Gouvernement Charest

Tomassi parti, mais la tempête n’est pas finie

L'Affaire Tomassi - actualité 2011

Même si Jean Charest a montré la porte à son controversé ministre de la Famille Tony Tomassi, le gouvernement québécois est loin de s’être débarrassé des nombreuses controverses qui l’entouraient.
Le Parti québécois (PQ) réclamait la tête de Tony Tomassi depuis plusieurs semaines déjà. Mais son départ est loin de suffire à l’opposition officielle. Le leader parlementaire du PQ, Stéphane Bédard, a expliqué lors de son passage à l’émission Mongrain qu’il existe encore «une odeur nauséabonde qui fait en sorte que les gens sont découragés. Ils souhaitent une commission d’enquête, ils souhaitent la vérité.»
De plus, si le premier ministre a fortement réagi à la découverte d’une carte de crédit de BCIA que Tony Tomassi utilisait, de nombreuses autres questions restent en suspens. Que ce soit les liens entre les contributions au Parti libéral et l’obtention de places de garderie ou le rôle de l'entreprise de la famille Tomassi dans la constructions de certaines garderies, le Parti québécois n’a en effet pas manqué de clous sur lesquels cogner ce printemps.
Bien que Jean Charest continue de qualifier ces éléments d’allégations et de conspuer l’opposition péquiste pour ce qu’il estime être un abus de l’immunité parlementaire, pour Stéphane Bédard, cette attitude ne peut pas durer. «M. Charest ne pourra pas faire semblant pendant longtemps que c’est seulement des allégations, explique le leader parlementaire péquiste. Ça ne se peut pas que tout le monde se trompe en même temps.»
De plus, selon l’analyste politique de TVA Nouvelles, la série de révélations qui sèment le doute sur le gouvernement Charest ne devrait pas s’arrêter de sitôt. «Il y a 8 enquêtes ou vérifications dans le système, résume-t-il. On va avoir des semaines et des semaines de nouvelles de ça.»
BCIA continue de faire jaser
Par ailleurs, la firme de sécurité BCIA continue de faire jaser. Le ministre de la Sécurité publique, Jacques Dupuis, a avoué hier avoir déjà rencontré le dirigeant de l’entreprise, Luigi Corretti, qui souhaite obtenir un permis de port d’armes, ce que la Sûreté du Québec lui refusait.
Bien que le ministre ait expliqué à Luigi Corretti qu’il ne pouvait rien faire pour lui, les partis d’opposition sont inquiets. «Que le ministre accepte de rencontrer quelqu’un qui veut simplement un permis de port d’arme, ça donne une idée de l’importance que cet homme a», s’insurge Sylvie Roy, de l’ADQ. De son côté, Stéphane Bédard reconnaît que la procédure lui semble inhabituelle.
Tony Tomassi sous la loupe des enquêteurs
Si Jean Charest n’est pas au bout de ses peines, Tony Tomassi fait face à ses propres remous. Après avoir goûté aux privilèges d’être un membre du conseil des ministres, il se retrouve maintenant député indépendant à l’Assemblée nationale, avec les ressources limitées que cela implique.
Il devra également répondre à des questions de la part de nombreux enquêteurs. La Sûreté du Québec enquête sur la carte de crédit de la firme de sécurité BCIA qu’il possédait en tant que député. De plus, le Directeur général des élections compte faire des vérifications sur le financement de son association de comté. Des dirigeants de BCIA auraient servi de prête-noms pour des contributions à la circonscription de LaFontaine.
(TVA Nouvelles avec Agence QMI)


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