Trois écrivains québécois sur quatre sont souverainistes

Un sondage vient de révéler que les trois quarts (74 %) des membres de l'Union des écrivaines et des écrivains du Québec (UNEQ) se prononcent en faveur de l'indépendance du Québec.

Livres - 2008

Les écrivains disent oui à l'indépendance une troisième fois. Un sondage vient de révéler que les trois quarts (74 %) des membres de l'Union des écrivaines et des écrivains du Québec (UNEQ) se prononcent en faveur de l'indépendance du Québec. Les deux tiers (67 %) d'entre eux estiment aussi que l'UNEQ doit intervenir politiquement sur la question nationale. Petit bémol cependant: à peine 42 % des 1333 membres ont répondu au sondage réalisé entre août et octobre.
Il s'agissait d'un troisième coup de sonde des écrivains en deux décennies. Les enquêtes précédentes, menées en 1990 et 1994, avaient abouti à des résultats tout aussi favorables à l'option souverainiste. Au premier sondage, les membres se prononçaient même pour le oui dans une proportion de 88 %. Les récentes données ne permettent pas de relier les positions à l'âge ou au sexe des répondants.
Tout de même, pourquoi un syndicat d'artistes se mêle-t-il de cette question politique et constitutionnelle? Et puis, la véritable démocratie, ne repose-t-elle pas avant tout sur le respect des positions minoritaires?
«L'UNEQ est traditionnellement identifiée comme indépendantiste, mais je voulais quand même avoir les coudées franches pour prendre position, répond le président de l'Union, l'écrivain Stanley Péan. À 50 % des voix plus un, on nous dit que c'est une majorité et qu'elle l'emporte. À 67 % en faveur d'une prise de position, ça m'apparaît assez confortable. Même Stéphane Dion [le père de la loi dite sur la clarté référendaire] serait d'accord avec moi.»
Stanley Péan trouve aussi important d'affirmer cette position dans la perspective où l'UNEQ défend la culture québécoise, un enjeu de la dernière campagne électorale fédérale qui aura certainement sa place dans la bataille provinciale qui s'annonce. Le conseil d'administration et le président Péan décideront «dans les prochaines semaines» comment l'Union interviendra alors, à la lumière de son sondage pro-indépendantiste.


Laissez un commentaire



Aucun commentaire trouvé

-->