblée nationale qui incarne la démocratie québécoise. C’est au peuple québécois à décider s’il fait l’indépendance ou s’il reste dans le Canada. Qu’on vote Oui ou Non, nous n’avons pas à demander la permission à Ottawa».
Dion a changé la règle. Le pire, selon moi, vient du fait que c'est un québécois qui en est à l'origine.
«Imaginons un nouveau référendum. Désormais, c’est Ottawa qui décidera si la question est assez claire pour qu’on en respecte la réponse. C’est Ottawa aussi qui décidera si le taux d’appui à la souveraineté est assez élevé pour être reconnu. Et tout ça, Ottawa le décidera après le résultat référendaire. On appelle ça une arnaque».

Pourtant la démocratie québécoise est opérée et administrée par l'Assemblée nationale. «Sinon calvénus qu'ossa donne?».

Cet homme n'aura eu qu'un seul drapeau, le rouge.


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9 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    14 janvier 2017

    Bien oui Léon Dion père de Stéphane a déjà dit aussi qu'il se joindrais au Québécois si jamais ils votaient pour l'indépendance. Quel bravoure pour un homme qui enseignait la politique a l'université Laval de Québec. Pas capable de prendre des décisions lui même. Alors le fils est semblable a son père. " Lâche" point final.

  • François A. Lachapelle Répondre

    13 janvier 2017

    Partout en Occident actuellement comme autrefois, quel(s) pays vivent un début de vraie démocratie ?
    Il me semble qu'au Canada et au Québec qui suit comme un petit chien savant, la preuve est faite chaque jour que nous vivons en oligarchie. Il ne faut surtout pas consulter les citoyens sur des sujets précis. Une fois l'élection gagnée, toutes nos promesses peuvent être jeter à la poubelle, " la situation est pire qu'on nous avait dit ... "
    Lors du prochain référendum, le Québec pourra s'inspirer de la détermination de la Catalogne pour établir ses règles du jeu à sa mesure.
    Le Québec n'a pas été consulté pour la loi constitutionnelle de 1867. Le Québec n'a pas été consulté pour la loi constitutionnelle de 1982 et notre Assemblée nationale n'a jamais signé la Constitution de 1982. D'ailleurs, les articles 23 (droit de la minorité à l'éducation dans sa langue) et 27 ( article instituant le multiculturalisme comme base des valeurs du Canada) sont des articles suicidaires pour la culture québécoise et pour sa langue au premier chef.
    Concernant la langue française au Québec, il est de plus en plus honorable de farcir sa langue parlée de nombreux anglicismes. En corollaire, il est rétrograde de vouloir prendre les moyens pour améliorer le français comme langue commune au Québec.
    Au lieu de recourir à des anglicismes sans doute parce que la langue française est incapable de rendre ces idées pour lesquelles l'anglais est tellement précis (sic), quand verrons-nous assez de fierté chez les communicateurs de la télé pour bannir tout anglicisme ?
    Même Jean-François LISÉE recourt à l'argument des fédéralistes qu'il faut éviter de "diviser" les Québécois sur les mesures pour améliorer le français au Québec. Quelle soumission et démission du "colonisé " devant ses maîtres colonisateurs. Qu'arriverait-il pensez-vous si le "colonisé LISÉE" s'affirmait en vertu de NOS besoins culturels en français au Québec ?
    Il faut que les fantômes des Marcel LÉGER, Camille LAURIN, Gérald GODIN viennent en toute urgence hanter les nuits de Jean-François LISÉE.

  • Drapeau Luc Répondre

    13 janvier 2017

    Au moment même où j'ai appris l'assassinat politique de Stéphane Dion par Justin Trudeau, comme ma conjointe partait pour aller faire l'épicerie, je lui ai demandé d'acheter trois boîtes de kleenex pour éponger mes pleurs. Elle m'a répondu: je vais en acheter quatre car moi aussi je vais beaucoup pleurer.
    Par ailleurs, j'ai apprécié le pas rapide, l'accolade chaleureuse donnée à Justin T. et le geste vigoureux de la signature de la nouvelle ministre des Affaires étrangères Chrystia Freeland qui porte dans son nom même la définition d'un Québec indépendant qui sera une «free land», un pays libre comme De Gaulle l'avait souhaité par son «Vive le Québec libre».
    Par la loi sur la clarté qui accumule les obstacles sur le chemin de l'indépendance, Stéphane Dion nous aura fait comprendre qu'il y a bien d'autres façons de s'approcher de l'indépendance réelle du Québec que le référendum comme l'a très bien expliqué Pierre Schneider dans son article qui est actuellement le plus lu des 30 derniers jours et que je vous recommande: «Comment Ottawa veut nous écraser.» «Référendum: un piège funeste».
    Merci à Michel Beaumont de nous avoir donné l'occasion de nous exprimer sur le meurtre politique de Stéphane Dion commis par un ingrat, le premier ministre du Canada Justin Trudeau qui vivra l'inconvénient de voir dans le nom de sa ministre des affaires étrangères le rêve indépendantiste de faire du Québec une free land, un pays libre.
    Luc Drapeau

  • Jean-Jacques Nantel Répondre

    12 janvier 2017

    Stéphane Dion quitte la politique fédérale parce qu'il sait, comme nous tous, que le Québec a définitivement perdu. En effet, les Québécois de souche ne représentent plus que 73% environ de la population québécoise et reculent de 1% tous les deux ans environ par suite de l'immigration massive.
    Pendant ce temps, le PQ de Lisée est parti à la poursuite du PLQ qui s'est sauvé en direction du fédéralisme le plus extrémiste. Le calcul de Lisée est que si le PQ rattrape les Libéraux mais sans les dépasser, c'est-à-dire en devenant juste un peu moins fédéraliste qu'eux, les couillons d'indépendantistes n'auront pas le choix de voter pour le PQ puisqu'ils forment un électorat captif qui vote ¨pour le moins pire¨.
    C'est pour ça que, pour faire monter son ballon politique, Lisée a largué successivement le référendum, puis l'indépendance, puis la défense de l'identité québécoise et maintenant la loi de Pauline Marois pour renforcer la loi 101.
    Allez courage, tout le monde ! Reculons!
    Ha oui, c'est vrai, il y a de l'espoir puisque le PQ a décidé de plonger encore plus creux dans la décadence en annonçant vouloir vendre de la marijuana dans les magasins de la SAQ. Quel progrès, vraiment! À quand la cocaïne dans les écoles primaires?

  • Michel Matte Répondre

    12 janvier 2017

    [Bye bye mon cowboy->https://www.youtube.com/watch?v=H_odYGS7S50] ...

  • Yves Corbeil Répondre

    12 janvier 2017

    Je ne parlerai pas de son implication dans la propagande du non contre le Québec. Y vit bien avec ça le canayen.
    Non je vais seulement lui souhaiter une bonne retraite politique assis chez lui tranquille en pensant à ce qu'il a fait ou pas fait pour la paix dans le monde au nom de son Canada si cher. Et pour continuer dans le mensonge qu'on le nomme en charge de l'accueil des futures réfugiés qu'il a contribué à délocaliser par ses actions ou inactions Canadian.
    Bonne retraite Dion,
    j'espère que tu es en paix avec ta conscience.
    Comme tous les autres hypocrites qui prônent la démocratie militaire partout sur la planète, ceux-là même qui vendent des armes à tous le monde afin qu'ils répliquent aux mesures démocratique que eux veulent leur inculquer. Laisser nous faire on va vous montrer à vivre nous autres, pauvres incultes.
    Je me demande ce qu'ils en pensent vraiment de la démocratie occidental quand ils sont rendu ici sans avenir comme tous les autres éparpiller partout sur la planète.
    P.S_T'aura été un grand serviteur Canadien jusqu'à la fin et Trudeau te l'a planter comme il faut le drapeau, il te reste juste à trouver le socle où t'assoir pour la postérité à ville St-Laurent.

  • Archives de Vigile Répondre

    12 janvier 2017

    Une page ignoble de l'histoire canadienne à ajouter aux commémorations du 150e du Canada.
    Stéphane Dion, ami intime de Jean Chrétien, ne pouvait ignorer ce qui se tramait dans ce qui est devenu le scandale des commandites avec tous les moyens financiers occultes dont le parti libéral disposaient pour sortir l'artillerie lourde contre les souverainistes.
    Stéphane Dion était un protégé de Jean Chrétien à l'époque du scandale des commandites et leur association ne s'arrête pas là.
    Référendums - Chrétien et Dion en Europe pour parler de clarté
    http://www.ledevoir.com/politique/canada/378156/chretien-et-dion-en-europe-pour-parler-de-clarte
    Commandites: Jacques Corriveau reconnu coupable
    MONTRÉAL - Jacques Corriveau, un proche de l'ancien premier ministre Jean Chrétien et acteur clé du scandale des commandites, a été reconnu coupable de de toutes les accusations qui pesaient contre lui, mardi, au palais de justice de Montréal.
    Il était accusé de trafic d'influence, de fabrication de faux et de recyclage de produits de la criminalité.
    De 1997 à 2003, Corriveau aurait ainsi empoché plus de 7 millions $.
    Notons que Corriveau était un proche du premier ministre de l'époque Jean Chrétien. Il pouvait allait souper et dormir au 24 Sussex (la résidence officielle du premier ministre), il tutoyait la femme de M. Chrétien.
    http://www.journaldemontreal.com/2016/11/01/scandale-des-commandites--jacques-corriveau-coupable
    Dès 1992, Dion est invité à donner son point de vue à l’émission Le point à Radio-Canada. Ses prises de positions fédéralistes ont été remarquées par Aline Chrétien, la femme de Jean Chrétien. Elle parvint même à convaincre son mari d’intégrer ce jeune intellectuel au sein du PLC.

  • Archives de Vigile Répondre

    12 janvier 2017

    Quelle nouvelle réjouissante!
    Je vais dorénavant pouvoir dormir en paix. Plus nécessaire de me réveiller la nuit pour l'haïr!

  • Archives de Vigile Répondre

    12 janvier 2017

    Probablement le père connaissait bien son fils.
    « Depuis 1763, nous n’avons plus d’histoire, sinon celle, par réfraction, que nos conquérants veulent bien nous laisser vivre, pour nous calmer. Cette tâche leur est d’autant plus facile que nous sécrétons nos propres bourreaux. »
    • Léon Dion,